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« … pour jouir d’une vie heureuse et accomplie, la clé est l’état d’esprit. C’est là l’essentiel…
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… Si la compassion, la gentillesse et l’affection vous animent, du même coup cela vous donne la clé de votre serrure intérieure et vous communiquez bien plus facilement avec les autres. La chaleur humaine permet l’ouverture. Vous découvrez que tous les êtres humains sont comme vous, tout simplement. Et il vous est bien plus facile d’instaurer une relation. Tout cela vous met dans des dispositions amicales. Vous avez moins besoin de vous cacher. Spontanément, la peur, le doute et l’insécurité se dissipent…
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… La compassion se définit sommairement comme un état d’esprit non violent, non offensif, non agressif. C’est une posture mentale fondée sur le souhait de voir les autres se libérer de leur souffrance, et qui va de pair avec le sens de l’engagement, de la responsabilité et du respect d’autrui…
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… L’essentiel, c’est que chacun consente un effort sincère pour développer sa capacité compassionnelle. Jusqu’à quel point en est-on réellement capable ? Qui peut le dire ? Cela dépend de tant de choses. Mais si chacun déploie tous ses efforts de bonté, si chacun cultive la compassion pour aller vers un monde meilleur, alors il pourra se dire : « Au moins, j’ai fait de mon mieux. »…
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… C’est la souplesse d’esprit qui nourrit la faculté de changer de perspective, de « varier les angles ». Le suprême avantage de cette souplesse d’esprit, c’est qu’elle permet d’embrasser toute l’existence – de se montrer pleinement humain, d’être pleinement en vie…
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… Être souple, malléable, savoir s’adapter ne signifie pas qu’il nous faille tous devenir des caméléons, nous imprégner du premier système de pensée qui se présente, changer d’identité, absorber passivement toutes les nouvelles idées auxquelles nous sommes exposés. Les étapes supérieures de la maturité et du développement dépendent du système de valeurs qui nous guide, qui confère à l’existence sa continuité et sa cohérence, et permet de prendre l’exacte mesure de ce que l’on vit. Ce système de valeurs aide à décider quels objectifs en valent vraiment la peine et si ce que l’on cherche a un sens ou n’en a pas. Toute la question est de savoir si nous sommes capables de nous y tenir avec constance et fermeté, sans rien perdre de notre souplesse.
Le dalaï-lama semble y être parvenu en ramenant son système de pensée à quelques données fondamentales : 1/ Je suis un être humain. 2/ Je veux être heureux et je refuse de souffrir. 3/ D’autres êtres humains, tout comme moi, veulent aussi être heureux et refusent de souffrir. En mettant l’accent sur les points communs plutôt que sur les différences, il finit par se sentir lié avec tous les êtres humains et cela le conduit à croire fondamentalement en la valeur de la compassion et de l’altruisme… »
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Extraits de : « L’art du bonheur » 1999 Sa Sainteté le DALAÏ-LAMA et Howard Cutler.
Illustrations : 1/« Fleurs et boutons de tulipes » Anonyme indien du XVIIIème 2/« Fleurs et scarabées » Hans Hofmann 1530-1591.
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S’assouplir…
BVJ – Plumes d’Anges.