Archive pour août 2024

Éternel labeur…

dimanche 25 août 2024

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Le chemin est long, parfois difficile, parfois déroutant,

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il nous faut chaque jour briser nos angles,

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polir nos aspérités,

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devenir brillants et fluides,

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nous fondre dans le grand tout…

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Un jour, lointain peut-être,

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nous toucherons la perfection,

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l’eau nous en donne l’exemple…

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Elle s’étire, se crée et se recrée, fait disparaître et réapparaître la vie,

nous étonne sans cesse.

Elle n’a pas peur, elle avance inexorablement depuis  la nuit des temps,

perd un jour et gagne le lendemain, ne fait aucun calcul,

elle EST tout simplement, se transforme,

change d’état et sculpte la nature.

Ah, si nous pouvions garder confiance, le ciel veille…

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« Être la terre – mais luire aussi comme une étoile. » 

Lucien Blaga

Photos BVJ – Alpes suisses Août 2024.

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Garder confiance en soi…

BVJ – Plumes d’Anges.

Terre et ciel…

dimanche 18 août 2024

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« … Paris déserté, les bancs alignés entre les tilleuls et les marronniers rouges, les rayons du soleil déclinant derrière les statues, les marches de l’escalier où nous ne cessons de nous arrêter pour nous embrasser : l’avenir nous appartient.

Quelques jours plus tard je recevrai ce message de Pierre : « Je n’aurais pas voulu mettre de tristesse dans ta vie mais je voudrais qu’on arrête. »

Et cette phrase qui me pulvérise : »Je ne peux pas faire l’amour sans amour. »

Il n’y aura jamais d’autre explication…

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… J’ai parlé de Célian avec le père de Rosalie. (…) Il m’a dit ce qu’il sait par expérience. Qu’un surdoué ce n’est pas quelqu’un de plus intelligent mais quelqu’un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récit collectif, inepte, factice. Il faut juste aider Célian à rendre acceptable cette quête de sens, pour qu’elle ne devienne pas obsessionnelle. Lui apprendre à se laisser traverser par des émotions sans s’en aliéner, et en faire une liberté…

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… Juste avant notre voyage, le père de Rosalie m’a conseillé l’ouvrage d’un collègue. Un passage de ce livre m’a interpelée : « Les surdoués sont partout dans la littérature, et de manière récurrente chez des auteurs comme Tchekhov ou Shakespeare : avec leur rapport au monde passionné, douloureux, ce peuple d’écorchés, épris de justice, hante les œuvres, de Cyrano à Hamlet.« 

Je me dis que Tycho Brahe était sans doute lui aussi un enfant déconcertant. J’ai retrouvé dans un de mes carnets quelques mots de Rilke à Marina Tsvetaïeva : « As-tu déjà entendu l’histoire de Tycho Brahe ? À une époque où on ne lui avait pas encore permis d’étudier l’astronomie, il connaissait déjà si bien, comme par cœur, le Ciel, qu’un simple regard là-haut lui fit cadeau d’une nouvelle étoile. Sa première découverte dans la nature étoilée… » et ces mots « il connaissait si bien, comme par cœur » résonnent singulièrement dans mon esprit aiguisé par les préoccupations autour de Célian…

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… Peu d’adultes connaissent encore au contact de la nature ces émerveillements de l’enfance : les poètes, les peintres, les botanistes et les photographes animaliers du panthéon singulier de Célian… Je me mets à plat ventre dans les céréales pour apprendre de mon grand garçon les secrets de l’organisation du vivant et retrouver grâce à lui cette connexion essentielle avec le monde que je n’aurais jamais dû perdre. Je me mets à plat ventre pour attendre la rencontre avec l’oiseau… ».

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Mary est la maman de Célian. Ce petit garçon est rêveur : fin observateur de la nature, il a du mal à se concentrer et exaspère son institutrice qui le traite de fainéant ! Mary est abandonnée par Pierre, une blessure d’enfance se rouvre, elle se sent comme pulvérisée par toutes ces injustices…

Elle entreprend un voyage vers l’ile de Ven ( anciennement Venusia) aujourd’hui suédoise. Un astronome, Tycho Brahe, né en 1546 y fit construire un palais observatoire de grande renommée et rédigea le premier catalogue des étoiles du XVIème, son assistant Kepler le fit éditer à sa mort. Mais plus rien n’existe sur cette ile, seulement des traces, des histoires, une nature complètement préservée et des gens merveilleux qui vont les accompagner sur un chemin de guérison.

C’est un roman paisible, une tranche de vie racontée par petites touches délicates. Les grandes villes ne peuvent convenir aux êtres hypersensibles, il leur faut l’amour, la terre, sa beauté, ses parfums, ses secrets, le ciel qui s’allume chaque nuit pour offrir sa féérie toujours renouvelée, l’espace et la liberté.

J’ai beaucoup aimé ce premier roman, la belle relation entre cette mère et son enfant, j’ai découvert cet astronome (j’ai hâte d’explorer plus en profondeur sa vie), ses travaux, ses liens avec Hamlet de Shakespeare, c’est une lecture qui apporte beaucoup, je vous la conseille…

Une lecture conseillée par ANNE il y a un an il me semble, merci Anne…

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Extraits de : « L’enfant céleste »  2020  Maud Simonnot.

Illustrations : 1/ « Uraniborg – Château et observatoire » Tycho Brahe  1546-1601  2/ « Champ de céréales »  Jan Stanislawski  1860-1907.

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Emprunter un chemin de guérison…

BVJ – Plumes d’Anges.

Feu du cœur…

samedi 10 août 2024

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« Si vous faites ricocher habilement une pierre plate sur la surface de l’eau, elle rebondira de nombreuses fois, à intervalles plus ou moins grands.

En gardant cette image en tête, remplacez maintenant l’idée de l’eau par celle du temps.

Commencez par vous poster, pierre en main, sur le rivage de Venise, face à Murano, l’île du verre, située de l’autre côté de la lagune, à une demi-heure en gondole. Ne lancez pas tout de suite votre pierre. Nous sommes en 1486, à l’apogée de la Renaissance, et Venise règne en maître sur le commerce, aussi bien en Europe que dans la majeure partie du monde. La Cité des Eaux semble vouée à rester riche et puissante à jamais.

Orsola a neuf ans. Elle vit à Murano, mais n’a pas encore travaillé le verre…

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… « Les coupes ne sont pas assorties », annonça Marie Barovier alors qu’elles se tenaient près du puits. (…)

« Pourquoi pas une plus grande variété de verres ? Pas juste des coupes, mais des verres plus ordinaires ? De jolis goti que les garzoni pourront fabriquer. Des assiettes. Des plats. Des choses simples, pas trop recherchées. Il se peut que Marco soit doué pour une de ces choses-là. Ou bien que Giacomo le soit mais n’ait pas eu l’occasion de montrer ce qu’il sait faire. Ils doivent prendre le temps de déterminer leurs points forts, plutôt que de tenter d’imiter votre père. Chaque verrier est différent, tout comme chaque chanteur a sa voix et chaque cuisinière sa pasta. Paolo, le servente de votre père, fait de l’excellent travail. Il leur apprendra, même s’il n’est pas un Rosso et ne prendra jamais la tête de l’atelier. Mais ils doivent se dépêcher de résoudre le problème. La bonne volonté de Klingenberg a des limites, et il ne tardera pas à passer commande chez d’autres. »

C’était un conseil judicieux, mais que n’importe qui aurait pu leur donner. Sa mère et même Marco auraient fini par en arriver à cette conclusion.

« Autre chose : les perles.

– Les perles ? » Les Rosso n’avaient jamais fabriqué de perles. Elles étaient bon marché, pas assez tape-à-l’œil et peu rentables ; c’étaient des objets que produisaient les verriers parmi d’autres objets plus prestigieux. Seule la rosetta des Barovier avait acquis une certaine valeur.

« Des perles que tu pourrais faire, toi.

– Moi ? » Orsola n’avait jamais manié le verre fondu… »

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Merveilleuse histoire qui porte et transporte au fil de ses 437 pages. Peu de choses ont bougé sur la lagune, le temps y est comme suspendu mais le monde autour n’est plus le même. Tout commence en 1494 sur l’ile de Murano. Maestro Rosso, maître verrier, fabrique des verres et des coupes, qu’il vend à Venise à un grand marchand, Klingenberg à l’entrepôt dei Tedeschi. Sa mort soudaine oblige sa famille à s’organiser pour que l’atelier ne disparaisse pas.

Orsola, l’héroïne de l’histoire grandit, elle rêve de souffler le verre mais ce métier est interdit aux femmes. Elle apprend l’art des perles, affine son art, elle tombe amoureuse d’Antonio mais…

L’auteure envoie sa pierre plate, elle ricoche, nous sommes en 1574 avec une terrible épidémie de peste sur la lagune… elle ricoche encore,  une autre épidémie de peste en 1631… puis il y a Casanova, Napoléon, des batailles, des morts, des naissances, des joies et des douleurs, le courage des femmes dans ce milieu d’hommes – quel courage !!! -, celui d’Orsola qui vieillit tout doucement, le fil d’or de l’amour qui entretient le feu de son cœur…

Tracy Chevalier nous tient en haleine jusqu’à la dernière page, mêlant des faits historiques précis à toute cette vie romanesque peuplée de nombreux personnages aux descriptions colorées. J’ai adoré ce livre, je l’ai dévoré et j’espère qu’il en sera de même pour vous.

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Extraits de : « La fileuse de verre »  2024  Tracy Chevalier.

Illustrations : 1/ « Bateaux sur la lagune »  2/ « Vue de Venise le soir »  Whilhelm von Gegerfelt   1844-1920.

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Ne pas se laisser abattre par l’adversité…

BVJ – Plumes d’Anges.

Héritage précieux…

lundi 5 août 2024

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Robert Doisneau

Le garde et les ballons – Paris 1946.

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Chien à roulettes – Paris 1977.

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Les frères, rue du Docteur Lecene – Paris 1934.

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La concierge aux lunettes – Paris 1945.

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Fox-terrier au pont des Arts – Paris 1953.

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La pendule – 1956.

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Le ponton, baie de Toulon – Août 1949.

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Le voilier pneumatique – Toulon 1949.

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Nice – 1945.

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Publicité Simca – 1951.

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Les Sables d’Olonne – Août 1959.

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Le baiser de l’Hôtel de Ville- Paris 1950.

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Merveilleuse exposition de photos de Robert Doisneau,

– Villa Tamaris Pacha à la Seyne sur mer dans le Var –

Témoignage d’une époque pas si lointaine mais totalement révolue…

Je vous dis cela avec un brin de tristesse ou de nostalgie,

il me semble que la modernité a souvent perdu en humanité ou en poésie,

le témoignage de celui qui « a l’œil » est plus que précieux.

Soyons de fins observateurs…

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Photos BVJ.

La lumière du lieu d’exposition était très vive,

mes photos ont des reflets indésirés, j’en suis désolée…

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Affiner notre attention…

BVJ – Plumes d’Anges.