Archive pour février 2013

Bye-bye…

lundi 18 février 2013

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« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »

Marcel Proust

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Bye-bye ! Le temps des vacances, je vais m’enrichir auprès de la jeunesse du monde.

Je vous laisse en compagnie de cet oiseau de paix posé dans un jardin fleuri où vous entendrez les rires joyeux des enfants,

ceux qui donnent l’espérance,

ceux qui vous disent que tout est simple dans l’existence humaine,

qu’il nous faut appréhender la vie avec de nouveaux yeux,

ne l’avions-nous pas oublié ?

À bientôt…

Affiche BVJ – 1985

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Avoir des yeux d’enfants…

BVJ – Plumes d’Anges.

Dénouer…

vendredi 15 février 2013

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« … Pour nous aider à trouver les mots qui nous font du bien, accueillons un temps notre douleur. Laissons-la vivre et exprimer ce que nous ne savons pas dire avec des mots : donnons-lui la parole. Alors il se peut qu’elle s’en aille, tout doucement, ayant eu le temps et l’espace dont elle avait besoin pour se libérer…

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… Dénouer les fils de notre histoire nous fait progresser. Le passé ne devient passé que s’il est dépassé, digéré, assimilé…

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… La peur, c’est souvent cela : se punir d’un bonheur que l’on ne croit pas mériter. Quand la vie nous fait un cadeau, le plaisir n’est déjà plus de la partie. Nous laissons ainsi notre vie passer, sans la vivre…

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… Si la vigilance est nécessaire, un excès de prudence interdit l’expérience, et avec elle, la connaissance…

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… C’est dans le silence de son temple intérieur que chacun pourra se poser les vraies questions et chercher à y répondre…

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… Dans la sérénité, les idées retrouvent leur clarté et chaque chose reprend sa place…

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… Le silence est le préalable à la création de soi… »

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Extraits de : « La musique des anges » 2003  Catherine Bensaid.

Illustrations : 1/« Le Grossclockner » 2/ »Paysage de Slovénie »   Markus Pernhart 1801-1871.

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Se dénouer pour renouer avec soi…

BVJ – Plumes d’Anges.

Remarque…

mercredi 13 février 2013

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« J’observe que lorsqu’un gland et une châtaigne tombent l’un à côté de l’autre, l’un d’eux ne reste pas inerte, ne s’efface pas devant l’autre, mais que tous deux obéissent à leurs propres lois, jaillissent, croissent et fleurissent de leur mieux, jusqu’à ce que l’un en vienne, d’aventure, à dominer et à détruire son rival. Si une plante ne peut vivre selon sa nature, elle meurt ; il en va de même pour un homme. »

Henry David Thoreau 1817-1862.

Tableau : « Paysage de forêt »  William Trost Richards 1833-1905.

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Faire confiance à la nature…

BVJ – Plumes d’Anges.

Éclosion…

vendredi 8 février 2013

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Imaginez…

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Imaginez un petit cahier vierge de toute écriture

dont les pages d’un blanc immaculé

seraient prêtes à accueillir

une histoire inconnue, une histoire légère

comme une bulle d’air…

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Soyez présent(e) à vous-même,

réfléchissez quelques secondes

et recueillez un mot, un seul,

un mot rêvé, un mot fort à vos yeux,

un mot du cœur, un mot pur, un mot doux…

le mot du premier jour.

Tous nos mots assemblés,

même si, parfois, ils se répètent,

nous pourrions les porter,

les soutenir,

les vivre…

Ils nous guideraient telles des étoiles.

Il n’y aurait ni premier mot, ni dernier mot,

tous brilleraient pour illuminer notre route,

pour vivifier notre cœur quelquefois éprouvé,

pour écrire l’espérance.

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Offrons-nous cette histoire,

jouons-nous cette musique,

soyons nombreux à semer,

parlons-en autour de nous,

le printemps est proche,

TOUT FLEURIRA EN SON HEURE.

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Mille bises vers vous…

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BVJ

Illustrations : 1/« Le secret » 2/« Poème de printemps »  Helen Hide 1868-1919.

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Initier un mouvement…

BVJ – Plumes d’Anges.

Fraternité…

mercredi 6 février 2013

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« … La révolte en paroles est aisée mais l’action est difficile, surtout lorsqu’elle se veut efficace…

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… Il ne suffit pas d’aimer. L’intelligence doit s’unir au cœur pour forger la relation adaptée à la personne, au cas ou au pays. Lorsque je parle du respect et du souci de l’autre, j’entends aussi l’étude rationnelle du problème : genre de difficultés, nature des aspirations, nature des moyens matériels et spirituels. Seul ce type de relation garantit de ne pas imaginer des solutions à partir de nous-mêmes, mais nées de l’écoute et de la vision de l’autre. Cela exige persévérance et acharnement. Ce n’est pas du feeling…

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… Voici le dilemme : est-ce que j’appréhende exclusivement le monde, la personne, la chose pour ce qu’ils vont m’apporter ? Ou bien est-ce que je considère aussi le monde, la personne, la chose pour ce qu’ils sont et que je peux leur apporter ? Cela demande des examens de conscience quotidiens…

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… « Si je savais quelque chose qui me fût utile, et qui fût préjudiciable à ma famille, je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose utile à ma famille, et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime. »

Montesquieu 1689-1755.

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…Chaque individu est la clef de la possibilité d’un monde plus juste, que le champ d’action soit important ou modeste…

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… Sans détour, considérons aussi une des faces obscures de l’âme humaine. Devant une réussite, nous soulignons volontiers la part importante que nous y avons prise. Au contraire, qu’un échec se produise et c’est toujours plus ou moins la faute de l’autre ! De même, nous avons tous tendance à imputer aux autres la responsabilité de l’injustice structurelle. Les multinationales, les gouvernements, les élus ont certes leur part, mais qui achète des actions aux grandes entreprises, qui met tel ou tel à la tête de  l’État ? N’est-ce pas moi, n’est-ce pas toi, n’est-ce pas nous ? Esclaves de la consommation, ne sommes-nous pas trop obsédés par le désir de posséder toujours plus? Sommes-nous au contraire poursuivis par le souci de créer une société plus juste et plus équilibrée où nous accepterions d’avoir moins pour que d’autres aient plus ?…

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… Chacun doit réaliser son affranchissement personnel selon sa vocation propre. C’est en découvrant en lui, en faisant jaillir de lui, ses qualités à lui qu’il atteint sa stature d’homme.

Le problème initial est, je crois, d’être lucide avec soi. Ce à quoi je suis le plus attaché me laisse-t-il finalement un sentiment de vide, de manque, d’éphémère ? M’en éloigner serait-il un affaiblissement ou une libération ? Voilà le vif du sujet. Dois-je me dépouiller de certains plaisirs, de certaines relations qui ne sont finalement qu’un champagne qui m’émoustille ? Dois-je choisir la joie plus austère d’amitiés profondes où la recherche du bonheur des autres comblera mon cœur ? Dois-je continuer ma course à l’argent et aux plaisirs, ou bien dois-je refuser une euphorie fugitive pour reposer mon âme dans ce qui la pacifie ? De la réponse à ces questions dépendent la valeur et le sens de ma vie. C’est à moi et à moi seul, en tout cas, de prendre ma vie en main…

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… Que tu le saches ou non, quand ta main est large ouverte, quand ton cœur irradie l’amour, tu mets librement en ce monde quelque chose d’éternel… »

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Extraits de : « Richesse de la pauvreté »  Soeur Emmanuelle (avec Philippe Asso) 1908-2008.

Tableaux : 1/« Pauvres mais riches »  Thérèse Schwartze 1851-1918  2/ »Le Manque de nourriture »  William S.Rose 1810-1873.

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Rencontrer et partager…

BVJ – Plumes d’Anges.

Le choix des mots…

lundi 4 février 2013

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« … – C’est quoi votre travail ? lui ai-je demandé.

– Qu’est- ce que tu crois que c’est ? répliqua-t-il en tapotant le sol du bout de sa canne.

– Euh, eh bien…

J’ai réfléchi intensément.

– Savant. En regardant à travers le microscope, et en lisant d’épais livres en langues étrangères, vous étudiez des problèmes difficiles.

– Ooh. Pourquoi tu penses ça ?

– Parce que vous avez pris le temps de tout observer. Vous avez profité d’un colloque pour prendre un congé et voyager.

– Tu as une vision aiguë. Et qu’est-ce que tu vois comme autres possibilités ?

– … Marchand de cannes, peut-être. Parce que vous en avez une extraordinaire. Alors, maintenant, vous voyageriez pour vous approvisionner.

– Cette idée, elle aussi, est assez originale, a-t-il répondu avec un sourire joyeux, mais je ne suis ni un savant, ni un marchand de cannes. Si j’ai toujours ça avec moi, c’est que j’en ai besoin comme arme pour me défendre n’importe où et n’importe quand contre les voleurs.

Il a brandi sa canne et il a fendu l’air avec deux ou trois fois. Des fleurs de l’acacia sont tombées en voltigeant.

– Vous avez vraiment attaqué des voleurs avec ça ?

– Non malheureusement, la chance ne m’a pas encore souri de ce côté-là.

– C’est vrai. Les voleurs n’apparaissent pas comme ça à tout bout de champ, j’ai dit…

Autrefois j’étais poète, a murmuré l’homme, quelqu’un qui écrit des poèmes. Des poèmes. Tu sais ce que c’est ?

J’ai acquiescé :

– On nous en fait réciter en cours de japonais.

– Oui, c’est ça.

– Mais maintenant, vous ne l’êtes plus.

– Aah, c’est exact…

– Maintenant, mettant à profit mon expérience de poète, je fais de nouvelles affaires. Mon magasin est une « titrerie ». C’est bizarre, hein ? Tout le monde le dit.

– Moi je connais une chemiserie, j’ai déclaré, pour lui faire comprendre que ce n’était pas si bizarre que ça.

– Ooh, c’est vrai ? …

– Alors, qu’est-ce que vous vendez dans votre magasin ?

– Comme son nom l’indique, j’y vends des titres. La chemiserie, elle vend bien des chemises, hein ?

– Oui, euh, c’est ça.

– Un fait inoubliable qui s’est déroulé dans un passé lointain. Un souvenir douloureux. Un précieux secret que l’on ne dévoile à personne. Une expérience étrange qu’on ne peut pas expliquer raisonnablement. Il y a toutes sortes de choses, et mon travail, c’est de mettre un titre sur les souvenirs que m’apportent les clients.

– Seulement mettre un titre ? C’est tout ?

– Tu trouves que c’est pas suffisant ? Mais tu sais, le travail n’est pas aussi facile que tu l’imagines. Il faut d’abord tendre l’oreille au récit raconté par les gens, et même si ça n’est pas forcément intéressant, il faut tout accepter. Ça nécessite de la patience et de la largeur d’esprit. Après, il faut encore faire une analyse minutieuse qui conduit à un titre reliant intimement le demandeur à son souvenir.

– Je me demande pourquoi un titre est nécessaire.

– C’est un doute tout à fait pertinent.

Il a hoché la tête, admiratif. Nous étions adossés l’un à côté de l’autre au tronc de l’acacia.

– Un souvenir qui n’a pas de titre s’oublie facilement. Au contraire, un titre approprié permet aux gens de le conserver indéfiniment. Parce que tu sais, on peut lui assurer un endroit où le garder en son cœur. Même si on ne se le rappellera peut-être jamais plus de sa vie, il y a là un tiroir, et c’est rassurant de pouvoir y coller une étiquette… »


Extraits de : « La guide » nouvelle contenue dans « La mer » 2006  Yoko Ogawa.

Illustrations : 1/ « Le repaire du bibliophile »  William Fettes Douglas 1822-1891  2/ « Un beau livre »  Karoly Ferenczy 1862-1917.

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Choisir ses mots avec attention…

BVJ – Plumes d’Anges.


Imagination…

vendredi 1 février 2013

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« … Sans doute est-ce cela l’amour, une confiance soudaine en la vie, une envie joyeuse d’accueillir le sort…

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… À ses côtés, je découvrais que le bonheur imaginaire rend heureux effectivement…

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… Dans l’activité de sa fantaisie, Dapha donnait avec entrain de l’existence à ses songes, les modelait, leur permettait de naître…

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… Aux côtés de ces adulenfants, j’appris moi-aussi à changer de point de vue face à l’adversité, à m’amuser de mes peurs, à me délecter de l’excitation que procure l’aspect inquiétant de l’existence. Que n’avais développé plus tôt cette compétence propre aux êtres qui ont la sagesse d’accueillir ce qui advient. Peu à peu, je lâchais toute certitude adultienne et me mis à raffoler de l’imprévu, à estimer le hasard…

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… Après tout, la vie valait d’être vécue si l’on avait la maturité de la colorier… »

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Extraits de : « Les coloriés » 2004  Alexandre Jardin.

Illustration :1/ « Chatons jouant près d’un panier de homards »  Julius Adam 1852-1913  2/ « L’admirateur inconnu » Carl Reichert 1836-1918.

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Rêver en couleurs…

BVJ – Plumes d’Anges.