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« … La gourmandise est une préférence passionnée, raisonnée et habituelle pour les objets qui flattent le goût.
La gourmandise est ennemie des excès ; tout homme qui s’indigère ou s’enivre court risque d’être rayé des contrôles.
La gourmandise comprend aussi la friandise qui n’est autre que la même préférence appliquée aux mets légers, délicats, de peu de volume, aux confitures, aux pâtisseries, etc. C’est une modification introduite en faveur des femmes et des hommes qui leur ressemblent.
Sous quelque rapport qu’on envisage la gourmandise, elle ne mérite qu’éloges et encouragements.
Au moral, c’est une résignation implicite aux ordres du créateur, qui, nous ayant ordonné de manger pour vivre, nous y invite par l’appétit, nous soutient par la saveur, et nous en récompense par le plaisir.
Sous le rapport de l’économie politique, la gourmandise est le lien qui unit les peuples par l’échange réciproque des objets qui servent à la consommation journalière.
C’est elle qui fait voyager d’un pôle à l’autre les vins, les eaux-de-vie, les sucres, les épiceries… «
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Extrait de : « Physiologie du goût » – Méditation XI – Jean-Antelme Brillat-Savarin 1755-1826.
Tableaux : 1/« Enfants nus cueillant des pommes » Ludwig von Zumbush 1861-1927.
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Voilà, après de telles révélations,
nous pouvons enfin passer aux choses sérieuses,
soyons FOUS, suivez-moi, la gourmandise n’a pas de frontières !
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– LA TARTE ITALIENNE –
(vénitienne ?)
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Ingrédients : 1 kg de pommes, 150 g de beurre fondu, 2 œufs, le jus d’1/2 citron, 60 g de cubes d’orangettes confites, 10 cl de Grand Marnier, chapelure, 150 g de sucre, 150 g de farine, 1 cuillère à café de levure, sel.
Réalisation : Dans un saladier, travailler 100 g de beurre fondu avec 100 g de sucre et une pincée de sel. Ajouter les œufs, puis la farine et la levure sans cesser de mélanger.
L’appareil doit être assez liquide pour être étalé sur le fond d’un plat à tarte beurré, saupoudré de chapelure, d’environ 26 cm de diamètre.
Dans un autre saladier, mouiller les pommes épluchées coupées en fines rondelles avec le jus de citron, verser les 50 g de sucre et les 50 g de beurre fondu restants, bien mélanger, ajouter la liqueur et en dernier, les écorces d’orangettes confites.
Verser le tout sur la pâte, égaliser, enfourner à 180 °(200° dans mon four) pendant environ 1 heure.
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Recette empruntée à : « Brunetti passe à table » 2012 Donna Leon et Roberta Pianaro.
Photos BVJ
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Avoir la gourmandise voyageuse…
BVJ – Plumes d’Anges.