Archive pour décembre 2023

La Belle Écriture…

dimanche 31 décembre 2023

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– 2024 –

Une page blanche sur laquelle le poète calligraphe que nous sommes tous

va déployer son art de la Belle Écriture.

Les caractères pourront revêtir différentes nuances et couleurs d’encres,

leurs volutes manuscrites s’exécuteront selon notre inspiration

et notre idée philosophique de la vie.

Nos pinceaux deviendront l’extension de notre corps et de notre âme,

ne l’oublions jamais, nous sommes des ÊTRES LIBRES.

Nous pourrons naviguer au plus simple

vers la lumière entrevue, par une voie de facilité et d’imitation

ou prendre, après réflexion, un chemin de traverse, notre propre chemin,

un chemin de création pure vers la beauté, la bienveillance et la gratitude…

Lumineuse année 2024 à toutes et à tous,

infiniment MERCI pour vos contributions à ce blog

et BELLE VIE.

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… « La vie va la poésie dure

Tout comme Hokusaï qui dit-on

Chaque jour dessinait un lion

Je sculpterai dans la verdure

Une pivoine chaque jour

Tendrement pour le seul plaisir

D’être là de n’en pas mourir

Et d’aimer dire mon amour »…

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Extrait de : « Un cahier de pivoines »  2002 Maximine  Editions Arfuyen.

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Illustrations : 1/ « Lever de lune par une nuit d’hiver »  Fredrik Ahlstedt  1839-1931  2/ « Le Monde renversé »  (détail)  Pieter Brueghel l’Ancien  1525-1569.

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Passer la lumière…

BVJ – Plumes d’Anges.

Naissance…

dimanche 24 décembre 2023

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« … J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt, il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais… »

Première lettre de Paul aux Corinthiens – 12-31-13, 8a.

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DE PROFONDS SOUHAITS :

de belles fêtes de Noël à toutes et à tous,

 des rayons de lumière par milliers en direction de ceux qui souffrent

et nos cœurs qui s’unissent dans la paix, l’amour et la joie.

À l’année prochaine aminautes de France, de Navarre et d’ailleurs…

Illustration : « Vierge à l’enfant et les huit anges »  Sandro Boticelli  1445-1510.

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L’amour, la joie, la paix… tout est là…

BVJ – Plumes d’Anges.

Souffle de l’Âme…

dimanche 17 décembre 2023

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Olga Boznanska est née à Cracovie dans un milieu aisé en 1865. Adam, son père, polonais, était ingénieur des chemins de fer, Eugénie Mondan, sa mère, française,  professeure de français et peintre à ses heures. C’est elle qui apprend à Olga le dessin, ainsi que le pastel.

Olga suit une formation académique très poussée. À l’âge de 21 ans elle se rend à Munich et rejoint un groupe de peintres polonais dont le « chef de file » est un ami de la famille, Jozeph Brand. À cette époque, l’académie des Beaux Arts ne reçoit pas de femmes, elle suit donc des cours dans des ateliers privés (celui de Carl Kircheldorf et celui de  Wilhelm Dürr) et participe à ne nombreuses expositions dans de grandes villes européennes.

Elle est alors très sensible, nous dit-on, à la poésie de Maurice Maeterlinck et à la peinture japonaise.

À 33 ans, elle s’installe à Paris, y rencontre  un grand succès, les expositions de ses tableaux  se succèdent.  Son travail est très lent, indépendant de tout courant de mode. C’est une femme libre qui ne s’est jamais mariée par crainte de perdre le droit de s’exprimer picturalement.  Les années passent, elle reçoit de nombreux prix puis vient un temps d’épreuves, les guerres, le suicide de sa sœur cadette Izabela… Elle s’isole du monde, vit de manière recluse et meurt en 1940 dans un vif dénuement, laissant une œuvre considérable.

Une grande exposition lui sera consacrée à Varsovie en 2015…

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En regardant de près les toiles, j’invente souvent une histoire, j’aime les présenter par paire, j’ai la sensation qu’un dialogue s’instaure.

Ces deux enfants assis sur les marches d’un escalier, vêtus de tabliers en lin brun-rouge, un œil droit un peu étrange pour le petit garçon, un chapeau semblable à une auréole pour la petite fille, ces deux enfants, qu’observent-ils ? Leurs yeux ronds couleur aigue-marine semblent voir ou attendre quelque chose, ou sont-ils éblouis par une apparition, mais laquelle ?

L’autre tableau montre un intérieur coquet, la palette de couleurs est  délicieuse, un fin rideau s’agite dans la brise, plusieurs bouquets de fleurs fraiches – peut-être cueillies dans le jardin que l’on aperçoit sur la gauche.  Le verre mercurisé du miroir ancien ne dévoile pourtant rien. Que se passe-t-il dans l’invisible ?

Tout est mystère, là se love peut-être le cœur de l’inspiration. Quel est le point de départ d’une œuvre ? une réalité ? un fait vécu ? une émotion ? une vieille mémoire ? un rêve remontant telle une bulle sous les pinceaux du peintre ?

Ces deux toiles me semblent converser l’une avec l’autre, j’imagine une discussion intime, un temps suspendu, une illumination captés par l’artiste, un souffle de l’Âme… Qu’en pensez-vous ?

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« … Il est bon de croire qu’un peu plus de pensée, un peu plus de courage, un peu plus d’amour, un peu plus de curiosité, un peu plus d’ardeur à vivre suffira quelque jour à nous ouvrir les portes de la joie et de la vérité. On peut espérer qu’un matin tout le monde sera heureux et sage ; et si ce matin ne vient pas, il n’est pas criminel de l’avoir attendu… »

Extrait de : « La sagesse et la destinée » Maurice Maeterlinck  1862-1949

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Illustrations : 1/ « Enfants assis sur les marches d’un escalier »  2/ « Intérieur »  Olga Boznanska  1865-1940.

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Recevoir l’Illumination…

BVJ – Plumes d’Anges.

Poudre blanche…

dimanche 10 décembre 2023

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Branchages brodés au point de tige sur les arbres hivernants,

Racines transies, rameaux verriers,

Fumerolles aux sommets,

Dentelles boisées, écorces pailletées de givre,

Féerique saupoudrage du Grand Blanc…

MERCI LA VIE POUR CET INTERMÈDE EN FROID PAYS…

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Photos décembre 2023 –  1 à 7 en Suisse, 8 Le Champ du feu dans les Vosges.

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Se dépayser…

BVJ – Plumes d’Anges.

S’envoler…

dimanche 3 décembre 2023

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« … L’oiseau en vol donne une puissante image de liberté, mais cette liberté, il devait la conquérir au prix d’efforts terribles.

Marta Arguerich, quand elle joue Chopin, donne elle-aussi une puissante image de liberté. Son visage amusé semble le confirmer. Faut-il rappeler les années de pratique ingrate dont elle a eu besoin pour atteindre ce niveau ?

Chaque année, au moment de leur apprendre à voler, les parents oiseaux perdent une proportion considérable d’oisillons. L’envol demeure un enjeu capital qui s’acquiert au prix de la vie. Encore faut-il l’entretenir une fois qu’il est obtenu. Pas question de s’octroyer un jour sans voler. La musculature nécessitée par cette activité demande un entraînement intensif où l’on ne peut se permettre aucun relâchement…

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… Découvrir les oiseaux, ce fut découvrir la sidération.

C’était tellement puissant qu’il m’est toujours aussi difficile d’exprimer ce trouble par le langage. Il y a des millions d’années, un dinosaure a conçu le désir délirant de voler. Ce pachyderme a mis en place un processus de dément dans le but d’accomplir un rêve improbable. (…) Mesure-t-on ce qu’il faut d’idéal, de candeur, de courage, de longanimité et de fulgurance pour se lancer dans une aventure pareille ? Il me semble qu’à ce moment-là, il m’a brusquement été donné d’entrevoir la grandeur de cette décision.

Depuis l’apparition du dinosaure jusqu’à celle du premier dinosaure volant, que l’on appelle archéoptéryx, s’écoulèrent quatre vingts millions d’années. Une telle durée nous écrase. Entrevoir une patience aussi sublime, c’est soupçonner le principe moteur de l’univers. Ce qui permet de tabler sur un infini pareil, c’est le désir…

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… « Cultive l’oiseau en toi, décidai-je. On verra où cela te mènera. »…

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… Mon chant serait écriture. Comme l’alouette, je chanterais au moment de voler. Plus précisément, mon vol serait ma musique. Mélodie ténue, peut-être audible de moi seule, musique de survie cependant.

L’immense majorité des peuples ont identifié l’oiseau au psychopompe. Cela semble évident : qui peut effectuer le voyage le plus radical sinon celui qui vole ? Et quand on désigne un psychopompe humain, c’est Orphée, le poète, celui qui chante – l’autre attribut de l’oiseau… »

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Un roman où tout n’est que métaphores. Il semble avoir la légèreté d’un oiseau tant il est pudique et poétique mais sa profondeur est évidente.

Amélie Nothomb porte son regard sur la passé, sur la rencontre avec différentes cultures au gré des affectations successives d’un père diplomate.

Suite à un évènement dramatique vécu à l’adolescence et une traversée douloureuse de l’existence, petit à petit, à force de volonté, grâce à l’écriture et ses amours aviaires, son âme a enfin pu « réintégrer » son corps, il aura fallu dix années.  L’auteure se métamorphose elle-même en oiseau tout au long de cette nécessaire migration intérieure. Au fil du temps, elle affine sa plume dans un lent travail d’épuration de l’écriture. La vie, la mort, balancier incessant… la vie est à traverser, l’Homme y laisse des plumes pour prendre son envol mais il est accompagné, l’oiseau psychopompe veille.

« Écrire, c’est voler. » dit-elle.

Cette lecture m’a beaucoup touchée, j’y ai senti l’intelligence et l’érudition de l’auteure, sa sensibilité, sa passion des oiseaux et du Japon depuis sa plus tendre enfance. Elle parle avec délicatesse des cycles de la vie et montre un chemin de reconstruction…

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Extraits de : « Psychopompe »  2023  Amélie Nothomb.

Illustrations : 1/ « Loriot à tête noire »  2/ « Étourneau brahmanique, chenille, cocon et papillons sur un jujubier »  3/ « Grue Antigone »  Sheikh Ain ud-Din  (élève de Lady Impey)  XVIIIème.

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Ramager avec ferveur…

BVJ – Plumes d’Anges.