Archive pour avril 2018

Parfums d’enfance…

dimanche 29 avril 2018

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« … On se réfugiait dans sa penderie, elle était imprégnée de son odeur mêlée à celle de son parfum. S’asseoir par terre, au pied de ses robes, m’apaisait davantage que des caresses.

Ce parfum n’existe plus. Ils l’ont arrêté au début des années quatre-vingt-dix. On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi d’abord qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans une parfumerie ou un grand magasin, retrouve l’odeur de leur mère, l’odeur d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieux encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance….

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Dans la voiture, mon père aimait glisser une cassette de Léo Ferré, il se délectait de sa propre mélancolie et des paroles d’Avec le temps, « Avec le temps, va, tout s’en va, même les plus chouettes souvenirs »… Je me sentais au contraire incroyablement soulagée à l’idée que l’on s’allégeait avec le temps, qu’on pouvait faire place nette, recommencer.

Je ne le crois plus, à présent. Qu’on en souffre ou qu’on ait du plaisir à revenir en arrière, je suis sûre qu’avec le temps « tout ne s’en va pas ».

Tout reste, les voix, les lieux, les images.

Tout demeure, à portée de pensée.

Et s’éclaircit… »

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Extraits de : « Les rêveurs »  2018  Très émouvant premier roman d’Isabelle Carré.

Illustrations : 1/« Magnolia blanc »  Pal Szinyei Merse  1845-1920  2/« Le 1° mai 1851 »  – détail –  Franz Xaver Winterhalter  1805-1874   3/« Fraises »  Virginie de Sartorius  XIXème.

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Se décider riches de tout notre passé…

BVJ – Plumes d’Anges.

Douce folie…

jeudi 26 avril 2018

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J’avais adoré le livre, une histoire tout à la fois triste et drôle ,

j’ai adoré la pièce de théâtre du même nom qui la restitue fidèlement…

Aminautes parisiennes et parisiens,

allez-donc récolter des instants de joie dans ce joli petit lieu au grand charme,

le THÉÂTRE DE LA PÉPINIÈRE,

vous ne serez pas déçus, bien au contraire.

Les trois acteurs sont merveilleux, portés par leurs rôles

et vous ressortez de ce spectacle sur un rose nuage…

Cadeaux Bonux, un extrait de la pièce, ici : « En attendant Bojangles« 

et là, une fois encore, la merveilleuse chanson de Nina Simone : « Mr Bojangles« …

On ne se lasse décidément pas des belles choses, à consommer sans modération !

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Illustrations : 1/« L’Attente » et 2/« L’Arbre de vie »  – Projets pour une fresque Palais Stoclet à Bruxelles –  Gustave Klimt  1862-1918.

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Se laisser habiter par un soupçon de douce folie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Flâneries diverses et variées…

lundi 23 avril 2018

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Le nez au vent et le cœur joyeux,

qu’il est doux d’arpenter les rues sous un soleil de printemps !

Du rêve et des rêves se succèdent, la musique est parfaite,

petite escapade magique entre terre et ciel…

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Des étoiles plein la tête, je sens déjà les bouillons d’énergie envahir mon être,

j’ai envie de prendre mon temps

et vais laisser monter les bulles de l’inspiration,

continuer à vivre le déploiement de la présente saison.

Je savoure ma chance et me demande quelles fleurs vont s’épanouir en moi…

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« Je souris

je nage dans l’immensité

je souris

j’habite la lumière

comme si de rien n’était

je souris contre

tout ce qui ne pense pas

tout ce qui ne vit pas

tout ce qui n’aime pas

à hauteur d’infini »

Zéno Bianu – poème inédit pour le Printemps des poètes 2018

sur des photos de Jean-Marc Barr – Gare de Lyon.

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Et vous, avez-vous en projet un petit ou grand voyage inspiré et inspirant ?

Photos – BVJ – Paris Avril 2018.

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Semer, laisser croître et récolter…

BVJ – Plumes d’Anges.

Pausette…

lundi 16 avril 2018

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Une BONNE ÉTOILE pour voir la vie encore plus ROSE,

qu’elle vous guide cette semaine et vous montre un chemin nouveau,

un chemin de printemps que vous n’avez encore jamais emprunté…

Avez-vous une idée de celui-ci ?

Vers où va votre inspiration ?

Pour ma part je m’accorde une pausette voyageuse en Parisie…

À bientôt, bises fleuries à toutes et à tous.

 

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Photos BVJ.

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Tendre à se détendre…

BVJ – Plumes d’Anges.

Chant de l’oiseau…

jeudi 12 avril 2018

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« … La M’mé s’est mise à raconter, lentement, de cette voix de tombe, une histoire d’oiseau et de chant. Jeanne connaissait l’histoire. La M’mé racontait pour Zoé. Dans chaque vivant, homme ou bête, il y a un oiseau, a dit la M’mé, et cet oiseau a un chant. Il arrive que cet oiseau se taise ou se cache, il arrive aussi qu’il chante. Ce chant se voit dans les yeux, il apparaît sous la forme d’une part douce. Bien sûr, certains chants sont plus beaux que d’autres, mais il y en a un dans toutes les têtes et chacun doit faire en sorte que le chant de sa tête soit le plus beau possible. Il faut parfois une vie entière pour parvenir à faire chanter l’oiseau. Et il arrive qu’une vie n’y suffise pas. Parfois aussi, le chant est tellement pur que le monde entier s’arrête pour l’écouter. Entendre ce chant, a terminé la M’mé, c’est comme décrocher la lune.

Zoé a ri dans l’ombre. Décrocher la lune, ce n’est pas possible. 

– C’est justement parce que certaines choses ne sont pas possibles qu’il faut essayer de les faire , a dit la M’mé.

Il y a eu un silence. Après ce silence, des froissements de robe, des mouvements dans l’obscurité… »

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Extrait de : « La beauté des jours »  2017  Claudie Gallay.

Illustration : Peinture  mogohle anonyme du XVIIème (ici en deux parties) – « Deux Loriots (en haut : Loriot d’Amérique, en bas : Loriot à capuchon) »

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S’arrêter pour mieux entendre…

BVJ – Plumes d’Anges.

Papillonner…

lundi 9 avril 2018

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… « Odeur d’humus tiède, d’herbe foulée. Grésillement d’élytres. Très loin, dans un autre monde, le chant des oiseaux. Un timide effleurement sur la joue : la course hésitante d’une fourmi égarée. Je suis allongée par terre, le menton appuyé sur la main. Immobile, dans ce temps végétal où l’heure passe comme un instant. Mais mon œil voyage. Il grimpe le long des tiges, se pose sur les feuilles, s’égare parmi les nervures. Ces formes comblent mon regard comme aucun objet construit de main humaine n’a jamais su le faire…

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… « Une fleur tombée

Remonte à sa branche !

Non c’était un papillon »

MORITAKE

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Papillons et fleurs, créatures d’apparat qu’unissent de subtiles correspondances. Les botanistes n’ont-ils pas baptisé une famille entière de plantes du nom révélateur de Papilionacées ? Pois, luzerne, trèfle, vesce, figurent parmi ces adeptes du trompe-l’œil. Leurs corolles ambiguës sont flanquées de deux pétales courbes que l’on désigne par le terme d’ailes.

La fleur est un étendard vivant. Un appel coloré à l’adresse des insectes butineurs. Ses pétales s’assemblent comme les panneaux d’un polyptyque.

Le papillon est lui-aussi en constante représentation. Ses ailes, il les a sacrifiées à cette impérieuse exigence. Trop larges, trop plates, elles ne permettent qu’un vol hésitant, chaotique, qui est le jouet du moindre vent. Ce n’est plus une voilure, c’est une enseigne offerte au regard. Une miniature faite de milliers d’écailles colorées, imbriquées comme les tuiles d’un toit. Paul Signac ou Georges Seurat ne procédaient pas autrement lorsqu’ils disposaient sur leurs toiles toutes ces nuées de points colorés d’où naissaient des paysages.

Quel bénéfice le papillon tire-t-il de ces figures obstinément retranscrites, génération après génération ? Livrées de camouflage, couleurs d’ « avertissement » des papillons vénéneux signalant aux prédateurs leur caractère incomestible, couleurs mimétiques d’espèces comestibles « imitant » les insectes vénéneux pour bénéficier d’une protection usurpée, ces interprétations ingénieuses n’épuisent pas toute la richesse de ces débordements picturaux. La vie est un sphinx qui aime jouer aux énigmes… »

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Extraits de : « Éloge de l’herbe »  1988   Claude Nuridsany et Marie Pérennou.

Illustrations : 1/« Lupins bleus près de San Antonio »  Julian Onderdonk  1882-1922  2/Page d’un carnet d’aquarelles  d’ Anne Wagner 1795-1834.

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Visiter minutieusement les délices du printemps…

BVJ – Plumes d’Anges.

Sources…

jeudi 5 avril 2018

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Il est toujours amusant d’observer les liens entre le quotidien et la créativité.

Si nous nous nourrissons à de belles sources,

si nous sommes joyeux,

si nous bougeons dans l’harmonie du monde,

notre inspiration grandit,

des idées nouvelles apparaissent,

un autre monde se construit sous nos yeux,

nos mains et notre esprit captent des vibrations jusqu’alors inconnues,

la palette des couleurs de la vie s’élargit…

C’est à nous d’aller vers ces lieux enchanteurs,

c’est à nous d’initier la balade…

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Illustrations : 1/« Le ruisseau »  Edward Atkinson Hornel  1864-1933    2/« La modiste »  Edgar Degas  1837-1917.

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Rechercher les belles sources…

BVJ – Plumes d’Anges.

Mots inspirants…

mardi 3 avril 2018

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Il est amusant de constater que quelques mots suffisent à nous inspirer… Tout à ma lecture de sublimes haïku, me voilà transportée, puis une vision gourmande m’envahit. Voyez plutôt, mais il vous faut  d’abord déguster ces mots :

« J’épluche une poire

du tranchant de la lame

le goutte à goutte sucré »

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« L’oiseau chantant

a fait tomber par terre

une baie rouge »

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« Une baie rouge

solitaire est tombée

jardin de givre »

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Ne sont-ils pas magiques ? N’êtes-vous, vous-aussi, empli(e)s d’une furieuse envie de rêver aux douceurs du monde et de confectionner une divine pâtisserie ? La poésie est un souffle, une force contre laquelle on ne peut lutter. Alors, toutes et tous à nos fourneaux, la fête continue, régalons-nous joyeusement !

Oui, il s’agit une fois encore d’une recette de dessert aux poires – que voulez-vous, j’ai un faible pour ce fruit – mais elle est encore différente des autres.

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– GÂTEAU AUX POIRES ET AUX NOIX –

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Ingrédients : 3 poires bien mûres, 100 g. de noix décortiquées, 3 œufs, 150 g. de sucre en poudre, 100 g. de farine de blé, 50 g. de fécule de maïs, 90 g. de beurre fondu, 1 pincée de sel, 6 g. de levure.

Réalisation : Battre le sucre et les œufs. Ajouter les farines, le sel et la levure, puis le beurre fondu. Lorsque la pâte est bien lisse, incorporer les noix concassées, verser dans un moule beurré, déposer en surface les tranches de poires. Enfourner 30 minutes à 180°.

J’ai du adapter le temps de cuisson à mon four : 40 minutes à 220°…

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Haïku de Masaoka Shiki  1867-1902.

Recette de Mimi Thorisson pour Elle à Table.

Illustration : « Fraises des bois et noix »  1840  F.Küchlin.

Photos BVJ.

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Recevoir l’inspiration…

BVJ – Plumes d’Anges.