Archive pour février 2016

Pensées magiques…

lundi 29 février 2016

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« … Je me plais à croire qu’il y a entre les livres et leurs lecteurs, entre les livres et les voyages qu’ils accompagnent, certaines affinités, une forme d’élection à laquelle il n’est pas superflu de se rendre sensible. Il m’a toujours semblé que ces livres-là, ceux qu’en fait on ne choisit pas, savaient venir d’eux-mêmes, qu’ils savaient choisir le moment où ils seraient le mieux lus et qu’on y trouvait le plus souvent, non pas une inspiration, ni même une nouveauté mais bien plutôt une confirmation qui devient un peu comme, à travers les lignes et selon un sens qui échappe, une exhortation à aller de l’avant… »

Extrait de : « L’écriture de l’ailleurs » – 2009 Albéric d’Harvilliers.

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Je me plais à croire qu’il y a,

dans tous les domaines de la vie,

des évènements qui viennent à nous d’eux-mêmes,

juste au meilleur moment,

ils nous donnent la foi nécessaire pour suivre notre route…

Le monde est si beau, ne nous faut-il pas être simplement observateurs et confiants ?

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Illustrations : 1/« Pauvre poète »  Carl Spitzweg 1808-1885  2/« Carte du monde (détail) »  Fra Mauro XVème siècle.

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Croire en une magie de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Gai rire…

jeudi 25 février 2016

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« Excusez-moi, je suis un peu essoufflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde

courait…

Je ne peux pas vous dire laquelle… je l’ai traversée en courant.

Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement, mais quand j’ai vu que tout le monde

courait… je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison !

À un moment je courais au coude à coude avec un monsieur…

Je lui dis : Dites-moi, pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ? »

Il me dit : – Parce qu’ils le sont !

Il me dit : Vous êtes dans une ville de fous ici. Vous n’êtes pas au courant ?

Je lui dis : – Si, si, des bruits ont couru !

Il me dit : – Ils courent toujours !

Je lui dis : – Qu’est-ce qui fait courir tous ces fous ?

Il me dit : – Tout ! Tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D’autres qui courent

après les honneurs.

Celui-ci court pour la gloire… Celui-là court à sa perte !

Je lui dis : -Mais pourquoi courent-ils si vite ?

Il me dit : – Pour gagner du temps ! Comme le temps, c’est de l’argent, plus ils courent

vite, plus ils en gagnent !

Je lui dis : – Mais où courent-ils ?

Il me dit : – À la banque ! Le temps de déposer l’argent qu’ils ont gagné sur un compte

courant… et ils repartent toujours courant, en gagner d’autre !

Je lui dis : – Et le reste du temps ?

Il me dit : – Ils courent faire leurs courses… au marché !

Je lui dis : – Pourquoi font-ils leurs courses en courant ?

Il me dit : – Je vous l’ai dit… parce qu’ils sont fous !

Je lui dis : – Il pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant… tout en

restant fous !

Je lui dis : – On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D’abord le fou n’aime pas

la marche…

Je lui dis : – Pourquoi ?

Il me dit : – Parce qu’il la rate !

Je lui dis : – Pourtant, j’en vois un qui marche !?

Il me dit : – Oui, c’est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors

il a organisé une marche de protestation !

Je lui dis : – Il n’a pas l’air d’être suivi ?

Il me dit : – Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé.

Je lui dis : – Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville ?

Il me dit : – Oui ! Moi j’expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires

ne marchent pas !

Je lui dis : – Et où courez-vous là ?

Il me dit : – Je cours à la banque !

Je lui dis : – Ah… pour y déposer votre argent ?

Il me dit : – Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou !

Je lui dis : – Mais si vous n’êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville

où tout le monde l’est ?

Il me dit : – Parce que j’y gagne un argent fou !… C’est moi le banquier !!! »

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CERTAINS JOURS, JE ME DIS QUE DE TOUT CELA, IL VAUT MIEUX EN RIRE,

RIRE D’UN GAI RIRE POUR GUÉRIR…

Extrait de : « Matière à rire »  Raymond Devos 1922-2006.

Illustrations : 1/ »Belle dame partant au bain »  James Gillray 1757-1815 2/ »Crocus »  Hans Simon Holtzbecker XVIIème.

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Chercher matière à rire pour guérir…

BVJ – Plumes d’Anges.


Rêveries…

lundi 22 février 2016

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« …Dans les heures de grandes trouvailles, une image poétique peut être le germe d’un monde, le germe d’un univers imaginé devant la rêverie d’un poète. La conscience d’émerveillement devant ce monde créé par le poète s’ouvre en toute naïveté…

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… Certaines rêveries poétiques sont des hypothèses de vies qui élargissent notre vie en nous mettant en confiance dans l’univers…

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… Quand un rêveur de rêveries a écarté toutes les « préoccupations » qui encombraient la vie quotidienne, quand il s’est détaché du souci qui lui vient du souci des autres, quand il est vraiment ainsi l’auteur de sa solitude, quand enfin il peut contempler, sans compter les heures, un bel aspect de l’univers, il sent, ce rêveur, un être qui s’ouvre en lui. Soudain, un tel rêveur est rêveur du monde. Il s’ouvre au monde et le monde s’ouvre à lui. On n’a jamais bien vu le monde si l’on a pas rêvé ce que l’on voyait. En une rêverie de solitude qui accroît la solitude du rêveur, deux profondeurs se conjuguent, se répercutent en échos qui vont de la profondeur de l’être du monde à une profondeur d’être du rêveur. Le temps est suspendu. Le temps n’a plus d’hier et n’a plus de demain. Le temps est englouti dans la double profondeur du rêveur et du monde. Le Monde est si majestueux qu’il ne s’y passe plus rien : le Monde repose en sa tranquillité. Le rêveur est tranquille devant une Eau tranquille. La rêverie ne peut s’approfondir qu’en rêvant devant un monde tranquille…

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… Le rêveur du monde ne regarde pas le monde comme un objet, il n’a que faire de l’agressivité du regard pénétrant. Il est sujet contemplant. Il semble alors que le monde contemplé parcoure une échelle de clarté quand la conscience de voir est conscience de voir grand et est conscience de voir beau. La beauté travaille activement le sensible. La beauté est à la fois un relief du monde contemplé et une élévation dans la dignité de voir…

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… Dans la rêverie cosmique, rien n’est inerte, ni le monde, ni le rêveur ; tout vit d’une vie secrète, donc tout parle sincèrement. Le poète écoute et répète. La voix du poète est une voix du monde… « 

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Extrait de : « La poétique de la rêverie »  Gaston Bachelard 1884-1962.

Illustrations : 1/« Temple Tenno-ji à Osaka » Kawase Hasui 1883-1957  2/« Fleurs de pommier »  Isen’in Hoin Eishin1775-1828.

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Se poser, contempler…

BVJ – Plumes d’Anges.

Histoires de fées…

jeudi 18 février 2016

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 » D’où viennent les fées ? Difficile à dire tant, depuis nos origines, la nature, ses créatures et nos peurs ont influencé nos cultures et irrigué notre imaginaire…

… Pourquoi, dès l’enfance et tout au long de notre vie, n’est-on pas davantage élevé dans la réalité merveilleuse ? Autour de nous, des milliers de créatures œuvrent à notre bien-être. Elles purifient l’air et le sol, pollinisent nos fruits et légumes, recyclent nos déchets, fertilisent le sol, agrémentent nos balades, sonorisent nos étés, émerveillent nos enfants…

… Le mot fée vient du latin fatum qui signifie « destin, destinée ». Est-ce que le destin des humains est lié à celui des insectes et des autres créatures de la nature ?…

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LA FÉE COCCINELLE

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La coccinelle asiatique –Harmonia axyridis– du latin Harmonia « fille de Mars et Vénus, harmonieuse » et de coccus « grain rouge, écarlate ». Coléoptère.

Petite fée venue d’ailleurs rejoindre ses 100 sœurs, parfois dans les jardins en compagnie de celles à 2 ou 7 points. Ses ailes, cachées sous des étuis coriaces, se déploient lorsqu’elle s’envole à la recherche de pucerons frais, ou pour un plus long voyage vers un abri d’été, ou d’hiver. Certaines de ses sœurs sont végétariennes, orange ou jaunes. Les points de l’une d’entre elles sont au nombre de 24, sans que cela lui apporte longévité, car leur vie est souvent plus courte qu’une année.

Pouvoir naturel :

Ses couleurs et ses autohémorrhées -libération de « sang » au gout âcre- repoussent les prédateurs.

Pouvoir magique :

Si elle s’envole de notre doigt pointé vers le ciel, notre vœu sera exaucé. »

Extrait de : « Les vraies fées de la nature » 2015  François Lasserre et Stéphane Hette.

Illustration :« Fruits et insectes »  Johanna Helena Herlt-Graff 1668-1723.

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Faire vœu de clairvoyance humaine…

BVJ – Plumes d’Anges.

Oiseaux…

samedi 13 février 2016

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« … L’oiseau, ce funambule. L’oiseau que tu vois, par la fenêtre, rabougri sur un fil. Maintenant, un nuage chinois lui masque les collines. Il vient ici chaque jour sur le poteau où il s’attarde un peu. Histoire, peut-être, d’établir le bilan de sa vie. Oiseau, mon compagnon, combien nous sommes près l’un de l’autre, pourtant extraordinairement séparés !…

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… Le ciel appartient à l’oiseau mais l’oiseau n’appartient à personne…

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… J’avais huit ans et je regardais l’immense car j’avais traversé les millénaires. De la fenêtre de la ferme, à l’étage, je voyais les arbres, des frênes, bruisser doucement près de la fontaine où, le soir, je conduisais le troupeau. Le monde était bleu, empli de clairvoyance. Au printemps, les hirondelles dansaient longuement devant les vitres et je bénissais celui qui leur avait indiqué notre toit, je remerciais ce dieu qui n’existait pas. On s’est beaucoup moqué des oiseaux au cours des siècles, de tous ceux qui les vénéraient, trouvant mièvres leurs louanges, leurs sottes adorations. Pourtant, le jour où nous écrirons, nous parlerons comme volent et chantent les oiseaux, nous aurons atteint les sommets d’une forme de perfection. En d’autres lieux, vers l’Orient, on les aime et on les protège, on en prend un soin infini. J’avais décelé tous les nids du village, les répertoriant sur un petit carnet et l’hiver je veillais à ce que le gel ne les brise, ne les détruise, espérant qu’au printemps ils seraient à nouveau un havre pour les hirondelles. Hélas, ils partaient souvent en poussière et je compris alors qu’il est vain de penser pouvoir bâtir sa maison pour l’Éternité. Nous habitons tous un toit nomade, pourquoi donc fermer nos portes à qui vient frapper parce qu’il a faim et froid ? Pourquoi donc clore notre vie entre quatre murs ?… »

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Extraits de : « Marcher est ma plus belle façon de vivre » 2014  Joël Vernet.

Illustrations : 1/« Nid et Hirondelles »  John James Audubon 1785-1851  2/« Nid d’oiseaux dans les joncs »  Fidelia Bridges 1834-1923.

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Accueillir en soi le présent…

BVJ – Plumes d’Anges.

Océan de grâce…

mercredi 10 février 2016

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Ciel d’argent

Lumière métallique

Gouttes ravies au ciel

élégamment

déposées

sur une mer de pétales…

Fluides doux et enveloppant

Divine alchimie

Infinie réjouissance

Musique cosmique qui chuchote,

à notre cœur,

poétiquement…

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BVJ

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Cueillir des instants de grâce…

BVJ – Plumes d’Anges.

Nuit blanche…

samedi 6 février 2016

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« … J’attendais que revînt la neige.

Elle n’est pas tombée cette nuit. Et pourtant l’herbe est blanche. Il a fait grand froid, le ciel clair a gelé.

Cela suffit pour recommencer. Cette poudre sur le paysage. Cette gaze de givre sur les branches.

Écrire est averse de neige. Quand le silence du ciel qui ne tient plus tombe sur la campagne et la mer en essaims d’abeilles froides. Ainsi arrive-t-il en pleine nuit que le ciel tout à coup inverse sa noirceur. Une floraison de blancheur dans l’obscur, telle serait la page qui se couvre de signes. Car ce n’est pas l’encre qui noircit le papier, mais plutôt ce blanc-là qui remonte et trouve une issue, faufilé dans les interstices entre les signes sombres.

J’écris avec ce qui se tait. Avec la neige montant du sol, cherchant la bouche muette du ciel.

L’encre du poème ne dissimule pas le papier blanc. Elle en rend la blancheur lisible. Boutons de neige éclos parmi des cortèges de fourmis. Un peu de sens à l’état pur, qui se glisse entre les jambages des mots. Un peu de vérité intacte, tacite, rendue visible par défaut.

J’écris : la neige incroyable de la nuit tombe sur ton sommeil. Blanc des draps, blancheur du papier, blancheur de ta peau silencieuse.

Il ne restera de ce livre qu’une averse blanche sur la mer. Cette encre est ma nuit blanche… »

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Extrait de : « Chutes de pluie fine » 2002 Jean-Michel Maulpoix.

Tableaux : 1/« Gymnase -de l’Académie Marie-Thérèse à Vienne- sous la neige »  Carl Moll 1861-1945   2/« Jardin sous la neige »  Constant Montald 1862-1944.

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Rêver de blanc…

BVJ – Plumes d’Anges.


Ondes…

mercredi 3 février 2016

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Lorsque je lis un livre, je suis sensible à l’écriture de son auteur, à l’histoire racontée,

à ce qui en émane, à ma perception intérieure…

puis je copie certaines phrases qui deviennent alors ouvertures

ou sujets de réflexions ou couleurs ou instants de poésie…

Je ne réduis pas le livre à ces mots mais je note ceux qui tintinnabulent

en moi et j’aime le livre rien que pour ce cadeau…

La peinture ne résonne pas de la même façon, la vision est globale et immédiate,

je la reçois dans sa totalité,

si un seul détail « gène » ma vue, si une tonalité ne vibre pas en moi,

si la lumière n’est pas captée ou suggérée,

je ne parviens pas à apprécier l’œuvre picturale.

La création et le regard porté sont à multiples facettes,

nos différences trouvent toujours à puiser et à partager,

à s’enrichir les unes les autres,

n’est-ce pas merveilleux ?

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Qu’en est-il pour vous ?

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Il y a aussi la musique, la danse… ce sera la petite histoire d’un autre jour.

Sereine journée à vous qui passez par-là…

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« Rien qui m’appartienne

Sinon la paix du cœur

Et la fraîcheur de l’air »

Kobayashi Issa

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Peintures : 1/« Bergère en lecture » 2/« Femmes et enfants à la plage »  Anton Laurids J.Dorph 1831-1914.

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Capter de belles ondes…

BVJ – Plumes d’Anges.

Exquise pomologie……

lundi 1 février 2016

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« Il y a des endroits dans mes montagnes où poussent des pommiers sauvages. Qui sait d’où sont venues les graines qui les ont fait naître ? (…)

C’est un arbre qui peut atteindre dix mètres de haut et vivre jusqu’à quatre-vingts ans ; son fût est irrégulier, sa chevelure abondante et très fournie en feuilles quand elle est bien exposée au soleil. L’écorce, qui commence par être rougeâtre, tire ensuite vers le gris et a tendance à s’écailler en vieillissant ; ses branches sont robustes et s’éloignent presque horizontalement du support (branches étalées) ; les rameaux sont verdâtres et duveteux pour devenir ensuite glabres et roussâtres.

Les feuilles sont alternées et variables, avec un pédoncule long de un à trois centimètres, elles sont dentées, duveteuses quand elles sont jeunes, coriaces et nues par la suite, avec des nervures bien marquées. Les fleurs, hermaphrodites, en corymbes, sont faites de cinq pétales blancs et roses, les étamines, munies d’anthères jaunes, sont apparentes. La pomme est un fruit arrondi, ombiliqué aux deux pôles, ses couleurs varient du vert au jaune, du strié au tacheté de rouge, ou au rouge uniforme ; son diamètre est de deux à quatre centimètres.

Le pommier sauvage est réparti dans toute l’Europe et en Italie on le trouve des Alpes à la Sicile… »

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Extrait de : « Arbres en liberté – Le pommier » Mario Rigoni Stern 1921-2008.

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Parler ainsi des arbres,  quel doux rêve !

Ces mots talentueux inspirent et invitent à la gourmandise,

laissez-vous donc tenter…

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MOELLEUX AUX POMMES ET À LA FRANGIPANE

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Ingrédients :

pour le gâteau : 150 g. de farine – 100 g. de sucre – 100 g. de beurre fondu – 1 yaourt nature – 2 œufs battus en omelette – 1 sachet de levure chimique.

pour la frangipane : 60 g. de poudre d’amandes – 50 g. de beurre mou – 50 g. de sucre – 1 œuf – 2 c. à soupe de rhum ambré (facultatif) – 2 gouttes d’extrait d’amande amère – 2 ou 3 pommes.

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Réalisation :

Mélanger farine, levure et sucre. Creuser un puits au centre, y verser yaourt, beurre fondu et œufs battus. Mélanger énergétiquement. Verser cette préparation dans un moule de 24 cm beurré et réserver.

Préparer la frangipane : battre le beurre mou et le sucre jusqu’à obtenir une crème mousseuse. Ajouter la poudre d’amandes, l’œuf, l’extrait d’amande amère et éventuellement le rhum.

Fouetter, verser ce mélange sur la précédente préparation. Bien étaler avec une spatule.

Éplucher les pommes, les couper en fines rondelles, les « citronner », les disposer sur la surface du gâteau.

Enfourner environ 50 minutes à 180° (60minutes dans mon four), laisser refroidir avant de déguster…

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Recette trouvée sur le net (mesinspirationsculinaires.com)

Tableau : « Petits pommiers en fleurs »  Gyula Agghazy 1850-1919.

Photos BVJ.

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Faire briller le quotidien…

BVJ – Plumes d’Anges.