Archive pour avril 2012

Entre Terre et Ciel…

samedi 28 avril 2012

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« Si ta vie quotidienne te semble pauvre, ne l’accuse pas, accuse-toi plutôt ; dis-toi que tu n’es pas assez poète pour en convoquer les richesses. »…

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« Si tu veux réussir à ce que vive un arbre

Projette autour de lui cet espace intérieur qui réside en toi…

Ce n’est qu’en prenant forme dans ton renoncement qu’il devient réellement arbre. »…

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« Ô moi qui aspire à croître

Je regarde au dehors et voilà

Que croît en moi l’Arbre intérieur. »…

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« Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être

Sont des racines buvant les cieux ;

Et dans le sol, les profondes racines d’un hêtre

Leur semblent des faîtes silencieux. »…

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PLUMES D’ANGES

fête aujourd’hui

son deuxième anniversaire et son quatre centième billet…

MERCI du fond du cœur à tous et à toutes,

ce chemin parcouru m’a enchantée,

j’espère de tout mon cœur une route à venir riche de mille fleurs à partager…

AUJOURD’HUI EST VRAIMENT UN TRÈS BEAU JOUR, MERCI !

Extraits de « Vergers » et « Vision intérieure et perspective inversée »  Rainer Maria Rilke.

Tableau : « « Printemps »  Nicolae Grigorescu 1838-1907.

Vitrail : « Arbre de Vie »  Louis Comfort Tiffany 1848-1933.

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Prendre conscience des vraies richesses du monde…

BVJ – Plumes d’Anges.

Engagements…

jeudi 26 avril 2012

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… »Il paraît que certaines personnes ont la mémoire constituée comme celle d’un ordinateur : il suffit d’appuyer sur un bouton et d’attendre que sortent les données en liste…

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… Essayer de se situer, ai-je-dit, n’est-ce pas ce que nous faisons tous ?…

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… Elle s’est retournée vivement, le visage marqué par la surprise et le saisissement. Et puis son sourire de mille bougies s’est allumé et a illuminé la petite pièce sombre…

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… Il y a en nous une part de sensibilité qui ne prend pas une ride. Si nous pouvions desquamer la peau de sa corne protectrice, et que nous en ayons le désir, apparaîtrait alors un être sur lequel le temps n’a fait que glisser, lisse comme au premier jour, vulnérable, tantôt chagrin, tantôt folâtre, et insoucieux des conséquences – tout un jeu d’émotions aussi incontrôlables que les érections de l’adolescence…

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… Il faisait un temps miraculeux, chaud, sans le moindre vent. Quelques nuages, doux comme des chats, flottaient immobiles au-dessus de l’horizon…

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… Il m’est apparu que mes engagements sont souvent plus importants que mes élans ou mes plaisirs, et que, même lorsque mes désirs sont la question centrale, il reste des choix à opérer entre le meilleur et le pire, le mauvais et le meilleur… »

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Extraits de : « Vue cavalière » 1998  Wallace Stegner.

Tableaux : 1/ et 2/ « Daims »  Johannes Christian Deiker 1822-1895.

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Tenir ses engagements, quels qu’ils soient

BVJ – Plumes d’Anges.


Noble chant…

mardi 24 avril 2012

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… »Venue au monde le jour du printemps, c’est tout naturellement, sans chercher plus loin, que ses parents l’ont appelée Chung-mei, « Petite sœur Printemps »…

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… Qui est-il en effet ? Vient-il d’un autre monde pour nous délivrer un message ? Combien proche cependant ce message ! Ce que sa musique dit au fond, est tout ce que la terre, par delà misères et calamités, recèle les trésors cachés…

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… Ma musique, à présent, est plus proche de la résonance de l’âme. Chose vraie peut-être depuis toujours, néanmoins renversante découverte pour moi. Le chant le plus authentique est plus qu’un produit maitrisé par l’esprit ; il jaillit bien de l’âme. La grande affaire pour un artiste, j’en suis persuadée maintenant, c’est d’entendre et de donner à entendre l’âme qui l’habite et qui résonne de fait à l’âme cachée de l’univers…

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… Noble amitié, noble amour. Heureux ceux qui connaissent les deux dans le même temps. Si l’amour enseigne le don total et le total désir d’adoration, l’amitié, elle, initie au dialogue à cœur ouvert dans l’infini respect et à l’infini attachement dans la non-possession…

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… Cette vie est plus tumultueuse que les rapides d’un fleuve, parce qu’elle est faite de chair et de sang, de désirs irrépressibles et de passions sans frein. Il suffit d’une brèche dans la digue péniblement bâtie par les humains pour que l’inattendu s’y engouffre…

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… Nul doute que l’amour est le bien suprême. C’est une loi inscrite dans les astres, sur les stèles. L’amour seul nous console, l’amour seul nous sauve…

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… Du fond de ma nuit, dans le silence forcé, je connais, venant de je ne sais quel ailleurs, la radicale illumination : le chant le plus vital né de nous, il se fera entendre des hommes, c’est certain ; combien aussi des dieux eux-mêmes Dieu du Soleil, de la Lune et de tous les astres, dieux de la grande rythmique qui anime l’univers. Mais oui! Par le chant, par ce seul moyen dont nous disposons, nous pouvons les toucher, de sorte qu’ils acceptent de transmuer nos corps en âmes et de réunir les âmes errantes, celles qui demeurent fidèles à la vie…

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… Toute vie est à refaire

À refaire et à réinventer

Écoutez, un rossignol chante ! « …

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Extraits de :  » Quand reviennent les âmes errantes » 2012  François Cheng.

Illustrations : 1/« Lézard bleu et arbre Neva en fleurs » James Forbes 1749-1819  2/ »Femme lumière »  Albrecht Dürer 1471-1528  3/« Chêne » (étude)  Caspar Scheuren 1810-1887.

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Découvrir sa résonance avec l’univers…

BVJ – Plumes d’Anges.

Terra amata…

dimanche 22 avril 2012

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… »Hâte-toi,

Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux,

de rébellion, de bienfaisance

effectivement tu es en retard sur la vie

la vie inexprimable »…

Extrait de : « Commune présence »   René Char 1907-1988.

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… »Partout la Terre bien-aimée

Fleurit au printemps et verdit à nouveau !

Partout et éternellement, les lointains bleuissent de lumière !

Éternellement… éternellement! »…

Extrait de : « Le chant de la Terre »  Gustav Mahler 1860-1911.

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LE 22 AVRIL EST JOUR DE FÊTE,

C’EST LA FÊTE DE NOTRE TERRE NOURRICIÈRE :

BONNE FÊTE, LA TERRE !


Tableaux : 1/ »Lapins »  Johann Georg Seitz 1810-1870  2/ »Prairies de Newburyport » et 3/ « Ombre et lumière »  Martin Jonhson Heade 1819-1904.

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Fêter la Terre et l’honorer à sa juste valeur…

BVJ – Plumes d’Anges.

Point de vue…

jeudi 19 avril 2012

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 » Il arrive que nos yeux voient ce qu’ils ne devraient pas voir. Un instant de fatigue, et notre vue se brouille. Mais se brouille-t-elle vraiment ? Si nous le croyons, c’est que ce que nous voyons nous déconcerte…

… Quand notre vision se dérègle, qu’elle a perdu ses habituels points de repère, nous prenons ce que voient nos yeux pour un chaos. Néanmoins, si nous le regardons plus attentivement, il se révèle organisé, voire organique, finement mais rigoureusement structuré, comparable à ce que nous percevons à l’envers de nos paupières lorsque nous les fermons au soleil, et aussi à ce qui apparaît lors du développement d’une pellicule photographique, quand on a oublié de « mettre au point » l’objectif, images déconcertantes qu’un photographe avisé se garde de détruire, car il considère ces vues fortuites comme plus instructives que celles qu’il voulait capter.

Le processus ordinaire de la vision, cette « mise au point » qui se produit automatiquement, on l’appelle « accommodation ». Cela est tout dire, dénonçant l’artifice inconscient qui consiste à accommoder les choses à notre perception, afin de les rendre plus facilement assimilables par notre esprit limité et conditionné.

Mais que se passerait-il si nous n’accommodions plus ? Si, passant outre les exigences tyranniques de notre esprit, nous cessions de vouloir adapter le monde à nous-mêmes et décidions de nous adapter à lui. Que se passerait-il en vérité ?

Serions-nous livré aux caprices du hasard ? Mais celui-ci a-t-il une existence propre ? N’est-ce pas seulement un postulat qui ne se vérifie que par suite de notre négligence ? Ce que nous appelons hasard pourrait bien n’être qu’un rendez-vous manqué, une rencontre prévue qui finalement n’a pas eu lieu. Et si tel évènement inopiné, le brusque rapprochement de ce que nous tenions pour éloigné, pour opposé, si cette soudaine convergence, cette coalescence, ce précipité était en définitive une chance que nous avons laissée échapper ?

Où se situe la frontière entre significatif et insignifiant, entre visible et invisible, entre réel et irréel, qui pourrait en décider en toute sûreté, qui serait en droit de le faire ?

Notre corps, nos sens en savent bien plus que notre esprit qui trie et élimine, triture, malaxe et façonne à son gré ce que les sens lui communiquent, nous présentant un amalgame qu’il entend nous faire prendre pour la seule réalité, ce que nous ne manquons pas d’accepter parce que cette opération frauduleuse nous dispense de toute recherche, de tout questionnement, lesquels seraient nécessairement interminables et incertains, écarte le vertige qui nous saisit devant ce gouffre sans fond au bord duquel nous risquions de trébucher.

Mais si, courageusement, nous refusions d’être dupes plus longtemps, si nous cessions de choisir, donc de rejeter, serions-nous perdus ou sauvés ? »

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Extrait de : « Le bonheur-du-jour » Jeudi 19 Avril   Jacques Brosse 1922-2008.

Tableaux : 1/ »Livia da Porto Thiene et sa fille » Paolo Veronese 1528-1588  2/ »Sainte Lucie »  Domenico Beccafumi 1484-1551.

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Ouvrir les yeux sans juger…

BVJ – Plumes d’Anges.

Observer le monde……

mardi 17 avril 2012

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Il me semble qu’il y a toujours quelque chose de rose quelque part…

Tendez l’oreille, ouvrez les yeux…

Chez vous, ce 17 avril 2012,

quelles sont les grandes et bonnes nouvelles ?

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Des choses se passent, de belles choses, il faut y croire pour qu’elles prennent corps et se développent…

Je vous invite, par exemple,  à lire ce billet de Matthieu Ricard :

Sommes-nous réellement informés ? Certains jours, je me questionne à ce propos…

ici –> Matthieu Ricard


Photo prise dans une rue de Lourmarin.

Tableau : « Pommiers en fleurs »  Verner Moore White 1863-1923.

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S’intéresser de près aux belles nouvelles, elles vivifient…

BVJ – Plumes d’Anges.

Bel oiseau…

dimanche 15 avril 2012

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Un oiseau blanc a déployé ses ailes dans le ciel bleu de ce dimanche…

Un bon présage ?

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« Point n’étais une Rose, pourtant me sentais fleurir,

Point n’étais un Oiseau – pourtant chevauchais l’éther -« 

Poème 190/1861  Emily Dickinson 1830-1886.

Photos prises de ma chaise longue.

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S’entourer d’oiseaux de bons augures…

BVJ – Plumes d’Anges.

Tranquillité…

samedi 14 avril 2012

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« Les gens adorent parler de calme et de paix, que ce soit en famille, du point de vue national ou international, mais en l’absence de paix intérieure comment pourrait-on concrètement établir la paix dans le monde ? La paix ne peut être établie en présence de la haine, par la force. »

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« Le développement intérieur se réalise petit à petit. C’est pourquoi, vous pourriez vous dire : « Aujourd’hui mon calme, ma paix mentale est tout à fait médiocre. » Et pourtant, si vous revenez cinq, dix ou quinze années en arrière, et vous demandez : « Quelle était ma pensée en ce temps-là ? Où en étais-je alors de ma paix intérieure, comparativement à aujourd’hui ? » Si vous comparez votre paix intérieure actuelle avec ce qu’elle était il y a cinq, dix ou quinze années, vous vous apercevrez que des progrès ont été réalisés, ce qui n’est pas sans valeur.

C’est de cette façon-là que les comparaisons doivent être faites, non pas entre votre impression actuelle et votre impression d’hier, ou de la semaine dernière, pas même du mois dernier ni de l’année dernière. Vous devez comparer votre paix mentale d’aujourd’hui avec celle d’il y a cinq ans ou plus. C’est de cette façon-là que l’on peut évaluer les progrès intérieurs qui ont été faits. Les progrès proviennent de la persévérance dans la pratique, de l’effort soutenu dans la pratique quotidienne. »

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« Lorsque l’esprit est paisible et occupé à des pensées positives, le corps n’est pas facilement la proie de la maladie. »

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Extraits de : « Paroles de sagesse et de paix » 2003  Tenzin Gyatso XIVème Dalaï-Lama.

Tableaux : 1/ »Sur le sable » 2/ »Sur la corde raide »  Wilhelm Simmler 1840-1923.

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Avancer avec confiance…

BVJ – Plumes d’Anges.



À l’intérieur…

jeudi 12 avril 2012

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« Un empereur aimait la peinture. Un jour, l’envie lui vint d’orner la salle du trône du portrait d’un coq de combat. Il fit quérir le meilleur peintre du royaume. Le maître parmi tous les maîtres se présenta devant lui.

« Combien de temps faudra-t-il pour peindre ce tableau ?

– Majesté, si vous voulez la meilleure représentation possible de ce noble animal, vous devez m’accorder six mois ! »

L’empereur accepta, et le peintre s’enferma dans son atelier. Une fois les six mois écoulés, le souverain réclama son tableau. Le maître lui annonça qu’il n’avait pas terminé, et demanda encore six mois. Très en colère, l’empereur accéda néanmoins à sa demande. Il attendit donc vingt-quatre semaines, dans un état qui tournait à l’obsession, puis le jour dit, suivi d’un impressionnant cortège, il se rendit à l’atelier. L’artiste se confondit en excuses et demanda trois mois de plus. L’empereur bredouille s’empourpra de fureur : « Soit, mais si après ce dernier délai mon tableau n’est pas prêt, je te ferai couper la tête ! »

Au bout de quatre vingt-dix-jours, le souverain, suivi de ses bourreaux, courut chez le peintre. Celui-ci le fit entrer dans son atelier où il n’y avait qu’une grande toile blanche.

« Comment ? vociféra l’empereur. Tu n’as encore rien fait ? Cette fois, c’en est fini de toi ! Qu’on lui coupe la tête ! »

Le peintre, sans un mot, saisit son pinceau et d’un seul trait, à une vitesse vertigineuse, peignit le plus beau coq qu’on ait jamais vu dans le royaume. La beauté de cet oiseau était si intense que l’empereur, ravi, tomba à genou devant ce chef-d’œuvre. Une fois remis de son émotion, la colère le saisit de nouveau.

« Tu es le meilleur, je te l’accorde, mais tu mérites d’être décapité ! Pourquoi m’avoir fait attendre si longtemps alors que tu aurais pu me donner satisfaction en quelques minutes ? Tu t’es joué de moi ! »

Le maître invita le souverain à visiter sa maison. Il y découvrit des milliers et des milliers de dessins et d’esquisses de coqs, des études anatomiques, des coqs empaillés, des ossements de ce volatile de combat, d’innombrables tableaux le représentant, des pages et des pages de notes, des livres spécialisés sur son élevage, et un enclos plein de coqs vivants ! »

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Conte repris dans : « Métagénéalogie » 2011  Alexandro Jodorowsky et Marianne Costa.

Illustrations : 1/« Coq, poussin et poule »  Hodai Sato 1830-1869  2/« Coq et poule »  Watanabe Shotei 1851-1918.

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Patiemment, à l’intérieur de soi, apprendre, comprendre, créer…

BVJ – Plumes d’Anges.

Chemin…

mardi 10 avril 2012

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« Dans la vie, c’est le bonheur, que veulent tous les hommes ; mais s’agit-il de voir nettement en quoi consiste ce qui peut réaliser la vie heureuse, ils ont un nuage devant les yeux. Non certes, il n’est pas facile de parvenir à la vie heureuse ; car chacun s’en éloigne d’autant plus, qu’il court plus rapidement après elle, s’il a manqué le chemin : quand le chemin conduit en sens contraire, la vitesse même augmente la distance. Il faut donc, avant tout, déterminer quel est pour nous l’objet à rechercher ; ensuite, regarder de tous côtés par où nous pourrons y tendre avec le plus de célérité. Ce sera sur la route même, pourvu qu’elle soit droite, que nous saurons de combien chaque jour on avance, et de combien nous aurons approché de ce but, vers lequel nous pousse un désir propre à notre nature. Tant que nous errons çà et là, en suivant non pas un guide, mais un bruit confus et des cris discordants qui nous appellent vers différents points, la vie s’use en égarements, cette vie qui est courte, et qui le serait lors même que jour et nuit nous travaillerions pour le bien-être de l’esprit. D’après cela, qu’il soit décidé où nous allons et par où nous passerons, non sans l’assistance de quelque homme habile qui ait exploré les lieux vers lesquels nous marchons ; car il n’en est pas de ce voyage comme des autres : dans ces derniers, un sentier que l’on a pris et les gens du pays, à qui l’on demande le chemin, ne permettent pas que l’on s’égare ; mais ici le chemin le plus battu, et le plus fréquenté, est celui qui trompe le plus.

Rien donc n’est plus important pour nous, que de ne pas suivre, à la manière du bétail, la tête du troupeau, en passant, non par où il faut aller, mais par où l’on va. »…

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Extrait de : « Du bonheur – I »  Sénèque 4 av.JC – 65 ap.JC.

Tableaux : 1/« Bleuets et fougères » 2/« Jeune femme au bouquet »  Charles Courtney Curran 1861-1942.

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Suivre son propre chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.