Archive pour février 2021

Variant cacaoté…

dimanche 28 février 2021

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« Aujourd’hui un oiseau m’a montré le chemin,

M’a conduit hors de la forêt

Jusqu’aux rives de l’océan de joie.

Tout à coup j’ai vu le soleil,

Tout à coup j’ai entendu les chansons,

Tout à coup j’ai surpris le parfum des fleurs,

Tout à coup mon âme s’est ouverte. »

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Un brin de poésie…

Un brin de gourmandise…

Voyage en pays de douceur…

Des brassées de joie en retour !

Succomberez-vous à la tentation ?

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– FONDANT AUX POIRES ET AU GINGEMBRE –

Ingrédients : 3 poires bien mûres, 2 œufs, 115 g. de beurre mou, 115 g. de sucre en poudre, 115 g. de farine, 1 c.à soupe de levure chimique, 3 cuillères à soupe de cacao amer, 1 c. à soupe de gingembre râpé, sucre glace pour le décor.

Réalisation : Éplucher les poires, en ôter le cœur, les couper en lamelles un peu épaisses, les disposer en étoile dans un moule beurré de 17 cm de diamètre.

Mélanger farine, cacao et levure tamisés, ajouter le gingembre. Dans une autre terrine, battre en crème le beurre et le sucre, incorporer les œufs l’un après l’autre puis la farine cacaotée et épicée.

Verser cette pâte sur les poires, enfourner une trentaine de minutes à 170° (200° sur mon petit four), vérifier la cuisson. Laisser dans le four éteint, porte ouverte pendant 10 minutes.

Démouler, saupoudrer de sucre place et déguster froid.

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Les notes de cacao et de gingembre sont très présentes, ce gâteau change de l’habituel gâteau au chocolat et se marrie très bien lui aussi avec une boule de glace à la vanille…

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Extrait de : « Les chants du matin » Rabindranath Tagore.

(Passage cité par Erik Sablé dans « Petit traité de la joie »  2015 )

Recette issue du livre « Chocolat »  Camille et Nathalie Le Foll.

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Illustrations : « Perroquet et poirier en fleurs »  Huang Jucai  933-993 – Chine

Photos BVJ.

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Sortir de nos habitudes pour varier les plaisirs…

BVJ – Plumes d’Anges.

Bienfaisant imaginateur…

lundi 22 février 2021

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« Aujourd’hui je n’ai rien fait.

Mais beaucoup de choses se sont faites en moi.

 

Des oiseaux qui n’existent pas

ont trouvé leur nid.

Des ombres qui peut-être existent

ont rencontré leurs corps.

Des paroles qui existent

ont recouvré leur silence.

Ne rien faire

sauve parfois l’équilibre du monde

en obtenant que quelque chose aussi pèse

sur le plateau vide de la balance. »

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NE RIEN FAIRE MAIS ÊTRE

pour que le monde retrouve un juste équilibre,

dessine un chemin de paix et y dépose des pensées mûrement réfléchies.

S’indigner calmement au plus profond de soi,

redécouvrir notre valeur humaine, respecter le souffle de la vie et se respecter,

fuir l’agitation, la déraison qui mènent à la confusion…

Garder intacte notre vision du monde pour qu’elle prenne corps dans la réalité,

sentir les vibrations du printemps futur qui chante ici et là,

BIENTÔT SERA LE JOUR D’UN NOUVEL ENVOL…

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Poème extrait de : « Treizième poésie verticale »  Roberto Juarroz  1925-1995.

Illustrations : 1/« Bord de champs »  Marie Egner  1850-1940  2/« La vérité »  Mikalojus-Konstantinas  Ciurlionis 1875-1911.

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Se laisser aller à être plutôt qu’à faire…

BVJ – Plumes d’Anges.

 

Chants des dunes…

dimanche 14 février 2021

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Tout était blanc dans la thébaïde, tout était silencieux, les pensées n’existaient plus…

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… nulle idée, nulle tension, seuls le calme et la sérénité.

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Riche de ce silence intérieur, la progression se poursuivait.

Un pas devant l’autre, habités par une force sans nom.

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La neige se faisait reine, laissant apparaître la silhouette des monts.

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Plus loin… d’étranges zébrures, couleur moka,

« les nuages ont déposé du sable saharien » nous disait-on.

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Les dunes de neige ainsi chargées allaient-elles devenir « musicantes » ?

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Plus loin encore, la lumière du soleil éclairait d’autres réalités…

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… les voiles maritimes, poussées par la brise, voyageaient vers le Col.

Couleurs, battements d’ailes, de drôles d’oiseaux sillonnaient le lieu.

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Un long moment après, autre apparition, une source d’eau chaude,

sortie de la nuit des temps, bravait courageusement le froid

sans pouvoir exercer son ministère terrestre,

celui de soigner certains maux de l’homme.

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Télescopages de lieux, d’époques, de l’ombre et de la lumière,

du noir et blanc et de la couleur, du possible et de l’impossible…

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Le monde est ainsi fait de ses chauds et de ses froids, éternelle musique qui éveille

mais que certains jouent avec fracas.

L’homme imite-t-il la nature ou la nature imite-t-elle l’homme ?

Vaste question !

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« … Au cœur du rien tout est floraison. La vie est un tout dans le tout,

à prendre ou à laisser. Si je ne veux prendre que ce qui m’arrange, je perds tout… »

Extrait de : « Le désert vivant »  Lorand Gaspard  1925-2019.

Photos BVJ – Février 2021 –

Vallée de l’Ubaye, Col du Lautaret, Plan de Phazy  Guillestre/Risoul.

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Apprivoiser les chauds et les froids de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Jardin fertile…

lundi 8 février 2021

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Dans ma tête, j’ai créé un jardin avec vue imprenable sur le ciel.

J’ai tenté de le composer telle une musique,

ici des notes blanches et là des notes roses,

quelques portées aromatiques pour les oiseaux chanteurs enchantés et enchanteurs,

des arbres en majesté où virevoltent des papillons,

quelques gros cailloux où s’asseoir les jours de grande fatigue,

une gloriette où prendre une tasse de thé,

des herbes folles, des herbes sages,

un bassin d’eau limpide où le soir venu, se mirent les étoiles…

C’est un petit lieu calme, mille parfums y planent,

ombre et lumière s’y prélassent délicieusement.

J’aime me reposer dans ce jardin intérieur, fruit de mes rêves,

et y cueillir des pensées un tantinet sauvages.

Et vous, comment imaginez vous le vôtre ?

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« The stars nodded,

the ocean agreed,

The flowers chorused,

« Bloom now – bloom free »

rise again »

 

(« Les étoiles ont hoché la tête,

L’océan a accepté,

Les fleurs ont chanté,

« Fleurissez maintenant – fleurissez librement »

ressuscitez. »)

Tess Guinery

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Illustrations : 1/ « Roses et autres fleurs » Album de plantes japonaises   2/ « Maison de thé » – Dynastie-Joseon-XVème-Corée.   Auteurs anonymes.

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Entretenir avec soin le jardin de nos rêves…

BVJ – Plumes d’Anges.

Réveil de l’éveil…

mardi 2 février 2021

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« … Je suis entrée dans le salon de thé le 16 octobre de l’an dernier. Je consigne tout dans un carnet, comme une sorte d’almanach qui tient dans ma poche et dessine un rythme à ma vie et au peu d’évènements qui la ponctuent.  Je me serais souvenue de ce jour sans en avoir rien écrit. Mais je l’ai fait. Sous cette date, il est indiqué le nom du lieu : « Ukiyo » et j’ai glissé la carte de visite du salon de thé pour être certaine de le retrouver. Je sais maintenant que le mot Ukiyo n’existe pas dans mon langage, qu’il veut dire profiter de l’instant, hors du déroulement de la vie, comme une bulle de joie. Il ordonne de savourer le moment, détaché de nos préoccupations à venir et du poids de notre passé…

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… « Le bruit de la pluie

Mes pas qui rient aussi

 Réveiller le destin »…

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Je suis seule, si vous saviez. Plus il y a de gens autour de moi, plus je m’enfonce dans la certitude de ne pas appartenir à ce tout. J’ai besoin de vos mains sur ma peau, de guérir sous vos paumes chaudes et qu’enfin vous enleviez ce tissu qui nous sépare pour être complètement à vous et découvrir le gout de la vie douce. Je ne veux pas garder notre rencontre comme un bel objet que l’on range dans une boîte. J’ai fait cela toute mon existence et cette fois je veux vivre…

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De cette année où nous n’avons échangé que quelques mots. Vos mains ont parlé à mon corps qui, lui, répondait, je retiendrai que nous parlons tous la même langue mais que nous avons peur de nous écouter. « Qui entend l’arbre qui tombe dans la forêt ? » Je pense que si personne ne l’entend, tout le monde le sent tomber. Peu de gens veulent se soucier des arbres qui s’effondrent loin d’eux, et on refuse d’accepter que nos cœurs entendent tout. Que notre humanité est la somme de forêts décimées, et d’arbres qui tombent en nous, de sources qui bruissent et d’oiseaux et de cris de douleur et d’abeilles qui bourdonnent… »

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Alice, 50 ans, ancienne professeure de français,

a traversé la vie comme anesthésiée, sans jamais y trouver sa place.

Mère très jeune, elle a voyagé dans les livres et leurs histoires.

Un hasard heureux lui fait rencontrer un masseur japonais, Akifumi.

Les doigts délicats de celui-ci éveillent son corps, en fait remonter moult souvenirs,

les bons comme les mauvais,

ils lui donnent un élan, un souffle nouveau.

Portée par le désir, elle s’inscrit à un cours de japonais,

apprend sa langue et sa culture pour se rapprocher de lui.

Ce livre est la lettre magnifique qu’elle lui adresse,

lettre pleine de sensualité, de douceur et de poésie,

elle s’y raconte et le questionne avec respect et pudeur.

Se réveiller, s’éveiller,

sortir du carcan des peurs et des souvenirs malheureux,

décider d’être soi et oser le dire.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, 

j’en parle pour que la vie circule sous nos doigts aussi,

en ces temps où le toucher semble proscrit…

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Extraits de : « Lettre d’amour sans le dire »  2020  Amanda Sthers.

Illustrations : 1/ « Femme sans vie » – Étude –  Bela Cikos Sesija  1864-1931   2/ « Temple de Nikko »  Robert Weir Allan  1851-1942.

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Faire circuler le souffle de la vie sous nos doigts…

BVJ – Plumes d’Anges.