Archive pour juillet 2017

Villégiatures…

vendredi 21 juillet 2017

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Un doux rêve envahit mon être…

Du bord de mer vers les montagnes,

je sens en moi l’impérieuse nécessité de faire corps avec la nature

et de m’éloigner du bruit du monde…

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Un guide et une carte font naître des envies de découvertes…

Le voyage a déjà commencé, le calme m’apaise,

je ne fuis rien, je m’évade simplement,

je pars à la rencontre de la vie…

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… à la rencontre de la beauté du monde,

elle est là, à portée de main,

elle nous attend tous,

avec ferveur, je réponds à son appel…

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UN TEMPS DE PAUSE, UN TEMPS DE REPOS,

À BIENTÔT,

BELLES VACANCES À TOUTES ET À TOUS !

Illustrations : 1/« Le livre bleu »  William McGregor Paxton 1869-1941  2/« Pins parasols à Saint-Raphaël »  William Baptiste Baird  1847-1917   3/« Vue des Alpes italiennes »  Frederick Lee Bridell  1830-1863.

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S’évader pour mieux se retrouver…

BVJ – Plumes d’Anges.

Été…

lundi 17 juillet 2017

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« Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage

Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,

J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,

Loin des chemins poudreux, à demeurer assis

Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse

Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse… »

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Extrait de « Farniente » Théophile Gautier 1811-1872.

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La chaleur est accablante,

pourtant les blés et les roses trémières chantent la joie de l’été, la joie de la lumière…

Ils acceptent sans condition ce qui est,

ils ne sont que dans la vie et dans l’offrande de leur présence.

Le cadeau est immense, nous pouvons nous-aussi fleurir et fructifier,

nous nous le devons à nous-mêmes…

Quel miracle !

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Illustrations : 1/« Champ de céréales »  Gustaf Rydberg  1835-1933  2/« Étude de roses trémières »  John La Farge  1835-1910.

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Être, simplement…

BVJ – Plumes d’Anges.

Noblesse…

lundi 10 juillet 2017

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« … « Il m’a fait traverser les montagnes dans le noir, avec une boussole dans la tête et pas dans la main. Il nous a traités en êtres humains et pas en troupeau à tondre. . Il nous a rendu notre argent, il s’est retourné et il est parti très vite en se bouchant les oreilles pour nous faire comprendre qu’il n’avait pas besoin de remerciements. Nous sommes restés bouche et mains ouvertes, certains étaient touchés aux larmes. J’écris ces pages par gratitude. »…

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… Quelqu’un me dit à voix basse qu’il a aidé lui aussi un réfugié. Il prend un air de conspirateur, conscient de commettre une transgression. C’est peut-être comme ça dans la plaine, ici on fait autrement. Il les appelle des réfugiés. Pour moi, ce sont des voyageurs d’infortune qui en ont trop eu à la fois. Ils tentent de s’en débarasser avec le voyage. L’infortune est une gale à gratter. Nombre d’entre eux ne parviennent pas à s’en défaire, elle pèse lourd sur leur dos, elle les écrase…

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… «  C’est la première fois que tu éprouves cette miséricorde ? »

Je la découvre devant ce crucifié nu.

« Jamais avant pour un vrai corps ? »

Pas de façon aussi forte : il existe des livres qui font ressentir un amour plus intense que celui qu’on a connu, un courage plus grand que celui dont on a fait preuve. C’est l’effet que doit produire l’art : il dépasse l’expérience personnelle, il fait atteindre des limites inconnues au corps, aux nerfs, au sang. Devant ce moribond nu, mes entrailles se sont émues. Je sens un vide dans ma poitrine, une tendresse confuse, un spasme de compassion. J’ai mis la main sur ses pieds pour les réchauffer…

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… Il sort un petit bloc d’albâtre d’un bout de tissu, prélevé dans une carrière utilisée uniquement pour les sculptures. Il a des veines de moutarde, c’est du travertin d’Acquasanta, pour être précis. Il ne veut pas être payé. L’usage est sacré et sa religion prescrit les offrandes.

Il existe une économie de la gratuité, quelque chose en échange de rien, mais comme symbole de beaucoup. J’accepte, c’est un bloc rare. (…)

Il me dit que je suis tenu de faire un chef d’œuvre. Comment le puis-je, je ne suis ni brillant ni génial.

« Qui crois-tu être si tu n’es ni brillant ni génial ? Nous sommes tous les enfants de la divinité. Jouer le rôle des incapables ne rend pas justice à notre créateur. Ce n’est pas bien de nous rabaisser, pour ne pas déranger ceux qui nous entourent. Nous sommes conçus pour briller comme le font les enfants. Nous devons afficher avec gratitude les dons reçus. Quand tu es brillant et génial, tu encourages les autres à l’être eux aussi. »… »

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Extraits de : « La nature exposée »  2017  Erri De Luca.

Illustrations : 1/« Marmolata dans les Dolomites »  Edward Théodore Compton  1849-1921   2/« Christ crucifié » (détail)  Diego Velasquez  1599-1660.

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Sculpter notre âme…

BVJ – Plumes d’Anges.

Étonnant !…

vendredi 7 juillet 2017

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Billet d’été, léger comme du papier de soie…

 

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 » Le régime quotidien de Gandhi :

88 g. de germes de blé

88 g. de verdure pilée

88 g. d’amandes douces réduites en purée

6 citrons amers

57 g. de miel »

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Extrait des « Miscellanées culinaires »   2007 Ben Schott.

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Bon, cela mérite réflexion…

j’aime infiniment la légèreté mais je ne sais si ce régime me tenterait,

il manque à mes yeux d’un brin de fantaisie.

Le monde est vraiment étonnant

et la diversité toujours intéressante,

le tout n’est-il pas d’écouter et de s’écouter ?

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Photos BVJ

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Écouter son cœur et son corps…

BVJ – Plumes d’Anges.

Approche…

lundi 3 juillet 2017

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« … DE L’ENCHANTEMENT.

Pierre Rabhi : Il ne faut pas s’accrocher aux alternatives en se disant : « Ça, ça va changer la société. » La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion, pour devenir des éléments de référence permanents pour agir. Car on peut manger bio, trier ses déchets, recycler son eau, se chauffer à l’énergie solaire et exploiter son prochain. Ce n’est pas incompatible.

Nicolas Hulot : Je suis évidemment d’accord, mais crois-tu vraiment que l’éthique pourra un jour conditionner les décisions ?

Pierre Rabhi : Jusqu’à maintenant, on en a un peu trop fait fi. Nous avons certes encore un peu d’éthique dans le monde, et il existe encore des éléments modérateurs, sans quoi la planète serait à feu et à sang. Mais je n’ai pas envie de m’illusionner : il ne suffira pas de substituer un mode de vie, une technique ou une organisation sociale à d’autres pour que tout change. Chacun doit travailler en profondeur pour parvenir à un certain niveau de responsabilité et de conscience, et surtout à cette dimension sacrée qui nous fait regarder la vie comme un don magnifique à préserver. Pour cela, l’appartenance à une religion, les incantations, les cérémonies et les rituels ne sont pas nécessaires. Il s’agit d’un état d’une nature simple. J’appartiens au mystère de la vie et rien ne me sépare de rien. Je suis relié, conscient et heureux de l’être…

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Pierre Rabhi : … J’ai tendance à croire que, face à l’immensité du mystère, notre raison d’être est l’enchantement. L’être humain amène une vibration spécifique qui n’existe apparemment que dans la nature et qu’il est seul capable de créer, bien que je n’aie aucune certitude quant aux capacités des autres créatures.

Quand tu es vibrant face à la beauté d’un arbre s’instaure en toi comme un fluide, une énergie qui te donne une fonction particulière, une sorte de jubilation qui transcende toutes les émotions. Tu ne peux t’accaparer ou convoiter l’arbre sans changer la nature de cette jubilation. Elle est probablement ce que nous pouvons produire de plus pur… »

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Extraits de : « Graines de possible »  2005  Entretiens de Pierre Rabhi et Nicolas Hulot.

Illustrations : 1/ et 2/(détail)  « Pèlerinage aux Cèdres du Liban »  Tivadar Kosztka Csontvary  1853-1919.

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Approcher la pureté de la beauté…

BVJ -Plumes d’Anges.