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« … Tout commença le jour où un célèbre médecin, scientifique de renom et personnalité prisée des médias, déclara, preuves à l’appui, que toute mort avant 120 ans était une mort prématurée. (…) Le gouvernement s’empara de la question. Le Président prit la parole à la télévision et déclara qu’il allait s’attaquer de front au problème. Il créait ce jour un Conseil de défense réunissant le Président, le Premier ministre, le ministre de la Santé, le ministre de la Défense, le ministre de l’Intérieur ainsi que des acteurs des grandes institutions publiques du domaine de la santé. (…)
Mais pourquoi un Conseil de défense sur un tel sujet ? se demanda alors un journaliste. La réponse lui vint quand il se remémora l’allocution télévisée du chef de l’État.
Le pays est en guerre, avait déclaré le Président.
En guerre contre la Mort…
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… Un être humain, pour s’éveiller à lui-même et s’épanouir, a besoin d’élever son âme. Élever son âme est le fruit d’un travail sur soi auquel invitent les traditions spirituelles du monde entier, du christianisme à l’hindouisme, et de l’islam au bouddhisme en passant par le judaïsme et le taoïsme. Les spiritualités laïques y invitent aussi : c’est toute la démarche des philosophes depuis l’Antiquité, qui cherchent le chemin de la sagesse et de « la vie bonne ».
Ce travail sur soi vise à élever sa conscience notamment en clarifiant ses pensées et ses intentions, en se libérant de ses peurs, en maîtrisant ses pulsions, en développant en soi la compassion et l’amour : amour de soi, amour des autres, amour de la Vie.
Ce travail est exigeant, difficile, mais les vrais efforts qu’il demande sont toujours récompensés car ils nous font avancer de jour en jour sur le chemin d’une joie durable, bien au-delà des petits bonheurs très passagers que l’on peut tous par moments ressentir.
Pourquoi ce travail sur soi est-il exigeant ? Parce qu’il sera toujours plus facile de se laisser happer par nos peurs que de gagner en confiance, il sera toujours plus facile de s’assujettir au regard des autres que de s’en libérer, il sera toujours plus facile de juger que de comprendre, il sera toujours plus facile d’obéir à nos bas instincts que de s’en délivrer : il sera toujours plus facile de se laisser tirer vers le bas que d’élever sa conscience. (…)
Les grandes firmes avaient depuis longtemps compris que jouer sur les bas instincts, les pulsions et les peurs était le moyen le plus simple et le plus efficace pour vendre n’importe quoi…
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… S’appuyer sur la peur est le meilleur moyen de conduire les gens à renoncer à leurs libertés. « Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes », disait Machiavel. Plus on met les gens dans un état de peur, plus ils acceptent de se soumettre à l’autorité censée les protéger. Et plus on fait durer cet état, plus ils s’habituent à être contrôlés.
Il convient donc de saisir toutes les opportunités qui se présentent dans l’actualité pour instiller des peurs et ainsi rendre le peuple demandeur d’une autorité et d’une fermeté nouvelles. Et lorsque celles-ci se mettent en place, il convient de les maintenir le plus longtemps possible pour habituer les esprits, jusqu’à ce qu’elles semblent normales. Naturelles. La privation de liberté se fait alors au nom de l’intérêt général. Ce que chacun peut bien comprendre. Et accepter.
On obtient ainsi une soumission douce, sans recourir à la violence physique. La violence est bien là, mais elle est seulement morale. Psychologique… »
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Les deux héros de cette histoire se sont rencontrés alors qu’ils étaient étudiants.
Tom, ingénieur scientifique, est las : les changements du monde, l’actualité relayée par les médias l’accablent, pourtant il fait tout pour les accepter.
Christos, a suivi des études de philosophie puis de linguistique et de psychosociologie, il vit en Grèce. Il observe et questionne le monde, il sent que son ami sombre dans la tristesse et la réclusion. Il veut aider Tom, il lui fait prendre conscience que quelque chose ne va pas dans ce que l’on raconte…
C’est le premier livre de cet auteur que je lis et je l’ai beaucoup apprécié. C’est une fable pleine d’intelligence, à la fois légère et profonde, elle relate une situation pouvant ressembler à l’actualité de ces dernières années. Le sujet est très bien amené, documenté et sourcé quant aux origines de l’Europe, de la mondialisation, de la manipulation des masses… On y croise les noms de Edward Bernays, Noam Chomsky, Rodrik…
J’ai repensé à « Matins bruns « , continuons encore et toujours
à être vigilant(e)s, réveillons-nous aussi.
Réfléchir en prenant du recul est tellement important
et la liberté est si fragile !
Il y a là de belles découvertes à faire,
je vous invite vraiment à aller vers ce petit livre
qui éclaire les faits sous un autre angle et avec humour.
C’est un regard qui interroge et mérite, il me semble,
que l’on approfondisse le sujet.
À lire et à faire circuler…
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Extraits de : » Le réveil« 2022 Laurent Gounelle.
Illustrations : 1/ « Le silence » 2/ « Orphée » Odilon Redon 1840-1916.
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Résister à certains chants des sirènes…
BVJ – Plumes d’Anges.