Archive pour novembre 2023

Feux du ciel…

dimanche 26 novembre 2023

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« Je te souhaite d’entendre les mots doux que l’on te dit en silence…

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… Je te souhaite des ciels qui s’ouvrent…

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... Je te souhaite de penser à la chenille que tu étais…

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… Je te souhaite un soleil nouveau chaque matin…

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… Je te souhaite juste ce qu’il faut d’ombre pour connaître la lumière…

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… Je te souhaite de trouver ce que tu ne cherchais pas…

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… Je te souhaite des présences qui prennent soin de ta solitude…

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… Je te souhaite d’accorder ton rythme à tout ce qui bat…

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… Je te souhaite des poussières flottant dans la lumière…

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… Je te souhaite des étoiles filantes où accrocher tes vœux…

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… Je te souhaite de voir comme tout est déjà là… »

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Un bijou ! Un petit bloc de 99 souhaits lumineux et bienveillants,

imprimés sur un épais papier blanc dans une élégante typographie.

– un souhait par page –

Couverture cartonnée,

un seul anneau retient le tout, qui s’ouvre et se ferme :

on peut ainsi détacher les feuillets pour en faire présent

 ou simplement s’en souvenir.

Chaque exemplaire est numérotée…

C’est simple et profond, c’est doux et léger, c’est un baume…

à offrir en toute occasion !

Extraits de : « des étoiles filantes »  Mélanie Leblanc.

Illustrations : 1/ « Lys »  Olga Wisinger  1844-1926  2/ « Dahlias »  Anna Syberg   1870-1914.

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Allumer des météores…

BVJ – Plumes d’Anges.

Feuilles volantes…

samedi 18 novembre 2023

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« J’ai écrit ces textes dans des carnets, des cahiers, sur des pages volantes, des agendas, des tickets, des listes, des enveloppes, des marque-pages ou dans mon téléphone ; je les ai écrits dans les gares, les trains, les hôtels, les cafés, chez moi, dans le métro, en ville et en d’autres lieux.

La poésie demeure pour moi comme une apparition, une attention portée à l’infime, comme le surgissement d’un éclat fugace au cœur de nos vies. L’éclosion d’invisibles soleils. Peut-être, à cet instant-là, les mots peuvent-ils saisir quelque chose de ce jaillissement…

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… un verger imaginaire pour

accueillir la floraison

de nos désirs

 

songe à tout ce bleu

qui attend ton réveil…

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… l’odeur d’herbe fraîche de la nuit

le cri d’un oiseau entre les feuilles

 

un vêtement oublié sur un banc

il frissonne comme

un bouquet abandonné

 

et peut-être il danse

lorsque tout dort au jardin…

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… je tente d’arranger mes jours

en bouquet maladroit

en jardin capricieux

 

et parfois entre les ronces

une floraison survient

 

un miracle

et je ne sais pourquoi…

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… et recoudre le soleil

sur nos ciels fatigués

 

abondance de rubans pour

caresser nos épaules et

 

accompagner ce pas de danse

qui se découvre

incrédule

joyeux

fragile…

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… une éclaircie sur la page

les mots viennent s’y poser

étonnés

 

une éclosion soudaine

une fête

et mes mains comme un perchoir

pour des oiseaux multicolores…

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… ralentir le monde

l’or est à cueillir entre nos mains

étonnées du miracle

la ronde archaïque de l’eau du soleil et du vent

 

poser doucement

le pied sur cette terre pour

danser aussi…

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… lenteur de la nuit

la grande nuit comme un feu bleu

 

la rumeur la voix des vivants et

les étoiles qui veillent sur

nos bruissements de cœur… »

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Ce recueil est un bijou d’une délicatesse absolue.

La belle écriture de Gaëlle Josse cisèle les courts poèmes évadés de son cœur,

 graines d’or offertes aux oiseaux que nous sommes pour nourrir notre âme.

Merci à cette grande dame

et merci à celle qui m’a offert ce livret exquis, à lire et à relire…

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Ne l’oublions pas :

« La sagesse commence dans l’émerveillement »

Socrate

Alors, émerveillons-nous !

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Extraits de : « et recoudre le soleil »  2022  Gaëlle Josse.

Illustrations : 1/ « Plantes vertes dans un verre »  Joakim Frederik Kovgaard  1856-1933  2/ « Rose dans un verre »  Franz Krüger 1797-1857.

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Capter notre lumière intérieure…

BVJ – Plumes d’Anges.

Instantanés d’antan…

lundi 13 novembre 2023

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« L’odeur de la nuit était celle du jasmin« …

Sur les traces de l’imaginaire de Marguerite Duras.

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« Maroc, un temps suspendu« …

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« Les rêveries de Lavinia« …

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La Maison Tamaris Pacha accueille FLORE,  une artiste photographe exceptionnelle qui travaille à l’argentique sur les émotions, les souvenirs, les mots lus ou entendus, les traces, merveilleuses ou douloureuses, l’imaginaire. Elle vagabonde, s’arrête, développe ses clichés, agrandit, teinte, cire. Ces métamorphoses nous donnent des œuvres délicates, ouatées, sombres et lumineuses à la fois. Nous entrons dans un univers singulier, une sorte de cahier de voyages qui nous emmène vers une Indochine qui n’existe plus, ou vers un Maroc ou une Égypte d’antan. Elle nous parle avec poésie de mondes perdus, nimbés de brumes, de ses souvenirs à elle, elle témoigne par petites touches, de la fragilité des choses.

J’aime cette réflexion liée à la photographie argentique, il faut il me semble réfléchir au sujet, à la prise, à la composition, au support, au grain, on éclaircit, on assombrit, on change le temps de pose… le résultat est définitif, il ne faut pas se tromper. C’est un vrai travail de création de la part de l’artiste et FLORE est l’exemple parfait.

Le dernier étage de l’exposition est un terrible témoignage sur le « Camps de Rivesaltes, lieu de souffrance« . Là, dit-elle, pas de photographies d’art…

C’est une exposition de grande qualité à mes yeux.

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« Je n’aime plus que les voyages, la rêverie, la solitude, le bruit du monde,

pour le traverser et en rire, puis la poésie pour supporter le passé(…) ».

George Sand – Lavinia.

FLORE – Exposition Villa Tamaris Pacha à La Seyne sur Mer dans le Var.

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Suivre son chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Beau thé…

mercredi 8 novembre 2023

 

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« La première tasse humecte mes lèvres et mon gosier

La deuxième rompt ma solitude

La troisième fouille mes entrailles mises à nu

et y débusque mille volumes d’étranges idéogrammes

La quatrième suscite une légère sueur

– et tout le noir de ma vie se dissout à travers mes pores

À la cinquième tasse, je suis purifié

La sixième m’expédie au royaume des Immortels

La septième – ah, je ne saurais en absorber davantage !

Je sens seulement un souffle de vent frais gonfler mes manches.

Où est Peng Lai Shan* ?

Ah ! Laissez-moi chevaucher cette douce brise et m’envoler loin d’ici ! »

* Peng Lai Shan : un des paradis taoïstes.

Poème de Lu Tong  795-835.

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« On boit du thé pour oublier le bruit du monde »

Lu Yu  733-884.

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« Alors que jadis les œuvres des artisans avaient toutes un caractère esthétique, conscient ou non, elles sont divisées aujourd’hui en deux catégories : les œuvres avec art et les œuvres sans art. Or, rien de ce qui est fait par la main de l’homme ne peut être bien indifférent : ou ce sera beau, élevant l’esprit, ou ce sera laid et avilissant. Les objets dépourvus d’art sont tellement dangereux ; ils blessent par le seul fait de leur existence et aujourd’hui leur nombre prédomine tellement que pour trouver les œuvres d’art nous sommes obligés de nous mettre à leur recherche, car les choses privées de sentiment d’art sont chaque jour les compagnons ordinaires de notre vie…

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« … Si vous voulez une règle d’or, qui convienne à tout le monde, la voici :

N’ayez chez vous rien que vous ne sachiez utile ou ne croyiez beau »…

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Extraits de : « L’esthétique de la vie »  William Morris  1834-1896 (Wikiquote)

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Fermer les yeux, s’extraire de la triste réalité,

retrouver en soi ce petit espace de paix qui tel un nid d’oiseau

nous accueille et réchauffe notre cœur meurtri…

Se tourner vers les doux moments, s’abreuver de beauté,

la rechercher partout, même dans les plus petites choses de la vie…

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Illustrations : 1/ « Théière »  2/ « Pot à lait »  Dessins de l’artiste Beulah Bradleigh  1892-?

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La beauté nourrit l’âme, la beauté apaise…

BVJ – Plumes d’Anges.