Archive pour février 2017

Dialoguer…

mardi 28 février 2017

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« … Quand on dénigre quelqu’un, on ne peut pas engager de discussion avec lui. Une discussion ne peut aboutir que si l’on s’adresse à ce que l’autre a de bon en lui. C’est à cette condition-là que le bien pourra s’imposer de part et d’autre.

Quand on se place au-dessus des autres, le dialogue est voué à l’échec, car on ne fait que susciter la résistance…

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… Il y a des mots qui figent, des mots qui sont eux-mêmes sans vie et qui étouffent la vie. Quand on dit à quelqu’un : « Tu es un fardeau, une nullité. Je ne veux pas avoir affaire à toi », ce genre de parole fait mourir quelque chose en l’autre, à savoir l’espoir d’une vie qui ait du sens, l’espoir d’être vu et accepté. Il y a aussi des mots qui nous ouvrent les yeux et nous font comprendre des choses. Lorsqu’on nous décrit la beauté d’une montagne, on a le cœur qui se dilate. On devine quelque chose de la vérité de la montagne. Et lorsque la vie afflue en nous, alors nous passons de la mort à la vie…

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… Écouter vraiment, c’est s’abstenir de juger, c’est accueillir en soi les paroles de l’autre…

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… Bien des discussions échouent parce que nous sommes incapables d’écouter et que tout ce que nous voulons, c’est imposer nos propres arguments sans entendre ce qu’il y a de neuf dans la parole de l’autre et qui pourrait peut-être nous mener plus loin…

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… Il y a un langage qui blesse, qui condamne, juge, rejette, déprécie, ridiculise. Un langage blessant pousse à résister, à se fermer. On devient sourd, on se bouche les oreilles. On ne veut pas entendre ce que dit l’autre. C’est ainsi qu’on érige une protection contre le pouvoir blessant du langage…

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… Par nos discours, nous influençons nos propres actes et ceux des autres. Nous sommes responsables de ce que nous disons. Inutile, donc, de chercher à se dédouaner en prétextant que les mots sont sans conséquence. Les mots peuvent faire du mal, ils répandent le mal qui engendre ensuite des actes condamnables. La pensée est première, puis vient la parole et, enfin, l’action. Ces trois pôles sont indissociables… »

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Extraits de : « L’art du silence » 2014 Anselm Grün.

Illustrations : 1/« Coquillages » Adriaen Coorte 1683-1707 2/« Jour paisible près de Manchester » Alfred Thomson Bricher 1837-1908.

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Écouter pour entendre…

BVJ – Plumes d’Anges.

Nécessité…

samedi 25 février 2017

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Nécessité d’une p(l)age blanche pour mieux appréhender le monde…

Nous sommes tous concernés,

certains faits ou nouvelles sont parfois difficiles à intégrer,

il nous faut tisser des ailes pour prendre de la hauteur,

nous retirer dans le silence.

La vie sculpte notre être,

nos réactions participent à ce travail,

là est notre pouvoir…

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Illustrations : 1/« Vallée dans les montagnes » Carl Gustav Carus 1789-1860 2/« Vue du Mont Blanc depuis le col de la Faucille » Théodore Rousseau 1812-1867.

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Apprendre à relativiser…

BVJ – Plumes d’Anges.

Lune de neige…

samedi 11 février 2017

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« … toute la fraîcheur au sommet des branches

tant de clarté légère, musiciennes pépites d’enfance, éclats de pensée

cailloux du bord que le ressac épèle

le silence a neigé toute la nuit

des vergers de silence en fleurs – …

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… Des voix de neige tournoient dans la nuit

le même enfant regarde le silence

danser pour ceux qu’étonne d’être là –

éclats de joie dans l’incompréhensible –


Neigez ô neiges, neigez, neigez

pattes de velours, cristaux impensés

neigez silence, neigez idées,

clartés sans mots écloses sur les lèvres

flocons, pétales, duvets

d’une pensée indivise

neigez dru dans nos ténèbres

îles des battements blancs – … »

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Envie d’un blanc manteau pour couvrir le bruit ambiant…

Pleine LUNE, ECLIPSE pénombrale, passage de COMÈTE…

le ciel parle à la terre … —> ICI

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Extraits de : « Patmos et autres poèmes » 2001 Lorand Gaspar.

Illustrations : 1/« Cygne »  Aart Schouman 1710-1792 2/« Neige, arbre et pleine lune »  Susuki Kiitsu 1796-1858.

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Se protéger du vacarme…

BVJ – Plumes d’Anges.

Existence…

jeudi 9 février 2017

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« … Je suis là. J’existe. Vous êtes là. Vous existez. Nous sommes là. Nous existons. Ne chipotons pas. C’est un étonnement. C’est une stupeur. Mais c’est comme ça. Nous participons tous ensemble, sans avoir rien demandé, à une évidence fragile, lumineuse et confuse à laquelle nous tenons plus qu’à tout en dépit du mal qu’il nous arrive d’en dire : la vie…

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… Plutôt qu’un secret ou une énigme, l’univers est un mystère. Et il nous est interdit de percer ce mystère.
Que faire ? Peut-être vaudrait-il mieux en prendre notre parti ? À quoi bon nous débattre ? Renonçons à connaître ce qu’il nous est impossible de connaître. Fermons les yeux. Profitons d’une existence qui est une sorte de miracle. Soyons heureux.

Une voix venue nul ne sait d’où et qui ne se lasserait jamais nous souffle pourtant en silence que ce n’est pas tout d’être heureux. Nous ne sommes pas là pour rigoler. Ou pas seulement pour rigoler.

Mais alors pour quoi ?…

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… Nous sommes libres. (…) Notre liberté est encadrée par les exigences et les règles les plus strictes. Nous ne sommes pas libres de refuser d’être nés, d’échapper à la mort, d’être un autre que nous-même, de revenir en arrière, de l’emporter sur la temps, de sortir de l’histoire. Mais nous sommes libres d’agir ou de ne rien faire, de choisir la droite ou la gauche, de dire oui ou non, d’accepter ou de refuser, de donner un sens nouveau au passé, d’infléchir l’image que nous nous faisons de nous-mêmes et que nous offrons aux autres, de prévoir dans une certaine mesure et de préparer l’avenir et de forger notre destin. Nous sommes libres en un mot d’être des hommes et des femmes libres…

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… Comme l’univers lui-même, la vie des hommes est un désastre et un enchantement. Un désastre parce que la fin est déjà inscrite dans le début. Un enchantement parce qu’il ne cesse de s’y passer des évènements qui provoquent des émotions, des sentiments, des réflexions, de la passion. Un désastre parce qu’il y a la souffrance et le mal. Un enchantement parce qu’il y a l’espérance et l’amour…


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… Le plaisir est une herbe folle qui pousse entre les pierres. Le bonheur est un lac très calme qui brille sous le soleil. La joie est une tempête qui tombe du ciel pour nous élever vers lui. Le plaisir est un instant qui passe : il nous excite. Le bonheur est un état qui s’efforce de durer : il nous apaise. La joie est une grâce venue d’ailleurs. Elle éclate. Elle nous transporte. Elle nous ravit au-dessus de nous-mêmes…

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… L’air, l’eau, la lumière, le plaisir, le bonheur, la beauté sont des dons gratuits du monde et de la vie. Chacun peut jouir de la lumière. Vous avez le droit d’être heureux. La beauté est un enchantement qui transforme l’existence. La vérité est un devoir. Elle est combat, dissimulation, recherche, découverte, proclamation. Elle est surtout obligation. En ouverture de son cours d’hypokhâgne ou de khâgne au lycée Henry IV, le philosophe Alain avait coutume d’inscrire au tableau noir la phrase si belle de Platon :

Il faut aller à la vérité de toute son âme. … »

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Extraits de : « Guide des égarés » 2016  Jean d’Ormesson.

Illustrations : 1/« Paysage vers Nuneham »  Edward Lear 1812-1888   2/« Portrait d’un homme »  Georges Méliès 1861-1938.

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Inspirer les vrais et beaux chemins…

BVJ – Plumes d’Anges.

Digne élévation…

lundi 6 février 2017

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Observant le monde, une fois encore, l’envie de dire…

« Élève tes mots, pas ta voix,

c’est la pluie qui fait

grandir les fleurs,

pas le tonnerre. »

Rumi

Tout deviendrait plus simple, mais la simplicité plait-elle à l’homme ?

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Illustration : « Champ de blé »  Eliseu Visconti 1866-1944.

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Élever nos aspirations…

BVJ – Plumes d’Anges.

Potage exquis…

jeudi 2 février 2017

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Que diriez-vous d’un délicat potage pour réchauffer nos soirées d’hiver ? Rien ne vaut une soupe maison, c’est bien connu. Et quand celle-ci se réalise en deux coups de cuiller à pot et ne demande qu’une quinzaine de minutes de cuisson, il serait dommage de s’en priver.

La courge d’Hokkaido (j’adore l’évocation du Japon) plus connue dans nos régions sous le nom de Potimarron, a un goût exquis, non de noisette (c’est d’un commun…) mais de châtaigne et ses vertus sont très nombreuses.  Si le légume est bio, on peut le cuire et le consommer avec la peau, le gain de temps de préparation n’est donc pas négligeable.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, personnellement je suis gourmande des bons petits plats que l’on confectionne soi-même, joyeusement, avec amour.

Se bien nourrir est si important, notre société industrialisée l’oublie trop souvent, à nous d’agir et de réagir.

ET PENDANT CE TEMPS…

« La rosée goutte, goutte

voulant rincer enfin

la poussière de ce monde »

Matsuo Bâsho

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– SOUPE DE POTIMARRON À L’ORANGE –

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Ingrédients (BIO de préférence) : 1 potimarron d’environ 500 grs, 1 bel oignon, 3 carottes, 50 cl de bouillon de volaille, le zeste d’1/2 orange (prélevé à « l’économe »à légumes), sel, poivre, graines de tournesol, pignons.

Réalisation : Bien brosser le potimarron sous l’eau courante, le couper en dés. Couper l’oignon en quatre, peler les carottes. Verser le tout dans une casserole, recouvrir du bouillon et poser les zestes sur les légumes. Saler et poivrer. Porter à ébullition, laisser cuire 15/20 minutes environ. Retirer les zestes, mixer le potage, le servir saupoudré de graines de tournesol et de pignons grillés.

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J’ai mis un petit peu plus de bouillon qu’indiqué sur la recette,

je n’avais plus de pignons et le résultat fut… un potage exquis !

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Recette trouvée dans : « Côté Ouest » numéro de décembre 2016.

Tableau : « Jeune fille et potiron » – détail –  Fausto Zonaro 1854-1929.

Photos PJ

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Déguster les douceurs de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.