Archive pour mars 2014

Evidence…

lundi 31 mars 2014

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« Comme par ivresse

avançant d’un pas léger –

le vent de printemps »

Ryokan
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« À ceux qui n’aiment que les fleurs

j’aimerais dévoiler le printemps

qui frémit dans les pousses au travail

sur les collines couvertes de neige. »

Poème du Japon ancien.

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« Rien d’autre aujourd’hui

que d’aller dans le printemps

rien de plus »

Yosa Buson

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« Sois comme l’arbre qui couvre de fleurs la main qui le secoue ! »

Proverbe japonais


Photos BVJ

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Fleurir, chacun à notre façon…

BVJ – Plumes d’Anges.

Parfum des parfums…

vendredi 28 mars 2014

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Certains pensent que son nom viendrait de l’amérindien guarani « nana nana » qui aurait pour sens « parfum des parfums »…

D’autres avancent l’idée que son origine se trouverait dans les langues orientales, en Inde particulièrement, il signifierait « fruit du pin ». En effet, les anciens botanistes qui ont écrit sur cette plante ont été frappés par la ressemblance de l’ananas avec la pomme de pin…

D’autres encore racontent  cet effroyable conte : « À Madagascar, une femelle crocodile nageant avec sa progéniture, dans les eaux saumâtres d’un estuaire rencontra un requin. Afin de mettre à l’abri ses petits, elle les projeta sur la terre ferme d’un coup de queue. Lorsque les jeunes crocodiles retombèrent, leurs têtes s’enfoncèrent dans la terre. Ils agitèrent tellement leur queue pour se dégager  que celle-ci se découpa en lanières et de leurs dents, des racines poussèrent. Une nouvelle plante était née : l’ananas. Et pour rappeler son origine, le fruit est recouvert d’écailles et ses feuilles sont épineuses. »

Qui croire ?  Peu importe, le tout n’est-il pas d’apprécier, de remercier et de se régaler ?

Rien que pour vous et pour ensoleiller le week end,

une sublime recette trouvée sur le net (blog « La Cuisine d’Anna Purple »)

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CAKE À L’ANANAS.

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Ingrédients : 100 g de beurre, 170 g de sucre roux, 170 g de farine, 4 œufs entiers, 1 boite 1/2 de brisures d’ananas, 2  sachets de levure, 2 c.à soupe de rhum.

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Réalisation : Égoutter les morceaux d’ananas, les faire macérer dans 2 cuillères à soupe de rhum. Réserver.

Battre les œufs et le sucre, puis incorporer farine, levure et beurre fondu. Bien égoutter les morceaux d’ananas, en mixer la moitié et incorporer la totalité à ce mélange.

Verser dans un moule à cake beurré, enfourner pendant 45 minutes à 180°(200° dans mon four).

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DOUX WEEK END SOUS LE SOLEIL, évidemment !

Illustration: « Ananas » Planche extraite de “Flora sinensis”  Michael Piotr Boym – Missionnaire jésuite polonais -1612-1659.

(illustration déjà utilisée —> )

Photos BVJ

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Ensoleiller et parfumer notre quotidien…

BVJ – Plumes d’Anges.

Pétales de lune…

mercredi 26 mars 2014

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« Comme l’étoile filante,

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le mirage,

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la flamme,

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L’illusion magique,

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la goutte de rosée,

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la bulle sur l’eau,

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Comme le rêve,

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l’éclair ou le nuage,

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Considère ainsi toute chose. »

Chandrakirti cité par Mathieu Riccard dans « Plaidoyer pour l’altruisme » 2013.

Photos BVJ

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Tout existe, rien n’existe…

BVJ – Plumes d’Anges.

Permettre…

lundi 24 mars 2014

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« N’essaie pas de regarder trop loin devant ou de faire des plans trop longtemps à

l’avance car, dans ce cas, ils pourraient bien changer. Il serait préférable de

permettre à toute chose de se déployer, et tu verras que cela arrivera bien plus

vite que tu ne peux l’imaginer. Ne sois pas impatient ; attends-Moi, simplement, et

vois toute chose s’ouvrir de façon merveilleuse. Mais cela doit se faire au bon

moment. Quand l’hiver s’installe, tu crois toujours qu’il ne finira jamais, mais

avant que tu réalises ce qui est en train d’arriver, le printemps commence à surgir

presque sans que tu t’en aperçoives. C’est le même processus avec le nouveau.

Comme le printemps, il est là, et l’hiver, l’ancien, est fini. Mais peut-être ne l’as-tu

pas pleinement compris ou accepté, et tant que ce ne sera pas le cas, tes yeux ne

s’ouvriront pas sur cette merveille. Ouvre les yeux et ne manque rien de ce qui est

en train de se passer en ce moment. »

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Extrait de : ” La petite voix” 24 mars  Eileen Caddy 1917 – 2006.

Illustrations : 1/ « Printemps » 2/« L’Attente » Heinrich Vogeler 1872-1942.

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Chaque chose arrive à son moment, le bon moment…

BVJ – Plumes d’Anges.

Vraie nature…

samedi 22 mars 2014

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« … Les paysans lisent l’almanach. Quoi de plus beau pour eux ? Les jours qui viennent et les mois et les saisons, ce sont des jalons pour leurs projets. De l’année qui va suivre, on connaît d’avance certaines choses. D’abord ce qui est comme immuable, c’est à dire le départ et le retour des étoiles ; tel est le squelette de l’almanach. Une année, c’est un tour complet des étoiles (…) Les étoiles marquent les heures aussi ; les pilotes de Virgile suivaient les mouvements de la Grande Ourse autour de l’étoile Polaire ; ce mouvement indique à la fois l’heure et la saison ; au cours d’une année, le minuit de la Grande Ourse fait le tour du cercle ; en ce moment, et au commencement de la nuit, la Grande Ourse est presque au zénith ; cette grande aiguille marque la saison, le temps où le merle siffle, où les narcisses sont fleuris. Il en est de même tous les ans. Ce n’est pas un petit travail que d’expliquer la relation entre l’Ourse qui tourne au ciel et l’oiseau qui fait son nid ; mais encore faut-il commencer par le remarquer, je dirais même par l’admirer. Je crois que les hommes des champs ont un peu trop oublié ce regard vers les étoiles, qui apprit à l’homme les lois les plus simples. Les anciens savaient qu’Arcturus , qu’on nomme aussi le Bouvier, paraît le soir au temps des labours printaniers, et disparaît quand la saison froide et pluvieuse s’avance. Cette science paysanne s’efface. Le laboureur lit le journal. C’est la ville qui imprime l’almanach ; et, à la place des mois qui sont au ciel, elle nous dessine des casiers sans couleur, des semaines et des dimanches selon le commerce et les échéances. Heureusement, la nature célèbre aussi Noël et Pâques ; heureusement, la fête des Rameaux est écrite dans les bois. N’empêche que l’almanach des villes est un autre almanach. Dans l’almanach auquel je rêve, on verrait l’année tourner sur ses gonds ; c’est ouvrir les grandes portes sur l’avenir, et élargir l’espérance. Les hommes seraient plus près d’être poètes, et plus généreux, s’ils ne cessaient de lier leurs travaux à ce grand Univers … »

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Et qu’aurait-il pu dire sur l’agriculteur de notre époque ?

Extrait de : « Propos sur la nature »  Émile Chartier dit  Alain 1868-1951.

Tableaux : 1/« Peine floraison »   Hugo Darnaut 1851-1937  2/« Printemps à Eller » Hugo Mühlig 1854-1929.

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Se re-lier au cosmos…

BVJ – Plumes d’Anges.

Assieds-toi…

mercredi 19 mars 2014

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« … Prends soin de toi. Chaque fois que, en grandissant, tu auras envie de transformer les erreurs en justice, souviens-toi que la première révolution à accomplir se trouve à l’intérieur de soi, la première et la plus importante. Lutter pour une idée sans avoir aucune idée de soi est l’une des choses les plus dangereuses que l’on puisse faire.

Chaque fois que tu te sentiras perdue, indécise, pense aux arbres, souviens-toi de leur façon de pousser. Souviens-toi qu’un arbre avec beaucoup de feuillage et peu de racines peut être déraciné au moindre coup de vent, tandis que, dans un arbre avec beaucoup de racines et peu de feuillage, la sève court difficilement. Racines et feuillages doivent pousser dans les mêmes proportions, tu dois être dans les choses et au-dessus, ainsi seulement tu pourras offrir ombre et refuge, te couvrir de fleurs et de fruits quand ce sera la saison.

Et puis, quand plusieurs routes s’offriront à toi et que tu ne sauras pas laquelle choisir, n’en prends pas une au hasard, mais assieds-toi et attends. Respire profondément, avec confiance, comme le jour où tu es venue au monde, sans te laisser distraire par rien, attends encore et encore. Ne bouge pas, tais-toi et écoute ton cœur. Puis, quand il te parlera, lève-toi et va où il te porte. »

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Extrait de : « Va où ton cœur te porte » 1994  Susanna Tamaro.

Illustrations : 1/« Portrait de sa fille Jaroslava »  Alfons Mucha 1860-1939  2/ « Flore des serres et des jardins d’Europe »  Louis van Houtte 1810-1876.

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Se poser un temps pour emprunter le bon chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Nombre décisif…

lundi 17 mars 2014

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Une belle histoire qui devient réalité…

—–> ICI

Patience, patience, tout arrive,

les grands changements que nous aimerions voir dans le monde sont possibles,

un chemin se dessine, le nouveau émerge,

il nous faut y croire !

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Vidéo : You Tube « le centième singe »

Illustrations : 1/« Portrait d’un singe » 2/« Oiseau, pavots, libellule et abeille » Peintures indiennes du XVIIème.

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Se défaire de nos vieilles habitudes…

BVJ – Plumes d’Anges.


Paix de l’espace…

vendredi 14 mars 2014

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Elysium Mons…

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Tyrrhena Terra…

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Candor Chasma…

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Noctis Labyrinthus…

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Appolinaris Patera…

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Utopia Planitia…

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Pardonnez mon égarement ! Cet univers minéral était si insolite
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que mon esprit vagabondait sur la planète Mars.

La bonne nouvelle, c’est qu’il y avait de l’eau !

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BEAU WEEK END À TOUTES ET À TOUS,

PARTEZ À L’AVENTURE DANS DES ESPACES DE PAIX !

Photos BVJ

(entre les plages de la Garonne et celle des Bonnettes dans le Var)

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Naviguer vers d’autres espaces…

BVJ – Plumes d’Anges.

Bruyants silences…

mercredi 12 mars 2014

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« C’est le grand silence de la vie

qui me tinte aux oreilles.

C’est vilain silence qui glapit

rien qu’à lui-même pareil.

C’est bruyant silence de la foule

caquetant tout son saoul.

C’est parfait silence de parlotes

où chacun radote.

Et dans ce guignol

qui ricane

qui rigole

qui me suit

me poursuit

et encore mieux m’isole,

c’est le dur silence de la vie

qui me tinte aux oreilles. »

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« Bruyants silences » extrait de « Ballades et réflexions à ma façon » 1978  Esther Granek.

Tableau : « Fleurs blanches et poupée japonaise »  Olga Boznanska 1865-1940.

Trois ans se sont écoulés depuis le 11 mars 2011,

il nous faut espérer que le monde tire les leçons de ce drame…

UN BRUYANT SILENCE S’EST ABATTU,

des hommes souffrent dans leur chair,

ils luttent et continuent à donner leur vie pour nous tous

et d’autres, avec folie et arrogance, font des affaires financières et politiques,

font des choix sans la moindre humanité …

Pourtant nous sommes nombreux à penser

que l’être humain devrait passer avant les intérêts ou la gloire de certains :

n’est-il pas temps de changer de chemin ?

Cette course à la consommation qui s’accompagne d’énormes besoins énergétiques ne doit-elle pas ralentir ?

Une autre destination est possible, il nous faut la vouloir.

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Changer notre chemin de vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Espoirs…

lundi 10 mars 2014

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« … Il existe sur cette planète des êtres accomplis, merveilleux, non parce qu’ils ont collectionné les diplômes, mais parce qu’ils sont comme ça, dans leur nature même. Cependant, encore une fois, le cadre dans lequel nous vivons n’encourage pas vraiment à cela. Lorsqu’une nation fonctionne sur la compétitivité, elle n’engage pas l’homme à s’améliorer. Nous naissons tous de la même façon, certains sur de la terre battue et d’autres dans des palais. Mais notre condition humaine est la même. L’un est noir, l’autre blanc, le troisième jaune… c’est tout ce qui nous différencie. Après, ces êtres sont abîmés parce qu’on les fait entrer petit à petit dans la comparaison, dans la compétition. Je crois profondément que nous portons tous en nous un héritage inconscient qui nous a été donné, imposé par nos aïeux. Nos parents nous transmettent l’idéologie, la logique ou le mode d’existence qu’ils ont reçus. Or, je pense qu’on ne doit pas angoisser l’enfant, mais lui dire au contraire : « Voilà l’autre, ce n’est pas ton rival mais ton complément. » Et je ne parle pas du statut des femmes ! Au nom de quoi l’histoire les a-t-elle subordonnées et continue-t-elle à le faire alors que ce sont bien deux énergies, féminine et masculine, qui font que nous existons ? Il s’agit là d’un des plus grands facteurs de déséquilibre que l’humanité doit résoudre…

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… Peu à peu, j’ai pris conscience que la vie est un chemin initiatique, du moins l’ai-je prise comme tel. Géographiquement, physiquement, on a l’impression de rester immobile. Mais elle nous fait avancer au plan intérieur, au plan de nos concepts, de nos perceptions. Alors, soit on prend les évènements qui nous arrivent comme des faits ordinaires défilant les uns après les autres selon la loi du hasard, soit on estime qu’ils sont porteurs de signes. Et moi, j’ai eu peut-être la chance de comprendre assez vite que tout ce qui m’arrivait, de bon ou de moins bon, formait un ensemble d’éléments qui présidait à mon évolution. Alors, soit je me place dans une posture plaintive – « Qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour qu’il m’arrive cela ? » – , soit je me dis : « Ce qui m’arrive exprime un message que je dois décrypter. »…

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… Je rêverais de congrès internationaux qui réuniraient les enfants du monde pour les aider à prendre conscience de leur identité planétaire, et les préparer ainsi à l’estime mutuelle, à la solidarité au sein de la maison commune…

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… Dire que certains prétendent imposer la paix avec des chars d’assaut, des avions de guerre, des bombes atomiques ! Quelle aberration. Lorsque, à l’école, les maîtres exaltent l’héroïsme guerrier et qu’on apprend aux enfants le garde-à-vous, le salut militaire, comment voulez-vous y arriver ? On pourrait pourtant s’attaquer aux racines du mal en commençant par apprendre aux élèves à se montrer généreux les uns envers les autres. Demain, à la place de la concurrence, de la compétitivité, des éternelles comparaisons entre le bon et le mauvais, le supérieur et l’inférieur, le dominant et le dominé, il serait possible d’instaurer une pédagogie de la paix où les valeurs seraient mutualisées à l’avantage de tous. Aucun être ne doit être subordonné à un autre. Pas plus la femme que l’enfant…

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… Une chose pourtant est claire dans mon esprit : je donne ce que je reçois et ne suis pas la source du bien mais son serviteur. Je crois en l’existence d’un monde positif, en un monde lumineux, en un monde beau que nous ne cessons d’abîmer, de transformer en enfer…

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… Je suis comblé d’émerveillement en observant les miracles de la nature, le ciel, cela semble banal, le ciel, et pourtant ça ne l’est pas. Et dans ce domaine, oui, chaque jour je découvre du nouveau, un peu comme s’il s’agissait d’une sorte de voie initiatique illimitée, et cette voie-là n’a pas d’objectif, de destination, ce n’est que du chemin. Malgré cela, je ressens au fond de mon être comme une souffrance en me disant que le monde, la vie, les êtres humains pourraient être autrement. Je porte cela en moi, à la fois l’émerveillement et la déception, beaucoup d’interrogations sans réponse mais aussi d’aspirations. Ce sont les aspirations qui nous maintiennent dans l’action. On aspire toujours à quelque chose.  On pourrait faire mieux, on peut faire mieux…

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… Je reste fasciné par ce mot – « harmonie » – et tout ce qu’il suggère. J’ai beaucoup goûté, étant enfant, sous les cieux nocturnes du désert, la clarté lunaire et la voûte céleste avec ses constellations plus éclatantes que nulle part ailleurs. Rien de plus fascinant que le ciel. Le regarder nous mène aux portes de l’univers tout entier et c’est vertigineux. On comprend mieux pourquoi l’immense vacuité nous manque dans ce monde d’effervescence tapageuse, car tout cela est poésie. Il faudra que l’écologie, en plus de ses considérations factuelles qui font appel à des comportements respectueux de la vie, intègre la dimension immatérielle qui s’ouvre sur l’infini, la beauté et le mystère de la vie. J’aimerais que la poésie soit tellement incluse en nous, dans nos comportements, qu’elle aille jusqu’à s’incarner dans ce que nous réalisons quotidiennement… »

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Extraits de : « Pierre Rabhi semeur d’espoirs »2013  Olivier le Naire.

Illustrations : 1/« L’École d’Athènes » (détail) Raffaello Sanzio 1483-1520  2/« Sommet de colline »  Frank Weston Benson 1862-1951  3/« Le ballon »  Pal Szinyei Merse 1845-1920  4/« Étude de nuages » Knud Baade 1808-1979.

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Cultiver nos champs d’humanité…

BVJ – Plumes d’Anges.