Archive pour juillet 2021

Rêves antipodiques…

lundi 26 juillet 2021

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« Si tu t’occupes de la terre, elle s’occupera de toi »

proverbe aborigène

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« … Les Aborigènes d’Australie qualifient leurs peintures de « Rêves ». Ceux-ci relatent la création de l’univers par leurs ancêtres, les génies fondateurs dont ils perpétuent le mythe par le chant, la danse et le dessin, à défaut de langue écrite. Ils ont ainsi appliqué des pigments naturels sur les parois rocheuses, sur des écorces d’eucalyptus ou sur leur propre corps depuis des millénaires.

Depuis une cinquantaine d’années, les Aborigènes réalisent des peintures acryliques sur toile, « objets culturels hybrides issus d’une tradition graphique et religieuse. « Cette forme d’expression utilisant des matériaux modernes a permis à ce peuple meurtri d’afficher sa culture à la face du Monde. Cette peinture revêt un sens politique car elle affirme une antériorité sur le sol australien et clame une identité. Ces « Rêves » sont aussi des cris… »

Raphaël Dupouy – Extrait de la magnifique plaquette de l’exposition

« Rêves australs » Villa Théo au Lavandou.

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Syvia Kanytjupai Ken – extrémité nord-ouest de l’Australie méridionale – « Le Rêve des sept sœurs »

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Ronnie Tjampitjinpa –  Australie occidentale – « Tingari »

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Gabriella Possum Nungurrayi – Nord de l’Australie – « Worm Dreaming »

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Robert Fielding – Australie méridionale – « Manta (earth) »

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Pantjia Nungurrayi – Australie occidentale – Sans titre

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Wawiriya Burton – Australie méridionale – « Ngayuku ngura,  My Country »

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Quand la peinture se fait écriture et transmet ses messages,

génération après génération,

quand elle se fait cri et traverse les frontières,

on ne comprend pas toute cette culture mais

on ne peut rester insensible, juste se féliciter d’un tel voyage

et le perpétuer pour qu’il soit entendu loin, très loin…

Dans ce beau lieu qu’est la Villa Théo, ancienne propriété

du peintre belge Théo Van Rysselberghe

de très grandes toiles font éclater leurs couleurs,

notre esprit s’imprègne de fortes vibrations,

notre âme a envie d’en savoir plus.

Merci à la Collection Monereau d’offrir

à nos regards curieux de tels tableaux,

riches d’un passé et d’une culture si lointaine de la nôtre.

Ici quelques œuvres, il y en a bien d’autres,

aminautes de France, de Navarre et d’ailleurs,

si vous passez par ces contrées,

faites une pause auprès de cette source d’abondance…

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Tania avait fait un merveilleux billet sur une autre collection d’Art Aborigène –> 

Photos BVJ – Juillet 2021

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S’intéresser à d’autres langages, d’autres visions…

BVJ – Plumes d’Anges.

Réalité ou reflet ?…

lundi 19 juillet 2021

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Je me questionne encore et encore depuis lundi 12 juillet 2021,

ce que je vois, sens ou entends est-il la réalité de notre monde

ou un simple reflet qui navigue sur des eaux ?

Je vous l’avoue, je préfèrerais que ce soit une illusion optique,

un mirage, un propos qui fait plouf, qui fait flop…

Je suis en état de sidération absolue,

comme suspendue entre deux mondes

et je ne sais encore comment reprendre mes esprits…

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« … Des mots projetés dans la nuit

Pour traverser à gué la Voie,

Pour retrouver, jadis entrevue,

Depuis longtemps perdue, l’Étoile… »

Extrait de : « Enfin le royaume »  2018  François Cheng.

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Photo BVJ – Canal de la Durance – Juillet 2021.

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Ne pas se noyer…

BVJ – Plumes d’Anges.

Origines…

lundi 12 juillet 2021

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« … Selon qu’elle s’applique à un phénomène, à un individu ou à un groupe de personnes, la notion d’origine prend un sens différent, et sa connaissance – ou son ignorance – n’a pas la même portée.

Parce qu’elle désigne la première apparition d’un phénomène, mais aussi sa cause, son explication, les circonstances de sa manifestation, ainsi que sa nature, l’origine est au cœur de la quête scientifique. Sa découverte la fait entrer dans le champ du savoir, et son absence la retient pour inconnue. Sans cause, elle devient inexpliquée. Sans date, elle flotte au-dessus du temps. Candidate au mystère, elle est source de fantasmes et, sujette aux spéculations, elle se nourrit de théories qui alimentent les controverses.

Pour un individu, elle quitte curieusement le singulier pour se parer d’un pluriel : nous parlons de nos origines. Elles sont ce lien qui nous rattache au néant comme la ficelle d’un ballon ou la traîne d’un roi. Sans cette bride, livrés à nous-mêmes, nous nous égarerions dans l’immensité du ciel où nous perdrions toute souveraineté sur notre existence. Nos origines racontent ce qui nous a précédés, d’où nous venons et qui nous sommes. En nous amarrant au néant par la ficelle ou par la traîne, elles nous protègent de l’abîme et le mettent à distance. Connaître nos origines structure notre être et donne une direction à notre vie. Ne pas les connaître peut agir comme une catastrophe. Une dévoration. C’est alors que nous partons à leur recherche à corps perdu…

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… Je suis le Vivant, le dernier qui, au bout des autres, roulera la pierre en dedans afin que la tâche soit accomplie. Mais avant je veux m’accorder du répit, reprendre mon souffle, écouter le bruit du vent qui flûte son air par les trous de la roche. Je veux être pour un peu le lambin de l’affaire, prendre le temps de me retourner et emporter avec moi le reste de ce que nous quittons… »

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C’est une lecture captivante, un roman très construit qui à partir d’un seul fait raconte des histoires où l’imaginaire se mêle à des réalités.

Une unique secousse sismique provoque un glissement de terrain, une montagne s’effondre, fait disparaître tout un village sur l’ile d’Hokkaido. Apparait alors un tombeau très très ancien, il daterait d’une époque où l’homme n’existait pas d’après nos croyances…

Passé, présent et futur se mêlent, un rythme mathématique, six chapitres, dans chacun d’eux cinq sous-chapitres, toujours dans le même ordre, qui portent cinq voix et tracent cinq voies. Les chiffres 5 et 6 ne sont certainement pas choisis au hasard, ils expriment l’union, l’équilibre et l’harmonie, un rêve ? Des étoiles s’allument ici et là, on voit que toute lumière projette une ombre et toute ombre fait surgir la lumière. Le monde obéit à des lois, l’homme cherche une fois encore à comprendre mais tout peut être remis en question et changer en un instant. On apprend beaucoup au fil des pages, on veut en savoir plus et le « merveilleux » net donne des pistes (à croiser, bien évidemment !).

L’écriture est très belle, totalement poétique dans le Dit du Vivant où les fils qui tissent le récit sont teintés d’or. L’auteur nous emmène dans un mystérieux voyage, il partage son érudition avec humilité, par petites touches comme un peintre. L’œuvre créée me semble encore plus importante dans le contexte actuel, faire appel à son imagination, parler de science, de philosophie, de poésie, de rapports bienveillants entre les humains fait un bien fou. Ce livre est un véritable coup de cœur !

Dominique en avait parlé merci à elle.

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Extraits de : « Le Dit du Vivant »  2021  Denis Drummond.

Illustrations : 1/« Paysage »  Maeda Tekison   1895- 1947  2/« Nuit sur Ushibori »  Kawase Hasui   1883-1957.

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Ne pas avoir de certitudes…

BVJ – Plumes d’Anges.

Vigilance…

lundi 5 juillet 2021

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PETITE GRAINE DE RÉFLEXION…

 

C’est un bijou que l’on admire dans l’écrin de la vie,

notre bien le plus précieux.

Nous veillons sur lui, en prenons soin,

le trésor est fragile, nul n’a le droit de nous le dérober.

Et pourtant, faisons preuve de vigilance,

il peut se perdre en un claquement de doigts.

Je vous parle là de la

LIBERTÉ,

celle d’être, de penser, de choisir…

Indignons-nous si ce droit est bafoué,

il y a toujours urgence en ce domaine !

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Lumière

Illumination

Beauté

Étoiles

Rêves

Terre

Être,

en pays de LIBERTÉ,

là sont nos sources et nos ressources,

pensons-y à chaque instant.

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« … Sur la mousse des nuages

Sur les sueurs de l’orage

Sur la pluie épaisse et fade

J’écris ton nom

 

Sur les formes scintillantes

Sur les cloches des couleurs

Sur la vérité physique

J’écris ton nom

 

Sur les sentiers éveillés

Sur les routes déployées

Sur les places qui débordent

J’écris ton nom… »

 

Extrait du poème Liberté de Paul Eluard.

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Illustrations : Dessins anonymes de bijoux du  XIXème 

1/ Projet de broche  2/ Projet de boucle d’oreille.

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Cultiver la vigilance…

BVJ – Plumes d’Anges.