Archive pour juillet 2024

Minutes de silence…

samedi 20 juillet 2024

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« L’escargot qui dort

Sait-il que cette feuille verte

Obéit au vent ? »

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« Immense désert,

Murmure du sable en marche

Creusant le silence. »

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« Route solitaire

Qui s’étend parmi les ombres

D’une nuit d’été. »

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« À chaque reflux

Les galets brillent sous la lune,

Puis se rendorment. »

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« L’ombre d’un vieux chêne

S’éteint sur une cabane

Au soleil couchant. »

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Haïku extraits de : « Cet autre monde »  Richard Wright  1908-1960.

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Temps de silence,

temps de calme nécessaire pour tenter de comprendre l’incompréhensible…

À bientôt,

pensez à reposer votre esprit malmené par certaines et certains,

en admirant par exemple la perfection de la nature.

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Photos BVJ – Fleur d’oignon.

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S’occuper un peu de soi…

BVJ – Plumes d’Anges.

Richesse des couleurs…

dimanche 14 juillet 2024

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« … Mon père qui était un médecin de l’armée coloniale britannique a été choqué par une scène qui m’est restée dans l’esprit. Nous étions dans le bus et le conducteur, un français, à un moment donné, a arrêté son bus, il a contrôlé les passagers ; or il y avait là un pauvre vieux qui n’avait pas de quoi payer son trajet. Le chauffeur a fait descendre ce pauvre paysan marocain sur la route, c’était en plein champ, il est descendu. Mon père m’a dit : « Tu vois, ça, c’est la colonisation, il faut mettre fin à ce système parce que ce n’est pas normal qu’on ne partage pas avec un homme âgé et qu’on ne l’aide pas en lui accordant le passage dans le bus. » C’est donc en allant à Marrakech que j’ai aperçu les injustices de la colonisation…

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… L’Afrique, ce continent qui fut fracturé et malmené par l’histoire (…). Les hommes et les femmes de ce continent ont besoin de se connaître, de se reconnaître.

En traversant les frontières, la littérature permet cette connaissance, cette reconnaissance. Dans l’échange, dans l’aventure, nous cessons d’être des étrangers, nous partageons des rêves, des idées, des mots, des sentiments. Nous apprenons à être ce que souhaite le romancier et peintre marocain Mahi Binebine, des voisins, et qui sait, un jour peut-être comme le souhaitait le grand Martin Luther King dans sa célèbre formule : « Nous avons appris à nager comme des poissons, nous avons appris à voler comme des oiseaux, mais nous n’avons pas appris l’art tout simple de vivre ensemble comme des frères et des sœurs. » Grâce à la littérature, grâce à ces voix multiples, nous avons les armes qu’il faut pour lutter contre ceux qui, malgré les enseignements de l’histoire, revêtent aujourd’hui les loques trouées du racisme et de la xénophobie…

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… L’idée de l’engagement est venue de mon père mais je me souviens également de ce que racontait ma mère ; lorsqu’elle s’est mariée, elle s’est résolue à quitter la France, à partir vivre en Afrique pour le suivre. Ses amis ont tous réagi par des remarques de type : « Mais tu vas vivre dans un pays de sauvages. » Elle leur a répondu : « C’est vous les sauvages, je crois que je vais apprendre beaucoup en Afrique. » Elle voulait dire que l’aveuglement, l’égoïsme, l’indifférence de ses amies parisiennes lui semblaient être la vraie sauvagerie, le vrai manque de civilisation… »

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Ce petit livre de Jean-Marie G. Le Clézio est une riche réflexion à propos de la littérature et du pouvoir des mots. L’auteur raconte au fil des pages des souvenirs marquants, des situations vécues sur lesquelles ou contre lesquelles il s’est construit. Homme solitaire, profondément humain, frère de cœur des opprimés, engagé dans l’écriture – la seule chose qu’il sache faire – par petites touches, contre l’injustice.

Né à Nice pendant la guerre, il a connu les privations, il a vu la détresse des enfants et des personnes âgées « qui sont les premières victimes dans les conflits. » Âgé de huit ans, déjà doté d’un esprit curieux, il part rejoindre son père, médecin au Nigéria, accompagné de sa mère et de son frère. Il quitte «  la France dévastée pour l’Afrique, terre d’abondance et de vraie liberté « , il en reste ébloui. Mais il découvre le système colonial, ses abus et ses maltraitances, les guerres entre les communautés montées les unes contre les autres par des européens avides…

Jean-Marie G. Le Clézio nous parle des rencontres, des hasards de la vie, des lectures, de la nature, de sa beauté, des artistes et écrivains femmes et hommes qui ont une vraie importance à ses yeux… Tout cela est le terreau qui l’amène à l’écriture et au travers des mots et des histoires, à son engagement. Il y a toujours à apprendre des autres, merci à la littérature de faire circuler des textes importants pour élever l’homme dans son humanité.

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Extraits de : « Identité nomade »  2024  Jean-Marie Gustave Le Clézio.

Illustrations : 1/« Jonquilles dans un pot vert »  2/« Bouquet de fleurs rouges »  Pierre Bonnard  1867-1947.

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Apprécier la richesse des racines multiples…

BVJ – Plumes d’Anges.

Fleurs du ciel…

dimanche 7 juillet 2024

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« Fais-toi croître à toute heure en indépendance,

mais accompagnée de bienveillance, de sincérité, de modestie. »

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« Quand la contrainte des circonstances te laisse désemparé,

rentre en toi-même aussitôt et ne perds pas la mesure plus longtemps qu’il n’est nécessaire.

Tu seras d’autant plus maître de l’harmonie que tu y reviendras plus fréquemment. »

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Établir un calme mental…

il nous faut accepter les choses telles qu’elles sont,

nous ne maitrisons pas grand chose, nous ne pouvons agir que sur nous-même.

Fleurissons avec sérénité…

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Citations de Marc Aurèle extraites de « Pensées pour moi-même ».

Photos BVJ – Juillet 2024.

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Cueillir les bonheurs fugitifs qui fleurissent dans le ciel de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.