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La Cathédrale de la Nativité de la Sainte Vierge Marie est un vaisseau de marbre blanc rosé veiné de gris, ciselé à l’extrême, comme en suspension sur la place du Duomo à Milan.
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Sa construction débutée à la fin du XIVème siècle a duré plus de cinq cents ans. Les blocs de pierre furent acheminées depuis les carrières de Candoglia sur le Tessin, le Lac Majeur et le Naviglio grande (canal artificiel navigable qui utilise l’eau du Tessin).
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L’édifice, qui nous offre un foisonnement de flèches, gargouilles, sculptures, bas reliefs… est dominé à 108,50 mètres par la Madonnina, statue de cuivre dorée à l’or fin auréolée de douze étoiles, œuvre de l’artiste Guiseppe Perego.
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Au fil des siècles, différents ingénieurs et architectes ont apporté leurs modifications au projet initial de Simone da Orsenigo, des « grains de folie » qui enchantent notre présent, on ne peut que remercier les grands bâtisseurs pour leurs ouvrages féériques. L’observation peut durer des heures, il y a mille et un détails qui attirent notre regard, mille et une histoires qui se racontent sous nos yeux.
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« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
disait Mark Twain, et il écrivit aussi :
« … Au crépuscule, nous sommes arrivés près de Milan et nous avons aperçu la ville et les pics bleus derrière elle. Nous crevait l’envie de voir la célèbre cathédrale ! Finalement, une jungle de flèches gracieuses, luisant dans la lumière ambrée du soleil, s’éleva lentement sur les toits des maisons de la même manière que nous observons parfois, à l’horizon lointain, une masse dorée et imposante de nuages s’élevant au-dessus de l’étendue de vagues, dans la mer : la cathédrale ! Nous l’avons compris immédiatement. Pendant la moitié de la nuit et tout le lendemain, cet autocrate architectural fut l’objet exclusif de notre intérêt. Comme c’est merveilleux ! Si imposant, si solennel, si génial ! Portant si délicate, si éthérée, si élégante ! Un monde solide qui pourtant, au clair de lune, ressemble à une illusion de fées, d’arabesques, de glaces prêtes à disparaître à voix basse ! Avec quelle netteté ses flèches ornées d’anges et la turbulence de ses pinacles se détachaient sur le ciel et avec quelle richesse leurs ombres se projetaient sur son toit blanc ! Une vision ! Un miracle ! Un hymne entonné de pierre, un poème gravé dans du marbre… »
Mark Twain 1835-1910 – « Un vagabond à l’étranger » –
Extrait trouvé sur le web qui m’a donné envie de lire ce livre de joyeux vagabondages…
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C’était un bien joli voyage, avec ciel bleu, ciel gris et neige,
mon « carnet » vous en montrera peut-être d’autres pages…
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Photos BVJ – Milan et lac Majeur – Décembre 2021.
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Croire en tous les possibles…
BVJ – Plumes d’Anges.