Archive pour juillet 2014

Cadeau du coeur…

lundi 28 juillet 2014

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Offrir

un regard,

un moment,

une aide,

un doux repas,

une musique,

un présent,

une présence,

un sourire,

une joie,

une main,

un silence,

une caresse,

une fleur,

une petite laine dans la fraîcheur du soir,

une parole bienveillante…

quelques mots griffonnés sur une feuille blanche…

Il y a tant à offrir !

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Un cadeau du cœur qui m’a bouleversée cette semaine,

ce mot  écrit par ma petite Nina (tout juste 9 ans) :

« Maminou, tu es belle comme la plage, la plage naturelle.

Et ses vagues qui s’éclatent, moi j’explose de bonheur, et mon bonheur ouvre à ton cœur un chemin…

C’est le chemin du paradis, tu verras il y aura des fleurs, des fruits et des parfums…

Et tout ces si beaux chants d’oiseaux.

Ils chantent au coucher du soleil, quand moi je me réveille, une petite brise m’emporte loin de toi

mais je laisse derrière quelques mots d’or. »

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Ah, ces enfants qui font chavirer notre cœur,

ils sont reliés à une source invisible qu’il nous faut retrouver,

nous avons encore beaucoup à apprendre…

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Illustrations : 1/ « Pierrot »  Eduard Veith 1858-1925  2/ « Ipomée » Planche 113-Volume 4 du Magazine botanique de William Curtis  1746-1799.

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Laisser parler son cœur…

BVJ – Plumes d’Anges.


Sublime légèreté…

mercredi 23 juillet 2014

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… »Le bonheur, ce n’est pas une note séparée, c’est la joie que deux notes ont à rebondir l’une contre l’autre. Le malheur c’est quand ça sonne faux, parce que notre note et celle de l’autre ne s’accordent  pas. La séparation la plus grave entre les gens, elle est là, nulle par ailleurs : dans les rythmes.

J’ai toujours reconnu d’instinct ceux qui se lèvent avec le jour, même en vacances, et ceux qui restent pour des siècles au lit. J’ai immédiatement craint les premiers. J’ai toujours craint ceux qui partent à l’assaut de leur vie comme si rien n’était plus important que de faire des choses, vite, beaucoup. Ma mère était tellement aimée que ce n’était plus la peine d’occuper toutes les heures du jour. Le monde appartient, dit-on, à ceux qui se lèvent tôt. Ils le font bien sentir que ça leur appartient, le monde, ils en sont assez fiers de leur remue-ménage. Mais quand on est aimée, on s’en fout du monde, on a beaucoup moins besoin d’y faire son tour…

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… Je n’écris pas avec de l’encre. J’écris avec ma légèreté. Je ne sais si je me fais bien entendre : l’encre, je l’achète. Mais la légèreté, il n’y a pas de magasin pour ça. Elle vient ou ne vient pas, c’est selon. Et quand elle ne vient pas, elle est quand même là. Vous comprenez ? La légèreté, elle est partout, dans l’insolente fraîcheur des pluies d’été, sur les ailes d’un livre abandonné au bas d’un lit, dans la rumeur des cloches de monastère à l’heure des offices, une rumeur enfantine et vibrante, dans un prénom mille et mille fois murmuré comme on mâche un brin d’herbe, dans la fée d’une lumière au détour d’un virage sur les routes serpentines du Jura, dans la pauvreté tâtonnante des sonates de Schubert, dans la cérémonie de fermer lentement les volets sur le soir, dans la fine touche de bleu, bleu pâle, bleu-violet, sur les paupières d’un nouveau-né, dans la douceur d’ouvrir une lettre attendue, en différant une seconde l’instant de la lire, dans le bruit des châtaignes explosant sur le sol et dans la maladresse d’un chien glissant sur un étang gelé, j’arrête là, la légèreté, vous voyez bien, elle est partout donnée. Et si en même temps elle est rare, d’une rareté incroyable, c’est qu’il nous manque l’art de recevoir, simplement recevoir ce qui nous est partout donné… »

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Extraits de : « La folle allure » 1995  Christian Bobin.

Illustrations : 1/« Madonne et enfants »  Eduard Veith 1858-1925  2/« L’odalisque » (détail) François Boucher 1703-1770 .

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Apprendre à recevoir…

BVJ – Plumes d’Anges.