Archive pour la catégorie ‘plumes à rêver’

Voie du changement…

jeudi 2 juin 2011

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– MESSAGE AU MONDE OCCIDENTAL –

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 » Nous, les Haudenosaunee (« Ceux qui ont bâti la Longue Maison »), ou Iroquois de la Confédération des Six Nations, existons sur nos terres au plus loin que la mémoire se souvienne. Notre culture est l’une de celles qui, dans le monde, ont la plus ancienne existence continue. Nous gardons souvenance des premiers actes des êtres humains, nous nous souvenons des instructions reçues, à l’origine, des Créateurs de la Vie en ce lieu que nous appelons Etenoha – notre mère, la Terre. Nous sommes les gardiens spirituels de ce lieu. Nous sommes les Ongwhehonwhe – les hommes réels.

À l’origine, il nous a été dit que les êtres humains qui se meuvent sur la Terre ont été pourvus de tout ce qui est nécessaire à la vie. Et nous avons reçu pour instructions de nous aimer les uns les autres et de porter grand respect à tous les êtres de cette Terre. Il nous a été enseigné que notre vie est liée à la vie des arbres, qu’il faut que la végétation se porte bien pour que nous nous portions bien, que nous sommes proches parents des quadrupèdes. Dans notre tradition, la conscience spirituelle est la forme la plus élevée de la politique.

La voie que nous suivons est Voie de Vie. Nous pensons que toute chose vivante est un être doué d’esprit. L’esprit peut se définir comme une forme d’énergie qui se manifeste dans la matière. Un brin d’herbe est une forme d’énergie qui se manifeste dans la matière herbe. L’esprit de l’herbe est la force invisible qui produit cette espèce et il se manifeste à nous sous la forme concrète de l’herbe.

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Toutes choses en ce monde sont des choses concrètes, matérielles. La Création est un phénomène vrai, matériel, et elle se manifeste à nous à travers la réalité. C’est donc sous la forme de la Création que l’univers spirituel se manifeste à l’homme, la Création qui est le support de la Vie. Nous croyons que l’homme est réel, qu’il fait partie de la Création, qu’il a le devoir de maintenir la Vie de concert avec les autres êtres. C’est pourquoi nous nous donnons le nom d’Ongwhehonwhe – les hommes réels.

Les instructions reçues à l’origine nous commandent, à nous qui nous mouvons sur la Terre, de porter un grand respect, de l’affection et de la gratitude à tous les esprits qui créent la Vie et la maintiennent. Nous saluons et remercions les multiples soutiens de notre propre vie – le maïs, les fèves, la courge, les vents et le soleil. Lorsque les hommes ne respecteront plus cette multitude d’êtres, ne leur exprimeront plus leur gratitude, toute vie sera détruite, la vie humaine prendra fin sur cette planète.

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Nos racines plongent profondément dans les terres où nous vivons. Nous portons un grand amour à notre pays, celui où nous sommes nés. Son sol est riche des os de milliers de générations de notre peuple. Chacun de nous a été créé sur ces terres et il nous incombe d’en prendre grand soin, car c’est d’elle que naîtront les générations futures des Ongwhehonwhe. C’est avec grand respect que nous foulons la Terre, car elle est un lieu hautement sacré.

Loin d’exiger ou d’implorer quoi que ce soit des Créateurs de la Vie, notre peuple les salue et leur rend grâce pour le fait que toutes les forces de la Vie sont encore à l’œuvre. Nous sommes profondément conscients de notre parenté avec tous les êtres vivants. Jusqu’ici, les territoires qui nous restent demeurent remplis d’arbres, d’animaux et des autres dons de la Création. En ces lieux, nous recevons toujours notre nourriture de notre mère la Terre.

Nous avons constaté que tous les peuples de la Terre ne témoignent pas pareil respect envers le monde et les êtres qui le peuplent…

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… Si nous voulons qu’il y ait un avenir pour tous les êtres de cette planète, nous devons commencer à chercher les voies du changement… ».

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Extrait de « La déclaration de la Ligue des Six Nations à la Conférence de Genève – Septembre 1977.

Pour en savoir plus :

*Message au monde occidental

Tableaux : 1/« Le jeune Sachem »  John Trumbull 1756 – 1843  2/« Sierra Nevada »  Albert Bierstadt 1830 – 1902  3/« Grand canyon de Yellowstone »  Thomas Moran 1837 – 1926  4/« Chutes du Niagara »  Frederic Edwin Church 1826 – 1900.

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Évoluer… ne pas s’égarer…

BVJ – Plumes d’Anges.

Vérité…

mardi 31 mai 2011

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 » La Vérité – est inamovible –

Osons présumer – que les autres forces bougent

C’est – donc – sur elle qu’on peut le mieux se reposer –

Quand les plus vieux Cèdres vacillent –

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Et que les Chênes dénouent leurs poings –

Et que les Montagnes – affaiblies – penchent –

Comme c’est parfait d’avoir un Corps, qui

Tient debout sans Squelette –

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Quelle vigueur dans une Force

Qui se tient sans Soutien –

La Vérité s’étaye Elle-même – ainsi chaque homme

Qui lui fait confiance – reste debout – fièrement.

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Poème 882/1864 d’Émily Dickinson 1830 – 1886.

Tableaux : 1/ « Femme tenant une rose » 2/ « Été » 3/ « Dans le jardin » 4/  « Printemps »   Thomas Wilmer Dewing 1851 – 1938.

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Rechercher la lumière de la Vérité…

BVJ – Plumes d’Anges.

Une chanson douce…

samedi 28 mai 2011

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POUR TOUTES LES MAMANS…

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« Une chanson s’élève

Vers les hauteurs du Rêve,

Elle évoque la vie

Multiforme et ravie,

Les oiseaux dans les branches

Pour mieux voir se penchent

Les villes aux toits vermeils

Caressent leur sommeil,

Les paisibles collines

En phrases sibyllines

Délivrent leur plaisir

L’Air commence à rosir.

La sombre violette

Nous offre sa palette,

Le dansant écureuil

Étale son orgueil,

La symphonie immense

Dans nos cœurs recommence. »

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QUE CE JOUR DE FÊTE SOIT UN JOUR PROFONDÉMENT HEUREUX !

NOUS POUVONS LE DÉCIDER AINSI,

ALORS DÉCIDONS-LE…


« Symphonie » Extrait de « Le pas des songes »  François Brousse 1913 – 1995.

Tableaux : 1/ « Le duo »  James Sant 1820 – 1916  2/ « Roses et papillons » Ottmar Elliger 1633 – 1679.

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Fêter les mamans, les honorer, remercier la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Pierre précieuse…

mercredi 25 mai 2011

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À NINA…

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… » « Venir au monde«  Quelle meilleure expression pour dire le moment inouï du passage, de ce franchissement lent, extrême et cependant tranquille, où sa mère, m’a-t-on dit, bellement l’a poussée depuis l’obscurité tiède, feutrée, du dedans jusqu’à l’éblouissement du dehors où son père l’attendait, tout palpitant ? …

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… Dans le creux de sa main, ta jolie tête nacrée posée sur le coussin de son poignet à la confluence des veines bleutées qui font battre plus fort le cœur, ainsi ton père te présente, endormie…

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… Du pré sauvage tu prends possession. Plus jamais il ne sera le même, ni pour toi, ni pour nous avec toi dedans.

Je me dis : tes deux jambes potelées réinventent la marche à ses origines.

Ta marche est la nôtre. Celle de l’humanité tout entière…

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… Je suis grand-mère, ma mère, pour admirer le ricochet de ces petites pierres vermeilles sur l’étendue de la mémoire. Les regarder bondir. Rebondir. Je me dis : un jour, les ricochets se feront sans moi, mais la pierre que j’ai été sera de la partie…

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… Et me voilà repartie à travers le miroir. Hop ! Dans l’avenir cette fois car je vois déjà tous nos tête-à-tête, tous nos déjeuners jusqu’au plus lointain des lointains. Je me dis : cette conversation est la première d’une longue suite probable de conversations semblables où la grand-mère que je suis – de moins en moins jeune – et la petite fille que tu es – de plus en plus grande – ne seront guère différentes pourtant d’aujourd’hui. Je pense à d’autres maux, d’autres peurs que la vie te réserve – ta vie de femme – forcément et à la nécessité soudain absolue que je sois toujours là pour les entendre, les comprendre, dans n’importe quelle langue…

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« Au pays des vermeilles. » – 2009  – Noëlle Chatelet.

Illustrations : 1/ « Portrait d’Irina Kustodiev »  Boris Kustodiev 1878-1927  2/ « Fille sur la plage »  Giuseppe de Nittis 1846-1884.

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Sublime et précieuse grand-maternité…

BVJ – Plumes d’Anges.


Chemin céleste…

lundi 23 mai 2011

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… » Le vieux peintre Wang-Fô et son disciple Ling erraient le long des routes du royaume de Han.

Ils avançaient lentement, car Wang-Fô s’arrêtait la nuit pour contempler les astres, le jour pour regarder les libellules. Ils étaient peu chargés, car Wang-Fô aimait l’image des choses, et non les choses elles-mêmes et nul objet au monde ne lui semblait digne d’être acquis, sauf des pinceaux, des pots de laques et d’encre de Chine, des rouleaux de soie et de papier de riz…Son disciple Ling, pliant sous le poids d’un sac plein d’esquisses, courbait respectueusement le dos comme s’il portait la voûte céleste, car ce sac, aux yeux de Ling, était rempli de montagnes sous la neige, de fleuves au printemps, et du visage de la lune d’été…

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… On disait que Wang-Fô avait le pouvoir de donner la vie à ses peintures par une dernière touche de couleur qu’il ajoutait à leurs yeux…

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… Tu m’as menti Wang-Fô, vieil imposteur…

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… Le seul empire sur lequel il vaille la peine de régner est celui où tu pénètres, vieux Wang, par le chemin des Mille Courbes et des Dix Mille Couleurs…

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Sans doute, au moment où tu peignais, assis dans une vallée solitaire, tu remarquas un oiseau qui passait, ou un enfant qui poursuivait cet oiseau. Et le bec de l’oiseau ou les joues de l’enfant t’ont fait oublier les paupières bleues des flots. Tu n’as pas terminé les franges du manteau de la mer, ni les cheveux d’algues des rochers…

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… Wang commença par teinter de rose le bout de l’aile d’un nuage posé sur une montagne. Puis il ajouta à la surface de la mer de petites rides qui ne faisaient que rendre plus profond le sentiment de sa sérénité. Le pavement de jade devenait singulièrement humide, mais Wang-Fô, absorbé par sa peinture, ne s’apercevait pas qu’il travaillait assis dans l’eau. Le frêle canot grossi sous les coups de pinceau du peintre occupait maintenant tout le premier plan du rouleau de soie. Le bruit cadencé des rames s’éleva soudain dans la distance, rapide et vif comme un battement d’aile…

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… Ces gens ne sont pas faits pour se perdre à l’intérieur d’une peinture… La mer est belle, le vent bon, les oiseaux marins font leur nid. Partons mon Maître, pour le pays au delà des flots…

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… Le sillage s’effaça de la surface déserte, et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer. « …

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Extraits de : « Comment Wang-Fô fut sauvé. »   Marguerite Yourcenar 1903 – 1987.

Illustrations : 1/ »Fauvette et bambou. »  2/ »Grenouilles dans un étang. »   Watanabe Shoteï 1851 – 1918.

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Être l’artiste, peintre de sa vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

« Jeux d’enfants »…

jeudi 19 mai 2011

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… » En Inde, il existe une histoire sur Dieu, Brahma, qui se trouvait tout seul. Rien d’autre n’existait que Brahma, et il s’ennuyait à mourir. Il décida donc de jouer à un jeu, mais il n’y avait personne avec qui jouer. Il créa donc une déesse magnifique, Maya, simplement pour pouvoir s’amuser. Lorsque Maya apparut et que Brahma lui expliqua le but de son existence, elle dit :

 » D’accord, jouons donc au jeu le plus merveilleux qui soit. Mais tu dois faire ce que je dis. »

Brahma donna son accord, et suivant les instructions de Maya, créa l’univers tout entier. Il créa le soleil et les étoiles, la lune et les planètes. Puis il créa la vie sur terre : les animaux, les océans, l’atmosphère. Tout.

Maya lui dit :

« Ce monde d’illusion que tu as créé est magnifique. Je veux maintenant que tu crées une sorte d’animal qui soit si intelligent et conscient qu’il apprécie ta création. »

Brahma créa donc les humains. Et quand il eut achevé la création, il demanda à Maya quand le jeu allait commencer.

« On commence tout de suite . » dit-elle.

Elle prit Brahma et le coupa en milliers de minuscules morceaux qu’elle mit en chaque être humain. Elle dit alors :

« Le jeu commence. Je vais te faire oublier qui tu es, et tu essaieras de le découvrir par toi-même ! Maya créa le Rêve, et à ce jour Brahma essaie toujours de se rappeler qui il est. Brahma est là, en vous et Maya vous empêche de vous souvenir de qui vous êtes.

Lorsque vous vous éveillez du Rêve, vous redevenez Brahma et vous recouvrez votre divinité. Alors si Brahma en vous, dit :

« – Bon, je suis éveillé ; mais qu’en est-il du reste de moi ? »

Comme vous connaissez les astuces de Maya, vous pouvez partager la vérité avec d’autres qui pourront aussi s’éveiller. »…

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Extrait de « La maîtrise de l’amour » 1999 – Miguel Angel Ruiz.

Tableaux : 1/ « La petite fille à la poupée »  Andreï Petrovitch Riaboutchkine 1860 – 1904  2/ « Enfants à la pêche »  Illarion Mikhailovich Pryanishnikov.

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Partager nos sentiments, nos idées, nos sensations, nos connaissances… pour mieux nous découvrir…

BVJ – Plumes d’Anges.

Lumineuse énergie…

mardi 17 mai 2011

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PLEINE LUNE

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« Soyez à vous-même votre propre flambeau »

Bouddha

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… » Quelque activité que vous entrepreniez,

dédiez-là au bien des êtres,

et une fois votre tâche terminée,

offrez à ces derniers les mérites que vous aurez acquis.

C’est ainsi que vos actes produiront des bienfaits à long terme.

Déposée sur une pierre chaude,

une goutte d’eau s’évapore en quelques instants.

Versée dans un lac,

elle dure des siècles. » …

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Extrait de : « La Citadelle des neiges » 2005  Matthieu Ricard.

Tableaux : 1/« Une fille »  Frederick Leighton 1830 – 1896  2/« Bord de lac au clair de lune »  Guiseppe Canella 1837 – 1913.

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Se laisser habiter par l’énergie du jour…

BVJ – Plumes d’Anges.

Châteaux…

lundi 16 mai 2011

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 » Si un homme ne marche pas au pas de ses camarades,

c’est qu’il entend le son d’un autre tambour. »

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« Si vous avez construit des châteaux dans les nuages,

votre travail n’est pas vain ; c’est là qu’ils doivent être.

À présent donnez-leur des fondations. »

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« Tu dois vivre dans le présent,

te lancer au devant de chaque vague,

trouver ton éternité à chaque instant. »

Citations de Henry David Thoreau 1817 – 1862.

Tableaux : 1/ « Au bord de la mer »  William Meritt Chase 1849 – 1916  2/ « Hudson New York – Front de mer »  Colin Campbell Coopter 1856 – 1922.

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Entendre et écouter sa musique intérieure…

BVJ – Plumes d’Anges.

Vertu…

lundi 9 mai 2011

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… » 7 . Certaines médecines n’ont pas besoin d’être goûtées ou touchées pour être efficaces : leur odeur suffit ; ainsi la Vertu répand-elle, même depuis une lointaine cachette, son bienfaisant parfum. Qu’elle se déploie et dispose d’une entière liberté, qu’elle ait un droit de sortie limité et soit contrainte de replier ses voiles, qu’elle soit réduite à l’inaction et au silence et enfermée dans une étroite prison, ou qu’elle ait le champ libre, bref, quelle que soit sa situation, elle se rend utile. Et quoi ! tu trouves inutile l’exemple donné par un repos dédié au bien ?

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8 . Ainsi, l’attitude la meilleure, et de loin, consiste à mêler repos et affaires, chaque fois que nous serons empêchés de consacrer tout notre temps à l’activité, du fait d’obstacles fortuits ou de circonstances politiques ; il n’existe pas de barreaux assez épais pour s’opposer au passage d’une action vertueuse. »…

Extrait de : « De la tranquillité de l’âme IV-7, IV-8 »  Sénèque 4 av.JC – 65 ap.JC.

Tableaux :  1/ « Allégorie de la Vertu »  2/ « Sommeil de Vénus dans les nuages »  Simon Vouet  1590 – 1649.

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La Vertu, « bienfaisant parfum » dont on ne se lasse…

BVJ – Plumes d’Anges.

Détente…

samedi 7 mai 2011

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07 mai

 » Garde ton centre profond aussi tranquille qu’un lac, afin de pouvoir

refléter le meilleur sans aucune distorsion ; alors tu pourras irradier

ce meilleur vers l’extérieur. Ne laisse rien te désespérer ou te troubler ;

sache simplement que tout se réalise à la perfection, et prends les

choses comme elles viennent, sans te faire de souci. Apprends à rire de

toi-même, surtout quand tu te surprends à devenir trop sérieux et

accablé par les affaires du monde. Lorsque tu te surprends à devenir

trop sérieux, relâche, détends-toi et commence à jouir de la vie, et tu

verras que tout effort et tension disparaîtront. Si tu vois que tu es

accablé parce que tu portes un fardeau trop lourd sur les épaules,

dépose-le immédiatement, repose-toi et détends-toi. Tu verras que tu

pourras faire bien plus dans cet état de repos et de détente que lorsque

tu es aussi tendu qu’un élastique étiré au maximum et prêt à craquer. »

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« La petite voix » Méditations quotidiennes – Eileen Caddy  1917 – 2006.

Illustrations :  Château de Sans-Souci – (Potsdam en Allemagne) 1/ Plan d’élévation 1744/45   2/ Plan d’un des jardins, celui de Charlottenhof – 1839 –  Peter Joseph Lenné.

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Ne pas oublier : se détendre pour se recentrer…

BVJ – Plumes d’Anges.