Chants de prières…

15 juillet 2020

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Certains disent que la mer Méditerranée arrivait ici… il y a 150 millions d’années !

Elle y a laissé ses traces, la MONTAGNE de LURE est constituée de calcaire, datant du crétacé. Sur un chemin de crête, les paysages sont somptueux, on reste émerveillé par un champ de pierres transformé par la main de l’homme en chant de prières (œuvre des habitants de Saint Etienne-les-Orgues – printemps 2019). Les parfums de mille et une fleurs sont un enchantement.

La beauté s’allie à la douceur…

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Une nuit de rêve passée au clair du dernier quartier de lune, la voute céleste est grandiose. Au cœur de la nuit, une apparition, celle de la comète Neowise, torche lumineuse qui fend la nuit parmi les étoiles, l’émotion est grande, on se sent appartenir au cosmos.

La beauté s’allie à la lumière…

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Au matin, descendant du sommet, on entre dans un lieu improbable. De très vieux arbres nous prennent dans leurs bras branchus, les oiseaux déclinent leurs plus belles notes, ils sont les gardiens du lieu. Une petite abbaye du XIIème siècle, Notre Dame de Lure, admirablement entretenue, s’offre à notre regard. On ne peut que se recueillir, l’émotion est immense, le vallon vibre haut.

La beauté s’allie à la paix…

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En quelques heures, le monde est autre, il nous invite à une fête, à une élévation.

On ne peut refuser, le moment est précieux…

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« … C’était une nuit extraordinaire.

Il y avait du vent, il avait cessé et les étoiles avaient éclaté comme de l’herbe. Elles étaient en touffes, comme des racines d’or, épanouies, enfoncées dans les ténèbres et qui soulevaient des mottes luisantes de nuit… »

Extrait de : « Que ma joie demeure » Jean Giono  1895-1970.

Photos BVJ – Photo 6/ PJ.

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Beauté, douceur, lumière, paix, tout est là…

BVJ – Plumes d’Anges.

Tendresse gourmande…

9 juillet 2020

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Quand une grande petite fille honore ainsi les 93 printemps de sa grand-mère,

le monde s’illumine et l’on aurait presque hâte d’arriver à ce grand age !

Un sublime gâteau d’anniversaire qui raconte la douceur des moments partagés,

le plaisir des voyages réalisés ou imaginés,

les rêves de pays du soleil levant au couchant d’une vie…

Des saveurs délicates d’amandes et de blanches pêches,

– le pêcher, signe d’immortalité dans la tradition taoïste –

des fleurs et des feuilles aux formes raffinées, d’exquises volutes,

des couleurs d’amour et d’espérance, d’une infinie tendresse…

Si cette merveille vous inspire, en voici la recette,

sa fraicheur absolue fera la joie des palais les plus gourmands…

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– GÂTEAU  AUX PÊCHES ET AUX AMANDES –

Ingrédients : 120 g. de beurre mou, 80 g. de sucre en poudre, 3 œufs, 150 g. de poudre d’amande, 140 g. de farine, 1 yaourt grec, 3 pèches blanches.

Réalisation : Battre le sucre et les œufs jusqu’à ce que le mélange blanchisse, ajouter le beurre mou, puis la poudre d’amande, la farine tamisée et le yaourt grec.

Beurrer un moule à manqué, y verser la pâte.

Éplucher et couper les pêches en deux, les déposer sur la pâte en les enfonçant.

Cuire environ 35 minutes à 180 ° (200 ° dans mon petit four).

Démouler et décorer selon l’humeur du jour…

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« Les fleurs de quel arbre –

impossible de savoir

mais un tel parfum »

Bashô

Gâteau et photos Amélie Jackowski – Juillet 2020.

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Suivre les chemins de nos rêves lointains…

BVJ – Plumes d’Anges.

Au delà de la brume…

2 juillet 2020

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Partir vers l’est, puis vers le nord, une fois encore…

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… suivre le chemin…

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… suivre les signes…

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… porter son regard toujours plus haut…

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… chercher l’invisible lumière…

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… porter son regard toujours plus loin…

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Près de la blanche Ombelle…

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… s’enfoncer dans la brume, la traverser…

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… porter ses pas sur les talus…

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Et quand l’union des éléments se fait,

quand le ciel, la terre et l’eau ne sont plus qu’un :

se poser, savourer le moment,

naviguer en soi à travers nos méandres,

nos zones d’ombres et de lumières,

trouver le point lumineux de la paix intérieure

et approcher de qui nous sommes…

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« Tu ouvres les volets, toute la nuit vient à toi,

Ses laves, ses geysers, et se mêlant à eux,

le tout de toi-même, tes chagrins, tes émois,

Que fait résonner une très ancienne berceuse. »

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François Cheng –   2015  – « À l’orient de tout « 

Photos BVJ – Photo 3/ PJ- Italie et Suisse Juin 2020 .

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Oser traverser nos brumes intérieures…

BVJ – Plumes d’Anges.

Petits plaisirs…

22 juin 2020

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C’est l’été, la vie déroule son ruban de soie et nous offre généreusement dix mille petits plaisirs. Il nous faut être vigilants pour ne pas les laisser filer. Certains sont quotidiens, nous les connaissons et les attendons avec gourmandise, d’autres sont plus rares, c’est selon les jours, selon les moments, ils nous prennent par surprise nous incendiant de leur onde bienfaisante…

Il est un petit plaisir dont je ne me lasse depuis ma plus tendre enfance, il m’émerveille toujours autant, c’est celui de me glisser dans des draps propres séchés au grand air. Caressés par le vent, flottant joyeusement tels des drapeaux de prières, nourris de soleil, ils gardent un parfum de belle Nature. Leur blanc coton tout doux semble recouvert d’une invisible pellicule étoilée, ils enveloppent le corps voluptueusement, invitant à l’abandon le plus total dans un bain de pureté et traçant un chemin aux rêves les plus fous.

Et vous, quel est le petit plaisir qui vous accompagne et vous enchante depuis votre plus jeune âge ?

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Illustrations : 1/« Réflexions »  May Paine  1873-1941  2/« Enfant dans un grand lit » Dessin victorien de 1884.

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Se délecter des doux petits plaisirs…

BVJ _ Plumes d’Anges.

Confiance en soi…

16 juin 2020

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Aucun état n’est durable, tout se transforme indéfiniment.

Des paysages bien connus ne sont jamais les mêmes

d’une seconde, d’une saison, d’une année à l’autre…

Cette richesse, cette exubérance, cette incroyable créativité de la nature

sèment en nous des énergies nouvelles,

tout se révèle perpétuellement à l’œil d’un curieux et prend place en son coeur.

Dans ce voyage en royaume alpestre,

j’ai découvert à mon grand age, les fleurs de Mélèzes,

magnifiques cônes femelles d’un rose gourmand et d’une infinie délicatesse,

ce fut un fabuleux cadeau.

J’apprends que ce joyau est appelé Larch et porte le numéro 19 dans les Fleurs de Bach.

Elle est utilisée pour redonner de l’entrain, de la confiance en soi,

pour lutter contre la dévalorisation. Est-ce un signe ?

Dans la période que nous vivons, elle me semble précieuse,

il faut aiguiser nos sens, ne pas suivre les diktats mais penser et agir par nous-même.

C’est ce que fait la nature en déployant sans cesse

sur ses chemins de traverse de merveilleuses merveilles.

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Cadeau final, la chaine du Mont-Blanc, à peine chapeautée,

le mystère est là, prêt à se dévoiler à qui passera par là au bon moment pour lui…

Nous avons tous des expériences différentes à faire,

tentons de les vivre avec entrain, sans peur aucune.

c’est un beau travail à entreprendre, ne pensez-vous pas ?

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« Une pierre pour oreiller

J’accompagne

Les nuages »

– Taneda Santoka –

Photos BVJ – Voyage au cœur des Alpes Juin 2020.

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Vivre avec entrain…

BVJ – Plumes d’Anges.

Réminiscences…

6 juin 2020

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« … Nous étions les enfants d’un monde latin, méditerranéen. D’avoir grandi au bord de la méditerranée, dans la familiarité des oliviers et des pins parasols, des palmiers et des géraniums en pots, nous donnait cette vague supériorité sur les habitants du reste de la France. Comment pouvait-on lire Virgile à Paris, dans la grisaille et les fumerolles des poêles à charbon ?

Pourtant chaque été, à Sainte-Marine, en Bretagne, nos convictions étaient bousculées. Par le vent, le crachin, les marées, les tempêtes, ou tout simplement par les champs de pommiers et la lande.

La lande, nous avions appris à la reconnaître. Par la langue bretonne d’abord : en Bretagne, lann cela ne veut pas dire n’importe quoi. Cela veut dire les étendues d’ajoncs, cette fourrure gris-vert qui recouvre la terre, qui s’empare de tous les lieux inhabités. Est-ce que nous savions qu’elle était cultivée ? Je ne me souviens pas d’avoir vu des tombereaux de cette plante qui servait de nourriture aux chevaux de trait et au bétail, ni d’avoir entrevu dans la cour des fermes l’appareil à main qui permettait de la déchiqueter. Cela avait probablement déjà disparu dans l’après-guerre. (…) Al lann, c’était la plante indispensable à cette économie. À la fin de l’été, elle produisait un spectacle de fleurs jaunes, au moment où les genêts ouvraient leurs pétales d’or, et la bruyère ses lacs roses et rouges…

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… En Bretagne, la violence de la mer, du vent, de la pluie, et aussi la brûlure du soleil certains jours. La solitude des criques, encombrées de galets géants, trouées de grottes où les vagues explosent. Et la lande où parfois surgit une pierre levée, un menhir, dont le vrai nom en breton est peulven, le pilier de pierre…

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… Je me souviens d’avoir collé mon oreille contre le granite des dolmens pour entendre la vibration électrique qu’ils émettaient, et je l’ai entendue ! Ce qui me paraissait extraordinaire, incroyable, ce n’étaient pas ces constructions archaïques, c’était que les Bretons étaient arrivés un jour dans ce pays et qu’ils avaient été reçus par ces dieux, qu’ils les avaient respectés, parfois craints, et que les dieux les avaient laissés s’installer chez eux. Sans doute parce que je venais d’ailleurs, que je n’étais jamais chez moi nulle part, balloté, baladé entre la Maurice de mon père, la Bretagne de mes ancêtres et la Nice de mon enfance – il y avait donc cette étrangeté au monde, cette déroute, cet exil et les piliers de pierre dressés vers le ciel, les allées couvertes pareilles à des écailles de dragon, les vaisseaux couchés dans les ajoncs me disaient qu’il y avait un autre monde monde avant le mien, que j’étais juste de passage… »

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À l’instant même où il « fête » son 80ème anniversaire, J.M.G. Le Clézio nous offre deux magnifiques textes sur l’enfance et ses réminiscences, entre pays de Bretagne et pays de Provence. Il n’y a pas d’ordre chronologique, ce sont des images exhumées de sa mémoire ou de ses émotions. Le premier conte parle de vacances en Bretagne, il dépeint la puissance des paysages, leurs couleurs, leurs parfums, il dit la langue, les caractères, les relations, les moments heureux…

Après nous avoir ouvert le cœur, l’auteur explore dans un deuxième conte, ses cinq premières années de vie, pendant la guerre. Sa mère, son frère, ses grands parents, mènent une existence recluse dans un tout petit village de l’arrière pays niçois. Tout est « doucement » douloureux et ce dont il a le plus souffert, nous dit-il, c’est de la faim, la faim qui a laissé un vide au fond de lui et l’a marqué profondément. Il y a les silences, les non-dit, les gens admirables, pendant toute sa vie, il a cherché à comprendre les traces que laisse la violence de la guerre.

Une très très belle lecture, une fois encore…

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« … Être né dans une guerre, c’est être témoin malgré soi, un témoin inconscient, à la fois proche et lointain, non pas indifférent mais différent, comme pourrait l’être un oiseau, ou un arbre. On était là, on a vécu cela, mais ça n’a pris de sens que par ce qu’on a appris par les autres, plus tard (trop tard ?)… ».

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Extraits de : « Chanson bretonne suivi de L’enfant et la guerre »  2020  J.M.G. LE CLÉZIO.

Illustrations : 1/« Le soir aux grèves de Roscoff »  Jean-Edouard Dargent  1824-1899  2/« Pâtre au crépuscule en Provence »  Emile-René Ménard  1862-1930.

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S’abreuver aux sources les plus douces…

BVJ – Plumes d’Anges.

Incroyable inspiration…

1 juin 2020

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Mes rêves et mes pensées vagabondent et m’interrogent :

l’inspiration, celle du poète, du musicien, du peintre, bref, celle de l’artiste,

est toujours un émerveillement. D’où vient-elle ?

Regarder, voir, admirer, s’émouvoir, se laisser pénétrer et

envahir par une vibration, mettre au monde

en vers, en musique, en peinture, en mots…ce qui nous bouleverse est une grâce.

L’Homme a la capacité unique de restituer ce qui le touche,

un moment magnifique où une alchimie intérieure opère,

où  l’œil perçoit et le cœur transmute.

Ce que nous sommes, ce que nous avons reçu ou appris,

nous fait enfanter une œuvre toujours singulière.

Il y a là un mystère qui enchante,

c’est à la fois incroyable et émouvant, qu’en pensez-vous ?

Vers quel mystère vos rêves vous emportent-ils  ?

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Illustrations : 1/ « Jeune fille de la forêt »  Eero Järnefelt  1863-1937  2/ Étude – « Projet pour un bas de portière » Eliseu Visconti   1866-1944.

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Laisser venir le souffle créateur…

BVJ – Plumes d’Anges.

Apesanteur…

25 mai 2020

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Vivre un grand flottement et se sentir comme en apesanteur.

N’éprouver ni peur ni stress, n’avoir aucune envie.

Scruter l’espace vers les quatre points cardinaux

mais constater que nulle direction ne s’y dessine.

Être porté(e) par un invisible courant, percevoir que

quelque chose se passe en soi mais en ignorer la nature.

Apprendre une fois encore la patience, la confiance

et se dire qu’un moment viendra

où une éclaircie laissera apparaitre un chemin…

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Ressentez-vous quelque chose de semblable en ce moment ?

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« Les constellations pâlissent

sur un peuple de roseaux

et sur l’eau que l’aube irise.

 

Une idée d’orage hésite

au bord du ciel clair.

Le matin s’arrête en route,

il a oublié sa faux.

 

Le chemin s’arrête, il doute.

Les instants s’en vont avec lui. »

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Extrait de « Nathanaël’  Jean Grosjean  1912-2006.

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Dessins anonymes japonais du XIXème siècle.

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Rester serein…

BVJ – Plumes d’Anges.

Escapade…

17 mai 2020

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À cent kilomètres à vol de moineau de notre maison,

en passant par  le « lieu verdoyant » que sont les hautes Gorges du Verdon,

un goût de paradis, un calme absolu au sommet du Mont Lachens,

seule la voix du Coucou se fait entendre,

un doux moment au dessus des nuages de la vie…

Et vous, dans le périmètre autorisé,

avez-vous trouvé bonheur pour vivre un instant de liberté ?

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« Tu existes pour agir

Devant toi les champs libres

Tu es faite

Pour te dégager

De tout enfermement

Tu as nom

Liberté ! »

Andrée Chédid pour le printemps des poètes.

Photos BVJ – Gorges du Verdon et Mont Lachens.

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S’évader joyeusement…

BVJ – Plumes d’Anges.

Début de la fin…

11 mai 2020

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« … L’arrivée de ce virus doit nous rappeler que l’incertitude reste un élément inexpugnable de la condition humaine. Toutes les assurances sociales auxquelles vous pouvez souscrire ne seront jamais capables de vous garantir que vous ne tomberez pas malade et que vous serez heureux en ménage ! Nous essayons de nous entourer d’un maximum de certitudes, mais vivre c’est naviguer dans une mer d’incertitudes, à travers des îlots de certitudes sur lesquels on se ravitaille… »

Propos d’Edgar Morin,  interview de Francis Lecompte – CNRS le journal, le 6 avril 2020.

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C’est le premier jour de « l’après », c’est le début d’une fin.

Des milliers de questions restent pour l’instant sans réponses,

la grande horloge du monde continue d’actionner ses rouages.

Souhaitons que cette expérience de vie se termine au plus vite,

nous aurons tous perdu des plumes, à différents degrés,

mais nous en aurons gagner d’autres.

Tentons de tirer certaines leçons, essayons de grandir,

vers où ira notre transformation ?

 

La réflexion est importante,

par respect pour ceux qui viennent de souffrir intensément dans leur existence…

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Illustrations : 1/ « Anonyme – The end  et   2/ « Anonyme-Projet de papier peint Oiseaux »  Cooper-Hewitt Smithsonian Design museum » XVIIIème   3/ « Plume de paon-étude »  John Ruskin  1819-1900.

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Accepter les incertitudes de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.