Apesanteur…

.

.

Vivre un grand flottement et se sentir comme en apesanteur.

N’éprouver ni peur ni stress, n’avoir aucune envie.

Scruter l’espace vers les quatre points cardinaux

mais constater que nulle direction ne s’y dessine.

Être porté(e) par un invisible courant, percevoir que

quelque chose se passe en soi mais en ignorer la nature.

Apprendre une fois encore la patience, la confiance

et se dire qu’un moment viendra

où une éclaircie laissera apparaitre un chemin…

.

Ressentez-vous quelque chose de semblable en ce moment ?

.

« Les constellations pâlissent

sur un peuple de roseaux

et sur l’eau que l’aube irise.

 

Une idée d’orage hésite

au bord du ciel clair.

Le matin s’arrête en route,

il a oublié sa faux.

 

Le chemin s’arrête, il doute.

Les instants s’en vont avec lui. »

.

Extrait de « Nathanaël’  Jean Grosjean  1912-2006.

.

Dessins anonymes japonais du XIXème siècle.

…..

Rester serein…

BVJ – Plumes d’Anges.

19 commentaires sur “Apesanteur…”

  1. Dédé dit :

    Coucou. Je crois que cette période de semi-confinement pour moi a été plutôt source de stress. Il a fallu réinventer le travail, trouver des solutions et en quelque sorte, cela m’a permis de ne pas me poser trop de questions existentielles. Mais je suis contente que la situation se normalise quelque peu car naviguer à vue… ce n’est pas simple. Quant à apprendre la patience… je m’y essaie mais parfois, je deviens impatiente à force d’essayer d’être patiente. 🙂 Bises alpines et belle semaine.

  2. C’est exactement ça !!! Tu poses des mots, c’est précieux, sur cette étrange moment.
    Merci, Brigitte.

  3. Fiorenza dit :

    Chère Brigitte, comme souvent, tu traduis avec finesse nos sentiments
    contradictoires . Sous le temps resplendissant de ces mois extra-ordinaires,
    nous avons communié avec nos proches, nos amis plus éloignés,
    et même avec la moitié du monde : expérience inédite dans l’histoire !

    Nous avons pris conscience, physiquement, de notre appartenance
    à l’ensemble et de notre isolement puisque ce mot nous parle D’ÎLE…

    Il nous faut maintenant reprendre contact avec la légèreté que
    nous chérissons !
    En écho, je t’adresse la phrase de Saint-Augustin qui, chaque matin,
    me propulse sur le chemin de la vie :
    « Avance sur ta route car elle n’existe que par ta marche ! »

    Avec mes voeux de belles « aubes qui irisent » comme dit le poète ✨

  4. Anne dit :

    Oui, c’et une bien étrange période; on ne sait pas de quoi demain sera fait, on ne sait pas ce qu’on va faire cet été, qui viendra dans ma grande maison familiale; l’incertitude règne, le flou, on navigue à vue. C’et inconfortable, mais on apprend ainsi à vivre dans le présent, en essayant de ne pas céder aux doutes! Bonne nouvelle semaine à toi!

  5. Anne dit :

    Correction: C’est…..mon clavier a le S bien mou….

  6. Adrienne dit :

    ni peur ni stress?
    est-ce possible, à l’heure actuelle?
    j’ai la boule au ventre parce que je veux respecter des engagements pris mais qu’en même temps je me dis que je me mets en danger (et que par conséquent je mets ma mère en danger)

  7. Tania dit :

    Cette rose des vents en pinceaux me plaît beaucoup, si délicate, je vais envoyer ton billet à un ami.
    Le « grand flottement » dont tu parles, je l’éprouve en relâchant toutes les tensions entre les postures de yoga, que ce confinement m’a fait repratiquer régulièrement et j’en suis très heureuse. Respirer en profondeur, laisser apparaître un chemin sans le chercher, nous réorienter peu à peu. Bonne journée, Brigitte.

  8. angedra dit :

    La patience m’a accompagnée tout au long de cette période, un sentiment d’impuissance était pourtant bien présent.
    Je ne sais à qui faire confiance après les spectacles divers et variés que les pro ceci / pro cela viennent déverser journellement afin de connaître un peu de notoriété pour le plus grand nombre.
    Alors se faire confiance et continuer à vivre. Avons-nous un autre choix ?
    Très belle semaine.

  9. Ulysse dit :

    Moi je vogue d’heure en heure sans savoir vraiment de quoi sera faite la suivante : un privilège et un bonheur Belle semaine à toi Brigitte

  10. Colo dit :

    Tes mots disent parfaitement ce que j’ai ressenti les dix premiers jours, sans peur, mais comme une girouette perdue en pleine mer.
    Depuis en me centrant sur ce qui m’entoure, il est vrai qu’ici il y a beaucoup de travail de la terre, un paysage superbe, je suis arrivée à un équilibre. Aidée, comme Tania, par le yoga, surtout au début.

    Le courant qui nous emporte aboutit toujours quelques part, accroche-toi aux herbes folles chère Brigitte.

  11. Je suis surtout tranquille, j’attends de voir. Cette agitation en tout sens m’est devenue étrangère et je m’attends, sans impatience ni inquiétude, au meilleur comme au pire.
    Temps magnifique de ce côté-ci de la Rade.
    Bonne journée.

  12. Aifelle dit :

    Je ne sais pas trop où j’en suis en ce début de déconfinement. Pour l’instant, je suis assez inquiète de tout ce que j’entends (non pas le covid lui-même, mais tout le reste) et me sens moins d’énergie pour faire face. A lire les commentaires, les conditions de vie comptent aussi beaucoup je crois. Appart. + ville + peu d’espace + peu de verdure, ça pèse lourd. Mais je sais aussi que c’est un passage, on verra plus tard.

  13. daniel dit :

    Je ressens la même chose. L’impression d’être suspendu dans le temps, d’une parenthèse. Pas d’angoisse particulière car les informations anxiogènes ne m’ont pas affecté. Je m’interroge beaucoup sur la suite. Comment le monde va évoluer ?

  14. thé ache dit :

    le doute, l’hésitation ces moments de non-décisions offrent de nouveaux espaces ….

  15. Poussy dit :

    Comment as-tu su que c’était exactement ça, au mot près, quI se vivait à l’intérieur depuis quelque temps….
    Mais le flottement s’est apaisé ce matin et l’incertitude aussi avec cette phrase de Rimbaud à sa mère dans leur correspondance,  » Inutile de se noircir les idées tant qu’on existe ».
    J’ai décidé de le croire et maintenant je flotte dans l’azur!
    Je t’embrasse Brigitte

  16. Tu as par tes mots chère Brigitte, à en croire les multiples commentaires, cerné un sentiment commun à beaucoup. Je le ressens totalement aussi, une croisée des chemins, un contre coup après la peur pour mes soignants, un virus encore présent entrainant un constant empêchement, la certitude d’une vie encore plus difficile pour les plus fragiles…
    Colo, Tania ont raison, se recentrer sur l’ici et le maintenant en s’aidant du Yoga.
    Merci pour ce beau post, si bien illustré et ce partage de sentiments qui nous réconforte. Je t’embrasse. Claudie.

  17. Dominique dit :

    fervente lectrice de la Bible j’ai évidement lu Grosjean avec bonheur

  18. Célestine dit :

    L’amour donne des ailes…et me fait flotter à dix centimètres au-dessus du sol. alors oui, je ressens cette apesanteur comme une sensation totale de liberté vraie, sans les contraintes pesantes que l’on s’inflige sans y réfléchir bien souvent.
    Bisous ma Plume
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

  19. Drôle de temps en apesanteur, un temps entre deux contretemps qui en demandent qu’à glisser vers la crainte ou l’espoir… c’est selon ! Belle journée à vous

Laisser une réponse

*