Archive pour la catégorie ‘plumes à rêver’

Si…

vendredi 26 novembre 2010

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 » Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie

Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,

Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties

Sans un geste et sans un soupir ;

Si tu peux être amant sans être fou d’amour,

Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,

Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,

Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles

Travesties par des gueux pour exciter des sots,

Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles

Sans mentir toi-même d’un mot ;

Si tu peux rester digne en étant populaire

Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,

Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,

Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,

Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;

Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,

Penser sans n’être que penseur ;

Si tu sais être dur, sans jamais être en rage,

Si tu sais être brave mais jamais imprudent,

Si tu sais être bon, si tu sais être sage,

Sans être moral et pédant ;

Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite

Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,

Si tu peux conserver ton courage et ta tête

Quand tous les autres les perdront,

Alors les Rois les Dieux la Chance et la Victoire

Seront à tout jamais tes esclaves soumis,

Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,

Tu seras un homme mon fils ! »

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 » Si  »  Rudyard Kipling 1856-1936.

Illustrations : 1/ « Tour rompue du Château d’Heidelberg » Carl Philipp Fohr 1795-1818  2/  « Allégorie de Mars : Triomphe de Minerve » (détail) Francesco del Cossa 1436-1487.

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Bâtir et rebâtir notre château…

BVJ – Plumes d’Anges.

Arbre de vie…

mercredi 24 novembre 2010

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 » Il y a très longtemps, vivait un magnifique perroquet. Jamais on n’avait vu un plus bel oiseau. Ses larges yeux avaient le doux éclat du velours, ses plumes bariolées étincelaient comme de véritables joyaux, ses pattes délicates semblaient ciselées dans le corail. C’était vraiment un splendide oiseau.

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Il habitait heureux,  dans un grand arbre, qu’il aimait de tout son cœur. Il en aimait les branches robustes, couvertes de larges fleurs éclatantes dont l’ombre bienfaisante le protégeait de la lumière du soleil. Il aimait écouter le doux bruissement du feuillage secoué par la brise. Et ce qu’il préférait par dessus tout, était de manger les fruits savoureux qui y poussaient en toute saison. Chaque soir, lorsque les étoiles s’allumaient une à une dans la ciel, le perroquet soupirait de bonheur :

– Que je suis heureux, disait-il, que je suis content et satisfait de ce que j’ai. Je dois toute cette joie et cette paix à mon arbre. Jamais je ne l’abandonnerai, jamais je ne le quitterai pour un autre. Et il se blottissait avec ravissement contre le large tronc avant de s’endormir. L’Esprit de la forêt entendit les paroles du perroquet et décida de le mettre à l’épreuve. Il sécha la précieuse sève qui coulait dans le coeur de l’arbre. Ainsi les fruits cessèrent de pousser. Une à une les feuilles se mirent à tomber et les branches se desséchèrent, craquant tristement sous le vent.

Mais le perroquet ne partit pas. Il volait autour de son arbre, s’efforçant par ses battements d’ailes de le rafraîchir et de le protéger des rayons du soleil. Ses yeux pleins d’amour n’arrivaient pas à le voir tel qu’il était devenu, un vieil arbre rabougri. Il l’imaginait encore avec son feuillage touffu recouvert de rosée scintillante.

Perché sur une branche morte, le bel oiseau parlait doucement à l’arbre :

– Tu m’as donné tant de bonheur, comment pourrais-je t’oublier ? Les enfants ne s’occupent-ils pas de leurs vieux parents malades ? Les maris délaissent-ils leur femme lorsque leur beauté se fane ? Les vrais amis se séparent-ils quand le malheur frappe l’un d’eux ? Non, pensait le perroquet, mes paroles étaient sincères lorsque je disais que je t’aimais. C’est pourquoi je ne te quitterai jamais. Les jours passaient et le perroquet demeurait fidèle et paisible. Du haut d’une branche dénudée, il regardait chaque matin l’aurore teindre l’horizon d’or et le crépuscule s’assombrir de violet.

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L’Esprit de la forêt sourit en voyant que l’oiseau n’abandonnerait pas son vieil ami. Alors, de son souffle d’argent, il lui rendit la vie. Des fleurs merveilleuses se mirent à éclore, embaumant la forêt d’une odeur exquise. Les fruits firent à nouveau ployer les branches verdoyantes. L’arbre s’étira vers le ciel, plus beau que jamais.

– Oiseau fidèle, dit l’Esprit de la forêt, vis heureux sur ton arbre, toi qui as su, malgré le temps et les épreuves, garder tes sentiments inchangés. »

Conte extrait de « l’Alphabet de la sagesse »  Johanna M.Coles & Lydia M. Ross.

Illustrations : 1/ « Perroquet à tête jaune » Amazona Oratrix – auteur inconnu 2/  « Tacuinum sanitatis » Raisins XIV ème.

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Rendre la vie à la vie… Patience…

BVJ – Plumes d’Anges.

Méditation…

lundi 22 novembre 2010

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 » Réfléchir à l’immensité des potentiels qui gisent au plus profond de notre être, comprendre que la nature de l’esprit est fondamentalement pureté et bonté, et méditer sur sa luminosité permettront de développer confiance en soi et courage. »

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 » Sur l’échelle de l’évolution, ce sont les espèces les plus adaptables aux mutations de l’environnement qui ont survécu et prospéré. La souplesse d’esprit peut aider à accepter les transformations du monde extérieur. »

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 » Approcher l’existence avec souplesse est une recette fondamentale pour accéder à l’équilibre. L’équilibre, le savoir faire et le soin d’éviter les extrêmes, ce sont là des données capitales de la vie quotidienne. »

Méditations du XIVème Dalaï-lama.

Tableaux : 1/ »l’Himalaya en soirée »  2/  » Poney de l’Himalaya »  3/ « Temple bouddhiste »  –  Vasily Vasilyevich Vereshchagin 1842-1904.

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Étirer son esprit,  du plus profond de soi vers les sommets du monde, pour retrouver le chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Gratitude…

jeudi 18 novembre 2010

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... » Générosité de la gratitude… Cette dernière expression, que je dois à Mozart, m’éclaire : si la gratitude nous fait défaut si souvent, n’est-ce pas encore par incapacité à donner, plutôt qu’à recevoir, par égoïsme plutôt que par insensibilité ? Remercier, c’est donner ; rendre grâce, c’est partager. . . Ce plaisir que je te dois, ce n’est pas pour moi seul. Cette joie c’est la nôtre. Ce bonheur, c’est le nôtre…

… Que donne la gratitude ? Elle se donne elle-même : comme un écho de joie, disais-je, par quoi elle est amour, par quoi elle est partage, par quoi elle est don. C’est plaisir sur plaisir, c’est bonheur sur bonheur, gratitude sur générosité…

… La gratitude est don, la gratitude est partage, la gratitude est amour : c’est une joie qu’accompagne l’idée de sa cause, comme dirait Spinoza, quand cette cause est la générosité de l’autre, ou son courage, ou son amour. Joie en retour : amour en retour. Au sens propre, elle ne peut donc porter que sur des vivants. Il y a lieu toutefois de se demander si toute joie reçue, quelle qu’en soit la cause, ne peut pas être l’objet de cette joie en retour qu’est la gratitude. Comment ne pas savoir gré au soleil d’exister ? À la vie, aux fleurs, aux oiseaux ? Aucune joie ne me serait possible sans le reste de l’univers (puisque, sans le reste de l’univers, je n’existerais pas). ..

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… Ne confondons pas la gratitude avec les renvois d’ascenseur…

… La gratitude (charis) est cette joie de la mémoire, cet amour du passé – non la souffrance de ce qui n’est plus, ni le regret de ce qui n’a pas été, mais le souvenir joyeux de ce qui fut…

… Joie sur joie : amour sur amour. La gratitude est en cela le secret de l’amitié, non par le sentiment d’une dette, puisqu’on ne doit rien à ses amis, mais par surabondance de joie commune, de joie réciproque, de joie partagée. « L’amitié mène sa danse autour du monde, disait Épicure, nous enjoignant à tous de nous réveiller pour rendre grâce. » Merci d’exister, se disent-ils l’un à l’autre, et au monde, et à l’univers. Cette gratitude-là est bien une vertu : puisque c’est le bonheur d’aimer, et le seul. »

« Petit traité des grandes vertus » – 1995 – Extraits de « La gratitude »  – André Comte-Sponville.

Illustrations : 1/« Cygnes, joncs et iris » Motif de papier peint – Walter Crane 1845-1915  2/ « Sauterelle sur plante fleurie » Tsuji Kakô 1870-1931.

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Vivre la joie de partager…

BVJ – Plumes d’Anges.

La grande fée…

lundi 15 novembre 2010

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… » La matière est la matière, répondit la fée Poussière, elle est toujours logique dans ses opérations. L’esprit humain ne l’est pas et tu en es la preuve, toi qui te nourris de charmants oiseaux et d’une foule de créatures plus belles et plus intelligentes que celles-ci. Est-ce à moi de t’apprendre qu’il n’y a point de production possible sans destruction permanente, et veux-tu renverser l’ordre de la nature ?

– Oui, je le voudrais, je voudrais que tout fût bien, dès le premier jour. Si la nature est une grande fée, elle pouvait bien se passer de tous ces essais abominables, et faire un monde où nous serions des anges, vivant par l’esprit, au sein d’une création immuable et toujours belle.

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– La grande fée Nature a de plus hautes visées, répondit dame Poussière. Elle ne prétend pas s’arrêter aux choses que tu connais. Elle travaille et invente toujours. Pour elle, qui ne connaît pas la suspension de la vie, le repos serait la mort. Si les choses ne changeaient pas, l’œuvre du roi des génies serait terminée et ce roi, qui est l’activité incessante et suprême, finirait avec son œuvre. Le monde où tu vis et où tu vas retourner tout à l’heure quand ta vision du passé se dissipera, ce monde de l’homme que tu crois meilleur que celui des animaux anciens, ce monde dont tu n’es pourtant pas satisfait, puisque tu voudrais y vivre éternellement à l’état de pur esprit, cette pauvre planète encore enfant, est destinée à se transformer indéfiniment. L’avenir fera de vous tous et de vous toutes, faibles créatures humaines, des fées et des génies qui possèderont la science, la raison et la bonté ; vois ce que je te fais voir, et sache que ces premières ébauches de la vie résumée dans l’instinct sont plus près de toi que tu ne l’es de ce que sera, un jour, le règne de l’esprit sur la terre que tu habites . Les occupants de ce monde futur seront alors en droit de te mépriser aussi profondément que tu méprises aujourd’hui le monde des grands sauriens.

– À la bonne heure, répondis-je, si tout ce que je vois du passé doit me faire aimer l’avenir, continuons à voir du nouveau.

Et surtout, reprit la fée, ne le méprisons pas trop, ce passé, afin de ne pas commettre l’ingratitude de mépriser le présent… »

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 » La Fée poussière » – Contes d’une grand-mère – Georges Sand – 1804-1876.

Illustrations : 1/et 3/ « Mésanges à moustache » « Guépier d’Europe » Codex Vallardi –  Pisanello 1395-1455  2/ « Naissance de Vénus » détail  Sandro Boticelli 1445-1510.

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Travailler à inventer sans cesse…

BVJ – Plumes d’Anges.

L’Eau de l’eau…

vendredi 12 novembre 2010

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 » Des Indous avaient amené un éléphant ; ils l’exhibèrent dans une maison obscure. Plusieurs personnes entrèrent, une par une, dans le noir, afin de le voir.

Ne pouvant le voir de leurs yeux, ils le tâtèrent de la main.

L’un posa la main sur sa trompe ; il dit :

« Cette créature est telle un tuyau d’eau. »

L’autre lui toucha l’oreille : elle lui apparut semblable à un éventail.

Lui ayant saisi la jambe, un autre déclara :

« C’est un pilier. »

Après lui avoir posé la main sur le dos, un autre dit :

« En vérité, c’est un trône. »

De même, chaque fois que quelqu’un entendait une description de l’éléphant, il l’a comprenait d’après la partie qu’il avait touchée.

Leurs affirmations variaient selon ce qu’ils avaient perçu.

L’un l’appelait »dal », l’autre »alîf ».

Si chacun avait été muni d’une chandelle, leurs paroles n’auraient pas différé.

L’œil de la perception est aussi limité que la paume de la main qui ne pouvait cerner la totalité de l’éléphant.

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L’œil de la mer est une chose, l’écume en est une autre ;

délaisse l’écume et regarde avec l’œil de la mer.

Jour et nuit, provenant de la mer, se meuvent les flocons d’écume ; tu vois l’écume, non la mer.

Que c’est étrange !

Nous nous heurtons les uns contre les autres comme des barques; nos yeux sont aveuglés ;

l’eau est pourtant claire.

Oh, toi qui t’es endormi dans le bateau du corps, tu as vu l’eau ; contemple l’Eau de l’eau.

L’eau a une Eau qui la pousse, l’esprit un Esprit qui l’appelle. »

Extrait du « Mesnevi » de Jalâl al Din Rûmi – 1207 – 1273.

Illustrations : 1/ « Apollon et les continents:l’Asie » – Giovanni Battista Tiepolo – 1696 – 1770  2/ « Les yeux de M’lle Anna Held » 1898 -Affiche pièce de théâtre  (The Strobridge Lith.).

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Savoir regarder … Le travail de la vie ?…

BVJ – Plumes d’Anges.


Fraîcheur…

mercredi 10 novembre 2010

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 » L’esprit envahi de souvenirs et préoccupé par l’avenir perd la fraîcheur de l’instant présent.
Nous sommes alors incapable de reconnaître la simplicité lumineuse de l’esprit qui est toujours présente derrière le rideau des pensées. »

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 » La cause première du bonheur réside dans notre esprit, alors que les circonstances extérieures ne constituent que des conditions adverses ou favorables. »

Matthieu Ricard  – « Offrandes » – 2003 –  Éditions de la Martinière.

Tableaux  : 1/ « Enfant assis sur une balançoire » 2/ « Enfant debout sur une balançoire »  XIXème siècle  – auteur inconnu.

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Cultiver la fraîcheur de l’enfant qui est en nous…

BVJ – Plumes d’Anges.


Souris…

lundi 8 novembre 2010

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… » Mu,

cette femme incroyable, m’a appris que si nous voulons quelque chose avec la totalité de notre être, nous finissons par l’obtenir…

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… Philosophie zen :

Agir sans finalité

Bien faire son ouvrage en cours

Ne pas chercher la perfection mais l’authenticité

Trouver l’inépuisable dans le silence de l’ego

Abandonner la volonté du pouvoir…

…Être et ne pas paraître

Vivre sans ornements : les mots décrivent le monde mais ne sont pas le monde, réciter une doctrine n’est pas la pratiquer…

… Ne te soucie pas des défauts du maître. Si tu es sage, tu sauras extraire ce qu’il y a de bon en lui. Lorsque tu dois traverser un fleuve, même si la barque est peinte dans une horrible couleur, tu es reconnaissant qu’elle te transporte sur l’autre rive…

… Les contrariétés de la vie n’affectent pas la paix de mon esprit. Essaies-tu de faire un travail parfait ? S’il en est ainsi, tu te trompes : pour les humains, la perfection est inaccessible, l’excellence, oui. Fais ton travail du mieux que tu peux, en acceptant les erreurs inévitables…

… C’est une question de vie ou de mort. Rien ne dure. Le temps passe vite ; n’attends personne, tu ne dois pas le gaspiller…

… L’humilité, c’est cesser de protéger tes croyances, d’affirmer à chaque instant ton existence, de démontrer à qui cela importe peu que tu mérites d’être vivant. Va, lâche prise, tu n’as rien à justifier. Entre dans ton corps, dépouille le de toute finalité, ne l’envahis pas de tes doutes et de tes défenses, abandonne-toi…

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… Décide-toi, deviens maître de ta vie…

… Il est important que le monde soit en paix…

…tant que je chercherais la lumière en dehors de moi, le monde ne serait jamais en paix…

… Ryosaku affirmait que tout ce qu’on avait obtenu devait être donné : « Rien pour moi qui ne soit pour les autres ». Se trouver soi-même, c’est se donner corps et âme… C’est à dire, faire partie du monde, laisser les choses couler naturellement sans efforts inutiles, en s’abandonnant avec confiance au présent…

… La vérité ne s’obtient jamais de personne. On la porte toujours en soi…

… Quand ton esprit formule un souhait avec passion, le miroir que nous appelons réalité le fait apparaitre devant toi…

… Celui qui désire atteindre le but suprême doit d’abord changer ses habitudes, vaincre la paresse, devenir un homme moral. Pour être fort dans les grandes choses, il faut l’être dans les petites…

… Mais cesse de t’inquiéter. Tous les problèmes ne sont que des illusions mentales. Abandonne-toi à la réalité de ce moment. Nous sommes à quelques pas de quelque chose d’incroyable, qu’importe qu’il s’agisse de mille pas ou de cent mille pas. Allons-y !…

… Le bonheur c’est d’être nous-même dans le milieu qui nous convient…

… Pas d’échecs, mais des changements de chemins…

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… En Inde, on adore un éléphant, GANESH ; Il est toujours accompagné d’une souris qui se nourrit des offrandes. En réalité, cette image recèle un piège : le véritable dieu n’est pas Ganesh, c’est la souris. L’éléphant s’enfle, se colore de doré, étire ses quatre bras en montrant des objets symboliques, ceint son énorme front d’un diadème. Bref, c’est un mirage, destiné à impressionner, mais en réalité, c’est la souris qui commande. Personne ne voit un véritable maître. Il est invisible. Il n’a pas de disciple préféré : il enseigne à l’humanité toute entière. Il ne possède pas de temple, la planète et le cosmos sont sa demeure. Il se dissimule  sous l’aspect d’un personnage secondaire ; c’est le tigre sur lequel Bouddha semble méditer, c’est l’âne qui porte le Christ, c’est le taureau noir qui donne la force à Mithra…

 » Mu, le maître et les magiciennes » 2005  Alexandro Jodorowsky.

Illustrations : 1/ « Le Message »  Thomas Cooper Gotch 1854-1931  2/ « Ibis »  Gustave Moreau 1826-1898  3/« Ganesh et deux servantes » Auteur inconnu  1790/1825  Musée de Brooklyn.

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Voir le monde tel qu’il est et non comme on nous l’a enseigné…

BVJ – Plumes d’Anges.






Élégance…

vendredi 5 novembre 2010

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… » Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l’instant une gemme d’infini ?…

… Le Camélia sur la mousse du temple, le violet des monts de Kyoto, une tasse de porcelaine bleue, cette éclosion de la beauté pure au cœur des passions éphémères, n’est-ce-pas ce à quoi nous aspirons tous ? Et ce que nous autres, Civilisations de l’Ouest, ne savons atteindre ? La contemplation de l’éternité dans le mouvement même de la vie…

… Comme nous concluons vite, de l’apparence et de la position, à l’intelligence des êtres…

… C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui cherche les gens et qui voit au delà… Nous ne voyons jamais au delà de nos certitudes, et plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-même sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents…

… Finalement, je me demande si le vrai mouvement du monde, ce n’est pas le chant…

… Pouvons-nous être si semblables et vivre dans des univers si lointains ?…

… Ce qu’il faut vivre avant de mourir, je le sais à présent. Voilà, je peux vous le dire. Ce qu’il faut vivre avant de mourir, c’est une pluie battante qui se transforme en lumière…

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« L’Élégance du hérisson » 2006 Muriel Barbery.

Illustrations : 1/ « Étude d’une jeune fille en robe japonaise » William Meritt Chase 1849-1916 2/ « Camélia » Revue botanique – Tome 2 – Planche 42  1788 William Curtis.

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Voir au-delà…

BVJ – Plumes d’Anges.

À réfléchir…

jeudi 4 novembre 2010

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 » Ce qui probablement fausse tout dans la vie, c’est qu’on est convaincu qu’on dit la vérité parce qu’on dit ce qu’on pense. »

« Toutes réflexions faites »  Sacha Guitry 1885-1957.

Tableau : « Femme debout devant un miroir »  Christoffer Wilhelm Eckersberg 1783-1853.

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Proposer un chemin, et non l’imposer…

BVJ – Plumes d’Anges.