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… » Où se trouve la beauté ? Dans les grandes choses qui, comme les autres, sont condamnées à mourir, ou bien dans les petites qui, sans prétendre à rien, savent incruster dans l’instant une gemme d’infini ?…
… Le Camélia sur la mousse du temple, le violet des monts de Kyoto, une tasse de porcelaine bleue, cette éclosion de la beauté pure au cœur des passions éphémères, n’est-ce-pas ce à quoi nous aspirons tous ? Et ce que nous autres, Civilisations de l’Ouest, ne savons atteindre ? La contemplation de l’éternité dans le mouvement même de la vie…
… Comme nous concluons vite, de l’apparence et de la position, à l’intelligence des êtres…
… C’est la première fois que je rencontre quelqu’un qui cherche les gens et qui voit au delà… Nous ne voyons jamais au delà de nos certitudes, et plus grave encore, nous avons renoncé à la rencontre, nous ne faisons que nous rencontrer nous-même sans nous reconnaître dans ces miroirs permanents…
… Finalement, je me demande si le vrai mouvement du monde, ce n’est pas le chant…
… Pouvons-nous être si semblables et vivre dans des univers si lointains ?…
… Ce qu’il faut vivre avant de mourir, je le sais à présent. Voilà, je peux vous le dire. Ce qu’il faut vivre avant de mourir, c’est une pluie battante qui se transforme en lumière…
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« L’Élégance du hérisson » 2006 Muriel Barbery.
Illustrations : 1/ « Étude d’une jeune fille en robe japonaise » William Meritt Chase 1849-1916 2/ « Camélia » Revue botanique – Tome 2 – Planche 42 1788 William Curtis.
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Voir au-delà…
BVJ – Plumes d’Anges.
Quelle merveille l’expression de ce portrait ! oui , voir au delà … s’ouvrir !
EB.
Bonjour jolie Plume!
Quelle plus grande incarnation de la beauté que ce pourpre mêlé de rouge et d’or en traits tout simplement brossés, relevant la douceur de ce beau visage de jeune femme. Je l’ai déjà enregistré dans mes archives , ce beau tableau de Meritt que je ne connaissais pas et reviendrais le voir souvent.
Et puis ce Camelia qu’il est si étonnant de voir fleurir au cœur de l’hiver. J »en ai planté 2 dans mon jardin, un blanc dont les boutons viennent tout juste de se former et un rose tendre qui n’a pas encore bien trouvé sa place pour fleurir amplement. je cherche pour lui un meilleur endroit!!!
Oh là là ! Comme ce tableau me plaît ! Ce rouge est prodigieux.
Magnifique choix, Plumettes !
Le camélia…hummm…une fleur que j’aime beaucoup, mais que j’hésite à cultiver, ici, en appartement, dans mon grand Nord.
Quant au texte, il est superbe.
Beau vendredi, ma Brigitte !
Bisous
V.
ah… le japon t’inspire à ce que je sens,
profiter de la vie et des rencontres…
j’ai été touchée par une phrase ce matin à la radio (je ne sais de qui elle est)
c’était dans le genre
» si j’avais su que je l’aimais autant, je l’aurais aimé encore plus » en parlant de quelqu’un parti, cette dernière m’a donné envie d’aimer encore plus à mon tour, ceux que j’aime aujourd’hui
bon vendredi belle bribri à plumes
des bises tendres et à bientôt
Tout ce que l’on peut imaginer, supposer, sous-entendre, lire …. dans un regard et spécialement dans celui-çi. quelle merveille de pouvoir transposer avec un pinceau tout ce que l’on veut faire passer… Bonne journée
C’est bon de passer chez toi et de méditer un peu…
Amicalement,
Manon
Moi aussi je trouve cette toile absolument … incandescente ! Cette femme qui nous regarde brûle d’une énergie rayonnante ! Elle est belle, elle est simple et complexe, directe, naturelle, vivante… je suis tombée sous son charme !
Ah quelle belle soirée !
Bisous ma plume !
J’avais un camélia dans un pot…Il n’allait pas bien, les boutons, bien que magnifiques, n’arrivaient jamais jusqu’aux fleurs, les feuilles étaient comme en automne quelle que soit la saison…
Un jour, j’ai décidé de le regarder, de l’écouter, de ne plus le réduire à son apparence, mais de croire à celle qu’il pourrait avoir si je faisais quelque chose pour lui.
Je l’ai transplanté en pleine terre, au milieu du jardin. Depuis, il revit, il est aussi beau que celui de la planche de botanique! Et aujourd’hui, je suis heureuse de l’avoir honoré!
Merci pour ce beau texte( j’adore M. Barbery qui vit maintenant au Japon ce qu’elle considère comme essentiel pour elle, le respect, la simplicité, etc…)
Bizzz
Où est la beauté ? … vaste question!
En prenant de l’âge, je me rends compte que je la trouve de plus en plus souvent et dans les plus petites choses, à moindre coût le plus souvent ! … ça simplifie beaucoup la vie mais il y a un corollaire déplaisant : la laideur m’est de plus en plus difficile à supporter (oh, que je hais certains architectes …) , » avant » il me suffisait d’en faire abstraction et de passer mon chemin….
Bon week-end tite Plume.
« Si j’avais su que je l’aimais tant, je l’aurais aimé(e) davantage » : la citation est de Frédéric Dard. 😉
Merci Valdelia et bravo à F.Dard, cette phrase est un pur bonheur…
Et merci Lolo, et merci à toutes…