Interdépendance…

18 mai 2014

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« Si vous êtes poète, vous verrez clairement un nuage flotter dans cette feuille de papier. Sans nuage, il n’y aurait pas de pluie ; sans pluie, les arbres ne pousseraient pas ; et sans arbre, nous ne pourrions pas faire de papier. Le nuage est essentiel pour que le papier soit ici devant nous. Sans le nuage, pas de feuille de papier. Ainsi, il est possible de dire que le nuage et la feuille de papier « inter-sont ». Le mot « inter-être » ne figure pas encore dans le dictionnaire, mais en combinant le préfixe « inter » et le verbe »être », nous obtenons un nouveau verbe, inter-être. Sans nuage, nous n’aurions pas de papier ; nous pouvons donc dire que le nuage et la feuille de papier inter-sont.

En regardant encore plus en profondeur dans cette feuille de papier, nous y voyons aussi le soleil. Sans soleil, la forêt ne pourrait pousser. En fait, rien ne pourrait pousser, nous ne pourrions nous développer. Par conséquent, nous percevons aussi la présence du soleil dans cette feuille de papier. Le papier et le soleil inter-sont.

En continuant d’observer, nous découvrons également le bûcheron qui a coupé l’arbre et l’a amené à la fabrique de papier. Et nous voyons aussi le blé : nous savons que cet homme n’aurait pu vivre sans son pain quotidien. C’est pourquoi le blé qui a servi à la confection du pain dont s’est nourri le bûcheron, est présent dans cette feuille de papier. Et le père et la mère du bûcheron y sont également. Si nous observons de cette manière, nous remarquons que, sans tous ces éléments, cette feuille de papier ne pourrait exister.

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En examinant encore plus profondément, nous y découvrons aussi notre présence. Ce n’est pas difficile à voir : lorsque nous regardons cette feuille, celle-ci fait partie de notre perception. Votre esprit s’y trouve et le mien aussi. Par conséquent, nous pouvons dire que tout est présent dans cette feuille de papier. Il vous sera impossible de me montrer une seule chose qui n’y soit pas – le temps, l’espace, la terre, la pluie, les minéraux du sol, le soleil, le nuage, la rivière, la chaleur… Tout coexiste avec cette feuille de papier. Voilà pourquoi je pense que le mot « inter-être » devrait être dans le dictionnaire. « Être, c’est inter-être ». Vous ne pouvez pas « être » simplement par vous-même. Vous devez forcément inter-être avec toutes les autres choses. Cette feuille de papier est parce que tout le reste est.

Supposez que nous essayions de retourner un seul de ces éléments à sa source. Supposez que nous renvoyions sa lumière au soleil. Pensez-vous que l’existence de cette feuille de papier soit alors possible ? Non, sans la lumière du soleil, rien ne peut exister. Si nous retournions le bûcheron à sa mère, nous n’aurions pas non plus de papier. Le fait est que cette feuille est uniquement constituée d’éléments « non-papier », et que, si nous retournions ces éléments « non-papier » à leurs sources respectives, il n’y aurait alors plus de papier du tout. Sans ces éléments « non-papier », tels que l’esprit, le bûcheron, la lumière du soleil, etc., il n’y a plus de papier. Aussi fine que soit cette feuille, elle contient en elle-même tout l’univers. »

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Extrait de : « Le cœur de la compréhension » Éditions Village des pruniers Thich Nhat Hanh.

Illustrations sur papier : 1/« Trompe l’œil » (aquarelle)  Anonyme italien XIXème  2/ et 3/« Arbre à laque – Feuilles et fleurs »  Nathaniel Wallich 1791-1878.

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Veiller à l’équilibre du tout…

BVJ – Plumes d’Anges.

Lune éclatante…

14 mai 2014

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« Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile,

il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. »

Tenzin Gyatso – 14ème Dalaï-lama.

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N’avons-nous pas toujours le choix d’emprunter les chemins d’AMOUR, de SAGESSE et de LUMIÈRE, ou les chemins contraires ?

Illustration : « Pleine lune et lapins »  Anonyme – Corée XIXème.

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Ouvrir nos yeux sur le ciel…

BVJ – Plumes d’Anges.

Chant de la Terre…

12 mai 2014

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« … Il y a une vingtaine d’années donc, je voyageais dans la forêt du Darién panaméen, non loin de la frontière avec la Colombie, près des sources d’un fleuve appelé Tuira, et j’ai fait connaissance avec un peuple indien qui m’a enseigné quelque chose qu’aucun livre, aucune philosophie n’aurait pu m’apprendre…

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… Les Waunanas… Ces hommes pratiquent un rite millénaire chargé de sens et d’émotion, qui concerne tous les hommes de la terre. Régulièrement, pour célébrer le dieu suprême Hewandama, créateur de la terre et des hommes, ils se réunissent, venus de tous les points de la forêt, hommes, femmes, enfants, vieillards. Ils teignent leur corps de noir, avec le suc du fruit kipar, la Genippa americana. Les hommes mettent des pagnes blancs, les femmes des jupes blanches, la couleur de leur dieu. Ils se réunissent autour d’une grande pirogue en bois de balsa, suspendue par des cordes à quatre poteaux de bois. Puis ils commencent à danser au son des flûtes de Pan et des tambours d’eau, girant lentement autour de la pirogue, hommes, femmes, enfants, vieillards, s’inclinant vers elle et frappant sa coque avec des bâtons de bois. Pendant des heures, jusqu’à la nuit, la clairière dans la forêt retentit de cette musique étrange, les chants monotones, les accents de la flûte, et les coups sourds sur la coque de la pirogue comme le rythme d’un tambour géant. Ils dansent et font leur musique à la manière d’une prière, pour que Hewandama n’anéantisse pas de nouveau la terre par le déluge. Ils savent que Hewandama est irrité par la méchanceté et l’impiété des hommes et que, comme autrefois, il peut à chaque instant décider d’en finir avec ses créatures, ouvrir les vannes du ciel et des fleuves pour anéantir l’univers tout entier. Au fond de la forêt, les Waunanas sont les seuls à connaître la menace qui plane sur le monde. Ils prient à leur manière, en dansant autour de la pirogue magique, seul souvenir du premier déluge, pour que Hewandama ne cède pas à la colère et épargne tous les vivants, animaux et hommes.


Il y a quelque chose de touchant, de troublant dans ce rite. Ce peuple, l’un des plus isolés et des plus démunis de la terre, cette poignée d’Indiens ignorés et dédaignés du monde moderne, vivant au cœur de la forêt, ignorant tout ce qui secoue et déchire la civilisation occidentale, ignorant les découvertes extraordinaires de la science, et aussi le mal total qui peut en résulter, ces hommes ont néanmoins reçu, comme une grâce divine, l’intuition de la destruction imminente du monde, et en même temps le pouvoir d’un exorcisme, l’idée d’un salut. Ils ont la volonté et la foi pour sauver tous les hommes, et pas seulement eux-mêmes. Ils font leur danse et leur prière, sans emphase, sans orgueil, simplement, comme ils vivent, car ils savent que s’ils ne le font pas, s’ils ne dansent pas autour de la pirogue magique pour prier Hewandama d’épargner le monde, qui d’autre le fera ?

Que peut un écrivain contre le nouveau déluge qui menace le monde actuel ? Que peut un homme, n’importe quel homme, contre la mort thermonucléaire que la science a su inventer pour mieux se détruire elle-même ? Que peut un homme, ici, dans les villes d’Europe ou d’ailleurs, pour tenter de sauver les matins du monde ? Mais peut-être qu’il peut, comme les Waunanas de la forêt, simplement danser et faire sa musique, c’est à dire parler, écrire, agir, pour tenter d’unir sa prière à ces hommes et ces femmes autour de la pirogue. Il peut le faire, et d’autres entendront sa musique, sa voix, sa prière, et se joindront à lui, écartant la menace, se libérant d’une destinée malfaisante.

Écrivons, dansons contre le nouveau déluge. »

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Extrait de : « La fête chantée » 1997  J.M.G. Le Clézio.

Illustrations : 1/« Loddigesia mirabilis – Planche 161 – Histoire naturelle des Colibris »  John Gould 1804-1881  2/« Forêt au coucher du soleil »  Albert Bierstadt 1830-1902 3/Carte du « Carte du Darien panaméen » extraite de « Une description de l’Isthme du Darien » 1699.

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Unir notre voix au chant de la Terre…

BVJ – Plumes d’Anges.

Belles découvertes…

9 mai 2014

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« Ça bavarde les choses faut pas croire faut écouter leur mutisme bavard se taire pas parler dessus non seulement se taire et les écouter ça s’agite dans le souterrain des fossoyeurs ça cause partout c’est secret bien sûr ça parle une langue qu’on ne comprend pas qu’on ne comprend plus mais on saisit des bribes parfois quand on se tait ça rentre pas par les oreilles de la tête ça rentre par ailleurs par le corps par les pieds par les doigts faut se taire et écouter ce murmure ça parle doucement comme avec un mouchoir dans la bouche ou un chiffon sur les lèvres ça crie pas ça murmure mais ça s’entend dans le silence il faut attendre attendre parfois longtemps guetter ne rien faire se rendre disponible scruter s’enfouir dans ce tout redevenir une partie de ce tout de silence  alors on entend le murmure mystérieux des choses que le bruit barbare recouvrait alors tout redevient harmonieux les statues marchent la nature bavarde les masques sourient et le secret apparaît dans son évidence même à celui qui s’offre à l’accueillir dans l’atelier du regard silencieux le tissu du monde recousu ressuscite et délivre sa parole fossoyée »

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« Çà bavarde les choses »  Francis Ricard  – Poème découvert —> ICI

Illustrations : 1/« Scène d’intérieur »  Frank Weston Benson 1862-1951   2/« Le studio de I.S. »  Sergey Endogurov 1864-1894.

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Dans le silence, il y a de belles découvertes…

BVJ – Plumes d’Anges.

Ferveur…

7 mai 2014

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« … Créer, c’est manquer peut-être ce pas dans la danse. C’est donner de travers ce coup de ciseau dans la pierre. Peu importe le destin du geste. Cet effort t’apparait stérile à toi, aveugle, qui te tiens le nez contre, mais recule-toi. Considère de plus loin le mouvement de ce quartier de ville. Il n’est plus là qu’une grande ferveur et qu’une poussière dorée du travail. Et les gestes manqués tu ne les remarques plus. Car ce peuple penché sur l’ouvrage, bon gré mal gré, édifie ses palais ou ses citernes ou ses grands jardins suspendus. Ses œuvres naissent comme nécessairement de l’enchantement de ses doigts. Et je te le dis, elles naissent autant de ceux-là qui manquent leurs gestes que de ceux-là qui les réussissent, car tu ne peux partager l’homme, et si tu sauves seuls les grands sculpteurs tu seras privés de grands sculpteurs. Qui serait assez fou, pour choisir un métier qui donne si peu de chances de vivre ? Le grand sculpteur nait du terreau de mauvais sculpteurs. Ils lui servent d’escalier et l’élèvent. Et la belle danse naît de la ferveur à danser. Et la ferveur à danser exige que tous dansent – même ceux-là qui dansent mal – sinon il n’est point de ferveur mais académie pétrifiée et spectacle sans signification.

« Ne condamne pas leurs erreurs à la façon de l’historien qui juge une ère déjà conclue. Mais qui reprochera au cèdre de n’être encore que graine ou tige ou brindille poussée de travers ? Laisse faire. D’erreur en erreur se soulèvera la forêt de cèdres qui distribuera, les jours de grand vent, l’encens des oiseaux. »…

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… Il disait ailleurs :

« N’invente point d’empire où tout soit parfait. Car le bon goût est vertu de gardien de musée. Et si tu méprises le mauvais goût tu n’auras ni peinture, ni danse, ni palais, ni jardins. Tu auras fait le dégouté par crainte du travail malpropre de la terre. Tu en  seras privé par le vide de ta perfection. Invente un empire où simplement tout soit fervent…

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… Bâtir la paix c’est bâtir l’étable assez grande pour que le troupeau entier s’y endorme. C’est bâtir le palais assez vaste pour que tous les hommes puissent s’y rejoindre sans rien abandonner de leurs bagages. Il ne s’agit point de les amputer pour les y faire tenir. Bâtir la paix c’est obtenir de Dieu qu’Il prête son manteau de berger pour recevoir les hommes dans l’étendue de leurs désirs. Ainsi de la mère qui aime ses fils. Et celui-là timide et tendre. Et l’autre ardent à vivre. Et l’autre peut-être bossu, chétif et malvenu. Mais tous dans leur diversité, émeuvent son cœur. Et tous, dans la diversité de leur amour, servent sa gloire… »

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Extraits de : « Citadelle »  Antoine de Saint-Exupéry 1900-1944.

Illustrations : 1/« Une fleur parmi les fleurs »  Nicolae Grigorescu 1838-1907  2/« Fleurs, fruits et fougères de Madeire » Couverture d’un livre du XIXème siècle de Jane Wallas Penfold et William Lewes Pugh Garnons.

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Tous ensemble, vivre chaque jour avec ferveur…

BVJ – Plumes d’Anges.


Page blanche…

5 mai 2014

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« Ce matin sans doute

une feuille solitaire

tombée en silence »

Issa 1763-1827.

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Sur une page blanche,

entre OMBRE et LUMIÈRE,

la JOIE est suffisante.

S’y ajoutent,

quelques PLIURES,

quelques DÉCHIRURES,

quelques FROISSEMENTS,

de tous ordres,

qui sculptent jour après jour, ,

dans la BEAUTÉ du MONDE,

la ROSE qu’est notre VIE !

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Photos et réalisation BVJ.

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Un instant de réflexion et tout est simple…

BVJ – Plumes d’Anges.

Renaître…

28 avril 2014

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« … – Le réel est en toi. Le réel est en toutes choses. Au dedans. Comme un ciel intérieur. Immense et pur. Le réel est le secret au cœur de toutes choses.

Ce secret, nous ne pourrions le dire. Aucun de nos mots ne pourraient le contenir. Comment dire l’infini d’une seule présence ? Comment dire sa lumière ?

– Ce secret, il est la vie même. Comment pourrais-tu dire ce qui est la source même de ton souffle ?

– Nous l’avons oublié. Nous avons voulu l’effacer de notre conscience. De toutes nos forces nous l’avons fui. Mais, jusqu’en cet état même où nous avons trouvé refuge, demeure le souvenir de ce qui fut perdu…

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… – Que diras-tu du sommeil, que diras-tu de l’absence, en ce jour de venue ? Que diras-tu de tous ces mots du songe, en ce jour premier d’après le monde ?

La nuit est en flammes, la parole incandescente, l’abîme n’a plus de bord : qui seras-tu en ce premier matin, lorsque parlera sur ton front la dernière rosée ? Quoi d’autre que le souffle et la voix et le chant de cette venue, de cette naissance ?

– Un peu de ce très pur cristal d’un frais matin d’avril, quand le sommeil des neiges est rompu et la neige n’est plus qu’eau ruisselante, et l’eau n’est plus que lumière, et la lumière n’est plus que chant.

– Que sera ta naissance en ce premier matin : tes mots, tes yeux fermés d’ici ne peuvent le dire. Ton cœur somnolent, comment pourrait-il le pressentir sinon en ces instants fugitifs, en ces instants d’éveil, quand déjà t’a saisi, déjà t’a étreint, dans la violence et la douceur de la naissance – de ta naissance -, dans la souffrance et l’élan de l’unique naissance, le réel…

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… – Nous rêvons. Et dans notre rêve nous croyons voir. Et nous voyons en effet, et tout nous est bien visible. Mais rien de ce que nous voyons n’est réel.

– Depuis bien des années la vue du monde nous a dérobé la vision de réel.

– Nous voyons les choses comme en songe, et ne connaissons rien d’elles.

– Quand nous éveillerons-nous ? Quand cesserons-nous de nous laisser aveugler par les images ?

– Quand aurons-nous enfin la vision irradiante de l’aube ?…

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… – Nous sommes trop las. Notre conscience comme éteinte. Notre désir comme mort déjà.

– Notre cœur trop étouffé, notre voix trop assourdie.

– Où donc est notre joie, notre espérance ? Où donc l’appel, où donc la flamme qui brûle, qui illumine ?…

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… – Notre conscience, nous l’avons forcée, dressée. Marquée comme une marchandise. Notre conscience, nous l’avons négociée. Pour vivre, – survivre.

– Mais qui vit, maintenant que totalement nous nous sommes vendus ? Maintenant que, pour quelques deniers, sans réserve, nous nous sommes engagés au monde ?

– Qui nous éveillera d’un sommeil si profond ?

– Quelle ébauche d’un chant, quelle urgence d’un matin ?

– Et, peut-être, le simple pépiement d’un oiseau, invisible, sur la cime des pins…

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… – Nuit contre nuit.

– Et à chaque instant la fragile ligne de crête où tu avances. L’étroit sentier que tu traces. Voir, entendre, sentir.

– À chaque instant le fil tendu au milieu de la nuit. Où tu vas, funambule, et chacun de tes pas crée l’instant.

– À chaque instant, comme une image de nulle épaisseur, sans vie. Et tu marches, ébloui, et chacun de tes instants est la création du monde… »

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Extraits de : « Naissance de l’invisible » 1977 Gérard Pfister.

Illustrations : 1/« Homme drapé assis » Raffaello Sanzio 1483-1520  2/« Etude d’arbre »  Johann Caspar Nepomuk Scheuren 1810-1887  3/« Trompe l’oeil »  Jan van Kessel 1626-1679.

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Se souvenir de qui nous sommes…

BVJ – Plumes d’Anges.

Dans le vent…

25 avril 2014

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« … Tout autour du village, les collines étaient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des ailes qui viraient au mistral par-dessus les pins, des ribambelles de petits ânes chargés de sacs, montant et dévalant le long des chemins ; et toute la semaine c’était plaisir d’entendre sur les hauteurs le bruit des fouets, le craquement  de la toile et le Dia hue ! des aides-meuniers…

Le dimanche, nous allions aux moulins par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d’or. Moi j’apportais mon fifre, et jusqu’à la noire nuit on dansait les farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous faisaient la joie et la richesse de notre pays… »

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Certains jours, voyez-vous, de vieilles mémoires soufflent dans mon âme et je me dis…

« Où donc est passée la JOIE DU MONDE ? »

Par un hasard heureux,  le vent tourne et je l’entends chuchoter à mon oreille :

« Écoute mon ami

Écoute dans le vent

Écoute, la réponse dans le vent

Écoute, la réponse est dans le vent ! »

Bob Dylan

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BEAU WEEK END À TOUTES ET À TOUS !



Extrait de : « Le secret de Maitre Cornille- Les lettres de mon moulin »  Alphonse Daudet 1840-1897.

Photos BVJ

Pour en savoir plus : —> Ramatuelle – Les moulins de Paillas

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Souffler le vent de la joie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Instant précieux…

23 avril 2014

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« Mais l’oiseau, point d’empreinte

Ne laisse. Son empreinte est

Son vol même. Nulle trace

Autre que l’instant-lieu,

Joie du pur avènement :

Lieu deux ailes qui s’ouvrent,


Instant un cœur qui bat. »

Extrait de : « Cantos toscans » 1999  François Cheng.

Illustration : « Oiseaux, poissons et fleurs-Planche 18 »  Okamoto Shuki 1807-1862.

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Instant précieux : un battement de cœur…

BVJ — Plumes d’Anges.

Effloraison…

20 avril 2014

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« … Bien que dans ma vie de tous les jours , je sois un solitaire, la conscience d’appartenir à la communauté silencieuse de ceux qui luttent pour la vérité, la beauté et la justice, m’empêche d’éprouver un sentiment de solitude…

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L’expérience la plus belle et la plus profonde que puisse faire l’homme est celle du mystère. C’est sur lui que se fondent les religions et toute activité sérieuse de l’art ou de la science. Celui qui n’en fait pas l’expérience me semble être sinon un mort, du moins un aveugle…

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… Sentir que derrière tout ce que nous pourrons découvrir il y a quelque chose qui échappe à notre compréhension et dont la beauté, la sublimité ne peuvent nous parvenir qu’indirectement, voilà ce que c’est que le sentiment du sacre, et, en ce sens, je peux dire que je suis religieux…

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… Et il me suffit de pouvoir  m’émerveiller devant ces secrets et de tenter humblement de saisir par l’esprit une image pâlie de la sublime structure de tout ce qui est. »

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BELLES FÊTES PASCALES À TOUTES ET À TOUS !

Extrait d’un discours enregistré par Albert Einstein en 1932 au profit de la Ligue des Droits de l’Homme.

Illustrations : 1/ »Étude de Clématite » 2/ »Étude de Clématite » 3/ »Étude de Clématite renonculacée arborescente » Henri Bergé 1870-1937  4/« Oeufs d’oiseaux » Chromo du XIXème-Boston Public Library.

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Vivre le mystère du nouveau…

BVJ – Plumes d’Anges.