Archive pour la catégorie ‘plumes à rêver’

Eau vivante…

lundi 12 septembre 2011

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… » Dans une fable indienne, on raconte que s’il pleut au moment où l’étoile Svâti (Arcturus) monte à l’horizon et qu’une goutte de pluie tombe sur une huître, la goutte devient une perle. Les huîtres le savent, aussi viennent-elles à la surface lorsque brille l’étoile et essaient-elles d’attraper les gouttes de pluie. Lorsqu’une goutte tombe sur elles, elles se referment, écailles soudées, et plongent au fond de la mer, pour transformer patiemment la goutte en une perle…

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… Ma compréhension est faite d’affleurements successifs et légers, comme des gouttes de pluie tombant de branche en branche depuis la cime des grands arbres. L’eau vivante de la vie, l’eau claire de la source dans la montagne, le miracle de l’enfant qui naît, de son cœur qui bat, de ses yeux qui s’ouvrent à la lumière des hommes. La vie… Elle s’exprime à travers lui dans son premier cri marquant l’instant obscur, l’instant initial de celui en lequel elle va sentir, souffrir, aimer, agir jusqu’à l’épuisement de son enveloppe humaine…

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… Au cours de ces rêves éveillés que sont nos existences, des amitiés silencieuses se nouent, claires comme des lumières d’or, auxquelles le temps ajoute sa patine. Elles nous nettoient du doute de l’expérience solitaire et donnent à nos pensées la transparence de l’eau pure des sommets…

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… Est-ce vraiment dans le flot des paroles échangées que nous communiquons ? Ne serait-ce pas plutôt par le sortilège d’un langage souterrain où les évidences matérielles se révèlent en amont de la formulation verbale ?…

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… La vie de chacun d’entre nous n’est-elle pas une symphonie d’émotions, de pensées et de gestes que nos actes interprètent dans la vacuité du temps, à des octaves différents ?…

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« La conscience d’être, ici et maintenant »  Jeanne Guesné 1910 – 2010.

Tableaux : 1/ »Vue du lac Trasimene »  Caroly Marko le jeune  1822 – 1891  2/« Château de Visegrad »  Caroly Marko  le vieux 1793 – 1860.

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Capter, éclaircir, éclairer, épurer… pour transformer notre chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Élan vital…

samedi 10 septembre 2011

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… » Notre essence est spontanéité et liberté. Elle est notre élan vital, le

noyau de notre être, la source intarissable de notre créativité. C’est

elle qu’enfant nous exprimions en dansant et en chantant sans

retenue. Elle connaît le projet profond qui nous rendra heureux. Elle

nous encourage à réaliser ce projet en nous murmurant à l’oreille :


« Laisse-toi porter par la vie, ne résiste pas, fais confiance. Accepte

qui tu es dans l’instant, n’attends pas le futur, ne t’attarde pas au

passé. Tu n’es pas ta souffrance : ne t’attache pas à celle-ci, laisse-la

derrière toi. Vis le moment du présent et écoute qui tu es dans cet

instant. Exprime qui tu es, réalise qui tu es sans compromis car tu es

merveilleux comme tu es, sans peur, sans défense, rempli de joie et de

projets. Tu es bien plus que tes peurs, tes défenses et les croyances de

ton ego. Tu es tous les possibles, ton potentiel est immense. Tu es bien

plus que ce que tu nommes ton « moi »… »

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« Vivre en paix » 2003  Thierry Janssen.

Tableaux : 1/« Les premiers pas »  Marguerite Gérard 1761 – 1837  2/« Fleurs »  Jan-Baptist van Fornenburgh 1621 – 1648.

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Marcher sur le chemin de notre destinée…

BVJ – Plumes d’Anges.

Dans le silence…

jeudi 8 septembre 2011

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« J’ai vu Ennea en méditation, silencieuse

Je l’ai vue en mouvement, silencieuse

et dans le silence, j’ai entendu

le souffle de ses pensées…

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… Alors, j’ai soufflé à l’oreille d’Ennea…


Écoute mon amie…


Je voudrais te dire

ce qu’aucun mot ne peut contenir

aucune musique n’en connaît la mélodie

même le silence reste silencieux…


Je voudrais te dire

le chant du soleil au cœur de la fleur

le murmure du vent aux vagues de l’océan

et ce que l’eau écrit dans le sable du désert

avant de disparaître sans personne pour le lire…


Écoute mon amie…


Je voudrais te dire

ce que je vis au fond du cœur

C’est la Vérité… c’est la Beauté

c’est la Liberté…


Écoute mon amie…


C’EST L’AMOUR

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Extrait de : « LA FORCE DE L’ORIGINE » 2009   Idris Lahore.

Tableaux : 1/ »Dans l’atelier »  Herbert James Draper 1863 – 1920  2/ « La Khazneh – Petra »   Frederic Edwin Church 1826 – 1900.

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S’ouvrir à la clarté de la lumière…

BVJ – Plumes d’Anges.

Rayonnement…

mardi 6 septembre 2011

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… »Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous soyons puissants au delà de toutes limites.

C’est notre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus.

Nous nous posons la question : « Qui suis-je, moi, pour oser me penser comme quelqu’un de brillant, radieux, talentueux et merveilleux ? »

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?

Vous êtes un enfant de Dieu. Vous restreindre, petit à petit, ne rend pas service au monde.

L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres. Elle ne se trouve pas non plus que chez quelques élus.

Elle est en chacun de nous.

Au fur et à mesure que nous laissons briller notre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.

Et si nous nous libérons de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »…

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Certains disent que Nelson Mandela aurait cité ces mots lors de son discours d’investiture en 1994…

Extrait de : « Le retour de l’Amour » 1992  Marianne Williamson.

« Princesse Louise »  Reine Victoria 1819 – 1901  Copie d’après un tableau original de Franz Xavier Winterhalter 1805 – 1873.

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Offrir au monde notre talent…

BVJ – Plumes d’Anges.

Mûrissement…

vendredi 2 septembre 2011

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… »Laissez à vos jugements leur évolution propre, silencieuse et sereine ; comme tout progrès, elle doit venir du fond de votre être et rien ne peut ni la presser ni la hâter. Tout est là : porter à terme, puis enfanter. Il vous faut laisser chaque impression, chaque germe de sentiment s’accomplir en vous, dans l’obscur, l’indicible, l’inconscient, le domaine inaccessible à votre propre intelligence et attendre avec une humilité et une patience profondes l’heure de la naissance d’une nouvelle clarté : cela seul est vivre pour l’art, qu’il s’agisse de comprendre ou de créer.

Le temps, ici, ne sert pas de mesure, une année, ici, est sans valeur et dix années ne sont rien ; être un artiste, c’est ne pas calculer ni compter, c’est mûrir comme l’arbre qui ne presse pas sa sève et affronte tranquillement les tourmentes printanières sans craindre qu’ensuite un été puisse ne pas venir. Or il vient. Mais il ne vient que pour les patients qui, sans souci, attendent aussi tranquilles et ouverts que s’ils avaient l’éternité devant eux. »…

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« Lettres à un jeune poète – 23 avril 1903 »  Rainer Maria Rilke 1875 – 1926.

Tableaux : 1/« Portrait d’une jeune femme » Dana Ripley Pond 1881 – 1962  2/« L’été » Gustave Doré 1832 – 1883.

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Apprendre la sérénité…

BVJ – Plumes d’Anges.

Élévation…

mercredi 31 août 2011

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… » Voir un univers dans un grain de sable


Et le ciel dans une fleur des champs…


Tenir l’infini dans la paume de sa main,


Mettre l’éternité dans une heure »…


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Extrait de « Augures de l’Innocence »  William Blake 1757 – 1827.

Illustration : « Perche d’oiseaux »  Hector Giacomelli 1822 – 1904.

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Vers le ciel, s’élever… Porter un autre regard sur le monde…

BVJ – Plumes d’Anges.


Souffle éphémère…

lundi 29 août 2011

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… »Apparemment tout les sépare… cependant c’est de la même façon qu’ils découvrent que, pour résoudre leur problème, il leur faut faire preuve de vaillance et de détermination, traverser la peur et l’ignorance, être vigilants, patients et adhérer totalement aux situations. Alors la réponse jaillit et il n’y en a qu’une, voilà la merveille. C’est ce « cœur unique »…

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… Nous nous préparons longuement à la contemplation d’une peinture. Nous écoutons des poèmes, nous jouons du luth, nous buvons quelques coupes du meilleur vin ou du meilleur thé. Et lorsque notre esprit est prêt, nous faisons silence. Alors l’ouverture de la bibliothèque, du coffre, de la boîte, le dépliage de divers tissus est comme le déshabillage d’une femme par son bien-aimé…

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… Pour éclaircir le mystère des êtres, il suffit souvent de refaire leurs gestes scrupuleusement. Alors on voit, par soi-même, dans leur cœur…

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(à propos des reproductions) Elles sont comme les premiers traits d’un écolier qui apprend à écrire. Il ne sait pas régler sa respiration sur la pression du pinceau. Il a le corps rigide et tous les muscles noués. Il est enfermé dans lui-même et ne sait regarder ni à droite ni à gauche. Il est, dans toute sa personne l’obstacle qui le sépare du grand souffle de l’univers… « Bravo » me dit Wang Wei, « conserve-les, l’erreur est une chose sublime ! » Je les conservais donc, non pas en souvenir de lui mais en souvenir de moi…

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… Nous autres Chinois, nous sommes taciturnes en ce qui concerne les grandes choses, et il nous semble que plus une chose est vraie, moins elle est exprimable. Lorsque vous avez totalement exprimé un art, que pouvez-vous en dire ? Rien. Il fait tellement corps avec vous que vous ne savez même plus que vous savez…

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… Quelle connaissance de la lune avais-je, moi qui ne vivais que pour les fleurs ?…

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… Comme l’homme est éphémère ! Comme son cri est vite passé ! À peine un éclair qui zèbre l’obscurité !… »

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« Le dernier tableau de Wang Wei » 1988  Arianne Buisset.

Illustrations : 1/ 2/ 4/ Extraites de l’album « Xian’e Changchun » 3/ « Plantes aquatiques et poissons »   –  Guiseppe Castiglione (ou Lang Shining) 1688 – 1766.

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Chanter la juste note sur la partition de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Joyaux précieux…

samedi 27 août 2011

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« Le cosmos est rempli de joyaux précieux.

Je veux t’en offrir une poignée ce matin.

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Chaque moment que tu vis est un joyau

Qui resplendit et contient la terre et le ciel,

L’eau et les nuages.

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Il a besoin de toi pour respirer avec douceur,

Pour que les miracles apparaissent.

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Soudain tu entends les oiseaux chanter,

les pins psalmodier,

tu vois les fleurs s’épanouir



Le ciel bleu

Les nuages blancs

Le sourire et le regard merveilleux de ton aimé.

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Toi la personne la plus riche de la terre,

Qui a mendié partout pour vivre,

Cesse d’être un enfant pauvre.

Reviens et réclame ton héritage.

Nous devons profiter de notre bonheur,

Et l’offrir à chacun.

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Apprécie cet instant même

Laisse se déverser le torrent du désespoir,

Et prends la vie à bras le corps. »

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« Notre véritable héritage »  Thich Nhat Hanh.

« Guirlande avec ange »  Angelo Bronzino 1503 – 1572.

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Tout est là… c’est l’abondance…

BVJ – Plumes d’Anges.


Beauté du silence…

jeudi 25 août 2011

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… »Longtemps je laisse s’accomplir en moi ce lent mouvement vers

l’inconnu, cette plus haute forme de la connaissance : le rêve,

l’adoration du silence. Ce n’est jamais en vain que l’on cède à cette

beauté élémentaire qui saisit l’âme dans la spirale d’une étoile, d’un

insecte ou de n’importe quelle chose au monde : une telle certitude

apaise les heures où je n’écris pas, comme celles où j’écris. Elle

éclaire la nuit et sa sœur angélique, la solitude. Le silence est la plus

haute forme de la pensée, et c’est en développant en nous cette

attention muette au jour, que nous trouverons notre place dans

l’absolu qui nous entoure. Il nous appartient – quand tout nous fait

défaut et que tout s’éloigne – de donner à notre vie la patience d’une

oeuvre d’art, la souplesse des roseaux que la main du vent froisse, en

hommage à l’hiver. Un peu de silence suffit… Nous sommes sans

défense devant notre vie. Nous ne pouvons que l’accueillir, rien de

plus… »

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« Le huitième jour de la semaine » 1986  Christian Bobin.

Illustrations : 1/« Portrait de femme »  Raffaello Sanzio dit Raphaël 1483 – 1520  2/« Futen, Divinité du vent »  Hanabisa Itcho 1652 – 1724.

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Faire silence pour laisser la vie se dessiner…

BVJ – Plumes d’Anges.

Chant touchant…

dimanche 21 août 2011

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« Lorsque l’âme se fait entendre

Cette voix murmurante, ponctuante

Qui est source de tout chant

Basse continue ne connaissant

ni borne ni arrêt

Le temps est aboli et l’espace vaincu

Mais l’âme ne se fait entendre

Qu’en résonance avec une âme autre

Lèvre à lèvre

cœur à cœur

Deux voix mêlées, reliantes, ruisselantes

Joignant les feuilles jonchant le sol

aux nuages nimbant les cimes

Oui, lorsque l’âme parle à l’âme

Sauvant les corps de la séparation

de la dégradation

L’espace est aboli et le temps vaincu

Lorsqu’enfin les âmes se font chant

Par-dessus l’abîme des jours, l’étincelle

Qui en jaillit rallume soudain

la flamme immémoriale

Du fond du désir originel

Émerge le souffle rythmique

Strate sur strate

bord à bord

Le voilà recommençant

l’éternité-instant

Les marées printanières, toutes frayeurs

Toutes douleurs ravalées, renouvelle

le séjour des êtres en épousailles

Les âmes errantes réentendent leur voix

ponctuante, murmurante

Les âmes aimantes refont le chemin

enfoui de leur souvenance

Car rien de ce qui avait ému n’était

Perdu, ni le vieux mur qu’éblouit

Un coup de soleil, ni les champs d’un soir

Éclaboussés de fleurs sauvages…

Tout se révèle don, tout

se transmue en offrande

Lorsqu’enfin les âmes se font chant

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François Cheng  – Revue Arpa 100 Novembre 2010.

Illustrations : 1/« Musique »  Thomas Wilmer Dewing 1851 – 1938  2/« Étude de Pivoines » Martin Schongauer 1450 – 1491.

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Entretenir le chant de la flamme immémoriale…

BVJ – Plumes d’Anges.