Quelque part…

21 janvier 2013

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« … Si galets et perles valent le même prix, est-ce ton souci ? Pourquoi devrais-tu t’inquiéter ? Si la poussière est diamant, et le diamant poussière, devrais-tu vraiment t’en soucier ?

Le corps est un temple, le divin reste éveillé. Le vent de la tempête fait de tout des atomes. Pourquoi devrais-tu t’inquiéter ?

Voici la porte, non ? Ouvre-la une fois, même peu suffira. Aussitôt la lumière du soleil est d’or pur, la route se perd dans le ciel.

Alors pourquoi le souci ?…

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… Quand la vision est trouble et que la bougie va s’éteindre, ouvre, au dedans, la porte : voici ce que l’oiseau est venu dire – et le disant, s’est envolé…

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… Ce n’est pas seulement, parce que l’oiseau l’a dit, c’est vrai, mais je sens la porte massive d’une cité qui s’ouvre, quelque part. Et là, on nous informe : la voie ne sera trouvée que dans l’obscurité, les joyaux ne seront découverts qu’à tâtons…

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… Le ciel, là-haut, est un parasol tout orné de bijoux. Lever, coucher de soleil, soirée… »

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Extraits de : « Le danseur de cour »  Lokenath Bhattacharrya 1927-2001 .

Tableaux : 1/« La balançoire »  John Reinhard Weguelin 1849-1927  2/ »Pommiers et genêts en fleurs »  Antoine Chintreuil 1814-1873.

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Ne pas avoir peur sur le chemin de la découverte…

BVJ – Plumes d’Anges.

Art éphémère…

20 janvier 2013

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Dessins de glace…

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Moment fugace…

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Tout n’est qu’impermanence !

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« un oiseau chante

quelque part dans le bosquet

mais pas encore de fleurs de cerisiers »

Issa 1763-1827

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BEAU DIMANCHE à TOUTES et à TOUS…

Photos BVJ.

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Admirer l’œuvre de la nature…

BVJ – Plumes d’Anges.


Beaux voyages…

18 janvier 2013

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« … Une recherche commence toujours par la détermination d’un sujet…

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… En choisissant son sujet, le chercheur se trouve assez vite devant une nuée d’indices dont il ne peut pas encore saisir la signification – cette Voie lactée dont l’extrémité ne se laisse pas entrevoir… La recherche est une aventure dont il est impossible de fixer le point d’arrivée avant de s’y être engagé pleinement. Qu’une vague idée lui serve de point de départ ou que ce soit une source précise, le bon chercheur est celui qui entreprend un voyage incertain. La destination qu’il s’était fixée est souvent bien éloignée de la terre où ses pas le conduiront. Il doit quitter le dernier hameau connu. D’abord l’allée est large, toujours entretenue, il y croise encore quelques promeneurs attardés. L’allée fait place à un chemin, puis à un sentier envahi de broussailles qui finit par se perdre dans une forêt épaisse. Le soir tombe. Lorsqu’il n’y aura plus personne à qui demander sa route, c’est là, dans une solitude aussi angoissante qu’exaltante, que se jouera l’épreuve de son initiation : soit il rebroussera chemin, soit il s’égarera, soit il saura atteindre cette clairière insoupçonnée, ce village oublié, ce palais secret qui l’attendaient quelque part au delà des confins du monde connu…

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… Les bibliothèques, dans leur variété, leur beauté sereine, tentent le flâneur… de tels lieux donnent l’impression ou l’illusion de pouvoir forger des idées nouvelles, des formes inédites, d’être visité par des milliers de muses ou de génies enfermés dans les pages de ces livres qui peuplent indéfiniment les étagères…

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… Comment ne pas percevoir la nécessité primordiale des recherches dans ce qu’on nomme les humanités ?… Une société de producteurs et de consommateurs, qui ne se soucierait que de la rentabilité immédiate serait sans doute très performante à court terme ; mais en cessant le retour vers ce qui fut, elle perdrait toute profondeur et tout avenir, car elle signerait l’arrêt de mort de la civilisation qui l’a fait naître et qui jusqu’alors lui donnait sa substance. Certains aujourd’hui jugent inessentielles les lettres, la philosophie et l’histoire au prétexte que le progrès des sciences nouvelles les aurait frappées d’obsolescence. Aurions-nous donc subitement cessé d’être humains au point que les humanités puissent nous apparaître comme des vieilleries « ornementales », sans doute « formidables », mais dont on ne voit vraiment pas pourquoi « il faudrait y consacrer du temps et de l’argent » ?… »

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Extraits de : « Magie des grimoires – Petite flânerie dans le secret des bibliothèques » 2009  Nicolas Weill-Parot.

Illustrations : 1/« Le rat de bibliothèque »  Carl Spitzweg 1808-1885  2/« Don Quichotte dans la bibliothèque »  Adolph Strödter 1805-1875.

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Lire dans le passé pour écrire un bel avenir…

BVJ – Plumes d’Anges.

Anges et plumes…

16 janvier 2013

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Les médias, il me semble, ne parlent pas assez des belles et bonnes choses.

L’homme n’aurait-il pas envie de s’élever encore et encore s’il était nourri par des faits positifs et heureux ?

Tout à sa joie, ne serait-il pas alors tenté de donner le meilleur de lui-même,  de se dépasser ?

Qu’en pensez-vous ?

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MARSEILLE-PROVENCE 2013,

CAPITALE EUROPÉENNE DE LA CULTURE…



Vous qui passez par là,

voulez-vous partager ce que nous offrent cette ville, sa région et ses habitants ?



Un simple petit clic

—>  ICI

vous donnera idée du programme des festivités

tout au long de cette année.


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Non, ce n’est pas de la neige, ce sont de blanches plumes…

« Plumes d’Anges »

se devait de mettre à l’honneur un des merveilleux spectacles d’inauguration :

« PLACE DES ANGES »,

réalisé sur le Cours d’Estienne d’Orves,

par la compagnie STUDIOS DE CIRQUE.

La vie, ce soir-là, parut belle et légère,

une graine fut semée,

BRAVO !

– à suivre de très près –

Photos Amélie Jackowski.

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Mettre en valeur les belles choses…

BVJ – Plumes d’Anges.

Don…

14 janvier 2013

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« … Ce compagnon de ma jeunesse indépendante me fut profitable, et la vie, avec ses hasards, ses duretés, ses offenses à nos goûts par les dures obligations de la nécessité, l’éloigna plus tard de la peinture. Combien d’autres, encore pleins de dons naturels, vont se perdre et se fondre à la suite d’hommes quelconques ! Nous naissons tous avec un autre homme en nous, en puissance, que la volonté maintient, cultive et sauve – ou ne sauve pas. On ne sait point, on ne saura jamais, ce qui fait que celui-ci sera un artiste, cet autre un financier, ou un fonctionnaire, bien que partis ensemble, auréolés des mêmes virtualités. C’est là un point insondable, irréductible. La fortune ou la pauvreté n’y sont pas un obstacle : on a son âme partout ; on dispose d’une matière partout. C’est affaire de conduite intérieure, hors des faiblesses de la vanité ou des égarements de l’orgueil. Il y a des artistes de génie dans la misère, il y en a d’autres dans l’opulence. La fin d’une destinée est en soi-même ; elle suit des chemins cachés que le monde ne sait pas : ils sont remplis de fleurs ou d’épines…

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La musique façonne notre âme dans la jeunesse, et l’on reste fidèle, plus tard, aux premières émotions ; la musique les renouvelle comme une sorte de résurrection…

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… C’est en hiver que la musique a son plus grand prestige, elle plait surtout le soir, d’accord avec le silence pour plaire à l’imagination qu’elle éveille ; c’est l’art nocturne, l’art du rêve, mais le tableau vient du soleil. Il naît avec le jour et la lumière…

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… L’artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l’attend dans le monde social. Il naît tout nu sur la paille sans qu’une mère ait préparé ses langes. Dès qu’il donne, jeune ou vieux, la fleur rare de l’originalité – qui est et doit être une fleur unique – le parfum de cette fleur inconnue troublera les têtes et tout le monde s’en écartera. De là, pour l’artiste, un isolement fatal, tragique même ; de là, l’irrémédiable et triste inquiétude qui enveloppe sa jeunesse et même son enfance et qui le rend farouche quelquefois jusqu’au jour où il trouvera par affinité des êtres qui le comprendront.

Il vaudrait mieux ne point parler de ces douloureuses origines : les connaître ne changerait rien. Quelque chose du destin ou de la nécessité assigne à chacun sa route, au cours de laquelle des difficultés plus ou moins grandes se rencontrent pour nous, comme pour tout le monde. Ce n’est pas la justice qui nous importe, c’est l’amour… »

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Extraits de : « À soi-même »  Odilon Redon.

Illustrations : 1/« Cellule d’or »  2/ »Panneau floral » 3/Béatrice » Odilon Redon 1840-1916 .

Vous trouverez la biographie d’ Odilon Redon : ICI

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Se révéler à soi-même…

BVJ – Plumes d’Anges.

Beau jour…

11 janvier 2013

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« Tu vois.

Un jour est passé

Quel beau jour c’était !

Mais tu l’ignorais.

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Tu vois.

Bien qu’à ta portée,

Tu l’as laissé là

Car tu ne savais.

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Tu vois,

Ce jour là s’offrait.

Fallait lui parler.

Et qu’en as-tu fait ?

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Tu vois.

Il resta muet

Et terne d’aspect

Comme tant de journées.

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Tu vois.

Fallait l’inviter.

Fallait le bercer

Et t’y réchauffer.

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Tu vois.

Fallait t’y lover

Et t’en imprégner.

Il t’appartenait.

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Tu vois.

Il s’en est allé

Et trop tard tu sais

Qu’il t’ensoleillait.

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Tu vois.

Un jour est passé.

Et tu regrettas.

Quel beau jour c’était !… »

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« Regrets » Poème extrait de : « Ballades et réflexions à ma façon » 1978  Esther Granek.

Photos BVJ (presqu’île de Giens et Carqueiranne)

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Chaque jour a sa beauté…

BVJ – Plumes d’Anges.

Un peu de soie…

9 janvier 2013

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Début d’année, mille envies, mille vœux, mille résolutions…

Hier, au saut du lit, je fus assaillie par un irrésistible élan créatif.

Oh, oh, lui ai-je dit, patience, il me faut déjeuner, prendre un café, me préparer, reprendre un café… après, nous verrons.

Je m’écoutai, il faut toujours s’écouter.

Un long moment plus tard, fraîche comme une rose et pimpante comme à mes vingt ans (enfin, sans mettre de lunettes…), je sortis de mes armoires fils, perles, rubans, boutons, tissus, papiers…

Que faire pour nourrir ce désir, abreuver cette soif, obéir à cet ordre intérieur ?

Mon regard se tourna vers deux pauvres petites appliques, dont les abat-jours en soie de Chine du siècle dernier vivaient depuis longtemps une lente agonie, n’attendant qu’un geste de ma part pour les livrer à leur dernière demeure.

Je les libérai donc et me mis à scruter attentivement mes trésors textiles. Mon choix se porta sur une soie brodée du plus bel effet qui de par sa finesse demanda à être doublée d’une autre soie légère.

La journée se passa, les petits points se nouèrent au rythme d’une musique divine ; au moment du thé, de petits jupons de soie naquirent s’ajustant avec grâce sur de frêles carcasses…

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Un moment de joie que j’avais envie de partager, c’est si bon d’imaginer et de réaliser un peu de ses rêves.

Et vous, quelle part de vos rêves allez-vous créer aujourd’hui ?

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Illustrations : 1/ « Intérieur »  Poul Friis Nybo 1869-1929  2/ et 3/  Photos BVJ.

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Mettre au monde un peu de soi…

BVJ – Plumes d’Anges.


Secret de la vie…

7 janvier 2013

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« … Nous passons toute notre vie à côté des miracles sans les reconnaître tant ils semblent être naturels…

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… Le secret de la vie est partout, dans le brin d’herbe qui tremble sous le vent et dans le scintillement de l’étoile lointaine…

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… Ne perdons pas notre force en luttes inutiles, ne nous débattons pas comme un animal pris au piège, dégageons-nous doucement, silencieusement des remous… C’est cela que j’appelle travailler intérieurement…

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… Si nous acceptons de lutter avec persévérance et patience contre l’inconscience qui nous maintient dans un demi-sommeil éveillé, peu à peu la lumière se fera en nous…

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… Ce qui m’indignait naguère ne m’affecte plus ou peu. Je vois les méchancetés, les mesquineries, les sottises comme je vois les flaques d’eau boueuse ou les buissons de ronces. Je les contourne sans porter de jugement de valeur. Ce sont désormais les incidents de la route…

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… Découvrir les chemins des métamorphoses : la bonté, le désintéressement, l’amour qui nous font croître, grandir, et ne pas s’engager dans l’autre chemin, celui de l’ambition personnelle, de la rancune, de l’égoïsme qui dessèchent et sclérosent la sensibilité. L’un conduit à la perception originelle de la Vie dans la lumière, l’autre à la dispersion dans les ténèbres de l’inconscient…

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… L’impossible s’est accompli : Être le pont enjambant l’abîme entre les deux dimensions de l’Être. Gagner le ciel sans abandonner la terre. Ni l’un ni l’autre exclusivement. Vivre simultanément les deux, et… ainsi réaliser le TROIS qui demeure encore UN…

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… L’Homme est le pont entre deux mondes, l’enfant de la terre et du ciel…

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… Il n’y a pas méchanceté. Il y a manque de bonté. Il n’y a pas intolérance. Il y a manque de tolérance. Lorsque je vois mon manque, je vois le vide que le mot méchanceté, intolérance, etc… me masquait. De la même manière, il n’y a pas inattention. Il y a manque d’attention. Lorsque je reconnais mon manque, il disparaît. Il est aussitôt comblé. La prise de conscience est la clef de tout changement…

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… Respirer avec et dans ce Vivant vous ouvre à la merveilleuse floraison d’une puissance créatrice intarissable…

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… Nous devons travailler sur nous-même, à contre courant de notre mécanicité habituelle, jusqu’à n’être plus qu’un espace « ouvert », accueillant l’autre… tous les autres.

Cet espace porte un nom. Il s’appelle : AMOUR.

Il est la fleur semée dans le jardin de notre cœur. En lui seul il peut fleurir et rayonner sur le monde. La transformation du monde passe par la transformation de chaque homme en lui-même… »

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Extraits de : « Le 7ème sens ou le corps spirituel »  Jeanne Guesné 1910-2010.

Tableaux : 1/« Fillette à la couronne de coquelicots »  Orest Adamovitch Kiprensky 1782-1836  2/« Femme nue à la rose »  Alfred Hirv 1880-1918  3/« Ils arrivent »  Thomas Cooper Gotch 1854-1931.

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Semer des fleurs dans notre cœur…

BVJ – Plumes d’Anges.

Savourer…

4 janvier 2013

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Croquer la VIE,

bien commencer l’AN NEUF,

savourer une DOUCEUR

« Hâtons-nous de succomber à la TENTATION avant qu’elle ne s’éloigne »

nous disait Épicure…

Vite,

les mots ne suffisent plus,

il nous faut vivre l’EXPÉRIENCE !

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– DEVONSHIRE APPLE CAKE –

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Ingrédients : 3 grosses pommes, 120 g de farine, 120 g de beurre salé, 120 g de sucre en poudre, 2 œufs, 1 citron, 1 sachet de levure, une grosse pincée de gingembre, une grosse pincée de cannelle.

(facultatif : 5cl de calvados, je n’en avais pas…)

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Réalisation : Préchauffer le four à 200° (Le mien préfère 220°).

Éplucher et couper les pommes en morceaux, les arroser d’un jus de citron, saupoudrer de gingembre et de cannelle, réserver.

Mélanger sucre et beurre puis ajouter les œufs, mélanger à nouveau et ajouter la farine et la levure tamisées, incorporer les pommes (et le calvados).

Verser la préparation dans un moule à cake beurré, enfourner pendant 15 minutes à 200° et 45 minutes à 180°, démouler au sortir du four.

Servir avec une crème anglaise ou un bon thé bien chaud.

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RÉGALEZ-VOUS BIEN ET BON WEEK END !


Recette tirée de Coté Ouest – Décembre 2006/Janvier 2007.

Illustrations : 1/ Planche botanique « Pomme rambour » extraite du Traité des arbres fruitiers  Henri Louis Duhamel du Monceau 1700-1782  2/ et 3/ photos BVJ.

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Savourer les douceurs de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Rose de la vie…

31 décembre 2012

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« J’ai une telle conscience

de ton être, rose complète,

que mon consentement te confond

avec mon cœur en fête.

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Je te respire comme si tu étais,

rose, toute la vie,

et je me sens l’ami parfait

d’une telle amie. »

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Extrait de : « Les roses »

Rainer Maria Rilke 1875-1926.

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MERCI POUR VOS PLUMES DÉPOSÉES ICI,

ELLES HABITENT MON CŒUR,

RECEVEZ

TOUTES ET TOUS,

MES MEILLEURS VŒUX POUR L’ANNÉE 2013.

AYONS LE CŒUR EN FÊTE,

QUE NOTRE ROSE FLEURISSE ET PARFUME LA VIE !

Illustrations :1/ et 2/ « Ange en adoration » Moretto da Brescia 1498-1554.

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Tendre à la beauté de la rose…

BVJ – Plumes d’Anges.