Archive pour la catégorie ‘plumes légères’

Traces…

dimanche 21 avril 2024

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Lignes de vie…

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Lignes de joies…

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Lignes de peines…

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Tout s’écrit ou se grave dans la chair et le cœur…

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Quelquefois persiste, quelquefois s’efface.

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Vivre l’expérience, dépasser le chagrin…

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Rester sur la Voie du don.

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« … Ne quémande rien. N’attends pas

D’être un jour payé de retour.

Ce que tu donnes trace une voie

Te menant plus loin que tes pas… »

 François Cheng dans  « Enfin le royaume ».

Instants méditatifs et photos BVJ.

Mars 2024 dans mon jardin…

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Tout n’est qu’expériences…

BVJ – Plumes d’Anges.

Dernier linceul…

dimanche 7 avril 2024

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Derniers sursauts des neiges éphémères,

Les blancs s’étirent, s’allongent, se polissent,

L’étoffe virginale de l’hiver s’évanouira pour bientôt

Fondre dans de brumeux souvenirs…

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Construire le silence,

Sans un geste, sans un bruit,

Pas même le bruissement d’ailes

D’un invisible oiseau…

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Royaume de la courbe

Sinuosités sans fin,

La brise sculpte des draperies,

Décline ellipses ou paraboles…

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Danse voluptueuse de la nature,

« Ne pas rompre l’équilibre »

Murmure secrètement l’Esprit des lieux,

Ici règne la perfection…

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Monde lunaire, monde stellaire,

Dire adieu à la froidure ;

Dans les profondeurs cristallisées

J’entends comme un chant d’étoiles…

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« … Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d’herbes, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C’est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n’est jamais seul quand on sait la voir et la sentir… »

 « Journal de voyage: tome 1 – Lettres à son mari 1904/1917 » 

Alexandra David Neel  1868-1969.

Poésies vagabondes  de BVJ –

Photos BVJ – Col de Vars  – Avril 2024.

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Espérances de temps nouveaux…

BVJ – Plumes d’Anges.

Esprit de système…

dimanche 10 mars 2024

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« Le caractère particulier et distinctif de notre génération c’est l’esprit de système. Chacun a sa conviction arrêtée sur toutes choses, et suivant ses convictions, il construit dans son esprit un système de gouvernement, un système de croyance, un système physique, un système historique. L’un est républicain et l’autre est monarchiste ; l’un est catholique et l’autre anticatholique, et, partant de là, sans nulle autre recherche, il se fait un système sur le monde et un système sur l’histoire. Quelques uns ensuite pensent à faire des recherches, mais ils les font dans la ligne de leur conviction, et ils arrivent aux résultats que leurs convictions attendaient. Bien rare est l’homme qui se soucie uniquement de la vérité. Tous ont cet amour de la vérité dans la bouche ; tous prendraient volontiers pour devise veritatem diligo. Et ils ne sont pas de mauvaise foi ; seulement il arrive que l’éducation qu’ils ont faite à leur esprit l’asservit à quelque idée préconçue. Regardez nos plus grands érudits ; observez l’opinion générale que chacun s’est faite à l’âge de 20 ans, c’est-à-dire avant de commencer ses travaux d’érudition, et vous reconnaitrez que toutes les études qui sont venues depuis les ont conduits à des résultats qui s’adaptent à leurs opinions premières…

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Voir les choses telles qu’elles ont été a toujours été difficile et l’est plus que jamais à notre époque. En vain nos moyens d’investigation se sont perfectionnés ; en vain nous sommes plus convaincus qu’on ne l’a jamais été de la nécessité de la critique, en vain proclamons-nous plus haut que jamais l’indépendance de la science. C’est l’esprit de chacun de nous qui n’est pas libre, et il ne l’est pas, parce qu’il s’est fait sur des croyances avant de faire des recherches. »

Numa Denis Fustel de Coulanges  1830-1889.

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Je ne prétendrai pas ici parler de l’œuvre de Fustel de Coulanges, mais juste de ce texte retrouvé par hasard et qui m’a interpellée.

Dans le monde en perpétuelle évolution où une voix unique cherche à s’imposer, ne nous faudrait-il pas pour approcher la vérité – sans énoncer notre opinion – douter de tout, faire des recherches personnelles, remonter à la source première des textes, ne pas répéter un propos entendu sans l’avoir vérifié et étudié (chacun, sans mauvaise intention aucune, interprétant l’histoire) ?

À la fin, nous pourrions peut-être constater qu’il n’y a rien à affirmer, seulement observer, libérer notre esprit et proposer une force agissante pour nous élever ensemble… Qu’en pensez-vous ?

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Illustrations : 1/ « La peinture »  2/ « La sculpture »  3/ « L’architecture »  Esquisses pour le décor de la porte des Beaux-Arts de l’exposition universelle de 1878  4/ « La céramique »  Esquisse pour le décor de la façade de la manufacture Loebnitz – Musée de Beauvais – Huiles sur carton de Lazare Meyer  1847-1945.

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Tenter d’approcher une vérité…

BVJ – Plumes d’Anges.

Croissants de lune…

dimanche 25 février 2024

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Pomme de pin,

cône femelle boisé dont les écailles ordonnées en une géométrie parfaite,

protègent de précieuses graines : les pignons…

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Glande pinéale,

elle était, disent certains, nommée kornarion par les égyptiens,

ce qui signifie pignon de pin, parce qu’elle en a la forme.

René Descartes pensait que l’âme siégeait en son sein…

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Lune inspirée,

hier était jour de pleine lune dite Lune des neiges.

Elle m’a semblé inspirante…

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« Si pleine lune m’était contée,

En fins croissants la couperais,

Quelques pignons ajouterais,

Objets célestes honorerais,

Rais de lumière multiplierais,

Au clair de lune dégusterais… »

BVJ

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– Croissants lunaires aux pignons –

– Ingrédients : 125 g. de poudre d’amande, 125 g. de cassonade (vanillée), 1 blanc d’œuf (non battu), 100 g. de pignons.

– Réalisation : Bien mélanger le sucre et la poudre d’amande, ajouter le blanc d’œuf, pétrir à la main pour obtenir une boule de pâte.

Former ensuite un long boudin, le diviser en quinze portions, former de petits croissants avec chacune, les recouvrir de pignons.

Les poser sur une plaque recouverte de papier sulfurisé, enfourner environ 15 minutes à 180°.

Se régaler en rêvant…

 

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« Par le chemin intérieur

Par le chemin de l’éveil

Se dissipent les ténèbres

Commence à s’ouvrir le chemin lumineux

Celui

Où bat le cœur de l’univers

Où s’éveillent les cellules

Je lance des graines  des lumières

Sur la terre et dans le ciel »

Bang Hai Ja  1937-1922.

Illustrations : 1/ « Pinus pinea »  Illustration botanique de Pancrace Bessa   1772-1846 .

2/ et 3/   Photos BVJ.

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Suivre le fil d’or de nos divagations intérieures…

BVJ – Plumes d’Anges.

Échanges…

samedi 20 janvier 2024

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« D’instant en instant

Germe le temps qui me tisse

File le temps qui me traque

S’écourte le temps qui me fuit

 

D’instant en instant

Captif du temps qui s’élance

Je navigue

Sur les jeux du songe

Sur le flux du présent

Sur l’élan de l’âme

Sur les remous du cœur

 

D’instant en instant

Au rythme du temps qui nous modèle

Nos ombres se démènent

Sur la toile de la vie. »

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« D’instant en instant » – Andrée Chédid  1920-2011.

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« Au fond des criques intimes

Où les ressacs rongent nos fibres et nos tissus

Nous oublions

 

Tapis dans nos chagrins

Qu’au loin qu’autour

L’étendue vibre

 

Comment y pénétrer ?

Comment surgir de ces ravages ?

Extirper l’âme de ces dégâts ?

 

Comment restituer beauté à la beauté ?

 

Comment soutenir

 

Même d’un cœur en fracture

Le jeu précaire et prodigue

De cette vie

Aux aguets ? »

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« L’étendue vibre »  Andrée Chédid  1920-2011.

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Aujourd’hui… un peu de vague à l’âme… Demain sera un autre jour…

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Illustrations : 1/ « Les coquettes »  2/ « Les odalisques »  Jacqueline Marval  1866-1932.

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Se montrer patient…

BVJ – Plumes d’Anges.

 

La Belle Écriture…

dimanche 31 décembre 2023

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– 2024 –

Une page blanche sur laquelle le poète calligraphe que nous sommes tous

va déployer son art de la Belle Écriture.

Les caractères pourront revêtir différentes nuances et couleurs d’encres,

leurs volutes manuscrites s’exécuteront selon notre inspiration

et notre idée philosophique de la vie.

Nos pinceaux deviendront l’extension de notre corps et de notre âme,

ne l’oublions jamais, nous sommes des ÊTRES LIBRES.

Nous pourrons naviguer au plus simple

vers la lumière entrevue, par une voie de facilité et d’imitation

ou prendre, après réflexion, un chemin de traverse, notre propre chemin,

un chemin de création pure vers la beauté, la bienveillance et la gratitude…

Lumineuse année 2024 à toutes et à tous,

infiniment MERCI pour vos contributions à ce blog

et BELLE VIE.

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… « La vie va la poésie dure

Tout comme Hokusaï qui dit-on

Chaque jour dessinait un lion

Je sculpterai dans la verdure

Une pivoine chaque jour

Tendrement pour le seul plaisir

D’être là de n’en pas mourir

Et d’aimer dire mon amour »…

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Extrait de : « Un cahier de pivoines »  2002 Maximine  Editions Arfuyen.

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Illustrations : 1/ « Lever de lune par une nuit d’hiver »  Fredrik Ahlstedt  1839-1931  2/ « Le Monde renversé »  (détail)  Pieter Brueghel l’Ancien  1525-1569.

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Passer la lumière…

BVJ – Plumes d’Anges.

Souffle de l’Âme…

dimanche 17 décembre 2023

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Olga Boznanska est née à Cracovie dans un milieu aisé en 1865. Adam, son père, polonais, était ingénieur des chemins de fer, Eugénie Mondan, sa mère, française,  professeure de français et peintre à ses heures. C’est elle qui apprend à Olga le dessin, ainsi que le pastel.

Olga suit une formation académique très poussée. À l’âge de 21 ans elle se rend à Munich et rejoint un groupe de peintres polonais dont le « chef de file » est un ami de la famille, Jozeph Brand. À cette époque, l’académie des Beaux Arts ne reçoit pas de femmes, elle suit donc des cours dans des ateliers privés (celui de Carl Kircheldorf et celui de  Wilhelm Dürr) et participe à ne nombreuses expositions dans de grandes villes européennes.

Elle est alors très sensible, nous dit-on, à la poésie de Maurice Maeterlinck et à la peinture japonaise.

À 33 ans, elle s’installe à Paris, y rencontre  un grand succès, les expositions de ses tableaux  se succèdent.  Son travail est très lent, indépendant de tout courant de mode. C’est une femme libre qui ne s’est jamais mariée par crainte de perdre le droit de s’exprimer picturalement.  Les années passent, elle reçoit de nombreux prix puis vient un temps d’épreuves, les guerres, le suicide de sa sœur cadette Izabela… Elle s’isole du monde, vit de manière recluse et meurt en 1940 dans un vif dénuement, laissant une œuvre considérable.

Une grande exposition lui sera consacrée à Varsovie en 2015…

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En regardant de près les toiles, j’invente souvent une histoire, j’aime les présenter par paire, j’ai la sensation qu’un dialogue s’instaure.

Ces deux enfants assis sur les marches d’un escalier, vêtus de tabliers en lin brun-rouge, un œil droit un peu étrange pour le petit garçon, un chapeau semblable à une auréole pour la petite fille, ces deux enfants, qu’observent-ils ? Leurs yeux ronds couleur aigue-marine semblent voir ou attendre quelque chose, ou sont-ils éblouis par une apparition, mais laquelle ?

L’autre tableau montre un intérieur coquet, la palette de couleurs est  délicieuse, un fin rideau s’agite dans la brise, plusieurs bouquets de fleurs fraiches – peut-être cueillies dans le jardin que l’on aperçoit sur la gauche.  Le verre mercurisé du miroir ancien ne dévoile pourtant rien. Que se passe-t-il dans l’invisible ?

Tout est mystère, là se love peut-être le cœur de l’inspiration. Quel est le point de départ d’une œuvre ? une réalité ? un fait vécu ? une émotion ? une vieille mémoire ? un rêve remontant telle une bulle sous les pinceaux du peintre ?

Ces deux toiles me semblent converser l’une avec l’autre, j’imagine une discussion intime, un temps suspendu, une illumination captés par l’artiste, un souffle de l’Âme… Qu’en pensez-vous ?

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« … Il est bon de croire qu’un peu plus de pensée, un peu plus de courage, un peu plus d’amour, un peu plus de curiosité, un peu plus d’ardeur à vivre suffira quelque jour à nous ouvrir les portes de la joie et de la vérité. On peut espérer qu’un matin tout le monde sera heureux et sage ; et si ce matin ne vient pas, il n’est pas criminel de l’avoir attendu… »

Extrait de : « La sagesse et la destinée » Maurice Maeterlinck  1862-1949

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Illustrations : 1/ « Enfants assis sur les marches d’un escalier »  2/ « Intérieur »  Olga Boznanska  1865-1940.

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Recevoir l’Illumination…

BVJ – Plumes d’Anges.

Poudre blanche…

dimanche 10 décembre 2023

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Branchages brodés au point de tige sur les arbres hivernants,

Racines transies, rameaux verriers,

Fumerolles aux sommets,

Dentelles boisées, écorces pailletées de givre,

Féerique saupoudrage du Grand Blanc…

MERCI LA VIE POUR CET INTERMÈDE EN FROID PAYS…

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Photos décembre 2023 –  1 à 7 en Suisse, 8 Le Champ du feu dans les Vosges.

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Se dépayser…

BVJ – Plumes d’Anges.

Instantanés d’antan…

lundi 13 novembre 2023

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« L’odeur de la nuit était celle du jasmin« …

Sur les traces de l’imaginaire de Marguerite Duras.

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« Maroc, un temps suspendu« …

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« Les rêveries de Lavinia« …

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La Maison Tamaris Pacha accueille FLORE,  une artiste photographe exceptionnelle qui travaille à l’argentique sur les émotions, les souvenirs, les mots lus ou entendus, les traces, merveilleuses ou douloureuses, l’imaginaire. Elle vagabonde, s’arrête, développe ses clichés, agrandit, teinte, cire. Ces métamorphoses nous donnent des œuvres délicates, ouatées, sombres et lumineuses à la fois. Nous entrons dans un univers singulier, une sorte de cahier de voyages qui nous emmène vers une Indochine qui n’existe plus, ou vers un Maroc ou une Égypte d’antan. Elle nous parle avec poésie de mondes perdus, nimbés de brumes, de ses souvenirs à elle, elle témoigne par petites touches, de la fragilité des choses.

J’aime cette réflexion liée à la photographie argentique, il faut il me semble réfléchir au sujet, à la prise, à la composition, au support, au grain, on éclaircit, on assombrit, on change le temps de pose… le résultat est définitif, il ne faut pas se tromper. C’est un vrai travail de création de la part de l’artiste et FLORE est l’exemple parfait.

Le dernier étage de l’exposition est un terrible témoignage sur le « Camps de Rivesaltes, lieu de souffrance« . Là, dit-elle, pas de photographies d’art…

C’est une exposition de grande qualité à mes yeux.

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« Je n’aime plus que les voyages, la rêverie, la solitude, le bruit du monde,

pour le traverser et en rire, puis la poésie pour supporter le passé(…) ».

George Sand – Lavinia.

FLORE – Exposition Villa Tamaris Pacha à La Seyne sur Mer dans le Var.

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Suivre son chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Relation…

lundi 9 octobre 2023

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« Entre

Ce que je pense

Ce que je veux dire

Ce que je dis

Ce que vous avez envie d’entendre

Ce que vous croyez entendre

Ce que vous entendez

Ce que vous avez envie de comprendre

Ce que vous croyez comprendre

Ce que vous comprenez

Il y a dix possibilités que l’on ait des difficultés à communiquer

Mais essayons quand même … »

Bernard Werber – 1993 – « L’encyclopédie du savoir Relatif et Absolu ».

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Que difficile est la vie quand on ne parvient plus à communiquer avec l’autre.

Quel drame est la vie quand on ne tend plus la main à un être en souffrance.

Quelle tristesse est la vie quand on élimine celui qui pense différemment.

Quel désert est la vie quand on s’isole ne sachant plus que dire ou que faire.

Quel enfer devient la vie quand on entre en guerre parce que l’on veut avoir raison.

Il est toujours temps d’adoucir les angles des relations,

de métamorphoser les chemins caillouteux en ruisseaux de la communication,

qu’attendons-nous, qu’attendent-ils ?

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Illustrations : 1/ « Escalier »  2/ « La Seine – Paysage »  Carl Fredrick Hill  1849-1911.

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Fluidifier les cours, construire des ponts…

BVJ – Plumes d’Anges.