Du coeur à l’ouvrage…

8 mai 2013

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Certains disent que dans la vie, ce n’est pas ce qui est à accomplir qui est difficile,

mais l’idée que l’on s’en fait.

Je partage leur avis,

le tout est de poser un premier pas,

de se laisser porter par notre intention

sans du tout envisager l’ampleur de la tâche

et le temps qu’il faudra pour l’exécuter…

Et l’on peut, si notre cœur nous y pousse,

poétiser l’instant,

le plaisir n’en sera que plus grand !

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Ici,

les grands travaux de décapage,  ponçage,  brossage et  peinture ont commencé :

portails (et rambardes ?) vont se parer d’un vert  olivier ou céladon…

L’ANCIEN NOUS QUITTE POUR FAIRE PLACE AU NOUVEAU  :

se laisser habiter encore et toujours  par le printemps,

se sentir tantôt Léonard de Vinci, tantôt Marry Poppins,

quel divin grand écart !!!

À très bientôt, je vous envoie mes plus belles pensées, joyeuses et colorées.

Illustrations : 1/ »Portrait de Jiri » fils du peintre Alphonse Mucha 1860-1939  2/« Brosses à peinture et encollage » planche extraite du Dictionnaire encyclopédique de l’épicerie et des industries annexes » 1904  Albert Seigneurie 3/« vert olivier » de chez Tollens.

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Ce qu’il nous FAUT FAIRE peut être joyeusement fait…

BVJ – Plumes d’Anges.

Réveil…

6 mai 2013

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 » Réveille-toi, réveille-toi,

papillon endormi !

laisse-moi être ton compagnon ! »

Issa Kobayashi 1763-1828.

Tableau : « Le papillon » John Henry Dolph 1835-1903.

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Avec confiance, ouvrir nos cœurs au printemps nouveau…

BVJ – Plumes d’Anges.

Univers moussu…

3 mai 2013

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« Mousses d’un vert profond

la poussière du monde est loin »

Sen no Rikyû

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 »  … Il faut avoir parcouru les allées de ces jardins, dans un monde où l’omniprésence du vert vous plonge dans un état de rêve et de silence, pour sentir à quel point la mousse y semble un souffle exhalé du sol, posé telle une brume, et dont on sent bien, sans rien connaître de son écologie, qu’aucun lien ne l’attache à la terre dans la profondeur d’un enracinement…

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… Comme si l’omniprésence du vert qui nimbe le sol et emporte le regard, dans le fondu miraculeux d’une somptuosité et d’un dépouillement, transformait l’espace tout entier par l’effet de quelque rémanence ; les sons eux-mêmes, comme atténués ou disparus, font apparaître plus dessinés et transparents qu’à l’habitude, les chants d’oiseaux, les filets d’eau glissant vers l’étang et « l’île au brouillard » qui en forme le centre…

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« Pluie d’averse

sans un bruit sur la mousse

me reviennent les choses du passé »

Yosa Buson

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… Ce n’est pas tant que le tapis de mousse assourdisse effectivement les sons environnants ou que, faute de fleurs, les insectes soient moins présents. On dirait que dans ce caractère étale de la mousse recouvrant tout le sol et montant le long des troncs des cèdres, des camphriers, quelque chose d’une marée se suspend, arrêtant le mouvement du monde, refluant vers les racines sculptées des arbres comme un drapé de pierre vers les mains jointes d’un gisant. Ombreuse et douce, la mousse épouse la terre, la couvre d’un manteau comme on le dit de la neige, et pas davantage on n’en peut isoler les brins que les flocons. Elle est le printemps perpétuel comme la neige est l’hiver, et comme elle, restitue le monde à son silence…

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… Accepter ce que la nature nous donne dans l’ombre, jardiner « avec » et non « contre »…

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… En toute saison, et l’été plus encore, on répand de l’eau sur le chemin afin de donner aux mousses, aux pierres, l’éclat fugace d’une ondée, en un geste d’hospitalité nommé uchimizu ; et en toute saison vient la lumière qui tombe des arbres, dont la taille tout exprès irrégulière n’a d’autre but que de laisser filtrer un miroitement d’ocelles qui vibrent sur le chemin comme depuis les fenêtres hautes d’une cathédrale de feuilles…

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… Les mousses naissent du temps, du temps et de l’ombre – par quoi elles se lient au sommeil et au songe. Quand on les croit dépéries, elles ne sont qu’endormies… »

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Extraits de : « Louanges des mousses » 2012 Véronique Brindeau.

Photos BVJ

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Emprunter les chemins de la délicatesse…

BVJ – Plumes d’Anges.

Charmes…

1 mai 2013

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« Je marchais à travers la forêt. La forêt était sombre

Et étrangement enchantée.


Et moi, j’aimais je ne sais qui,

Et moi, j’étais ému.


Qui a rendu si tendres les nuages

Qu’ils sont tous en douceur de perles ?

Et pourquoi le fleuve au ruisseau

Chante-t-il : serons-nous amis ?

Et pourquoi tout soudain le muguet

A-t-il soupiré, tandis qu’il pâlit dans l’herbe ?

Et pourquoi si suave, le gazon ?

Oh, je sais : c’est la Fée… »

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Extrait de « Quelques poèmes » : « Les charmes de la Fée »  Constantin D.Balmont 1867-1942.

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– PETIT MESSAGE  PERSONNEL À LA FÉE –

Dis, Princesse des Fées,

si tu pouvais en ce premier jour du mois de mai,

te souvenir et dire aux Princes de ce vaste monde

qu’on ne peut continuer à faire des promesses et à ne pas les tenir…

Rappelle-leur, s’il te plaît, qu’il est inscrit dans notre constitution

« Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi »…

Allez, au travail Princesse des Fées et fleuris-nous le bon muguet,

celui qui porte bonheur !

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Illustrations : 1/« Le Prince Grenouille »  Marianne Stokes 1855-1927  2/« Muguet » Janos Pentelei Molnar 1878-1924.

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Porter bonheur…

BVJ – Plumes d’Anges.

Pluie…

29 avril 2013

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Les Anciens ne disaient-ils pas :

« PRINTEMPS PLUVIEUX, PRINTEMPS HEUREUX  » ?

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Cette année, que de bonheur en perspective !

Les jardins exultent, si nous mettions nos cœurs à l’unisson ?…

Photo BVJ

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Rechercher l’harmonie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Guérir…

26 avril 2013

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« … Notre monde est malade. Mais la crise économique  et financière actuelle n’est qu’un symptôme de déséquilibres beaucoup plus profonds…

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… Sans une transformation de soi, aucun changement du monde ne sera possible… Comme Gandhi l’a si bien exprimé : « Soyez le changement que vous voulez dans le monde. »…

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… La civilisation occidentale n’est pas en train de mourir, mais elle se métamorphose à l’échelle du monde en intégrant d’autres schèmes culturels qui lui étaient étrangers…

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… Impossible fuite en avant… Illusoire retour en arrière…

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… Aujourd’hui, la médecine occidentale prend en charge les symptômes et s’interdit de remonter aux causes premières. L’homme se guérit comme l’automobile se répare, mais l’homme n’est pas une machine – c’est tout le problème…

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… À quel niveau agir pour que le monde change ? … La réponse se situe évidemment à plusieurs niveaux. Mais je suis convaincu que c’est l’individu – chaque individu, vous, moi – qui détient aujourd’hui la principale clé de la résolution des problèmes…

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… Voilà qui me semble d’une limpide évidence : c’est quand la pensée, le cœur, les attitudes de la majorité auront changé que le monde changera. Ce constat va bien au delà des réponses techniques, du savoir intellectuel ou scientifique qui peuvent ponctuellement résoudre l’un ou l’autre des problèmes que nous affrontons, mais qui ne peuvent suffirent à mener à la guérison globale et en profondeur de nos maux. La solution doit venir de chacun de nous, appelé à un travail sur soi, à une conversion du regard, à un changement de mode de vie. C’est la somme des individualités qui créera une collectivité nouvelle. Il s’agit donc pour chacun, d’examiner ce qui, en lui et dans sa vie, contribue à empoisonner le monde, de revoir ce qui, dans sa manière d’être ou de vivre, concourt aux dysfonctionnements et aux malheurs du monde…

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… Diogène  d’Œnanda, disciple d’Épicure, qui vécut en Anatolie à la fin du IIème siècle de notre ère, faisait déjà remarquer que « la richesse anormale ne sert pas plus que l’eau à un vase qui déborde »(Fragment 108)

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… La réussite et l’harmonie d’une vie ne dépendent pas uniquement des conditions extérieures, mais aussi, et sans doute davantage encore, des liens que nous tissons avec les autres ; de la capacité que nous avons à regarder la beauté partout présente dans le monde et à expérimenter le sacré ; de la possibilité de nous réaliser dans ce pour quoi nous sommes faits… »

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Extraits de : « La guérison du monde » 2012 Frédéric Lenoir.

Tableaux : 1/« Intérieur avec femme »  Carl Holsoe 1863-1935  2/« Scène de plage »  Winslow Homer 1836-1910.

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Mettre en lumière une autre voie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Arc-en-ciel…

24 avril 2013

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« La vie est comme un arc en ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. »

Jules Renard

Tableau : « Coucher de soleil en Arctique »  William Bradford 1823-1892.

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Créer les couleurs de la vie…

BVJ – Plumes d’Anges.

Compassion…

22 avril 2013

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« … L’amour est un état d’esprit qui apporte paix, joie et bonheur. La compassion est un état d’esprit qui ôte à l’autre sa souffrance. Chacun de nous porte en soi les graines d’amour et de compassion et peut développer les merveilleuses sources de leur énergie. Nous pouvons nourrir l’amour inconditionnel, qui n’attend rien en retour et donc ne génère ni anxiété ni souffrance.

L’essence de l’amour et de la compassion est la compréhension, la capacité de reconnaître les souffrances physiques, matérielles et psychologiques d’autrui, de nous mettre dans la peau de l’autre. Nous pénétrons son corps, ses sentiments et ses formations mentales et ressentons en nous sa souffrance. L’observation extérieure creuse, faite en étranger, ne suffit pas à la déceler. Nous devons ne faire qu’un avec l’objet de notre observation. Étant en contact avec la souffrance d’autrui il naît en nous un sentiment de compassion. Être compatissant veut littéralement dire souffrir avec…

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… L’esprit d’amour apporte paix, joie et bonheur à nous-mêmes et à autrui ; l’observation attentive est l’élément qui nourrit l’arbre de la compréhension dont les plus belles fleurs sont l’amour et la compassion. Pour réaliser l’esprit d’amour nous devons aller vers la personne qui a fait l’objet de notre observation, de sorte qu’il ne reste pas seulement un fruit de notre imagination mais devienne source d’énergie capable d’abreuver le monde. Méditer sur l’amour ce n’est pas se contenter de rester assis sans bouger à visualiser notre amour qui se répand dans l’espace, comme des ondes sonores et lumineuses. De même que le son et la lumière pénètrent partout, ainsi le font l’amour et la compassion. Mais si notre amour est purement imaginaire, il y a peu de chance qu’il ait quelque réel pouvoir. C’est dans la vie quotidienne même et le contact réel avec autrui que nous pouvons tester l’esprit d’amour, savoir s’il existe vraiment et évaluer son degré de stabilité. L’amour réel est visible dans notre vie courante, dans notre comportement vis-à-vis d’autrui et du monde. L’amour prend sa source profondément en nous et nous pouvons aider autrui à être très heureux. Une parole, un acte ou une pensée ont le pouvoir de réduire la souffrance de quelqu’un et lui donner la joie. Une parole peut apporter réconfort et confiance, détruire le doute, éviter à quelqu’un de commettre une erreur, résoudre un conflit ou ouvrir la porte de la libération. Un geste peut sauver la vie de quelqu’un ou lui permettre de saisir une occasion rare. Et il en est de même d’une seule pensée, car toute pensée conduit à parler et à agir. Si l’amour est dans notre cœur, chaque pensée, parole ou acte peut opérer un prodige. La compréhension étant le fondement même de l’amour, les paroles et les actions qui en procèdent sont toujours d’une grande aide… »

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Le saviez-vous ?

Mardi 23 avril 2013 a lieu la

JOURNÉE DE LA COMPASSION

Si vous voulez des informations à ce sujet, c’est —> ICI

Extraits de : « La sérénité de l’instant » 1992  Thich Nhat Hanh.

Tableaux : 1/ »Poupées japonaises et éventails »  Paul Peel 1860-1892  2/« Fleurs »  Victoria Dubourg 1840-1926.

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Cultiver des graines d’amour et de compassion…

BVJ – Plumes d’Anges.

Ensemble…

19 avril 2013

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« Un jour tous les oiseaux du monde, ceux qui sont connus et ceux qui sont inconnus, se réunirent en une grande conférence.

Quand ils furent réunis, la Huppe, tout émue et pleine d’espérance, arriva et se plaça au milieu d’eux.

Huppe : Chers oiseaux, je passe mes jours dans l’anxiété. Je ne vois parmi nous que querelles et batailles, pour une parcelle de territoire, pour quelques grains de blé. Cet état de choses ne peut pas durer. Pendant des années j’ai traversé le ciel et la terre. J’ai parcouru un espace immense et je sais beaucoup de secrets. Écoutez-moi. Nous avons un roi. Il nous faut partir à sa recherche. Sinon nous sommes perdus.

Oiseaux : – Un roi ! Nous avons eu beaucoup de rois ! Qu’avons-nous à faire d’un autre roi ?

Huppe : – Oiseaux négligents, attendez ! Celui dont je parle est notre roi légitime. Il réside derrière le mont Câf. Son nom est Simorgh. Il est le vrai roi des oiseaux. Il est près de nous, et nous en sommes éloignés. Le chemin pour parvenir jusqu’à lui est inconnu. Il faut un cœur de lion pour le suivre. Toute seule, je ne peux pas. Mais ce serait pour moi une honte que de vivre sans y parvenir.

Héron : – Est-on bien sûr que le Simorgh existe ?

Huppe : – Oui. Une de ses plumes tomba en Chine au milieu de la nuit et sa réputation emplit le monde entier. Cette trace de son existence est un gage de sa gloire. On a fait un dessin de cette plume. Tous les cœurs portent la trace de ce dessin. Regardez.

La Huppe déplie un morceau de soie sur lequel est dessinée une plume.

Les oiseaux s’approchent pour regarder le dessin. À côté de la plume, il y a quelques caractères chinois. Un des oiseaux demande :

Colombe : – Qu’y a-t-il d’écrit ?

Huppe : – « Partez à ma recherche – serait-ce en Chine. »… »

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Extrait de : « La conférence des oiseaux » Farid Al-din Attar XIIème siècle – adaptation de Jean-Claude Carrière- 1979.

Illustrations : 1/« Huppe sur bambou »  Zhao Mengfu 1254-1322  2/« Volées d’oiseaux sur fleurs et bambous »  Bian Jingzhao 1356-1428.

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Partir ensemble à la recherche des bonnes nouvelles…

BVJ – Plumes d’Anges.

Attente…

17 avril 2013

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« Dis donc ce qui vient de toi.

Dis  tout ce qui te soulève

Au dessus des contingences.

Le monde attend d’être dit,

Et tu ne viens que pour dire.

Ce qui est dit t’est donné :


Le monde et son mot de passe.

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Poème extrait de : « Cantos toscans » 1999  François Cheng.

Tableaux : 1/« Sommets enneigés » 2/« Campagne dans le Massachusetts »  John Williamson 1826-1885.

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Qu’attendons-nous ?…

BVJ – Plumes d’Anges.