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« Pour vous remercier de m’avoir fait connaître cette poésie Tsu-Kia-Lang,
je vous envoie ces quelques feuilles de thé,
elles proviennent du monastère de la Montagne Ou-ï.
C’est le plus illustre thé de l’Empire
comme vous en êtes le plus illustre lettré.
Prenez délicatement un vase bleu de Ni-tting.
Remplissez-le d’eau de neige recueillie au lever du soleil
sur le versant oriental de la montagne Sou-chan.
Placez ce vase sur un feu de brindilles d’érable
ramassées sur de la mousse très ancienne,
et laissez-l’y jusqu’à ce que l’eau commence à rire.
Alors, versez-la dans une tasse de Thuen-tcha
où vous aurez mis quelques feuilles de ce thé,
recouvrez la tasse d’un morceau de soie blanche tissée à Houa-chan,
et attendez que se répande dans votre chambre
un parfum comparable à celui d’un jardin de Foun-lo.
Portez la tasse à vos lèvres, puis fermez les yeux.
Vous serez dans le Paradis. »
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Extrait de : « La Flûte de Jade » Ouang-Tsi 723-757 – Traduction de Franz Toussaint.
Tableau : « Femme en blanc » Jan Theodoor Toorop 1858-1928.
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Se rafraîchir…
BVJ – Plumes d’Anges.