Archive pour août 2025

Cœurs à cœurs…

dimanche 31 août 2025

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« … Ce goût de la fugue, des échappées, qui m’envoie aujourd’hui sur les routes, je l’ai depuis toujours. Héritage d’une enfance trimballée, vécue dans le mouvement, les cartons et les rentrées scolaires en terre inconnue, à quoi bon se lier, se donner puisque tout cela sera rompu dans quelques mois ? Puisqu’il faudra recommencer et renoncer au moment où tout semble trouver sa place (…) Ne pas attendre, ne pas dépendre. J’ai vite compris que je serai mon propre axe, mon repère, mon point fixe, mon diapason. Et Guillaume, un jour, alors que je n’attendais rien. L’homme posé, ancré, attentif à ce qui tombe sous son regard, celui qui n’en finit pas de scruter quelques mètres carrés et d’y trouver histoires et merveilles. Guillaume terrien. Moi le vent, le feu. L’embrasement. Nos sauvageries. Tes mains, comme des oiseaux envolés. La vie qui déborde et nous déborde. Notre faim insatiable de cet amour prodigieux que nous vivions.

Tu m’avais appris à ralentir. J’aimais les couleurs de ton ciel. Et ce mot que tu avais écrit un jour sur une carte, un jour d’anniversaire. À nos lents demains, mon amour. Avec toi, toujours. D’une journée banale qui m’ennuyait à périr, où j’étais toujours en quête d’un battement de cœur supplémentaire, tu faisais une constellation d’instants et de couleurs. Je t’enviais ça. La vie, fantaisie provisoire. Je vivais pour demain, tu apprivoisais l’aujourd’hui avec grâce, curieux du merveilleux qu’il allait t’offrir, d’une germination inattendue, d’une clarté soudaine…

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… « Emma mon enfant, ma fille aux yeux de châtaigne et aux joues d’ivoire, mon arbrisseau, mon printemps, mon gouffre, Emma ma branche de corail, nous sommes allés au jardin ce matin, dans la lumière de cette matinée de la fin septembre. Opération de désherbage, pour laquelle tu m’assistes avec enthousiasme et gravité. Les feuilles ont rougi, jauni, elles ont bruni, leurs brillances se détachent sur le vert sombre des cèdres, tes joues fraîches ont pris des couleurs, elles sont luisantes de bruine.

Le travail nous attend, tu as enfilé tes bottes en caoutchouc vert, un peu trop grandes pour toi, mais tu n’en veux pas d’autres, et tu t’es armée de ton petit râteau en métal rouge vif, nous voici à pied d’œuvre, une belle équipe tous les deux. 

Il faut éclaircir la menthe, aussi odorante qu’envahissante, arracher le sèneçon, les pissenlits charnus, les chardons vigoureux, ramasser les fruits trop mûrs écrasés que se disputent quelques insectes, couper les roses fanées aux têtes trop lourdes ; les abeilles encore engourdies par le froid se déplient dans un vol paresseux.

Tu suis mes gestes et tu essaies de faire comme je te montre, dégager le pied des arbres des feuilles mortes avec le râteau, puis les rassembler en tas. Mais autre chose t’intéresse davantage, tu te mets soudain à courir vers le pignon de la maison, là où rougit une vigne vierge somptueuse et, accroupie, tu commences à choisir des feuilles tombées, beau tu murmures… »

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Une histoire sensible, émouvante et profonde, admirablement écrite, celle d’Agnès, danseuse, qui un an après la perte de son compagnon, donne une dernière représentation en compagnie de danseurs, blessés de la vie. Elle l’a décidé, elle doit amorcer un virage dans son existence,  se la réapproprier.

Elle décide d’entreprendre un voyage en Europe vers une destination précise, dans un but précis. Elle veut faire quelques étapes sur les pas de souvenirs heureux et de rêves inaccomplis. Elle emporte dans son sac un livre, celui que Guillaume adorait, elle le lui a lu et relu pendant sa longue maladie. Un livre écrit par un certain Julien Lancelle, un homme blessé, qui a du mal à trouver sa vraie place dans la vie. Il est le père d’Emma, une petite fille « différente » qui n’est heureuse que dans les jardins au contact des fleurs, des oiseaux et des insectes. Julien se voue corps et âme à sa fille, il l’accompagne quotidiennement de tout son amour, la protège. Il a publié un livre, un seul, fait de lettres adressées à Emma, des lettres bouleversantes de délicatesse et de poésie.

Lors de son voyage Agnès admire « pour de vrai » la sublime Corbeille de fruits du Caravage à la Pinacothèque de Milan, puis se rend à Mantoue pour découvrir La chambre des époux d’Andrea Mantegna dans le Palais ducal – Guillaume et elle en avaient rêvé… Elle nous parle du Kintsugi, cet art japonais qui répare les fêlures des porcelaines brisées avec une laque recouverte de poudre d’or, l’objet trouvant ainsi une nouvelle vie…

Gaëlle Josse a construit son livre sur l’alternance de ces deux histoires d’amour.

Je n’en dévoilerai pas plus et vous laisse découvrir ce texte magnifique.

Encore un chef d’œuvre à mes yeux…

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Extraits de : « De nos blessures un royaume »  2025  Gaëlle Josse.

Illustrations : 1/ « Parterre de marguerites » fragment de la frise liseron – Gustave Caillebotte  1848-1894   2/ « L’apprenti botaniste »  Paul Peel  1860-1892.

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Aimer de tout son cœur, de toute son âme…

BVJ – Plumes d’Anges.

Faire réflexion…

dimanche 24 août 2025

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« Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.

Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.

Tout, la haine et le deuil ! – Et ne m’objectez pas

Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas… –

Écoutez bien ceci : 

 

Tête à tête, en pantoufle,  

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l’oreille au plus mystérieux

De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu ;

Ce mot que vous croyez qu’on n’a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre !

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

– Au besoin, il prendrait des ailes comme l’aigle ! –

Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera.

Il suit le quai, franchit la place, et cætera,

Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez l’individu dont vous avez parlé. 

Il sait le numéro, l’étage, il a la clé,

Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe,

Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face,

Dit : – me voilà ! Je sors de la bouche d’un tel. –

 

Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel. »

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Dans ces temps de bavardages en tous genres,

de bruits médiatiques incessants,

de mensonges éhontés,

de mauvaise foi si souvent flagrante…

j’ai découvert ce formidable poème de Victor Hugo,

– vous pouvez l’écouter —> ICI, merveilleusement déclamé par André Dussolier-

publié avec d’autres dans un recueil nommé « Toute la Lyre« , œuvre posthume du poète .

Il n’y a pas de place pour la haine…

Beaucoup de perles à déguster au travers de ces pages,

j’espère que vous les apprécierez aussi.

V.H. serait-il  indémodable ?

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 Poème XXI-Corde 3-  extrait de « Toute la Lyre »  Victor Hugo  1802-1885.

Illustrations : 1/ « Rivière Bluff »  George Catlin  1796-1872 

2/ « Serpent et papillon » Jeronimo Jose Telles junior  1851-1914

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Bien choisir nos mots…

BVJ – Plumes d’Anges

Droit d’aimer…

dimanche 17 août 2025

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« … J’ai senti se dresser en moi des flèches de rage, des images tourmentées se répandant telles des taches de sang. Ça ne sert à rien, me suis-je dit. Je me suis jetée sur les leurres habituels. Ça ne vous mènera nulle part. Songez à l’issue que vous souhaitez et assurez-vous d’avancer dans la bonne direction. Faut rester pragmatique. C’est ce que je répétais toujours aux filles du lycée. Il y a tellement de choses dans cette vie qui n’ont pas la moindre importance, tellement de trucs qui vous retiennent, vous emprisonnent et vous éloignent de ce qui importe vraiment. Ne vous empêtrez pas dans des choses qui ne comptent pas ou sur lesquelles vous n’avez aucune influence, et en particulier ne vous préoccupez pas trop de faire savoir aux autres que c’est vous qui avez raison parce que ça devient trop facilement un obstacle sur la voie de ce que vous voulez ou de ce dont vous avez besoin. Apprenez à ne pas prêter la moindre attention à toutes les choses de la vie et libérez-vous plutôt en vue de ce qui vous intéresse vraiment. Aiguisez votre attention. Ne vous embêtez pas à laver ou ranger au-delà d’une forme élémentaire d’hygiène. Ne laissez pas votre apparence devenir votre principal souci. C’est ce qui anéantit toute créativité. Soyez aussi autonome que vous l’oserez. Parfois votre force est plus grande quand les gens ignorent ce que vous pensez ou ressentez, alors faites très attention à qui vous vous confiez. Les gens peuvent s’emparer de vos faiblesses quand vous vous y attendez le moins, les déformer voire s’en repaître, et avant même que vous ne vous en soyez rendu compte elles ne vous appartiennent plus…

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… Je me suis mise à pleurer en repensant à Ruth. Je pleurais en repensant à ses exigences, à la dignité avec laquelle elle se comportait comme si les difficultés de la vie étaient en un sens un immense honneur qu’on lui faisait. Je pleurais en repensant à la foi qu’elle avait en elle-même. Je pleurais en repensant au fait qu’il n’y avait en elle rien qui puisse passer, faute de mieux, pour un deuxième choix. Je pleurais parce qu’elle avait été si calme et si assurée. (…)  Je pleurais parce qu’elle s’était décarcassée pour me faire sentir que j’étais quelqu’un de précieux et de grande valeur. Je pleurais parce que je ne l’avais jamais vue s’acheter le moindre truc chouette. Je pleurais en repensant à la peine qu’elle portait dans son cœur, à l’impuissance et au manque de contrôle qu’elle avait sur la vie et qui parfois étaient une sorte de prison, sans jamais qu’elle s’en plaigne ni ne demande de l’aide. La bonne humeur qu’elle revêtait chaque matin comme un uniforme. Son sourire. Ce sentiment que nous avions toutes les deux de bien nous comprendre, sans même avoir à dire quoi que ce soit, de savoir comment faire attention, non pas une attention anxieuse, mais une attention qui nous emplissait, qui nous rendait attentives l’une envers l’autre. Que les choses qui nous rendaient tristes nous rendaient aussi fortes, qu’elles étaient notre pouvoir… »

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Une histoire forte émotionnellement, celle de Ruth, professeure dans un collège londonien, mère d’Eleanor. Celle-ci la quitte brutalement à l’age de quinze ans pour emprunter les chemins brumeux de la drogue… Ruth prend de ses nouvelles, l’invite, tente de la faire rêver et de la ramener « à la vie ». Jamais elle ne juge sa fille, elle cherche toujours à embellir son quotidien. Mais Eleanor s’éloigne de plus en plus. Un jour elle lui annonce être enceinte d’une petite fille. Ruth fait tout pour l’aider à accueillir Lily… en vain. C’est elle qui recueille le bébé, l’élève en cherchant toujours à bâtir un pont entre sa fille et sa petite fille…

Ruth traverse beaucoup d’épreuves, avec calme, douceur, patience, avec une immense dignité, beaucoup d’amour et de pureté.

Le roman se divise en dix chapitres, neuf sont racontés par Ruth. Elle mélange présent et passé par petites touches, nous parlant des êtres qui ont marqué son existence, d’une façon triste ou joyeuse, amours et amitiés, elles se questionne sur la profondeur des relations : on peut se donner le droit d’aimer mais on ne peut forcer personne à nous aimer…. 

Je vous laisse découvrir ce très beau livre qui ne peut, il me semble, laisser quiconque insensible. 

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Extraits de : « Amours manquées »  2025  Susie Boyt.

Illustrations : 1/ « Femme et enfant »  Helene Schjerfbeck  1862-1946 

2/ « Marguerites dans l’ombre »  Bernard Boutet de Monvel 1881-1949.

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Se donner le droit d’aimer…

BVJ – Plumes d’Anges.

Instantanés…

dimanche 10 août 2025

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« … « Va vers nulle part

L’horizon n’est pas loin

Va vers nulle part

Tu connais le chemin »

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« Dans l’arrière cour du pavillon fricotaient les anophèles mâles et les femelles. Partout dans le petit gazon les insectes grésillaient tranquilles.

Une cabane était refuge à ceux qui cherchaient dans le soir les quelques notes énigmatiques qui pouvaient déverrouiller la nuit. Deux-trois touches, pianoter, comme les chiffres sur un verrou, un cadenas numéroté.

Plissant les yeux pour sentir dans le soir l’air banlieusard qui parvenait jusqu’à nous, on tournait la tête en tous sens exactement comme les insectes, en espérant que nous poussent sur le crâne des antennes paraboliques et paramétrées pour se connecter à la fréquence des anges, des messages qui défilent sans auditeurs sur la bande passante des songes. On voulait réveiller les mots endormis. Pardon pour le dérangement. »

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« À l’heure des premières figues, tout le monde s’en allait sur les places publiques dire son amour pour le pays intérieur.

Vas-y, vas-y ! Vas-y ! criaient les jeunes gens sous le soleil bien lourd. Mais aller où ? Dernièrement, un singe plébiscita les forces de l’ordre juste pour faire mumuse. Alors, de là à lui demander une main, un secours, un peu d’aide. Il n’y avait qu’un pas. Mais un pas de fourmi. Une plume tomba du ciel.

Les jeunes gens ne virent rien, occupés à crier vas-y, vas-y, mais une femme parmi eux conquérait, le front plissé, les hauteurs du monde. Alors naturellement, elle vit la plume. Il n’y avait pas d’oiseaux, il n’y avait pas de lune, il n’y avait pas de souffle, il n’y avait plus de poète, il n’y avait pas d’indulgence, il n’y avait pas de calme, il n’y avait pas de flamme, il n’y avait pas de marge intrépide où faire son beurre MAIS elle vit la plume »

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« Ce qu’on s’autorise à espérer

Prend racine quelque part »… »

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Arthur Teboul, auteur compositeur interprète du groupe Feu ! Chatterton, acteur, poète…nous propose ici  un acte de poésie et un jeu libérateur et jubilatoire, qui étonne en premier lieu le poète en nous qui s’ignorait : « Comment, à l’intérieur de moi, j’abritais tous ces mots, et ne le soupçonnais pas ? »

Il suggère de penser à un nom, de l’écrire immédiatement puis d’y ajouter un adjectif… l’étincelle se produit, les mots affluent, ne pas les juger, ne pas les corriger, écrire ainsi rapidement pendant cinq à sept minutes, renouveler l’exercice chaque jour…

L’auteur nous offre une centaine de textes courts et une très belle présentation« la poésie est partout. Elle peut être partout. « Le monde est rempli de visions qui attendent des yeux. Les présences sont là, mais ce qui manque, ce sont nos yeux. » C’est Christian Bobin qui le dit. La poésie est une attention, une délicate attention. »

Cette démarche m’a totalement séduite et d’instinct je crois en sa vertu.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Extraits de : « Le Déversoir – Poèmes minute »  2023  Arthur Teboul.

Illustrations : 1/ « Oiseaux »  Tivadar Csontvary Kosztka 1853-1919

2/ « Le chant de l’oiseau »  Ferenczy Karoly  1862-1917.

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Laisser chanter nos mots intérieurs…

BVJ – Plumes d’Anges.

Modération…

lundi 4 août 2025

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(Suite du billet « Tempérance » )

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 » … 7 – « Les chants des oiseaux et des insectes transmettent sans paroles la loi de l’univers. Les couleurs des fleurs et des feuilles enseignent sans écrits la vérité du monde. Celui qui étudie doit avoir un naturel transparent et des sentiments éclairés afin de parvenir en toute chose à une compréhension véritable. »

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… 45 – « Lorsqu’on vagabonde par les monts et les bois, les sources et les rochers, l’intérêt pour le monde de poussière peu à peu se dissipe. Lorsqu’on s’absorbe dans la lecture de poèmes ou la contemplation de peintures, les dispositions vulgaires s’évanouissent. 

C’est pourquoi, même si l’honnête homme ne doit pas s’aveulir dans les divertissements, il peut se servir de ce qui s’offre à lui pour préserver son équilibre. »

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… 64 – « Écouter avec un cœur paisible le bruit du vent dans un bois de pins ou le murmure d’un ruisseau sur des pierres, c’est connaître la merveilleuse musique de l’univers.

Contempler avec l’esprit dispos le jeu de la brume dans les herbes ou le reflet des nuages dans l’eau, c’est voir la plus belle œuvre du ciel et de la terre. »

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… 107 – « Quand on se retire sur une montagne on respire amplement, tout insuffle de belles pensées. La vue d’un nuage solitaire ou d’un vol de grues inspire le désir de s’élever au-dessus de la poussière ; la rencontre d’une source jaillie entre deux pierres donne l’envie d’être pur comme la neige ; une caresse à un vieux genévrier ou un prunier d’hiver incite à être droit comme eux ; la compagnie des mouettes et des cerfs fait oublier toute duplicité.

Dès qu’on rentre dans la poussière du monde, même sans être requis par quoi que ce soit, on est à soi-même une charge superflue. »

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… 119 – « Souvent l’homme perd son authenticité spirituelle parce que son cœur est instable. Si l’on reste assis dans le calme en bannissant toute pensée trouble, on est libre et insouciant comme les nuages, frais et pur comme le pluie, on vibre à l’unisson du chant des oiseaux, on est illuminé à la vue des fleurs qui tombent. Alors on se trouve, où qu’on soit, dans le monde véritable, on perçoit en toute chose sa raison véritable. »

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… 122 – « Les hommes sont prisonniers de leur désir de gloire et de profit et se plaignent à tout propos de vivre dans un monde de poussière, dans un océan d’amertume. Ils ignorent les blancs nuages et les montagnes vertes, les ruisseaux coulant entre des pierres, les oiseaux chantant parmi les fleurs, les chants des bûcherons qui se répondent dans les vallées.

Non, le monde n’est pas que poussière, l’amertume n’emplit pas les mers. C’est le cœur des hommes qui en est plein. » … »

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Ce livre deuxième m’a semblé explorer une voie tranquille

plus sensible à la Nature et à la beauté des éléments.

Le propos est intemporel, et même si le monde a changé,

les mots bien choisis parlent et parleront toujours à notre âme.

Tout est simple, les choses sont, il nous faut juste ouvrir les yeux et apprécier.

Le reste n’est qu’histoires…

Je vous le redis,

ce « traité » de contemplation, à la poésie exquise, est un joyau…

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Extraits de : « Propos sur la racine des légumes »  – Livre deuxième – Hong Zicheng  1572-1620.

Illustrations : 1/ « Chamonix et le Mont Blanc »  Ludwig Hess  1760-1800   2/ « La grive musicienne »  Bruno Liljefors  1860-1939   3/ « Vue du lac Seeberg » Caspar Wolf  1735-1783. 

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Se fondre dans les éléments…

BVJ – Plumes d’Anges.