Archive pour juillet 2025

Devenir…

dimanche 27 juillet 2025

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« … J’ai coutume de dire que les êtres humains sont comme les vaches : ils ruminent, et ils le font toute leur vie et sur plusieurs générations. Ils ruminent leurs secrets de famille, leurs deuils non faits et les bonheurs passés, leurs sentiments d’injustice, leurs rancœurs, etc…  Et jusqu’à ce qu’ils cessent de ruminer, jusqu’à la levée du secret, l’histoire familiale se répète…

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La plupart des gens agissent comme on le leur a appris, d’autres font exactement l’inverse.

Dans le premier cas, même si cela ne nous plaît pas, rien ne bouge, le modèle familial est reproduit à l’identique, on ne s’en émancipe pas.

Mais que se passe-t-il si je fais l’inverse de ce qu’ont fait mes parents, qui eux-mêmes ont fait l’inverse de ce qu’avaient fait leurs propres parents ? Et bien, je me retrouve à faire la même chose que ce que faisaient mes grands-parents ! Et, dans ce cas, rien ne bouge non plus. Croyant me libérer de mes parents en m’opposant à eux, j’ai simplement créé avec eux un lien d’opposition.

Notre intérêt à chacun est de trouver une réponse, qui nous soit spécifique, personnelle, et non pas identique ou opposée. L’identique ou l’opposé, ce n’est pas la liberté. La liberté, qui permet de couper le cordon ombilical et par conséquent d’être adulte, c’est celle de son choix à soi… »

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Relecture d’un petit ouvrage d’Anne Ancelin Schützenberger

auteure du célèbre Aïe mes aïeux.

Elle nous délivre ici quelques clefs et autres outils

pour décrypter notre histoire familiale, comprendre nos blocages, 

et mieux construire notre bel arbre psychogénéalogique…

Précieux !

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Extraits de : « Exercices pratiques de psychogénéalogie »  Anne Ancelin Schützenberger  1919-2018.

Illustrations : 1/ « Sadie près de la fenêtre »  Frederick Carl Frieseke  1874-1939  2/ « Seul à la maison »  Maria Wiik  1853-1928.

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Dénouer nos histoires encombrées et encombrantes…

BVJ – Plumes d’Anges.

La belle ouvrage…

dimanche 20 juillet 2025

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J’ai une passion depuis la nuit des temps pour la lingerie ancienne,

entièrement cousue et brodée à la main.

Le travail est parfait, d’une délicatesse inouïe.

Petits plis plats sur fine percale, passe-ruban,

broderies de fleurettes, bords festonnés, boutons de nacre véritable…

Un enchantement !!!

J’ai eu « la chance » d’hériter de certaines pièces de mes aïeules,

je les coupe et les porte en chemise sur un jean.

L’ampleur est suffisante pour que le vêtement

soit confortable et la qualité du coton se

fait sentir au niveau de sa douceur et de sa solidité.

Celle-ci a été remaniée ce week-end,

j’ai bien-sûr réalisé l’ourlet « à la main » et j’en suis très heureuse.

Malheureusement, le repassage fut rapide,

avec 30 degrés à l’intérieur de la maison,

il m’a semblé prudent de ne pas m’attarder…

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Ces savoir-faire s’oublient avec le temps, malheureusement,

mais les témoignages du passé sont là et nous insufflent l’idée

et l’envie de montrer et perpétuer cet art.

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Cette camisole porte un monogramme M.S.,

il pourrait s’agir de Miette Ségol née Gouges,

mon arrière arrière arrière arrière grand mère.

La vie est incroyable et la transmission précieuse…

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Comme le disait Monique Pivot dans sa préface de

l’Encyclopédie des ouvrages de dames de Thérèse de Dillmont :

« Créez, mes sœurs, créez et inventez,

Thérèse de Dillmont est là pour vous prendre en main,

dédramatiser et vous persuader qu’à défaut de génie,

vous possédez un talent certain. »

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« Devant l’éclair

Sublime est celui

Qui ne sait rien »

Matsuo Bashô

Photos (pas terribles) BVJ.

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Détendre son esprit joyeusement…

BVJ – Plumes d’Anges.

Tempérance…

lundi 14 juillet 2025

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… 124 – « Un ciel serein est soudain sillonné d’éclairs et ébranlé par le tonnerre. Un vent rageur et une pluie battante cèdent soudain au clair de lune.

La nature est-elle un instant arrêtée dans son évolution ? Le ciel est-il un instant entravé dans son mouvement ? 

Le cœur humain doit être à l’unisson. »

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… 128 – « Notre corps est l’univers en petit. Nous contribuons à son équilibre en modérant joie et colère, en mesurant amour et haine. Le ciel et la terre sont nos parents à tous. On favorise l’harmonie générale en évitant au peuple tout motif de plainte et aux choses tout préjudice. »

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… 146 – « Lorsque la lampe faiblit et que les voix de l’univers se taisent, c’est le moment pour nous de trouver le calme.

Lorsque les rêves de l’aube se dissipent et que le monde ne s’agite pas encore, c’est le moment de sortir de la torpeur.

Si nous profitons de ces instants pour entrevoir notre nature réelle et ouvrir notre cœur à la lumière, nous comprenons alors que nos sens sont des carcans qui nous emprisonnent et nos passions des machines qui nous commandent. »

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… 147 – « Si nous nous en prenons à nous-mêmes, les choses qui nous arrivent sont autant de drogues salutaires. Si nous en voulons aux autres, les pensées qui nous agitent sont autant d’armes de guerre.

Ces deux attitudes sont aussi éloignées l’une de l’autre que le ciel de la terre. L’une ouvre la route du bien, l’autre fait jaillir la source du mal. »

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… 151 – « L’eau est naturellement calme si l’on n’y soulève pas de vagues. Un miroir est naturellement clair si l’on ne cache pas son éclat.

Il n’est pas utile de se purifier le cœur, il suffit d’en bannir toute pensée trouble pour que sa pureté se manifeste d’elle-même. Il n’est pas nécessaire de rechercher la joie, il suffit d’éviter tout motif d’amertume pour que la joie existe d’elle-même. »

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… 152 – « Une pensée qui enfreint les interdits du ciel, une parole qui perturbe l’harmonie de l’univers, un acte qui provoque le malheur de ses descendants sont les trois choses dont il faut se garder à tout prix. »

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… 199 – « C’est au coucher du soleil que les nuages sont le plus lumineux. C’est vers la fin de l’année que les orangers sont le plus odorants.

C’est au bout du chemin, au soir de la vie, que l’être noble doit sentir son énergie spirituelle se décupler. » …

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Ce recueil d’aphorismes au titre étonnant est un précieux livre de chevet.

L’auteur, Hong Zicheng, s’inspirant de divers enseignements

nous offre les fruits de sa réflexion et nous invite à y méditer.

On y picore quelques lignes ou quelques pages,

c’est simple, lumineux pour mieux vivre la vie

et aborder les évènements dans une plus grande sérénité. 

Très joli texte philosophique que je vous conseille vivement,

 je l’offrirais volontiers aux dirigeants de notre monde…

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Extraits de : « Propos sur la racine des légumes »  – Livre premier – Hong Zicheng  1572-1620.

Illustrations : 1/ « Création du monde – 4 »  2/ « Allegro – Sonate au soleil – 2 »  3/ « Création du monde – 6 »  Mikalojus K. Curlionis  1875-1911.

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Trouver notre juste chemin…

BVJ – Plumes d’Anges.

Être seul…

dimanche 6 juillet 2025

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« – ÊTRE SEUL –

Être seul – ce qui n’a rien à voir avec une philosophie de la solitude – c’est de toute évidence être dans une situation révolutionnaire, en opposition avec tout l’édifice social – non seulement celui de notre société, mais des sociétés communistes, fascistes, de tous les types de société en tant que systèmes organisés de violence et de pouvoir. Et cela implique une extraordinaire perception des effets du pouvoir. Vous, par exemple, avez-vous remarqué ces soldats à l’entraînement ? Ils n’ont plus rien d’humain, ce sont des machines, ce sont vos fils, ce sont mes fils, qui sont là, au garde-à-vous, en plein soleil. C’est ainsi que les choses se passent, en Amérique, en Russie et partout – et non seulement au niveau politique, mais aussi au niveau religieux -, on appartient à un monastère, à des ordres, à des groupes qui exercent un pouvoir stupéfiant. Or l’unique esprit capable d’être seul est celui qui n’est pas assujetti. Et la solitude ne se cultive pas. Est-ce-que vous voyez bien cela ? Lorsque vous l’avez vu, vous êtes voué à l’exclusion, et pas un gouverneur, pas un président ne vous conviera à sa table. Cette solitude est source d’humilité. C’est cette solitude, et non le pouvoir, qui connaît l’amour. L’ambitieux, qu’il soit un homme de religion ou un homme ordinaire, ne saura jamais ce qu’est l’amour. Et si l’on voit bien tout cela, on a alors cette qualité d’existence totale, et donc d’action totale. Tout cela advient grâce à la connaissance de soi. »

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N’appartenons qu’à nous-même,

sortons de ces jugements et comportements binaires : pour ou contre, bons et méchants…

dictés par des gens de pouvoir ou des intérêts financiers de tout acabit.

Ne l’oublions jamais, nous sommes à l’origine de notre existence

et notre vibration détermine un présent et un futur, celui de l’humanité.

Parfois, nous devons traverser un désert, parfois un champs de fleurs, parfois un chaos, 

c’est dans les moments de grande solitude que naît une lumière,

s’initie un chemin, un chemin de force et de liberté, 

restons vigilants, patients, dans l’espérance et dans la joie,

tout viendra en son temps…

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« Devant l’éclair –

Sublime est celui

Qui ne sait rien ! »

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Matsuo Bashô

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Extrait de : »Le livre de la méditation et de la vie« 

Jiddu Krishnamurti  1895-1986.

Photos BVJ – Alpes françaises juillet 2025.

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Ne pas se laisser assujettir…

BVJ – Plumes d’Anges.