Riche traversée…

15 octobre 2018

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« …  (M.G.) – N’avez-vous pas l’impression d’être surtout une intermédiaire,

un médium, enfin quelqu’un à travers qui est passé quelque chose ?

(M.Y.) Absolument. Et c’est pourquoi je n’ai au fond qu’un intérêt limité pour moi-même. J’ai l’impression d’être un instrument à travers lequel des courants, des vibrations sont passés. Et cela vaut pour tous mes livres, et je dirais même pour toute ma vie. Peut-être pour toute vie ; et les meilleurs d’entre nous ne sont peut-être eux aussi que des cristaux traversés. Ainsi, à propos de mes amis, vivants ou morts, je me répète souvent l’admirable phrase qu’on m’a dit être de Saint-Martin, « le philosophe inconnu » du XVIII° siècle, si inconnu de moi que je n’en ai jamais lu une seule ligne et n’ai jamais vérifié la citation : « Il y a des êtres à travers qui Dieu m’a aimé. » Tout vient de plus loin et va plus loin que nous. Autrement dit, tout nous dépasse et on se sent humble et émerveillé d’avoir été ainsi traversé et dépassé… »

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Ces entretiens passionnants nous montrent tout l’humanisme de cette grande dame. Elle s’exprime sur des sujets divers avec bonté, intelligence et lucidité, elle est lumineuse.

Extrait de : « Les yeux ouverts » 1980 –

Entretiens de Marguerite Yourcenar (1903-1987) avec Matthieu Galey (1934-1986).

Photos BVJ

(Pierres d’une digue protégeant le port d’Hyères dans le Var ; si j’étais plus jeune, j’entreprendrais volontiers des études de géologie pour décrypter le langages des roches…)

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Nous laisser traverser par nos richesses profondes…

BVJ – Plumes d’Anges.

Fatigue…

11 octobre 2018

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« …Il me semble qu’une des causes fréquentes de la fatigue chronique réside dans le fait de vivre constamment en désaccord avec son propre rythme. Tout être humain a un rythme biologique. Si on le contrarie de manière systématique, il finit par s’affaiblir et se fatiguer.

Carl Gustav Jung a établi que celui qui travaille dans le respect du rythme de la nature et de son propre rythme est plus performant que celui qui les néglige. Travailler contre son propre rythme revient en fin de compte à faire violence à sa propre nature. C’est usant. Le rythme de la nature nous régénère. En respectant le rythme de notre âme et de notre corps , nous nous maintenons en relation avec la source d’où nous tirons notre force créative. Travailler contre son rythme, c’est se couper de sa source intérieure. Bien des gens prétendent ne pouvoir vivre que l’œil fixé sur la montre. Ils veulent travailler, encore et toujours, quelle que soit l’heure. Ce faisant, ils se violentent eux-mêmes…

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… Le recherche sur le cerveau a établi que l’individu s’affaiblit quand il ne trouve plus en lui d’image qui le motive et suscite de nouvelles associations d’idées. Il est donc essentiel de se pencher sur ses propres représentations, de voir si elles sont paralysantes ou motivantes, si elles encouragent la vitalité ou la fatigue. De ces représentations dépend notre capacité à affronter les défis de l’existence. Si nous n’arrivons pas à y répondre activement, nous nous vidons de notre énergie… »

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J’ai apprécié dans cette lecture plusieurs observations de l’auteur qui nous amènent à une belle réflexion. Il nous faut avoir une vision pour donner du sens à notre vie, c’est elle qui nous donnera l’énergie nécessaire pour avancer…

Extraits de : « Retrouver le goût de la vie »   2013  Ansel Grün.

Illustrations : 1/« Danseuses en rose »   Edgar Degas  1837-1917   2/« Mésange sur une branche »  Christoph Ludwig Agricola  1667-1719.

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Respecter notre propre rythme…

BVJ – Plumes d’Anges.

Eau de ciel…

8 octobre 2018

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Il pleut, il pleut bergère, dit la chanson… ENFIN, aurais-je envie de rajouter !

Le jardin est blessé par le manque d’eau, arbres et plantes se dessèchent et meurent…

Et puis, et puis, juste un peu d’eau de ciel et tout devient promesse.

On en rêvait, le ciel l’a fait.

Au fond de nous régnait aussi un air de désert et quelques gouttes plus tard,

l’on se prend à imaginer une riche floraison,

un printemps d’automne qui nous ré-énergiserait.

La pluie si attendue va opérer son miracle,

une nourriture pour la terre nous fera voir la vie autrement,

la musique est divine.

Nous n’avons plus qu’à danser et à chanter pour honorer ce moment,

en demandant à cette eau bénite qu’elle tombe raisonnablement…

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Illustrations : 1/« Aigrette verte sous la pluie »  2/« Héron et bambou sous la pluie »  Hiroshige  1797-1858.

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Se réjouir des célestes cadeaux…

BVJ – Plumes d’Anges.

Racines…

5 octobre 2018

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Nous avons tous nos particularités et nos défauts, notre entourage le sait bien, si nous, nous l’oublions parfois…

Personnellement, j’ai toujours besoin de trouver un sens à ce qui m’arrive : pourquoi ? Pourquoi, je vous le demande, cela me fatigue de me poser cette question et quand je crois arrêter le cours de mes pensées, il y a un moment dans la journée où ce pourquoi ? ressurgit sans crier gare.

Ce voyage que nous venons de faire mon époux et moi-même, voyage décidé à la dernière minute quant à la direction, s’est déroulé vers des lieux où nous avons tous les deux des racines familiales et vers des lieux où nous sommes venus enfants et dans notre jeunesse. Pourquoi ?

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Ma petite tête (et mon cœur) m’ont répondu que les chantiers immobiliers autour de nous, ont créé un « chaos ». Il était nécessaire de nous ressourcer, de remonter vers nos racines pour éprouver un certain apaisement. Revenant sur notre lieu de vie, les images fortes qui nous ont nourris peuvent nous aider à mieux accepter le quotidien du bruit, de la poussière et des alentours plus que transformés… Nous ne savons pas exactement vers où nous allons mais nous savons mieux d’où nous venons !

Nous nous racontons tous une petite histoire me semble-t-il,

choisissons-là belle et positive pour nous aider à avancer sur notre chemin de vie…

Douce journée à toutes et à tous, à bientôt.

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Photos BVJ.

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Rechercher des sources d’apaisement…

BVJ – Plumes d’Anges.

Belles vues…

1 octobre 2018

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Quand de lointains horizons nous appellent…

… il nous faut saisir notre chance…

… et l’on s’aperçoit que tout se déroule…

… comme dans une histoire savamment préparée…

… La beauté se fait stupéfiante…

… l’on marche loin des foules…

… la nature nous prend dans ses bras…

… les rencontres sont belles et lumineuses…

… Le monde respire…

… le décor est virginal…

… Tout est vaste…

… tout étincelle…

… dans l’infiniment petit…

… ou dans l’infiniment grand…

… Partout la vie crépite…

… rien n’est définitif…

… au même endroit, demain sera autre…

… Mais il faut savoir rentrer chez soi, c’est un peu difficile !

Voyage décidé au dernier moment, (du sud de la France)

vers les côtes normandes et bretonnes…

Un bouquet de découvertes et de belles rencontres, merci la vie, une fois encore!

Photos BVJ septembre 2018.

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Remercier les célestes accompagnements…

BVJ – Plumes d’Anges.

Feu ardent…

14 septembre 2018

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Le feu ardent de la créativité crépite encore jusqu’au 30 septembre 2018  pour

la DESIGN PARADE de Toulon.

Cette année, l’évènement a lieu dans l’ancien Évêché, bâtiment du XVème rénové au XVIIIème, sis au numéro 69 du Cours Lafayette. Pour cette troisième édition, l’invité d’honneur est l’architecte d’intérieur Pierre Yovanovitch, il expose son talent sous la forme d’une pièce de théâtre en 1 acte sans personnage : « L’érotomanie de Mlle Oops« . On circule dans l’appartement de cette héroïne singulière, c’est talentueux et plein d’humour.

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Pierre Yovanovitch et la Maison Lesage pour le décor « La chambre ».

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On peut aussi admirer le talent de Pierre Marie (Agin), il vient de l’univers de la mode, a travaillé avec Sonia Rykiel et Hermès, il est très inspiré par ses voyages et son travail en collaboration avec des artisans atteint la perfection.

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Pierre Marie et les Ateliers Duchemin – Vitrail Olu Nolum.

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Comme pour les précédentes éditions, un concours est lancé avec pour thème « Une pièce à vivre dans une villa au bord de la Méditerranée », dix dossiers sont retenus. C’est une magnifique opportunité pour ces jeunes artistes de montrer leur talent in situ. Des artisans de la région et d’ailleurs sont appelés à participer à ce moment de création, des œuvres d’art sont prêtées par des galeries, c’est pour le public, peut-être, une occasion unique de les admirer.

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Kim Haddou et Florent Dufourcq  « Grotto ».

Grand prix de la Design Parade 2018 (ex aequo avec Antoine Chauvin).

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Bérangère Botti et Sophie Genestoux  « En trompe l’œil ».

Mention spéciale eyes on talents x frame.

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Lucas Djaou  « À l’heure de la sieste ».

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Jeanne Martin-Taton et Marie Marie Vergne « Pendeloque ».

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Charlotte et Juliette Castay « Dimanche ».

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Et il y a d’autres projets projets à découvrir…

J’ai beaucoup aimé aussi converser avec les jeunes élèves des écoles d’art qui eux-aussi s’investissent dans cette Design Parade avec joie et passion, que demander de plus à la vie ? Rien encore une fois, simplement lui dire MERCI !

Si vous voulez un aperçu de la DESIGN PARADE 2016 c’est ICI

Si vous désirez en savoir plus sur celle de 2018, c’est  LÀ !

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« Créer, c’est se souvenir« 

Victor Hugo

Photos BVJ.

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Créer avec ferveur et gourmandise…

BVJ – Plumes d’Anges.

L’humanité, simplement…

10 septembre 2018

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« … Maman, je souhaitais simplement te dire que je t’aime. (…) Dans mon lit d’hôpital, je me réfugie dans nos souvenirs. Ils m’apaisent. Je me figure main dans la main avec toi, dévalant les prairies, entourés de Gust et de la chèvre Blanquette, tes deux amis encore plus fous, plus joyeux, plus enthousiastes que nous, tous les quatre grisés par le bonheur de nous dégourdir les jambes, d’aspirer l’air ensoleillé, de saluer le printemps. Comme nous avions raison de nous réjouir d’un rien. Car ce rien, c’était tout. Inspirer, expirer, s’en rendre compte, s’en émerveiller. Quelle sagesse ! Moi qui ai fréquenté tant de gens éminents, financiers, politiciens, idéologues, savants, je découvre que toi, Gust et Blanquette, vous me délivriez d’irremplaçables leçons. S’étonner d’exister. Remercier. Cultiver la joie, à toute force.

Vous avez été mes meilleurs professeurs de vie, voire de philosophie, même si je ne me suis pas comporté à la hauteur de ce que vous m’enseigniez. Plus tard, je me suis un peu égaré dans les labyrinthes de la sophistication, j’ai tenté de ressembler aux esprits chagrins, ceux qui préfèrent l’écœurement à la jubilation, le pessimisme à l’optimisme, la mort à la vie. Quand je livrais une observation morose, cynique, nihiliste ou désespérée, ils m’applaudissaient en m’octroyant un diplôme de clairvoyance. Pourtant, dans mon actuel état de faiblesse, ce qu’ils m’ont appris se réduit à un tas de poussière, et je n’atteins vigueur et lumière qu’en pensant à vous trois.

Gust… Blanquette… Crois-tu que nous retrouvons, là-haut, les animaux que nous avons aimés ? Je l’espère tant… Eux, je suis certain qu’ils auront fait l’impossible pour me revoir, qu’ils auront patienté fidèlement des années, bravant le froid, l’inconnu, la solitude, le découragement, afin de se précipiter vers moi, la truffe chaude, la queue hilare, les yeux plissés. Nous nous étreindrons sans fin. Si c’est ainsi, ce sera beau, l’éternité… »

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Quatre nouvelles, quatre histoires qui nous interrogent, j’ai été particulièrement touchée par celle-ci « Mademoiselle Butterfly », et puis, qui ne rêverait d’écrire une telle lettre à sa mère ?…

Extrait de : « La vengeance du pardon »  2017  Eric-Emmanuel Schmitt.

Illustrations : 1/ « L’attente »   2/ « Chien »   Winslow Homer   1836-1910.

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Nous relier à notre part d’humanité…

BVJ – Plumes d’Anges.

Lucarnes…

6 septembre 2018

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« …À l’heure où j’écris, en repensant à tout ce qui me passait par la tête, parfois, pendant ces jours de solitude, je médite sur le mystère de la vie et sur ce que nous en savons. Du regard, je fais le tour de cette immensité. Je me dis que la terre est un astre. Et qu’en ce moment même, je peux contempler un fragment de cet astre. . Et moi, je suis un point sur cet astre qui doit étinceler de loin comme toutes les autres étincelles d’argent scintillant dans le ciel.  Il peut même devenir étoile filante et aller s’enfouir dans quelque coquillage, comme le dit Angela, devenir un minuscule caillou blanc, pas plus gros qu’un gravier. Qui peut, en vérité, discerner ce qu’il y a de vrai dans ce que nous appelons, grand, petit… qui peut savoir lequel est juste ? Pourtant, en cet instant, je suis sur une miette du ciel. Je suis un rien, un rien microscopique, insignifiant, en train d’admirer cette miette, d’être pris de vertige devant cette goutte d’eau que j’appelle mer, océan… Ainsi, sur cet astre infinitésimal, simple particule dans la poussière des astres se trouve un autre particule, ma seigneurie, abîmée en de profondes cogitations sur des choses qu’elle ne peut comprendre…

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Je l’écoutais et la légende prenait racine en moi, profondément, sans qu’il me vienne une seconde à l’esprit qu’elle pût plaisanter ou se moquer de moi. Ce qu’elle me racontait était si merveilleux que cela n’avait nul besoin d’être également logique. Et puis, après tout, qui croit sérieusement  que nous sommes vraiment ce que nous semblons être ? Car s’il fallait en croire notre logique, l’infiniment petit et l’infiniment grand ne devraient pas exister non plus. Qui peut nous certifier que nous faisons bien partie de ce monde, que nous ne sommes pas le produit de l’imagination de quelque artisan fou et puissant, façonnant avec ses chimères une œuvre encore invisible ?…

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Le gouvernail creusait son sillage dans l’eau, faisant à sa surface de petits tourbillons qui semblaient vouloir se visser jusqu’à ce qu’ils se remplissent d’eau et s’évanouissent. Tant de choses se passent, même dans le plus lointain désert ! Il suffit que l’œil humain sache observer le monde jusqu’au plus profond de son cœur pour qu’alors l’homme se sente lié à ce qui l’entoure, qu’il devienne vent avec le vent, prairie avec la prairie, onde avec la mer, qu’il se promène avec le nuage et regarde d’en haut son ombre projetée sur la terre. Ces petits tourbillons d’eau, ces petits cônes sont autant de lucarnes s’entrouvrant pour vous permettre de regarder jusqu’au fond des abysses. Bien sûr, on ne voit jamais jusqu’au fond des abysses mais cela n’a pas d’importance car il suffit de s’être ainsi penché sur les profondeurs de la mer pour que votre âme rêve aux précipices du monde sous-marin, aux algues, aux hippocampes, aux méduses. Des myriades de splendeurs surgissent dans votre esprit vous donnant l’illusion d’avoir détaillé cet univers aux visages innombrables… »

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Extraits d’une splendide histoire, préfacée par Jacques Lacarrière, histoire puissante  qui nous emmène loin, dans un monde où rêve et réalité se mêlent et où l’homme est confronté à ses démons intérieurs:

« Une jeune fille nue »  Nikos Athanassiadis
1904-1990.

Illustrations : 1/ « Falaise dans la mer Égée »  3/ « Champ de bataille de Marathon »   Carl Rottmann  1797-1850  2/ « Étude de sirènes »  Henry Luyten  1859-1945.

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Dominer nos démons…

BVJ – Plumes d’Anges.

Expérience d’invisibilité…

3 septembre 2018

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Ces jours derniers, nous avons pris à nouveau la route des montagnes, mon époux, deux de nos petits enfants et moi-même. Nous empruntons des pistes (autorisées à la circulation) et trouvons des endroits loin du monde pour  passer la nuit et une partie de la journée en pleine nature… Un soir, nous avons vécu une incroyable expérience d’invisibilité, j’en suis encore sidérée. Je vous explique : Nous roulions à faible allure, comme d’hab. et avons porté notre dévolu sur une butte un peu aplatie couverte d’une voluptueuse herbe grasse, avec sur un côté trois élégants sapins. Alentour, une vue imprenable sur des sommets minéraux et sur d’autres recouverts de prairie et de forêt. Bref, un endroit accueillant et serein, idéal pour passer une nuit de rêve. Mon mari était un peu dubitatif, à son avis nous étions trop proches du chemin. Mais devant notre insistance, il s’est laissé convaincre. Il y avait là quelques foyers construits par des randonneurs. Nous sommes partis à la recherche de petit bois, histoire de nous réchauffer devant une belle flambée. Nous avons trouvé notre bonheur et allions commencer à vraiment nous installer quand un véhicule 4×4 est arrivé et s’est garé à côté de nous. J’ai fait un signe de la main à son conducteur, doublé d’un sourire, je trouvais qu’il venait un peu trop près de nous mais il était peut-être attiré par notre belle compagnie… Et puis et puis,  un second véhicule du même type est arrivé, puis un troisième… DIX VOITURES nous ont encerclés, sans un regard, sans un mot ni un sourire. Une femme qui semblait être l’organisatrice du raid donnait des ordres en allemand…

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Là, deux solutions s’offraient à nous, ou hurler et se battre, mais je ne suis pas très forte de ce côté là, ou partir plus haut. Je me suis dirigée vers cette « charmante » organisatrice, j’ai été très étonnée de lui dire dans un anglais presque parfait que nous ne pouvions rester là et que si elle avait l’amabilité de dire à ces aventuriers de se pousser pour que nous puissions repartir, ce serait sympathique !!! Sans me regarder vraiment, sans un mot à notre égard, elle a fait reculer deux véhicules et nous avons pu nous extraire de la folie du monde.

Je m’interroge sur ce don d’invisibilité, je ne sais si vous aussi vous en avez fait l’expérience, c’est incroyable cette loi du plus fort. Je me demande si dans notre quotidien, nous pouvons nous-aussi, ignorer à ce point certains de ceux qui nous entourent, totalement absorbés par notre propre histoire ou celle que nous nous racontons… C’est tout de même un peu terrifiant tout cela.

Chance ou malchance, l’endroit qui nous a accueillis plus loin, s’est avéré être pourvoyeur en myrtilles, alors sommes-nous devenus invisibles aux yeux des autres et avons-nous été chassés pour trouver ce trésor que sont les fruits sauvages, un cadeau du ciel, encore un ? À réfléchir !

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Belle journée à toutes et à tous,

belle rentrée à tous les p’tits loups de France, de Navarre

et d’ailleurs ainsi qu’aux enseignant(e)s,

septembre est un mois si doux.

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Photos BVJ.

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Toujours se dire, chance ou malchance…

BVJ – Plumes d’Anges.

Ivresse des sens…

27 août 2018

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« … « Il faut toujours être ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous ! »

Elle hausse le sourcil droit. Ses traits se détendent. On ne se méfie pas d’un poète, on l’écoute, on marche avec lui. Les freins du métro crissent. Ils s’arrêtent dans le tunnel avant d’atteindre la station. La chance est avec toi ! Une voix désincarnée interdit aux voyageurs de descendre et assure que le train va bientôt redémarrer. Dieu a entendu ta prière. Tu poursuis sans te démonter : – « Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. »

Tu as joué ta dernière carte. L’œil bleu de l’inconnue est amusé. Son œil marron reste sceptique. Elle finit le poème d’une voix radoucie :

–  » Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. »

Le monsieur en costume sourit. Il se doutait que vous vous connaissiez. Le jeune homme rasta vous salue en balayant l’air d’un invisible chapeau.

– Baudelaire, adepte de la confiture verte, un homme de goût… »

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Extrait d’un sympathique roman d’été : « Poste restante à Locmaria »   2018 Lorraine Fouchet.

À la fin de cette histoire, l’auteure nous offre la recette d’un Cake au romarin, celui de Brigitte de Lomener, je n’ai pas résisté (je l’ai un petit peu interprétée à ma façon) et il s’avère que

ce gâteau EST absolument délicieux !!!

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 – CAKE AU ROMARIN –

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Ingrédients : 3 œufs, 150 g. de farine, 110 g. de sucre, 125 g. de beurre salé (on est en Bretagne certes, mais je n’ai mis du beurre demi-sel), 225 g. de raisins secs et de fruits confits, 125 g. de noisettes, d’amandes ou de noix, une cuillère à soupe de romarin frais, 1 sachet de sucre vanillé, 1/2 sachet de levure chimique.

Réalisation : Battre les œufs et les sucres, ajouter le beurre mou, puis la farine, la levure, la poudre d’amandes (ou de noisettes ou de noix), le romarin ciselé, les raisins et fruits confits. Verser dans un moule à cake beurré, enfourner 15 minutes à 180 °(200° dans mon petit four), puis 50 minutes à 110° (130° dans mon petit four).

J’ai rajouté 10 minutes de cuisson…

C’est fabuleux de se régaler ainsi,

de lecture, de Bretagne et d’un gâteau,

vous n’avez plus qu’à… si vous voulez vous enivrer !

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Photos BVJ.

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S’enivrer joyeusement de beauté, de douceur et de poésie…

BVJ – Plumes d’Anges.