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J’aime beaucoup ce tableau, sa composition, ses couleurs veloutées, son sujet : au fond, un ciel poudré, puis la mer, peut-être. Au premier plan, sur la terre nourricière, une vache l’allure fière, déterminée, précédée d’un joyeux petit chien, d’autres vaches dont l’une cueille encore quelque fleurette, un jeune veau, les trois générations d’une famille. Ils « reviennent » nous dit le peintre, d’un pâturage ? d’un déjeuner sur l’herbe ? d’une expérience de vie qu’ils n’ont pas appréciée ? Nous ne le serons pas, peu importe d’ailleurs, ce qui est beau c’est la douce atmosphère, le vivre ensemble, le partage d’une journée…
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Je viens de lire « La quatrième révolution industrielle « ,
un livre publié en 2016 par un certain Klaus Schwab.
Ce nom vous dit quelque chose ? C’est l’inventeur du World Economic Forum à Davos, qui année après année organise une « Grand Messe ». Là se réunissent les « grands » de ce monde, ils discutent et décident de l’avenir de nos sociétés. Des « élites » ont été formées sur la planète entière et travaillent à la numérisation de tous les secteurs, ce qui ne sera pas numérisable disparaitra, les algorithmes nous dirigeront de plus en plus…
J’ai trouvé cette lecture bien triste et cet auteur glacial. Ce monsieur nous parle des nouvelles technologies qui évoluent à grande vitesse, du chaos global, il en observe les côtés positifs et les côtés négatifs – selon lui – mais ne propose aucune alternative. Tout est énoncé et tout est flou. Qu’en est-il de l’Homme, de son humanité, de sa réflexion, de sa créativité, de son empathie, de ses désirs, de ses passions… ?
Heureusement, il y a des gens qui tissent parallèlement d’autres étoffes, précieuses, comme Philippe Guillemant, ingénieur physicien qui a travaillé et été primé pour ses travaux sur l’IA mais qui depuis quelques années construit des ponts entre la physique et la spiritualité, il explore une voie de « physique métaphysique », voie dans laquelle l’humanité trouve sa place et sa grandeur.
À nous de choisir le chemin, notre chemin, celui de nos enfants et petits enfants…
À chacun le fruit de sa réflexion…
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« Sur la fleur de lotus
La rosée de ce monde
Se distord »
Kobayashi Issa
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Illustrations : 1/ « Le retour du troupeau » 2/ « Pêches » Pascal Dagnan-Bouveret 1852-1929.
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Ne pas perdre son âme…
BVJ – Plumes d’Anges.
J’ai immédiatement pensé à Rosa Bonheur en voyant « ton » tableau,
chère Brigitte, mais non, je découvre un peintre également talentueux !
Tes réflexions sur la nouvelle industrie numérique sont passionnantes,
le monstre froid ne doit pas nous dévorer, l’arrivée de l’imprimerie
avait suscité des inquiétudes analogues, il me semble…
La créativité subsistera, à chacun d’en assurer sa quote-part
à condition de savoir dire non…comme à toutes les époques :
notre libre arbitre sera de plus en plus attaqué,
nos ressources humaines sont et seront solides…
à la condition d’être basées sur la recherche de L’HARMONIE 🙏
la sensibilité du tableau tranche avec les dits de Schwab : illustration s’il en est de la dérive que nous vivons : destruction de l’humanisme et de toute générosité ; plus d’empathie, des chiffres froids et assassins qui décident …. et le troupeau suit ?
Quel beau retour aux sources.
Je pensais que ces superbes vaches avaient été peintes par Rosa Bonheur.
Bises amicales Brigitte et je te souhaite aussi une semaine lumineuse
Ton tableau me rappelle mes vacances chez mon grand-père paternel… Il n’avait plus que 2 vaches Bergère et Frisette et j’allais avec lui les mener paître dans le champ communal au bord de la Sèvre Nantaise … Ma grand-mère me faisait des chaises et des berceaux en roseaux pour mettre mes poupées de maïs que j’habillais avec des chiffons et des bouts de laine… Retour aux sources avec des petits bonheurs tout simple…
Petites joies toute simples qui manquent à nos enfants d’aujourd’hui…
A nous de jalonner le chemin de nos enfants et petits enfants de ces petites fleurs de joie glanées au fond de nos souvenirs
J’ai eu la chance, durant l’enfance et l’adolescence, de participer à certaines activités de la ferme du village de mes grands-parents paternels, comme aller conduire les vaches à la prairie – nous apprenions leur nom – ou les en ramener pour la traite. Voilà à quoi j’ai pensé en regardant ce tableau, Brigitte, merci de réveiller ce souvenir. Je vais me renseigner sur ce peintre.
Quant à l’avenir de l’économie et à l’IA au sujet de laquelle il y a quasiment un article par jour dans le journal à présent, j’avoue ne pas être tentée par ce genre de lecture. (Et même, en mauvais esprit, à considérer que les discours économiques les plus justes sont ceux qui parlent du passé et non de l’avenir.)
Le forum de Davos? Un grand chaos idéologique qui coûte un bras aux citoyens suisses…. mais cela, on ne le dit pas. Alors non, je ne vais pas lire les élucubrations de ce monsieur. Non et non. Par contre, je note ta deuxième référence. Bises alpines et belle semaine.
Moi aussi, j’ai pensé à Rosa Bonheur en voyant ce troupeau, que tu décris bien. Mais non, les artistes méconnus sont nombreux. Quant à Davos et ses algorithmes, son IA et ses riches décideurs, ils ne font pas vraiment partie de mon monde, même si beaucoup de réalités actuelles me désolent. Je préfère développer des cercles vertueux où la simplicité, le partage, la joie, sont les maitres et les guides.
Je préfère ne pas lire sur l’IA, c’est trop déprimant. J’ai entendu un spécialiste recemment à la radio. Il degonflait pas mal les projections qui sont faites. Beaucoup de fantasmes là-dedans disait-il. Ça reste inquiétant quand même. Je préfère regarder les vaches qui faisaient partie de mon quotidien pendant mon enfance campagnarde. Bonne semaine Brigitte. Bises.
Revenir aux sources et trouver dans la nature la bouffée d’oxygène qui régénère et nous ramène à l’essentiel… Je ne suis pas contre le progrès du moment qu’il n’efface pas notre humanité. Ne pas perdre son âme….face au matérialisme, au profit, à la technologie… garder le cœur ancré dans la terre nourricière et respirer à pleins poumons. Puissions nous nous rappeler que la nature aussi forte soit elle a besoin que nous la protégions autant qu’elle nous protège…
« La nature est l’écrin éternel de la Vie » (Kheira Chakor)
Le progrès technologique est inévitable mais il doit être au service de l’homme. Attention de ne pas perdre son âme et de ne pas le détourner à des fins purement mercantiles.
Pour moi, ce seront les petits bancs le fil tenu entre les générations.
Moi, en souvenir, le petit fils en devenir.
Le tableau, vaches revenant d’un pique nique, tu le décris de manière intéressante.
Tu n’aurais rien dit, j’aurai cru à un retour d’estive. La poya.
Si bien illustrée par des découpages, façon canivet.
https://www.bazarouchy.com/wp-content/uploads/2020/10/serviette-decoupage_1099_.jpg
Et je note tes impressions sur le livre, la nouvelle révolution industrielle.
As tu vu mes liens sur le retable d’Issenheim et l’annonciation? Ça répond-il à ta demande?
> Yann
Je ne suis pas très tentée par ce genre de lecture plutôt déprimante je pense. Ce n’est pas que je sois contre le progrès en tant que tel, ni contre les recherches actuelles en matière des sciences ou autre, l’important est de ne pas y perdre notre âme. De tout temps les hommes se sont inquiétés et souvent ils ont eu raison de le faire…Quant on voit aujourd’hui tout ce que l’IA peut faire, cela fait froid dans le dos.
J’aime beaucoup ce tableau qui montre un bonheur simple, la vie d’une famille revenant des champs après une journée de labeur sans doute épuisante pour eux. Peut-être rêvaient-ils déjà à une autre vie ? On ne le saura jamais…mais je crois que les hommes savaient davantage que nous se contenter de ce qu’ils avaient.
Je préfère garder cette image d une vie en contact avec la nature. Parfois le nouveau monde prédit par certains n a qu un but, étendre la peur et mieux manipuler les peuples.
meilleures pensées pour la journée de demain.
Très intéressant Philippe Guillemant, je suis allée voir le lien et j’ai invité un amie italienne à visiter, car ELLE, c’est une fille carrée (une ancienne responsable de banque) tourné vers un certain mysticisme et je pense qu’elle sera intéressée.
Je suis un fille plutôt optimiste, mais j’attends le 18° ème petit- enfant, je ne dois pas désespérer, mais rester lucide; pourtant j’ai des inquiétudes concernant l’avenir de ce monde. L’attitude de Klaus Schwab me semble logique….
Je choisis bien sûr le chemin de l’humain !
merci Brigitte pour la découverte de Philippe Guillaumant je suis allé sur son site et ses ouvrages m’intéressent et je vais les commander Beau week end à toi
j’aime beaucoup ces deux tableaux que tu nous proposes et ce haïku
bon wk Brigitte
Culturel … Poétique … Merci.
Magnifique tableau qui sent bon la sérénité, le bien-être d’être en osmose avec la Nature bien loin du projet de ces sombres « élites ». Bravo pour avoir réussi à lire un tel livre, je pense que j’en aurais eu la nausée, que je n’aurais pas réussi à le terminer. Heureusement que des physiciens, à l’instar de Philippe Guillemant, tirent la sonnette d’alarme en nous indiquant l’autre chemin, bien plus humain, bien plus lumineux et joyeux.
Beau dimanche Plumes d’Anges, je t’embrasse