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Derniers sursauts des neiges éphémères,
Les blancs s’étirent, s’allongent, se polissent,
L’étoffe virginale de l’hiver s’évanouira pour bientôt
Fondre dans de brumeux souvenirs…
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Construire le silence,
Sans un geste, sans un bruit,
Pas même le bruissement d’ailes
D’un invisible oiseau…
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Royaume de la courbe
Sinuosités sans fin,
La brise sculpte des draperies,
Décline ellipses ou paraboles…
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Danse voluptueuse de la nature,
« Ne pas rompre l’équilibre »
Murmure secrètement l’Esprit des lieux,
Ici règne la perfection…
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Monde lunaire, monde stellaire,
Dire adieu à la froidure ;
Dans les profondeurs cristallisées
J’entends comme un chant d’étoiles…
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« … Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d’herbes, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C’est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n’est jamais seul quand on sait la voir et la sentir… »
« Journal de voyage: tome 1 – Lettres à son mari 1904/1917 »
Alexandra David Neel 1868-1969.
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Poésies vagabondes de BVJ –
Photos BVJ – Col de Vars – Avril 2024.
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Espérances de temps nouveaux…
BVJ – Plumes d’Anges.
Quelle poésie dans ces mots, c’est superbe. Comme les photos.
Je connaissais cette femme, son côté féministe, mais aussi cantatrice et grande voyageuse et connaisseuse de l’Inde.
Voilà que je découvre, grâce à toi, sa poésie, merci!
Un beso.
Tes mots accompagnent ces merveilleux jeux de courbes entre lumière et ombre, bravo !
Un « Journal de voyage » à lire un jour pour mieux connaître cette grande voyageuse qui t’inspire.
Quelle paix, quelle sérénité dans les mots au service de photos sublimes !
La nature dans sa splendeur originelle et une méditation croisée
entre deux femmes qu’un siècle ne suffit pas à séparer :
tes voyages, chère Brigitte, nous racontent souvent « le chant des étoiles » 🌟
Magnifiques photos entre neige et lumière. Il y a longtemps, je suis allée à la maison d’Alexandra David-Neel à Digne, c’était encore sa secrétaire qui faisait visiter. Une femme fascinante, dont j’ai lu « Voyage d’une parisienne à Lhassa ». Bonne semaine Brigitte, bises.
saisir ces moments privilégiés, c’est délicat et se rendre compte que ces moments deviennent de plus en plus furtifs, si fragiles, la photo fixe et donne à voir…. les courbes asymptotes à l’infini ?
Tu nous offres aujourd’hui un merveilleux « chant d’étoiles » entre ces mots si poétiques et tes d’une grande beauté
une auteure qui est de mes amies évidement
je ne sais pas si j’ai déjà lu les lettres, pas certaine
à voir
Coucou. Elle est si belle cette montagne mais tellement dure et âpre. Elle a emporté des vies, cet hiver encore et laisse d’amers blessures pas encore refermées. Ramuz faisait dire à un de ses personnages dans « Derborence »: « la montagne, elle est méchante ».
Bises alpines.
Je n’ai jamais lu ces lettres à son mari ou alors je ne m’en souviens plus ! Tu me donnes envie de me replonger dans ses écrits que j’ai beaucoup lu quand j’étais jeune femme…certains sont encore dans ma bibliothèque personnelle. C’est si beau et poétique ! Tu as trouvé de très jolies photos pour illustrer ses propos.
Indispensable Alexandra David-Néel ! Merci pour cette citation, les photos, le texte.
Bonne journée (sous la pluie ?)
L’ensemble est magnifique. Que de blancs, de lumière, de frissons de beauté et de silence. Mais non ! Le murmure de l’Esprit des lieux et le chant des étoiles nous accompagnent.
Je ne savais pas que la poésie s’invitait aussi au col de Vars.
J’avais en tête le ski de vitesse, position de l’œuf pour fendre mieux le vent.
Du coup, je garderai aussi en souvenir la douceur des courbes enneigées, sculptées par le vent.
Amic@lement. > Yann
J’ai les mêmes compagnons qu’Alexandra ! Et tant qu’il y aura un hiver il y aura de l’espoir ! Belle et sereine semaine Brigitte
Comme tes photos sont belles et j’aime beaucoup Alexandra David Néel.
Il est des silences où tout se dit, où l’essentiel se reçoit dans la poésie de l’indicible…