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« … Lever les yeux vers le ciel.
Et tenter de déchiffrer ses mystères.
S’interroger sur l’alternance quotidienne de lumière et de pénombre, sur la succession régulière du jour et de la nuit, dont la durée respective varie au fil de l’année.
Guetter le retour régulier des saisons.
Suivre, de l’aube au crépuscule, la course du soleil à travers notre ciel, en demi-cercle, d’est en ouest, d’orient en occident.
L’Orient – du verbe oriri, naître.
L’Occident – du verbe occidere, tomber à terre, périr.
La naissance et la mort quotidiennes du soleil, laissant place à l’obscurité et à la fraîcheur de la nuit et au scintillement des étoiles dans l’obscurité.
La naissance et la mort quotidiennes de la lumière. Son éternel départ et son éternel retour.
Et, durant la nuit, d’orient en occident, le voyage de l’ensemble des étoiles, qui tourne autour d’un axe vertical par rapport à la surface du sol, un axe qui passe par un point, au nord, qu’occupe aujourd’hui l’étoile polaire.
Révolution complète des étoiles autour de nous, en vingt quatre heures, mais dont nous ne pouvons percevoir les déplacements que dans l’obscurité de la nuit.
« Il leva la tête » écrit Pascal Quignard, « et vit les étoiles s’effacer dans le jour.
Les étoiles ne se retirent pas devant la lumière du jour. Elles demeurent, indifférentes, dans le ciel, à leur place.
Seul l’excès de lumière les engloutit. »
Et il y a aussi, dans la nuit, la succession des quartiers de Lune…
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… Voir au-delà des apparences.
Voir, dans l’invisible, les relations de causalité – les lois de la nature… »
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Extraits de : « Je t’offrirai des spectacles admirables – Tome 2 de Sur les épaules de Darwin » 2013 Jean-Claude Ameisen.
Illustrations : 1/« Muse Polymnie » Guiseppe Fagnani 1819-1873 2/« Étude d’un paysage nuageux au clair de lune » Johan Christian Dahl 1788-1857.
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Chant du cosmos, chant de la vie…
BVJ – Plumes d’Anges.
Accepter aussi l’alternance en soi. Tristesse/joie, lumière/ténèbres … Et même à l’intérieur de ces états, distinguer les nuances, les variations.
Je me laisse porter par ce beau texte qui nous laisse entrevoir le visible dans l’invisible.
Les étoiles ne se retirent pas, non, nous ne les voyons plus et c’est un peu comme nous dans notre vie où par orgueil, par rapidité…. nous ignorons ce que notre coeur nous dicte.
Très belle journée ensoleillée pour toutes les deux !!! Bises
C’est un régal de lire et d’écouter J.P. Ameisen, ils nous emmènent loin et nous fait rêver, qu’il en soit remercié, on en a besoin.
Il manque la voix de J.C. Ameisen, si radiophoique……………Merci!!
ET tous mes voeux encore et encore!!!
Amitiés nouées, tissées!
Cet homme est un pur génie et ne fait que nous ouvrir des portes
Cela fait du bien de lire ton billet alors que je viens d’apprendre l’attentat contre Charlie hebdo !
merci pour tes voeux ; à mon tour de te présenter les miens. Une année de paix et de compréhension.
J’aime beaucoup Jean-Claude Ameisen. Et ses livres sont certainement aussi intéressants que ses émissions. Bises
Très beau texte. Tout est lumière et ténèbres y compris les êtres vivants. La vie et la mort sont des mystères. Peut-être faudra-t-il plusieurs vies, ailleurs, pour les élucider ?
Un beau texte poétique. Nous vivons au cœur du cosmos et nous n’en avons pas toujours conscience. Pourtant se relier à lui, nous ouvre les portes du merveilleux.
Extraordinaire Jean-Claude Ameisen et son incroyable humanité qui rallume toutes les étoiles…
Le choc aussi de lire aujourd’hui l’étymologie du mot « Occident « parce que ce soir, plus que tout, on est tous Charlie.
Merci Brigitte.
Trouver la lumière, malgré la noirceur apparente… Ne pas baisser les bras et être des semeurs de paix et de tolérance.
Belle fin de semaine !
Un chant qui fait du bien en ces temps perturbés.
Que ce poème est beau et vient contrecarrer les efforts pour nous renfermer sur nous- mêmes, nous empêcher d’avoir peur
je note le nom de ce poète car je viens de trouver deux de ses livres dans ma bibliothèque de lyon, youpi