Lignes de désir…

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« … Ce n’est pas assez

D’une flaque de ciel en notre cœur

C’est le ciel tout entier

Que je veux Quand viendra l’heure

De s’écouler comme une eau pure

Dans le lit profond de l’amour

Oh ! quand viendra le jour

D’être comme une étoffe sans couture… »

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« … Tout est consenti

Je m’abandonne à l’oubli

Au silence à la nudité

Minérale du chant

Forêts et champs

Rivières laissez-moi passer…

Le cœur tremblant

Je cherche la beauté

Vêtue de nuit

Qui vous a renversés

D’un cri… »

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« … Ils se cachent dit-on, pour mourir.

Moi je dis

Qu’aucun oiseau ne meurt

Mais que très haut, parmi l’écume

Et les tourbillons d’astres, leurs chants

De planète en planète bondissent

Vers leur source… »

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« … Toutes les choses de la terre

Il faudrait les aimer passagères

Et les porter au bout des doigts

Et les chanter à basse voix

Les garder les offrir

Tour à tour n’y tenir

Davantage qu’un jour les prendre

Tout à l’heure les rendre

Comme son billet de voyage

Et consentir à perdre leur visage… »

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Doux voyage au fils des eaux,

au fil des mots…

Si la lune – douce inspiratrice – s’éclipse,

l’instant reste éphémère,

 la poésie est, sera toujours

à lire, à écrire, à peindre…

La beauté éclaire le monde,

nul ne pourra jamais l’éteindre…

Extraits de magnifiques poèmes inspirés d’Anne Perrier    1922-2017.

Photos BVJ – 1 à 5 en Bretagne, 6 à 10 en Suisse – septembre 2025.

…..

S’abreuver à la source poétique…

BVJ – Plumes d’Anges.

16 commentaires sur “Lignes de désir…”

  1. Que la vue de l’eau, de l’océan, des lacs est apaisante !
    Merci Brigitte pour les délicats poèmes, ton texte encourageant et tes belles photos.
    Oui, tu as raison de le rappeler, la beauté sera toujours là. Nous l’oublions par ces temps tellement tourmentés…. Je t’embrasse. Douce nouvelle semaine !

  2. thé ache dit :

    la poésie étreinte de l’horizon, vouloir saisir la beauté du monde, l’instant et la durée, le moment de lumière et le soleil, nous sommes partagés entre l’instant et le désir de durer, de beaux vers qui nous interrogent : le monde et le sujet celui, celle qui regarde et…..

  3. Fiorenza dit :

    Les piscines naturelles de Saint-Malo ou Dinard,
    les plages de fin d’été qui vont retrouver vents et soleil froid
    sont aussi de belles images de la Bretagne éternelle !

    Son association avec les eaux et brumes suisses
    est une idée judicieuse, chère Brigitte,
    le silence et la beauté s’y allie naturellement
    d’autant que les mots d’Anne Perrier couronnent
    notre entrée dans l’automne, saison de la Poésie
    PAR EXCELLENCE…

    Bonne semaine rêveuse 🌝

  4. Ulysse dit :

    Superbes photos pour illustrer d’inspirants poèmes. Les choses sont éphémères et c’est ce qui leur confère une émouvante beauté je te souhaite une sereine semaine Brigitte

  5. Toutes tes photos sont si belles.Que ce soit la mer ou la montagne tu sais nous transporter.
    Très belle semaine Brigitte.

  6. Marie Minoza dit :

    Avec la poésie et la beauté on avance sur les chemins du monde, riche de chaque mot, de chaque silence sur le duvet des rêves…

  7. yannn dit :

    Ses souvenirs les échanger, les donner les offrir ….
    Précieux comme une étoffe sans couture.
    Ce précieux linge que les soldats romains se sont tirés au sort,
    afin de ne pas abîmer un tel tissu.
    Moi aussi j’aimerais être un oiseau de lune, un oiseau du vent,
    continuant éternellement à zinzinuler les plaisirs de la vie consciente.
    Les mésanges m’ont toujours intéressé.
    Et leur chant annonce l’arrivée de la nouvelle saison.
    En allemand, après traduction de zeit ich da ….. Le temps est arrivé ….
    On disait toujours ça dans ma Lorraine profonde, bilingue par héritage de l’histoire.
    ✅ Yann

  8. Aifelle dit :

    Que tes photos sont belles ! j’admire ces jeux de lumière dans les bleus-gris et le calme qui s’en dégage. Les poèmes son superbes. Bonne semaine.

  9. Colo dit :

    « Oh ! quand viendra le jour

    D’être comme une étoffe sans couture…  »

    Les mots de cette poétesse que je ne connaissais pas du tout m’enchantent. Que de belles images-mots, magnifiquement sublimées par tes photos.

    Un tout grand merci et un beso de soleil.

  10. manou dit :

    Que tes photos sont belles autant celles de Bretagne que celles de Suisse avec ces montagnes et cette superbe lumière qui se reflète dans l’eau ! Merci pour ce partage très poétique, je ne connaissais pas ces poèmes. Belle journée

  11. Den dit :

    Beauté poétique des mots et des photos.
    C’est splendide. Si beau !
    Quelle belle luminosité sur ta page, brigitte.
    Merci.

  12. Béa Kimcat dit :

    SPLENDIDE !!!
    Quel doux voyage au fil de tes mots et de tes photos de toute beauté.
    Lignes de désir enchanteresses
    Je t’embrasse Brigitte
    Meilleures amitiés
    Bon mardi

  13. Ces vers sont magnifiques. J’ai découvert Anne Perrier il y a des années. Ses recueils ne me quittent pas et vous me donnez envie d’en parler un peu.
    Bonne après-midi.

  14. Dédé dit :

    Ah, tu as passé par le col du Grand Saint-Bernard, on dirait! Est-ce que tu as vu les gros chiens qui bavent beaucoup mais qui sont très gentils? 😉 Je ne connaissais pas les poèmes de Mme Perrier, ils transportent! et se mêlent avec délicatesse à tes photos. Je pense aussi qu’aucun oiseau ne meurt, j’aime les imaginer s’envoler vers le paradis céleste. Bises alpines.

  15. daniel dit :

    J’aime la poésie mais je préfère l’écrire que la lire !

  16. Marie Minoza dit :

    Grâce à ta page, j’ai retrouvé un recueil d’Anne Perrier acheté en 2008… »La voie nomade et autres poèmes »
    Je me suis replongée dedans avec beaucoup de plaisir, suivant les années et notre vécu, on ne ressent jamais les mêmes émotions en lisant un poème…

    lu ce matin:
    « Il suffirait d’un papillon

    Pour que la prairie se mette à voler

    Que l’oiseau moribond

    Cueille son cœur étoilé

    Quand le trèfle sent bon

    Comme un framboisier

    Pourquoi dirait-on

    Que l’oiseau s’est trompé

    De saison

    Petit chemin blanc

    Qui t’agenouilles entre les herbes

    Dis-moi quel vent

    T’a dépouillé de tous les gestes

    Si je m’étends comme toi sous la haie

    Serai-je assez inaperçue

    Pour que les enfants ne s’effrayent

    Et pleins de rires me passent dessus »

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