Investiguer…

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« … (Le bambou)… Ah, il est intéressant de savoir aussi qu’en achetant des textiles en bambou, on risque fort de tomber sur de la viscose de bambou, synonyme de traitement chimique polluant. Car pour extraire cette viscose du bambou, il faut la dissoudre dans de la soude caustique, matière qui passera ensuite dans une solution  de sulfate de soude et d’acide sulfurique. Là aussi, ayons l’œil sur les étiquettes…

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Et enfin, enfin, nous ont-ils informés des conséquences de la consommation excessive de viande et de charcuterie sur notre santé ? Non, pas du tout. Pourtant, on pourrait croire qu’Ils s’en préoccupent, puisque, concernant le tabac, Ils y vont à fond. Est-ce donc pour notre santé ? Non, cela tient à la minimisation des coûts pour la Sécurité sociale, sans doute. Car vous aurez noté que, pour ce qui est de l’alcool, les alertes sont mille fois moindres. En France, une seule et modeste petite ligne figure en bas des publicités nous rappelant qu’il ne faut pas en abuser. Et pas d’image d’un foie endommagé ou d’une femme enceinte sur les bouteilles, comme ils le font avec les poumons sur les paquets de cigarettes. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le vin est un des nerfs de la guerre de l’économie française et qu’il ne faut à aucun prix y toucher ! À la différence des cigarettes, qui sont américaines ou anglaises. Preuve en est cette déclaration du ministre français de l’Agriculture en janvier 2019 : « Le vin n’est pas un alcool comme un autre. »!

Et les fruits et légumes blindés de pesticides, d’herbicides et d’antifongiques ? Ont-Ils légiféré pour que les commerçants signalent par une étiquette les produits ainsi traités ? Nenni. Et ainsi de toutes choses. Quand je vous disais que nous n’étions à leurs yeux qu’une masse uniquement propre à acheter et consommer pour assurer la Croissance… »

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Un texte riche en sujets et en informations, on sent l’auteure blessée par ce monde glaçant, elle tente ici de trouver des solutions et c’est tout à fait louable. Mais j’ai trouvé cette lecture difficile, j’ai fermé ce livre en ne sachant plus que croire et vers quoi me tourner.

Les problèmes sont là, on pense en régler un mais un autre surgit, les industriels sont rusés. Le monde économique tire les ficelles comme il l’entend, les lobbies imposent leurs lois. On veut nous endormir, nous culpabiliser, certes nous avons un pouvoir en tant que consommateur mais ce n’est pas toujours aussi simple.

Il me semble important de

CROISER ET RECROISER LES INFORMATIONS,

 lire les étiquettes,

ne pas suivre ces modes qui mettent sur le marché un nouveau produit à la minute

et entrainent des excès dans de nombreux domaines,

apporter sa contribution, rester logique, 

ne pas trembler ou devenir un tyran pour les autres…

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Extraits de : « L’humanité en péril – Virons de bord, toute »  2019  Fred Vargas.

Illustrations : 1/ « Lapin »  2/ « Fleurs »   Jan Mankes  1889-1920.

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Investiguer patiemment…

BVJ – Plumes d’Anges.

12 commentaires sur “Investiguer…”

  1. C’est bien pour cela que les courses prennent de plus en plus de temps ! Le mieux est de ne rien acheter, ou le moins possible, de produits transformés. Pour les vêtements, c’est vraiment compliqué, les chaussures aussi…
    Bonne journée.

  2. Adrienne dit :

    absolument!
    lire par exemple cet article de Michel Onfray
    https://www.les-crises.fr/un-virus-mondialise-par-michel-onfray/
    bonne journée quand même 😉

  3. Fiorenza dit :

    Arrêter de faire ses courses dans les horribles zones commerciales, ne serait-il pas
    le commencement de la VIE BONNE ?

    La fin de l’hiver est souvent le point de départ de nouvelles habitudes,
    virus couronné ou pas 🍃🌷🍃

    Agréable journée, chère Brigitte, ainsi qu’à Adrienne dont je partage l’intérêt pour Michel Onfray
    qui nous aide toujours à cultiver notre LIBRE-ARBITRE, loin de Fred Vargas
    et de ses « égarements « !

  4. daniel dit :

    Manger équilibrer, acheter les produits locaux……..Pas toujours facile de ben se nourrir……..Mais éviter aussi de se comporter comme des ayatollahs du bien manger comme par exemple les antispécistes( les anti-viandes).

  5. Fred Vargas, que j’apprécie beaucoup, est une grande révoltée. Parfois je préfère cependant la recherche (et le partage) de solutions à la vitupération qui finit par me désespérer.

    (En revanche, Michel Onfray… désolée, Adrienne et Fiorenza, mais ce n’est juste pas possible !)

  6. Comme Anne, je pense qu’il faut plutôt chercher des solutions, urgemment, pour nos enfants et nos petits enfants.
    Notre vie à nous est « faite » comme disait ma grand mère, eux commencent tout juste dans un monde rendu difficile à vivre par nos générations…Merci Brigitte d’ouvrir ce débat. Je t’embrasse.

  7. Aifelle dit :

    Je trouve Fred Vargas excessive dans son expression ; d’autres évoquent les mêmes problèmes de façon plus claire et moins virulente et surtout moins désespérante. Même en faisant très attention on sait que l’on se fait avoir sur certaines choses. Je n’achète pas en super marché, je décrypte les étiquettes, il ne faut pas s’en dispenser même si la tâche paraît insurmontable. Petit à petit les mentalités vont bouger. Bonne journée Brigitte 🙂

  8. Anne dit :

    J’ai acheté il y a quelques jours une brosse à dent (on doit les changer tous les 3 mois et ces manches en plastique sont une calamité une brosse à dent 100/ recyclable: manche en bambou et de plus pas si chère pour du Made in France!
    A tous de faire des efforts!!

  9. Dominique dit :

    Etrange quand l’auteur de polar se met à tirer les sonnettes d’alarme mais c’est bien j’apprécie

  10. Nikole dit :

    Texte suscitant la réflexion.
    La douceur des illustrations me comble.

  11. Tania dit :

    Opter pour la sobriété, le bio, le durable, le local – quand c’est possible. En attendant que ce soit une pratique majoritaire et accessible à tous, une épidémie réussit à freiner la pollution sur la planète : espérons que cette décroissance forcée ne conduira pas à une reprise forcenée de la consommation quand ce sera passé, mais plutôt à une remise en question des modes d’approvisionnement et de production.
    Bon week-end, Brigitte.

  12. Florinette dit :

    Tu as raison, il faut faire preuve de discernement et ne pas croire tout ce qui est dit, surtout à la télé, à travers toutes ces publicités qui ne font que servir les multinationales. A notre niveau, essayons d’apporter notre contribution, en achetant local, que ce soit au marché ou dans les épiceries si celles si ne pratiquent par de prix exorbitant. Et surtout, arrêtons de culpabiliser, car le plus gros effort doit venir d’en haut, de toutes ces sociétés. Par exemple, on nous sermonne devant tous ces déchets que l’on produit par foyer, mais est-ce de notre faute s’il y a encore des emballages autour des produits ? C’est à eux de se pencher sur ce qui est réellement recyclable, car beaucoup de produits ne le sont pas, comme les pots de yaourt, ceux qui ne sont pas en verre et qui sont, de surcroît, entourés d’emballage en carton. Et ce n’est qu’un petit exemple, il y aurait encore tellement à dire….
    Bonne fin de journée Plumes d’Anges, je t’embrasse.

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