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« … « Je sais la voie qu’il me faut emprunter,
Je m’y engagerai sans crainte. »
La marche est ce qui définit le mieux Emily. Elle est son activité quotidienne comme l’écriture. Les deux ont en commun de créer du souffle, d’engager le corps et l’esprit, de préserver, aussi, « l’ingénuité du cœur ». Combien de fois, dans les poèmes d’Emily, apparaissent les bruyères ou les « brumeuses collines », la « réchauffante lumière »et « la mousse (qui) verdit » ? Cette candeur de la contemplation est en soi un acte de liberté, d’insoumission au renoncement. Parce que la beauté de la terre est « fertile en Joie », il faut écrire cette joie. En marchant, en écrivant, on est tout à soi-même. On fait connaissance avec le hasard, on choisit de n’écouter que le « feu souterrain » de ce qui nous entoure. « Ce feu souterrain a son autel dans le cœur de chaque homme » écrit Henry David Thoreau, marcheur bienheureux, exact contemporain des Brontë né en 1817 aux États-Unis. Lui aussi croyait au « magnétisme subtil » du monde végétal et minéral qui guidait ses pas ; lui aussi marchait seul au milieu de son Massachusetts sauvage avec la certitude opiniâtre que cette nature, « tellement plus vivante »que la vie même, le transformait : « (…) car par un jour de grand froid ou sur une hauteur battue par les vents, le voyageur chérit un feu caché dans les plis de son manteau, plus chaud que celui qui brûle dans l’âtre. » Cela seul compte : la sensation de se sentir en vie quelque part… »
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En pays de mont, les soirées sont des moments exquis pour la lecture. Aux voyages géographiques peuvent alors s’ajouter des voyages dans le temps. Après avoir dégusté avec intérêt et gourmandise une merveilleuse biographie de Laura El Maki, Les sœurs Brontë , j’ai dévoré Jane Eyre puis les Hauts de Hurle-Vent. Le caractère sauvage de la nature, cette exquise plongée « into the wild » plante un décor qui sied à cette littérature. On peut vraiment y méditer sur l’âme humaine et la difficulté des rapports sociaux, on prend aussi conscience de la force considérable qu’ont puisé en elles ces jeunes femmes pour déployer ainsi leurs ailes jusqu’à nous.
Faire retraite sur les monts prend un sens d’élévation intérieure… Après, bien évidemment, il faut en garder la précieuse vibration !
Rencontrer des ciels habités de nuages a grand intérêt, en plein été, au cœur des vacances : on évolue sans la foule, la fusion avec les éléments se fait encore plus grande.
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Extrait de : « Les soeurs Brontë – La force d’exister » 2017 Laura El Makki.
Photos BVJ – Grand Paradiso en Italie.
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Cueillir des brins de Paradis…
BVJ – Plumes d’Anges.
Bon retour ! Ah, les soeurs Brontë et en plus l’Italie…. De quoi rêver, de quoi se nourrir.
Je note ce livre pour le proposer à la Médiathèque de Sanary.
A très vite j’espère. Bon dimanche aussi.
magnifiques, les photos et les lectures 🙂
ah cette bio m’a enchanté, je suis toujours en pause mais cela n’empêche pas de faire un clin d’oeil en passant
Bon retour à toi, et tandis que j’envie ta conjonction (étonnante) de Brontë et d’Italie, je savoure la mienne : Goliarda Sapienza et Bourgogne, c’est bien aussi ! Et tout aussi exotique, finalement, comme alliance.
Voyages nourrissants, enrichissants… que du bonheur !
Merci pour ce partage et ces belles photos !
Magnifiques photos et une lecture qui se marie parfaitement avec les paysages. Bon retour Brigitte 🙂
J’ai adoré Jane Eyre, surtout Les hauts d eHurlevent, plus fort; j’ai lu une biographie des sœurs et frère, mais j’en ai oublié l’auteur. Je note celui-ci!!
Merci!
ce furent des lectures d’adolescence, qui ont dû me marquer au point de me réchauffer à ce manteau intérieur qui habille mes promenades en solitaire, me rendant solidaire des éléments, le feu étant en moi, l’émoi au devant des merveilles que l’on croise …
bonne rentrée
amitié .
merveilleuses photos et mots !
merci Brigitte pour ce partage.
Toujours sur les sommets, chère Brigitte !
Je passe en coup de vent, « la cara famiglia » m’occupe à temps complet
mais tes « coups de van » nourrissent toujours notre vie intérieure…
Grazie mille !
Merci pour cette belle suggestion de lecture…. et belles promenades à vous.
D’autres brins de paradis si agréables à arpenter avec toi. Et toujours ce mélange entre nourriture intellectuelles et terrestres…
J’adore.
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Merci Brigitte pour ce « Wild » comme tu dis, que l’on ressent si fort chez les sœurs Brontë.
Tes photos nous plongent au cœur de cette vibration….Bon retour dans la vraie vie ( mais quelle est la vraie vie ???) Je t’embrasse.
Bonjour,
Les livres des Soeurs Brontë je me suis régalée. Tes photos vont si bien avec les extraits.
Un plaisir. Merci
Un vrai plaisir de lecture et un régal pour les yeux ton billet, merciiiii!
Moi aussi je profite des vacances pour entrer en contact avec la nature. C’est très ressourçant et cela fait du bien à l’âme. Je la respire et m’en imprègne !!
Je partage les passions d’Emilie, qui sont aussi les vôtres Brigitte, « marcher et écrire » . En marchant comme l’écrit Emilie on contemple la beauté de la terre qui est fertile en joie. J’aime aussi, comme vous, les ciels habités de nuages, j’essaie de deviner dans leurs masses cotonneuses le reflet des pays qu’ils ont survolés. Belle fin de semaine. Bises
Magnifique ! Quel bonheur de retrouver les paysages du Val d’Aoste où j’ai tant marché, où j’ai appris à marcher en montagne. Merci pour tes photos, toujours pleines d’atmosphère. Ici, nos journées sont à ciel changeant, la température remonte un peu et redevient agréable.
J’ai déjà noté cette biographie, tu confirmes sa qualité. Bon retour chez toi et garde bien la « précieuse vibration » de ce séjour.
Passionnante biographie, aussi palpitante qu’un roman et qui prouve que des vies extérieurement ordinaires peuvent émettre des vibrations extraordinaires.
Quel voyage pour moi dans ce sublime Yorkshire de brumes et de landes et dans chaque pièce de ce prieuré familial que j’ai eu la chance de visiter et dont je ne peux rien oublier.
Quand les âmes se rencontrent, wow……