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» …Sur la pointe des pieds
Inspiré, mieux que prophète. Tout d’instinct, mieux qu’illuminé.
Oh rien de tapageur, tout en hydroglisseur, pas de cris, pas de heurts. Ce ne sont que révélations en strates et, du regard jusqu’au cœur, tu récoltes et embaumes le chagrin, la vaillance et cueilles le nectar de l’Homme que tu croises.
Déchiffrer, lire les vibrations, les ondulations, tous les petits mouvements secrets de l’âme, la musique ou le chant enroué de l’enfance aimée ou malmenée. En sourdine toujours, sur la pointe des pieds, tu croises le souffle des mères angoissées, la dure loi des pères contrariés… Et dans l’œil vacillant quelques fois tu déniches la brèche par où les lourds sanglots triomphent des pudeurs.
C’est un talent bien délicat que d’être un traducteur des émotions cachées…
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… Brins de vie
Si notre vie, ses raisons d’être, ne tiennent qu’à un fil, alors au-moins qu’il soit d’or d’argent ou de platine, chaque brin tressé, heure par heure, avec un véritable amour d’orfèvre…
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… Le beau grand Nord
Curieux ces jours non inspirés où flotte la pensée comme un animal mort noyé dans un étang.
J’ai appris à attendre que revienne la vie. C’est plus fort qu’elle, il faut toujours qu’elle repointe son nez après s’être enfouie au plus profond de son terrier.
Là, en bon braconnier, tu la chopes au collet, cette vive belette qui ne supporte pas que l’on puisse entraver ses moindres libertés. Tu ne la lâches plus. Elle se débat, montre les dents, griffes dehors, nerveuse et agitée, ondulant de toute sa colonne vertébrale, puis file droit devant dès que tu la détaches.
Tu n’as plus qu’à la suivre en courant entre les noisetiers, les ronces, les sureaux, les bouleaux et les fraises des bois. Elle t’indiquera, chaque fois, même si tu la perds de vue, heureux et essoufflé, où se trouve le Nord, le beau grand Nord intact de tes désirs retrouvés… »
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Magnifique recueil de « billets » ! L’écriture de cet auteur est fort belle, ses Mots courent au fil des pages poétiquement et puissamment, ils nous ouvrent à un univers précieux et exigeant, simple et profond à la fois.
Un livre de chevet à lire et à relire, un opus à partager et à offrir…
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Extraits de : « Des Mots de Contrebande, (Aux inconnus qui comme moi…) » 2018 Alain Cadéo.
Illustrations : 1/ « Champ enneigé au matin » 2/ « Fleur de camélia dans un vieux bol chinois » John La Farge 1835-1910.
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Tisser le lumineux fil de notre vie…
BVJ – Plumes d’Anges.
« C’est un talent bien délicat que d’être un traducteur des émotions cachées… »
Chaque artiste rencontré tout au long de notre vie, célèbre ou confidentiel,
nous aide à grandir, nous enrichit et nous emplit d’humanité et…
de liberté d’esprit !
Merci, Brigitte, pour les pépites que nous découvrons tous les lundis
avant de courir « entre les noisetiers, les ronces, les sureaux, les bouleaux… »
et les fraises DU bois comme disait l’un de mes petits-enfants !
Je ne connais ni Alain Cadéo, ni John La Farge, mais sois bien sûre que
leurs fils d’or et d’argent contribueront à tisser mon imaginaire présent et…
à venir : « Le champ enneigé au petit matin » touche au sublime !!!
Ces extraits sont des poèmes tintants de sons délicieux. Il faut lire très lentement pour goûter les couleurs, sens, et compositions musicales. Ah, ces bris de vie stressés, heure par heure, de fil de platine. Et cet élan de vie retrouvée qui s’élance à ailes perdues vers le beau Grand Nord. Que c’est joli.
Tu as l’art de dénicher des tableaux de grande beauté, et… des artistes que je ne connais pas du tout.
Merci pour tes multiples cadeaux ce matin lundi !
Ce champ de neige et cette fleur dans un bol, Brigitte, me plongent dans une douceur dont tu as le secret, merci.
Je reprends cette phrase d’Alain Cadéo que je reconnais comme mienne : « J’ai appris à attendre que revienne la vie. »
très beaux poèmes
j’aime beaucoup le fil d’amour
bon lundi Brigitte
Le fil de la vie est si fragile…Il peut casser d’un instant à l’autre. Nous sommes des funambules ! Belle semaine, Brigitte.
apprendre à attendre que revienne la vie : c’est magnifique comme tes illustrations qui viennent magnifier le texte déjà splendide
J’aime énormément, ma Plume.
Le format « billet » me plaît, et les évocations et métaphores ont une douceur incomparable.
Merci pour ce billet lumineux
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Un auteur déjà croisé chez toi je crois ; une écriture très poétique, au plus près de la vie, une beauté qui fait un bien fou, merci Brigitte. Bonne journée.
C’est beau. Merci.
Oui, c’est très beau ! Ton choix de tableaux et ce texte d’Alain Cadéo !
Et il y a tant d’espoir dans cette phrase : » J’ai appris à attendre que revienne la vie, c’est plus fort qu’elle… »
Merci pour ce cadeau qui booste ma journée. Je t’embrasse. Claudie.
Oh que tout cela est beau, mots et illustrations!
Nous attendrons le printemps pour les feuilles, les fleurs, le reste viendra quand il peut!
Merci, un beso Brigitte.
Ici, il y a des chats, des pivoines, de la neige, des fils d’or et des mots salvateurs, oh combien….
Ici, on parle ma langue, je suis infusée de joie.
Je t’embrasse ma doucette.
Merci pour ces mots doux que je découvre en démarrant mon week-end comme une douce friandise. Et j’ajoute de ce pas sur ma liste des « à lire » !
Un tout grand merci pour ce partage et très belle fin de semaine.
Merci Brigitte pour ce merveilleux texte, restons toujours à la recherche du beau grand nord de nos désirs retrouvés ! Bon week-end !
Avoir un amour d’orfèvre pour tresser sa vie, voilà qui m’enchante. Bon WE à toi. Bises. Joëlle
Très beau texte que l’on a déjà envie de relire pour bien s’imprégner de cette poésie qui enchante l’âme. Merci Plumes d’Ange et beau dimanche, je t’embrasse !
Non, il ne faut surtout pas perdre le Nord de nos désirs !
Très beau texte:
J’ai retenu pour ce soir:
« Si notre vie, ses raisons d’être, ne tiennent qu’à un fil, alors au-moins qu’il soit d’or d’argent ou de platine, chaque brin tressé, heure par heure, avec un véritable amour d’orfèvre… »
Merci beaucoup pour ces lignes; je vais sûrement m’offrir le livre connu grâce à toi. tout comme l’auteur!