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« … L’orage a crevé. Des déferlantes d’eau se sont abattues sur la maison. Le visage collé à la fenêtre, j’ai essayé de voir dehors. Les lampadaires étaient éteints. Il n’y avait plus de lumière. Dans la lueur des éclairs, les rochers qui encerclaient le phare semblaient voler en éclats…
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… – Il faudrait pouvoir trier dans les souvenirs, vous ne croyez pas ?Trier et ne garder que le meilleur…
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… Vous savez, les sentiments amoureux… Qu’est-ce qui fait que l’on s’éprend, comme ça, au premier regard, sans jamais s’être vus avant ? Il y a des rencontres qui se font et d’autres, toutes les autres qui nous échappent, nous sommes tellement inattentifs… Parfois nous croisons quelqu’un, il suffit de quelques mots échangés, et nous savons que nous avons à vivre quelque chose d’essentiel ensemble. Mais il suffit d’un rien pour que ces choses ne se passent pas et que chacun poursuive sa route de son côté. Alors si ces deux-là se sont aimés…
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… « Ce monastère qui devait être une étape a été l’arrivée. Je reste ici, envoûté. Bonheur de marcher au milieu de la montagne. Le vent parfois, qui se fracasse. Et les étoiles, la nuit. Le soir, je me raconte sur mon petit carnet tout ce qui m’a rempli. Tout est si présent. Je ne trouve pas de mots pour l’exprimer. Peut-être une profonde intimité… »…
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… Dans cette lettre Michel parlait du pardon, longuement. Il disait que le pardon n’était pas l’oubli, qu’il fallait savoir en parcourir le chemin, et il citait une phrase de Jean-Paul II, L’homme qui pardonne comprend qu’il y a une vérité plus grande que lui… »
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Extraits de : « Les déferlantes » 2008 Claudie Gallay.
Illustrations : 1/ « Phare dans les vagues » Hendrik Willem Mesdag 1831-1915 2/« Neige » Pekka Halonen 1863-1933.
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Cheminer jusqu’à la paix du cœur…
BVJ – Plumes d’Anges.
Bien sûr que le pardon libère.
Bonne journée.
Les « déferlantes » un livre que j’ai beaucoup aimé!
En effet le pardon n’est pas l’oubli, il mène pas à pas vers la sérénité.
Je n’ai pas été enthousiasmée par « les déferlantes » sauf les dernières pages. Il me semble que l’extrait en est tiré de ce final éblouissant. Bon après-midi Brigitte, bises 🙂
Ces quelques petits extraits en disent long sur la beauté de ce roman, « les déferlantes ». Ces quelques mots ont déferlé prodigieusement sur mon coeur, Brigitte. Ce n’est pas la première fois, que tu trouves de ces pépites qui inondent mon âme, oh! comme j’aime. Cela me rappelle » les travailleurs de la mer », de Victor Hugo qui décrit si bien les déferlantes de la mer, je cite: « À chaque gonflement de la vague enflée comme un poumon, ces fleurs, baignées, resplendissaient, à chaque abaissement elles s’éteignaient ; mélancolique ressemblance avec la destinée. C’était l’aspiration, qui est la vie ; puis l’expiration, qui est la mort. »
Bisous Brigitte.
Pardonner, c’est accepter !
Merci de nous offrir des extraits du livre de Claudie Gallay que j’ai beaucoup aimé. Tu me donne envie de le relire…Le chaos du « phare dans les vagues » contraste et amplifie la paix qui émane du paysage enneigé.
Il est vrai que le pardon n’est pas l’oubli, qu’il libère celui qui le reçoit, mais aussi celui qui le donne….
Merci pour cette réflexion matinale ! Je t’embrasse. Bonne journée. Claudie.
« tu me donnes »…..Grrrr…pourquoi les fautes sautent aux yeux dès que l’on valide…!
je ne suis pas fan de Claudie Gallay mais certains passages sont vraiment très parlants
Le passage sur les rencontres qui se font, ou pas, le peu d’attention et de temps qu’en général nous prêtons aux gens au magasin, au marché, dans les transports publics me parle beaucoup….tant d’amours perdus.
J’aime énormément le premier tableau, phare qui tient bon, les magnifiques vagues. La vie, parfois.
Bon week-end Brigitte, un beso.
Pardonner c’est également se faire un cadeau. Car comment vivre sereinement sans connaître le pardon !
Mais cela ne signifie absolument pas oublier. On applique le pardon une fois que l’on a pu extérioriser sa colère, sa peine… mais l’on garde le souvenir parmi nos bagages.
Une promesse d’un week-end ensoleillé…
Voilà un rappel, je n’ai pas encore lu ce roman-là. L’extrait sur les rencontres qui se font ou pas me parle beaucoup. Bonne soirée, Brigitte.
orage ô désespoir ! moi qui attendais la douche je n’ai eu que la foudre et me voilà réduit en cendres !
Un roman magnifique ! Le premier que je lisais de Claudie Gallay. Il est passé dernièrement en téléfilm mais sans le charme et l’émotion des mots et des atmosphères que seul le roman peut créer!
c’est important la paix du ♥ . J’aime beaucoup ces deux illustrations.
Bonne soirée Brigitte