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Un même lieu,
deux peintres œuvrant à des heures différentes,
deux interprétations du monde qui les entoure.
Les décors sont semblables et pourtant leur œil voit différemment.
Est-ce le cœur, l’âme, le vécu, un choix personnel
qui les guident dans l’élaboration du tableau ?
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N’en-est-il pas de même dans l’existence ?
Un évènement peut être lu de mille façons par les observateurs,
tout le monde a vu la même chose mais le ressenti est différent,
les discussions vont bon train.
Ainsi est faite la race humaine,
il ne nous est peut-être demandé que de glisser sur l’eau et d’admirer le paysage ?…
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Illustrations : « Vue du Mont Rainier depuis la baie de Tacoma » 1/ Albert Bierstadt 1830-1902 2/Sanford Robinson Gifford 1823-1880.
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Glisser sur l’eau de la vie…
BVJ – Plumes d’Anges.
Mais oui. Quel belle illustration de nos diversités. Sans compter que la même personne, selon son état d’esprit, ce qu’elle vit, et selon l’heure du jour, la saison… proposera des ressentis différents. Infinie variété !
J’aime cette approche sous forme de métaphore !
Un dessin vaut mieux qu’un long discours dit-on,
deux peintures traduisent subtilement les pensées
qui nous obsèdent en ces jours sanglants…
Merci, Brigitte, de nous aider à glisser sur les eaux de la sérénité !
J’ai un faible pour le premier tableau pour ses couleurs
j’ai un petit livre sur les inspirateurs de Turner, c’est fou de voir comment passant de l’un à l’autre le traitement change, le ressenti totalement différent d’un peintre à l’autre
Et dans la vie c’est effectivement la même chose ce qui devrait décupler notre tolérance
Le premier donne sa grandeur impressionnante à la montagne, le second l’intègre dans une atmosphère paisible et harmonieuse. Comment ne pas penser à Proust dans « Le Temps retrouvé » :
« Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini et, bien des siècles après qu’est éteint le foyer dont il émanait, qu’il s’appelât Rembrandt ou Ver Meer, nous envoient encore leur rayon spécial. »
Donc ce n’est jamais l’événement en soi qui est important mais plutôt la façon dont on le vit !
très justes mots et qui me parlent en ce moment! merci pour ce billet.
Bonne fin de lundi Brigitte.
Je me souviens d’un roman de Simenon, ou après la disparition d’une jeune fille, on faisait parler ses proches et le lecteur avait l’impression que personne ne parlait de la même femme, tellement les visions de chacun étaient différentes. C’est ce qui fait notre richesse. J’aime également les deux tableaux, tout en trouvant que le second est nettement plus paisible.
magnifique paysage, les choix du peintre rendent le premier plus grandiose, par le choix des couleurs et la vue plus rapprochée de la montagne, j’aime beaucoup! on peut faire le même genre d’exercice en demandant d’écrire ou de raconter 🙂
C´est juste! Les gens perçoivent les mêmes choses différemment. Je pense que c´est la question de l’âme. Comme un optimiste et pessimiste.
Un d´eux voit le verre à moitié vide et l´autre à moitié plein. Bon après-midi, Brigitte. Bises. ZaZa
Il y a aussi l’artiste Fong Qi Wei qui photographie le même paysage à toutes les heures du jour et de la nuit et en fait des compositions envoûtantes, prouvant ainsi que rien n’est permanent, que tout est changeant et unique, que toutes les lumières sont belles, alors tu as raison, se laisser glisser sur l’eau et contempler tout ça en s’extrayant un peu du paysage, ça fait tellement de bien….
Je t’embrasse fort, on rame en cadence!