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« … Et un autre écrivain américain du XIXème ajoutait :
« Tant qu’un homme reste fidèle à lui-même,
tout abonde dans son sens,
gouvernement, société, le soleil même, la lune et les étoiles. »…
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… Les grandes idées, on l’a dit, viennent dans le monde sur des pattes de colombe. Peut-être alors, si nous prêtions l’oreille, entendrions-nous, au milieu du vacarme des empires et des nations, comme un faible bruit d’ailes, le doux remue-ménage de la vie et de l’espoir. Les uns diront que cet espoir est porté par un peuple, d’autres par un homme. Je crois qu’il est au contraire suscité, ranimé, entretenu, par des millions de solitaires dont les actions et les œuvres, chaque jour, nient les frontières et les plus grossières apparences de l’histoire, pour faire resplendir fugitivement la vérité toujours menacée que chacun, sur ses souffrances et sur ses joies, élève pour tous. »
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Extraits de : « Discours de Suède – conférence du 14 décembre 1957 :
L’ARTISTE ET SON TEMPS » Albert Camus 1913-1960.
Illustrations : 1/Étude de bras et de mains » Evelyn de Morgan 1855-1919 2/« Femme et vases de fleurs » Beatrice Whistler 1857-1896.
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Nous sommes tous riches des uns et des autres…
BVJ – Plumes d’Anges.
Camus, notre irremplaçable ami,
Camus, notre étoile du Sud !…
Que les « pattes de colombe » retrouvent les « plumes des anges », chère Brigitte !
Ce sont tous ces solitaires, souvent inconnus, qui font bouger le monde. Que d’œuvres humaines magnifiques ainsi créées à travers le monde. Bonne journée, chère Brigitte.
Que cela fait du bien de lire ces mots ce matin, Brigitte, et d’y croire avec Camus, à ce « doux remue-ménage de la vie et de l’espoir ». Les médias ne répercutent que les vacarmes et non ce « bruit d’ailes » qu’on entend ici, sur ton blog, où chaque page diffuse de la douceur de vivre – et de la beauté.
Absolument magnifique … dans l’idée. J’adorerais y croire. Je sais que ça existe, mais c’est si décourageant de n’entendre parler que du reste ; ça diminue les forces et les espoirs potentiels.
Immense Camus. Toujours immense.
Tellement vrai ! Cela me fait penser à ce que A. de Saint-Exupéry écrivait : « Ce qui diffère de moi, loin de me léser, m’enrichit. »
Merci Brigitte pour ce très beau texte de Camus !
Il date de 60 ans mais il est si actuel et parle à notre cœur en direct.
« Ce doux remue-ménage de la vie et de l’espoir » on peut l’entendre chaque jour dans les associations, au coin de la rue, chez les bénévoles si dévoués….Bises et à bientôt.
Je suis tout à fait d’accord avec toi et t’offre une petite formule qui pourrait être « le souffle des ailes comme un baiser » et qui va si bien à tes magnifiques et douces pensées.
ah!!! Albert Camus, mon héros 🙂
merci, Plumes d’ange!
voilà bien un homme que j’aime retrouver souvent
Le visionnaire Camus a tellement manqué devant ces grands évènements que nous avons vécu depuis des décennies!
Ce sont les rêveurs qui au final bâtissent le monde …
Bien beau texte qui nous rappelle qu’à travers toutes ces révolutions silencieuses nous oeuvrons tous pour rendre ce monde meilleur ! Merci Plumes d’Anges et beau dimanche
Bruit d’ailes… nous aimerions tant entendre ce faibles frôlement porté par des colombes !