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« Tu ne peux pas empêcher les oiseaux de la tristesse de voler au-dessus de ta tête,
mais tu peux les empêcher de faire leur nid dans tes cheveux. »
Proverbe chinois.
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« …Pourquoi t’es partie, mon chaton. À quelle horreur future t’es-tu soustraite ?
Quand je vois ce qui attend ce monde de merde, entre trahison politique, catastrophe
écologique et pauvreté de masse, je me dis que oui, on peut se dire que tu as été bien
inspirée de quitter le navire ; mais quand je vois n’importe quel
soleil sur n’importe quel pétale, ou n’importe quel gars qui tient la main de n’importe
quelle fille, je me dis que non, franchement, fallait rester dans la vie…
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… Dans les jours d’après, nous distribuerons tes soixante-dix-sept peluches, une par une
ou deux par deux, à des fossés dans les campagnes, à des clairières, à des rochers.
C’est joli, ces ours, ces lapins, ces petits chats abandonnés sur les tapis de mousse,
prenant la pluie sous les marguerites… »
…
Extrait de: ‘« Camille, mon envolée » 2015 Sophie Daull.
Peinture : détail de « La Sainte Famille » Adam Ehlsheimer 1578-1610.
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Étoiler notre cœur…
BVJ – Plumes d’Anges.
Je connais une variante
de ce proverbe ,
mais la pensée est identique ,
et particulièrement pertinente .
Quel bel extrait émouvant et si pertinent qui donne envie de lire le livre ….
Je ne sais pas si je lirai le livre, mais l’extrait est très beau.
J’aime beaucoup la première partie du texte. Tout espoir n’est pas perdu !
Un livre qui doit être poignant et magnifique en même temps, car sa fille continuera à vivre à travers les mots de sa Maman. Bon dimanche Plumes d’Anges, je t’embrasse
C’est toujours aussi beau et calme chez toi, Brigitte… Ces magnifiques petits anges, et ce cri poignant d’une mère !! Oui, le pourquoi est le cri de notre coeur, exactement comme elle le dit : dans l’écartèlement des contraires…
Écrire permet de traverser la douleur, de trouver des ressources en soi, de ne pas se sentir seul, de tricoter sa souffrance avec des fils de joie … et même parfois de faire des gestes inédits. Bonne semaine Brigitte, Noël est tout près.
Les mots permettent justement d’éviter à la tristesse de se sentir chez elle. Juste lire. Écrire peut-être.
J’écoute beaucoup Armelle Six raconter son expérience de mère ayant perdu un fils de 5 ans.
https://www.youtube.com/watch?v=IjayVCDzLcY
C’est un très bel extrait , on a l’impression qu’en quelques lignes, en peu de mots, l’auteure évoque l’ensemble de nos turpitudes et du mal être de cette époque pas vraiment facile!
De son livre, Sophie Daull dit qu il est » un acte poétique, une version par-le-haut » de la réalité indicible qu’elle a vécue.
Cette mère immense d’amour et d’intelligence est un tel cadeau pour l’humanité.
C’est si beau, c’est à contempler.
Si émouvants, ces mots venus du coeur d’une maman…Je fais le voeu que les enfants du monde pourront vivre heureux, certains partent si vite sans avoir entrevu l’espérance lumineuse…