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« … La grâce, c’est oser un pas vers l’autre, aller au-delà de sa peur de ne pas être aimé parce qu’on porte en soi la plénitude d’un amour qui n’attend rien en retour…
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… Chacun raconte son histoire, il n’y a pas de faits ; seulement des interprétations ! L’histoire est un choix parmi ces interprétations…
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… Quand tu as trouvé ta note juste, me disait-il, tout t’est accordé…
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… Toi, dans ce que tu diras certains trouveront une nourriture et une inspiration, d’autres y trouveront de quoi t’humilier, ça te gardera en équilibre…
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… La deuxième parole qui me revient en mémoire est un proverbe du Zaïre : « L’arbre tombe à grand bruit, mais on n’entend pas la forêt qui pousse. » C’est pour nous une invitation à ne pas avoir peur (…) Puissions-nous entendre, au-delà de nos langueurs et de nos plaintes individuelles, « la forêt qui pousse », le chant de la sève, la brise légère de notre espérance commune…
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… Chaque homme dans sa nuit est accompagné d’une invisible étoile…
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… Ni un itinéraire ni une errance, la vie intérieure est itinérance. Le chemin n’est pas tracé à l’avance, nos points de repères, nos bornes et nos balises souvent s’effacent ou sont emportés par le vent. Pourtant le chemin a un sens, une orientation. Dans le désert, plus important qu’une carte, est une boussole, pour ne pas perdre le nord. Quel que soit le désert à traverser, tu n’es jamais vraiment perdu si dans ce désert tu as un cœur.
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Étrange paradoxe : il y a des moments de vide, de néant qui nous étouffent et des moments de présence qui nous ouvrent, nous espacent… »
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Extraits de : « L’absurde et la grâce » 1991 Jean-Yves Leloup.
Illustrations : 1/« Nuit d’été » Eilif Peterssen 1852-1928 2/« Lune d’argent » Eero Järnefelt 1863-1937.
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Suivre sa lumière intérieure…
BVJ – Plumes d’Anges.
J’aime beaucoup ces extraits et aussi la 2° illustration; que de moments de grâce, de pur bonheur, tu nous offres!
Ce quartier de Lune dans l’étang, et ce reflet d’argent à la surface de l’eau… tu as encore trouvé là de magnifiques illustrations à ces beaux extraits de phrases. Qui me donnent envie de découvrir, et l’ouvrage, et l’auteur.
Belle journée.
C’est un beau texte, plein de poésie. Nous naviguons tant bien que mal entre de petites illuminations et de gros doutes.
Donner sans rien recevoir en retour, quel confort ! Sentir le printemps arriver parce qu’on veut se débarrasser du carcan de l’hiver, quelle joie ! Comme la sève qui envahie la nature, on sent une énergie nouvelle qui nous pousse à tout nettoyer, à tout rendre propre, l’intérieur, comme l’extérieur et comme les petits oiseaux, on se sent pousser des ailes pour aller vers un renouveau. C’est ce que je ressens chaque année. Pour trouver la note juste, il faut un long chemin d’expérience et de remise en question, mais le privilège de l’âge nous permet, bien souvent, si on le désire, d’y arriver. Alors, au fil des années, la sérénité s’installe, la peur s’évanouie et on peut ainsi profiter des meilleurs moments de la vie.
Ces textes sont vraiment remarquables… En fait, il faudrait n’en lire qu’un seul et le méditer ; mais le bon ! J’aime beaucoup celui qui correspond à ton titre : sur l’itinérance. Ne sommes-nous pas des vagabonds sur cette terre, qui cherchons désespérément à nous orienter ? Parfois heureux, parfois malheureux, parfois au soleil, parfois sous la pluie, soyons attentifs aux balises qui clignotent ici et là pour nous rappeler où nous allons réellement…
Bises, chère Brigitte.
J’aime ce que je lis et ai la phrase de la forêt qui pousse dans mon petit carnet, par contre je ne connais pas le peintre de la ‘lune d’argent’ que je trouve très belle. Et le livre de JY Leloup je l’avais oublié, à lire et relire, bises
être accompagnée d’une invisible étoile : parfois je la sens cette étoile mais parfois c’est la nuit !
j’aime infiniment Leloup pour sa justesse et sa poésie
bien pour l’invisible étoile, bonne soirée et bises
J’ai beaucoup aimé ce livre de Jean-Yves Leloup, j’aime ce qu’il exprime et sa façon de l’exprimer. Bises Brigitte.
Voilà un livre qui m’avait emballée en son temps. Contente d’en retrouver quelques touches choisies. Merci Brigitte. Amitiés. Joëlle
Merci Brigitte pour ce moment magnifique de réflexions sur la vie…:-)
Je vais grâce à toi découvrir cet auteur …
Je t’ embrasse
Quelle belle lune d’argent. C’est ma palette de couleurs préférée !
Etoile invisible qui nous accompagne… on devrait s’en souvenir plus souvent ! Je me plongerais bien dans ce livre de J.Y. Leloup…
Belle fin de semaine !
J’aime, tout, et plus particulièrement :
« … Chaque homme dans sa nuit est accompagné d’une invisible étoile…
… Ni un itinéraire ni une errance, la vie intérieure est itinérance. Le chemin n’est pas tracé à l’avance, nos points de repères, nos bornes et nos balises souvent s’effacent ou sont emportés par le vent. Pourtant le chemin a un sens, une orientation. Dans le désert, plus important qu’une carte, est une boussole, pour ne pas perdre le nord. Quel que soit le désert à traverser, tu n’es jamais vraiment perdu si dans ce désert tu as un cœur. »
Par certains mots écrits, ici, j’ai été à franchir certaines étapes néfastes, et bientôt, à la fin de ce mois, je serai enfin libérée. 😉 Pour l’étoile, j’en ai une, lorsque je ferme mes volets, et je sais par expérience que, quelque soit la profondeur du puits, je remonte à la lumière.
J’ai été « aidée »… scrogneugneu.
Toutes ces citations sont belles et parlantes. Je n’en connais pas l’auteur. Je le note. J’aime bien « la brise légère de notre espérance commune. » Il est bon de la repérer dans nos vies, elle est si discrète parfois. Mais lorsque nous la partageons avec d’autres elle devient plus perceptible. Merci et bon dimanche.
Dès les premiers mots j’ai reconnu Jean-Yves Leloup, un auteur que j’apprécie beaucoup ! Merci Plumes d’Anges et beau dimanche, je t’embrasse
Et la vie c’est ce chemin d’itinérance, justement, ce n’est pas le but, c’est le chemin. Et c’est le bonheur aussi, cette itinérance.
J’adore le premier tableau que tu nous présente (le second aussi, mais particulièrement le premier) la première fois que je l’ai vu, c’était lors de l’exposition Lumières du Nord au Petit Palais, à Paris. Eifif Petersen, et sa « Sömmernatt » m’éblouit toujours. Ce tableau est une merveille.
Merci Brigitte, gros bisous et douce semaine
Quelle justesse dans l’association du texte et des illustrations…. Merci de cette beauté. Bonne semaine.