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« … Si le plain-chant m’a donné de la joie, c’est parce que les chants sont faits pour les voûtes, que les nefs les reçoivent comme les mains d’une mère tiennent la tête de son enfant. Je ne regrette rien, c’est ainsi que Dieu l’a voulu.
« Quelle que soit l’étendue de ton savoir, il te manquerait toujours, pour atteindre à la plénitude de la sagesse, de te connaître toi-même. Une telle lacune serait-elle vraiment si importante ? Elle serait capitale, à mon avis. Connaîtrais-tu tous les secrets de l’univers ? Et les contrées les plus lointaines de la terre, et les hauteurs du firmament, et les abîmes marins si, dans le même temps, tu t’ignorais ? Tu me ferais penser à un constructeur qui voudrait bâtir sans fondations ; ce n’est pas un édifice qu’il obtiendrait, mais une ruine. Quoi que tu puisses accumuler hors de toi-même, cela ne résistera pas mieux qu’un tas de poussière exposé à tous les vents. Non, il ne mérite pas le nom de savant, celui qui ne l’est pas de soi. Un vrai savant devra d’abord connaître ce qu’il est, et boira le premier de l’eau de son propre puits… »
« La considération » Bernard de Clairvaux 1090-1153.
Et si cette eau est amère, faut-il continuer à la boire ? Faut-il aimer telle qu’elle est l’eau de son propre puits ?… »
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(à suivre…)
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Extrait de : « Les pierres sauvages » Fernand Pouillon 1912-1986.
Tableaux : 1/« Voutes-Codex Vallardi » et 2/« Madone à la caille » Pisanello 1365-1455.
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Se connaître…
BVJ – Plumes d’Anges.
Quel livre magnifique !!
hier j’écoutais des émissions sur Proust, athée total il défendait bec et ongles les cathédrales, leur beauté, la beauté des chants que l’on peut y entendre
croyant ou athée le chant est vraiment langage divin
Le premier dessin est splendide. Curieusement, tu me donnes envie de relire « les étoiles de Compostelle » de Henry Vincenot. Et « les pierres sauvages » ne sont pas loin dans ma pile 🙂
Cette réflexion de Bernard de Clairvaux me paraît très juste. Commençons à nous construire, donc à travailler sur nous. Après on verra……
Il parait que chacun de nous transporte une part de l’univers !
Reste à trouver cette part … ce qui n’est pas chose facile 🙂
Bises ma grande.
C’est vrai que les chants sont faits pour les voûtes. J’aime ce passage de St Bernard. Merci pour ce moment de réflexion.
Il y a aussi le chant cathare, sans cathédrale, en pleine nature…
(merci pour tes visites sur mille lieux…)
Depuis tout à l’heure, je réfléchis au génie de la puissance des voûtes, au chant qui monte du plus profond de nous et s’imprègne de la haute spiritualité des pierres millénaires, à la question « qui suis-je vraiment », venue directement du cœur et à la réponse qui est là, dans notre âme….
Le chant de soi, toujours accordé à celui des autres, pourvu qu’il soit vrai…
Que c’est beau, Brigitte, ma nuit va être étoilée.
Ce tableau de Pisanello est une merveille…Comme toujours un passage chez toi génère de l’ émotion…
Merci pour tout ce que tu me fais découvrir..:-))
Belle soirée à toi…la fée de la beauté