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… »Joue quelque chose ! »
… »Les deux conditions pour un miracle sont réunies : un virtuose qui
s’écarte pour laisser passer la musique et les auditeurs qui font une
haie d’honneur et ne respirent plus. Il n’y a plus personne dans la
pièce… Il n’y a plus qu’un vide haletant et brûlant qui tient toute la
place…
Et la main qui manie l’archet emplit la pièce de toute une
envolée de colombes.
Et de ma vie, dit mon père, je n’ai jamais été aussi
heureux qu’en écoutant jouer Gottesbart.
« C’est pour que les hommes accomplissent leur destin que le violon
joue. »
Et si on avait demandé à Gottesbart ce que signifiait « accomplir
son destin » pour un homme, il aurait dit : « Toucher Dieu du doigt. « Et
c’est ce que fait son violon, « toucher Dieu du doigt. »…
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Extrait de « Rastenberg » Christiane Singer 1941-2007.
Tableaux : 1/« Hins Anders » Anders Zorn 1860-1920 2/ »Rouge et Or – Mrs Pearson » Joseph DeCamp 1858-1923.
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Se laisser envahir par le flamboiement de la musique…
BVJ – Plumes d’Anges.
un violoniste à la Chagall
Le texte est superbe, Christiane Singer m’a émue avec son livre testament mais je n’ai pas lu celui ci
Ton billet est la note bleue de ma journée…:-))
Je vais découvrir Singer…
Amitiés à toi
Apothéose! Toucher Dieu du doigt… Le bonheur soufi…
Merci ma belle pour ces moments intenses de partage!
Coïncidence; j’ai croisé sur ma route ce matin, ce très beau violoniste de Zorn sur un autre blog.
Je te souhaite une très belle soirée chère Ange
Je suis plongée dans N’oublie pas les chevaux écumants du passé !