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… » Ne sommes-nous pas bouleversés chaque fois que quelqu’un nous manifeste son attachement ?…
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… Ne pas dramatiser une situation, aussi tragique soit-elle dans l’instant. Mais au contraire croire aux ressources jamais sollicitées jusqu’alors… Oui, il s’agit de ne pas entretenir le goût du malheur, mais de délivrer les sources, d’accompagner le chant profond de la vie toujours la plus forte…
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… Ne sommes-nous pas tous pareils ? Plus inquiets des appels que nous ne recevons pas que des messages que nous n’adressons pas : prêts à nous sentir négligés plutôt que négligents…
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… Oui, ne pas laisser s’effilocher le tissu des liens entre les êtres. Être des tisseurs plutôt que des lâcheurs…
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… « À moins qu’elle ne voie rien justement, qu’elle se livre au vide initial, initiatique. Elle laisserait monter en elle ce qu’on appelle l’inspiration, le souffle qui vient de très loin. État de veille sans urgence…
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… Pour être à tous, il nous faut d’abord ÊTRE. Proche des « sources ombreuses » de notre vie. Suffisamment robuste pour supporter l’émiettement, tout en demeurant entier ! Attaché et détaché afin d’inciter les nôtres à s’affranchir de nous…
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… Tendue vers l’ailleurs et le demain, tu oublies de vivre ici et maintenant…
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… La détresse que conduit une vie désordonnée au bord de la délinquance s’apaise sous l’effet de l’amour matérialisé, manifesté, alors qu’une surenchère de prescriptions aggrave la solitude…
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… Aimons-nous ceux que nous aimons ? …
… « Je te l’avais bien dit ! » … Dieu nous garde d’être d’affreux décourageurs ! …
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… Accompagner celui qui se perd sans nous détruire nous-même. Nourrir ce feu vacillant de l’espérance…
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… Ma vie, petite, précaire et magnifique, je l’arpente et je l’explore ; je tente de l’accomplir. Sans jamais renier l’échange avec les autres existences proches et lointaines, avec l’univers fascinant, inquiétant et changeant. Métamorphoses perpétuelles…
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… Au lieu de thésauriser, vivons que diable ! Le beau est une graine en attente d’un regard qui le fera surgir, fleurir. Les êtres et l’univers patientent en l’espérant…
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… Tel ce voisin que je surprends devant chez lui, penché sur ses fleurs. Il vient de terminer sa journée de travail et reprend force dans ce parterre entretenu avec un soin jaloux et des doigts verts… Est-ce là qu’il puise une sérénité qui le distingue de bien des hommes de son âge ? Qu’à chacun soit accordé son jardin quotidien pour essuyer grains et tempêtes ! …
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… Naïve résolution de premier de l’an : écoute et patiente, infinie bienveillance. Tendre l’oreille, vraiment ; tolérer mes errements aussi bien que ceux d’autrui ; ne jamais céder à la peur. La vie germe sans qu’on puisse la forcer en aucune manière… »
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« Secrète présence » 2009 Colette Nys-Mazure.
Illustrations : détails de fresques ornant les appartements du Cardinal Bibbiena au Vatican – Giovanni da Udine 1487 – 1564.
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Tisser des liens aimants…
BVJ – Plumes d’Anges.
Je m’amuse souvent à essayer de deviner quel est l’auteur des phrases que tu nous offres. Là, je n’ai rien vu venir et pourtant je la connais. On peut méditer indéfiniment sur ses réflexions et se remettre à l’ouvrage tous les matins.
Joli texte à méditer… Je découvre cette auteur, j’avoue n’avoir encore rien lu d’elle.
Ces fresques sont magnifiques et les petits anges délicieux.
Merci Brigitte pour ce joli billet et très belle semaine.
PS: Un petit peu débordée ces jours-ci, ce qui explique mes visites espacées. Mais j’ai pris le temps d’apprécier encore une fois ton travail, c’est tout simplement sublime!
Je suis d’accord avec chacun des mots de ces phrases!
Toutes m’interpellent, mais celle-ci plus particulièrement : « aimons-nous ceux que nous aimons? ».
La réponse honnête à cette question est le point de départ de tout!
J’adore avoir du travail de ce genre sur la planche, je vais réfléchir, lire et m’émerveiller (je le sais déjà!) des conséquences!
Je t’embrasse.
P.S. : samedi, j’ai fait le gâteau à l’orange, l’enthousiasme qu’il a déchaîné était beau à voir! Merci pour ça aussi, ça a « accompagné le chant profond de la vie toujours la plus forte »!
Un écrivain de chez nous que j’aime beaucoup ! Merci de rappeler ces passages tellement vrais…
Belle soirée, Brigitte !
Hier j’étais à Beaubourg.
Tout d’abord l’exposition Kusama, tellement ouverte au monde sans aucune protection, elle s’est perdue …une institution psychiatrique la protège depuis des années.
Puis Munch. Trop enfermé dans sa souffrance et ses rêves.
Deux êtres en recherche d’équilibre.
Une fois de plus , ma visite chez toi me donne à réfléchir …
Merci …
Douce soirée à toi
Flo
Après mon absence, je retrouve tes plumes avec plaisir.
Bon dimanche
j’aime retrouver des billets comme celui-ci après plusieurs jours d’absence cela donne tord à tous ceux qui pensent que les échanges sur le web sont vides et sans intérêt
Ne pas entretenir le goût du malheur voilà une belle résolution
Très touchée une fois encore par ton billet qui vient à point nommé, comme une correspondance secrète entre tes réflexions et mon histoire … j’aime cette affinité et t’en remercie mille et mille fois !
Bisous belle Plume !