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« … Les ans ont pu modifier le corps, quand donc le trésor du coeur a-t-il changé ? Le coeur peut être enfoui, scellé, il demeure une pièce de jade qui reluit même au sein des ténèbres…
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… Maintenant que les deux prédestinés se sont véritablement retrouvés, aucun obstacle, aucune maladie, ne pourra plus entraver leur route !…
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… La vie de chacun, longue traversée et long détour, n’apporte-t-elle pas sa part de lumière pour éclairer le sens de leurs retrouvailles ?…
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… Il y a tant de choses qui restent à dire. Cette vie y suffira-t-elle ? Parlons calmement et lentement, c’est cela. Nous avons attendu si longtemps, nous connaissons la vertu de la patience, n’est-ce-pas ? Laissons d’abord le vent printanier qui a l’habitude de résorber la pluie sécher nos larmes. Laissons ensuite le soleil d’été qui fait tout s’épanouir, réchauffer nos rêves, gelés dans la nuit de l’attente. Sais-tu que les vrais trésors sont délicats et cachés, et que le cœur d’une femme est riche et profond comme un jardin ? Pour atteindre la vraie profondeur, il faut suivre des sentiers plein de méandres ; il faut longer des sentiers plein de secrets. Il y a encore par delà les feuillages, l’humble étang avec les libellules qui l’effleurent, des feuilles de lotus qui l’abritent. Sauras-tu t’asseoir auprès de cet étang, prêter l’oreille à ce qui y murmure, prêter le cœur à ce qui y palpite ? Les pétales de fleurs, gorgés de rosée, y éclosent en un geste d’accueil ; trop ouverts, ils prennent le risque de se détacher, de se faner. Sauras-tu alors capter non seulement la beauté qui se montre en surface, mais qui jaillit de la racine, le désir même de beauté qui ne tarit jamais ? Et puis surtout, il y a l’eau transparente qui, apparemment est peu de choses mais qui contient tout un autre ciel. La lune s’y mire toujours pareille, toujours nouvelle ; les nuages s’y déploient, à l’infini…
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… Chacun butine ce qu’il cherche ; chacun entend ce qui lui chante… »
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« L’éternité n’est pas de trop. » 2002 François Cheng.
Tableaux : 1/ »Portrait de Julia Foster Ward » 2/ »La fiancée » 3/ »Nymphe aux liserons » Jules Joseph Lefebvre 1836 – 1911 4/ »Nymphe » Henryk Siemiradzki 1843 -1902 5/ »Le printemps » Franz Xaver Winterhalter 1805 – 1873.
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Apprendre la patience pour accéder aux trésors…
BVJ – Plumes d’Anges.
Oh … mais me voilà transpercée par cette phrase « Les ans ont pu modifier le corps… » cela me touche, moi qui n’arrive pas à aimer ce corps encombrant et trop vilain… j’aimerais tant n’être que plumes, que brise, que pétale dans le vent de la vie … comme ces femmes magnifiques présentes sur ta page…
Promis j’arrête ce genre de commentaire !
Mille bisous.
J’ai tellement aimé ce livre, en relire des extraits avec ton illustration en ravive le souvenir,merci……
C’est très beau ce texte de F. Cheng, il va me faire des jours et des jours….
Je t’embrasse, et que Puccini soit éblouissant demain soir!
La sérénité est si présente chez toi que je me prends à t’envier…
Tes textes y sont pour quelque chose et le choix des illustrations aussi.
Je t’embrasse.
Je m’interrogeais sur la couronne de convolvulus que portent plusieurs de ces dames, est un hasard ou cela a-t-il un sens particulier ?
Je me permets de t’embrasser tendrement mon trésor
et à bientôt
Un chemin poétique, initiatique que je savoure…Que c’est beau!
Ton choix de peinture est toujours magnifique , des trésors sous mes yeux …EB