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« À pied et le cœur léger, je pars sur la grand-route,
Bien portant, libre, le monde devant moi,
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Le long chemin brun devant moi conduit
partout où je voudrai (…)
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Allons ! qui que tu sois, viens, voyage avec moi !
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En voyageant avec moi, tu trouveras
ce dont jamais on ne se lasse.
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La terre ne lasse jamais,
La terre est rude, silencieuse, incompréhensible
au premier abord, la Nature est rude
et incompréhensible au premier abord,
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Ne te décourage pas, persévère, il y a là
des choses divines soigneusement enveloppées,
Je te jure qu’il y a des choses divines plus belles
que les mots ne sauraient dire.
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Allons ! Il ne faut pas nous arrêter ici ;
Quelques délicieuses que soient ces provisions
amassées, quelque agréable que soit
cette demeure, nous ne pouvons pas rester ici,
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Quelque abrité que soit ce port et quelque
calmes que soient ces eaux, nous n’avons pas
le droit de jeter l’ancre ici,
Quelque accueillante que soit l’hospitalité qui
nous entoure, il ne nous est permis d’en jouir
que pendant un peu de temps (…)
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Qui que tu sois, avance ! Homme
ou femme, avance !
Il ne faut pas rester là à dormir ou à muser
dans la maison, même si tu l’as bâtie toi-même
ou si on l’a bâtie pour toi.
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Sors de ce noir emprisonnement !
Sors de derrière ce paravent ! … »
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Ciel chargé, ciel azuré, incroyables paysages encore sauvages, d’une beauté renversante. Des senteurs à foison, tout est apaisé, tout est apaisant.
Et pourtant dans certains lieux la terre a tremblé, des villages entiers sont en reconstruction, des habitants relogés de façon temporaire – depuis de nombreuses années – vivent courageusement, il y a tant à faire.
La Nature est Reine, elle crée et détruit des merveilles sans relâche,
l’Homme doit plier, s’adapter, reconstruire l’abri, le toit, le jardin,
panser ses plaies, retenir ses larmes, larmes de tristesse mais aussi larmes de joie
en admirant simplement les éternels prodiges…
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Extraits du poème « Chant de la grand-route » – 1856 – dans « Feuilles d’herbe » Walt Whitman 1819-1892.
Illustrations : Photos BVJ – La Nature autour de Sienne, les Monts sibyllins, les Abruzzes…, la vallée d’Aoste – mai 2025.
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Avancer courageusement…
BVJ – Plumes d’Anges.
Magnifique ode au courage, à la beauté !
Merci, je ne me lasse pas d’admirer tes photos, en me sentant très proche des paysages lointains.
Un beso, bonne semaine Brigitte
Ton texte et celui du poète sont si beaux, j’en ai les larmes aux yeux.
L’humanité profonde au pays que nous aimons tant !
Fiorenza qui embrasse fort la fée Brigitte
Oui les chemins vont où nous voulons ….très belles photos et paroles qui m’inspirent Belle semaine à toi Brigitte
Que de beauté dans les mots et les photos !
Passe une agréable semaine Brigitte
Bien amicalement
Coucou. Un très beau billet avec ces vers de Whitmann. Tes photos sont magnifiques. Tu parles de tremblements de terre. Serais-tu allée visiter le centre de l’Italie, en Ombrie ou dans les Marches? Quant à la nature, oui, elle est toute-puissante. Malheureusement, nous en avons encore fait l’amère expérience la semaine passée en Valais, non loin de chez moi. Bises alpines.
Le texte nous invite à avancer coûte que coûte vers un avenir meilleur quitte à abandonner ce qui n’est plus…c’est très beau et tes photos le sont aussi, verdoyantes, accueillantes, elles donnent envie de partir sur les chemins. Merci pour cette découverte. Belle semaine
Feuilles d’herbes est vraiment un recueil inépuisable. Merci de le rappeler ici !
Oh mais Walt Withman, bien sûr!! Chacun de ses mots se pose sur ces « choses divines » et tu ajoutes une autre merveille à celles que tu as vues de tes yeux .
Cette poésie pure me donne des forces, tu ne peux pas savoir, elle remplit tout.
Je t’embrasse fort
C’est magnifique, autant les paysages que le texte (que je dois toujours lire …). Bonne semaine Brigitte, bises.
Walt Whitman avait ouvert le chemin de la réflexion sur nos liens avec les milieux naturels, le relire nous poussent à abonder dans son sens, mais il semble que peut de nos compatriotes (ceux qui prennent les décisions) n’écoutent pas, ne sont pas sensibles, il était américain : que font les USA en ce moment, désespoirs et colères que dire que faire quand tant de beauté ?……
oui, je viens voyager à travers tes magnifiques photos de paysages et rencontre
bon mardi nature Brigitte
Arf, je suis revenue dans tes terres. Et j’ai vu à la fin de ton billet que tu nommais la vallée d’Aoste, les Abruzzes, la nature autour de Sienne. Un doux mélange de paysage italiens, bucoliques, poétiques. Merci Brigitte et désolée pour mon oeil qui ne voit pas tout.
Ah, la nature ! Je l’aime et la respecte. Je parle aux arbres et je caresse les fleurs. Elle fait du bien à mon âme !
La nature autour de Sienne est une région que j’aimerais beaucoup visiter. Tes images ne font que renforcer le désir. Quant à Walt Whitman, je le connais si peu, c’est certainement une lacune car il a ouvert de nouveaux chemins en poésie, tout comme Emily Dickinson.
Les mots du poète associés à tes photos sont émerveillement…
Le texte que tub mets en lumière, interpelle.
Ne restez pas tranquille. Bougez, cherchez.
Même si c’est beau là où vous êtes,
reprenez votre route, la nature vous surprendra par ses beautés.
Encore peut être faut-il une éducation des sens pour apprécier.
Une éducation des choix. Savoir prendre des décisions.
Et pour ta part, en bleu, tu dis que la nature a ses horreurs
entraîne nos frayeurs. Reconstruire sa maison,
même s’il s’agit de sa maison intérieure.
Ami Calmant. ✅ Yann