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J’ai une passion depuis la nuit des temps pour la lingerie ancienne,
entièrement cousue et brodée à la main.
Le travail est parfait, d’une délicatesse inouïe.
Petits plis plats sur fine percale, passe-ruban,
broderies de fleurettes, bords festonnés, boutons de nacre véritable…
Un enchantement !!!
J’ai eu « la chance » d’hériter de certaines pièces de mes aïeules,
je les coupe et les porte en chemise sur un jean.
L’ampleur est suffisante pour que le vêtement
soit confortable et la qualité du coton se
fait sentir au niveau de sa douceur et de sa solidité.
Celle-ci a été remaniée ce week-end,
j’ai bien-sûr réalisé l’ourlet « à la main » et j’en suis très heureuse.
Malheureusement, le repassage fut rapide,
avec 30 degrés à l’intérieur de la maison,
il m’a semblé prudent de ne pas m’attarder…
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Ces savoir-faire s’oublient avec le temps, malheureusement,
mais les témoignages du passé sont là et nous insufflent l’idée
et l’envie de montrer et perpétuer cet art.
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Cette camisole porte un monogramme M.S.,
il pourrait s’agir de Miette Ségol née Gouges,
mon arrière arrière arrière arrière grand mère.
La vie est incroyable et la transmission précieuse…
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Comme le disait Monique Pivot dans sa préface de
l’Encyclopédie des ouvrages de dames de Thérèse de Dillmont :
« Créez, mes sœurs, créez et inventez,
Thérèse de Dillmont est là pour vous prendre en main,
dédramatiser et vous persuader qu’à défaut de génie,
vous possédez un talent certain. »
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« Devant l’éclair
Sublime est celui
Qui ne sait rien »
Matsuo Bashô
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Photos (pas terribles) BVJ.
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Détendre son esprit joyeusement…
BVJ – Plumes d’Anges.
Evidemment, j’applaudis à ton ouvrage, chère Brigitte !
Dans les piles de linge brodé dont nous avons la chance d’hériter,
ce sont surtout les nappes qui m’intéressent .
Mises en losange sur la table brute au style scandinave,
elles défilent au rythme des saisons en donnant du lustre à la cuisine .
Les chemises brodées assorties aux pantalons italiens en toile
sont l’un des plaisirs de l’été, quant au couvre-lit « rubans »
crocheté par ma grand-mère, il m’enchante pour toujours :
impossible de reconnaître l’envers de l’endroit, la perfection ❣️
Merci et reconnaissance à ces mains de fées que nous tentons
de sauver de l’oubli…et des agressions contemporaines !
La fidélité est si reposante, sans compter les mots charmants
qui accompagnaient tous ces ouvrages : jours Venise,
plis religieuse, initiales entrelacées et courtepointes,
ce monde naturellement poétique…
A nous de savoir maintenir le fil avec le passé…ou le retisser !
Malheureusement dans ma famille, rien n’a été transmis de ces précieuses pièces de lingerie. Et pourtant il y en a eu. Je vais toujours les détailler lorsque j’en vois dans les brocantes. Hier chez moi, la température avait bien baissé et j’en suis heureuse, les 30 degrés dans l’appartement c’est insupportable. Bon courage ! Bises du lundi.
J’ai aussi quelques unes de ces « chemises » conservées précieusement et portées durant mon adolescence une fois raccourcies… Je ne les mets plus car ma grand-mère était petite et fluette et moi je suis beaucoup plus grande et j’ai des rondeurs qu’elle n’avait pas, mais je les garde encore pour les transmettre à mes petites filles un jour si elles le veulent bien car les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas toujours très intéressés par toutes ces vieilleries 🙂 Dommage que de mon autre grand-mère à qui je ressemble davantage, je n’ai rien pu garder, trop de personnes se sont servies avant moi, mes cousines entre autres…c’est ça quand on est la petite dernière 🙂 En tous les cas ta chemise est fort jolie et comme toi j’admire le travail minutieux de plis de de broderies…